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Millénium 5: le roman qui rendait paranoïaque

La sortie jeudi 7 septembre du cinquième tome de Millénium s'est accompagnée de mesures de sécurité drastiques dignes d'un roman d'espionnage.

«Un peu de paranoïa»: la formule est celle qu'a utilisée le romancier suédois David Lagercrantz face à François Lestavel, journaliste deParis Match. Il l'interviewait cet été sur cette épreuve qui consiste désormais à écrire un livre dont la publication, à date fixe pour tous les pays, le contenu sous embargo, s'accompagne de mesures de sécurité dignes d'un roman d'espionnage de John Le Carré.

Lagercrantz a écrit la suite de Millénium, La Fille qui rendait coup sur coup, qui paraît ce jeudi. Sur le contenu de l'ouvrage, il devait rester évasif, il n'a d'ailleurs distillé que quelques informations reprises par tous les sites d'informatio. Il a expliqué qu'il avait travaillé sur un ordinateur déconnecté d'internet pour éviter les piratages et qu'il devait avoir sur lui une clef USB avec le manuscrit lorsqu'il se déplaçait. Il va sans dire qu'il avait l'interdiction d'envoyer ne serait-ce qu'une ligne de son texte par mail au cas où un petit malin du Web chercherait à s'introduire subrepticement dans la conversation. Quelqu'un comme Lisbeth Salander, par exemple?

Ordinateur ultracrypté

Seuls quelques initiés de la maison d'édition suédoise et son agent étaient au courant de l'intrigue tout comme la trentaine de traducteurs qui a eu le privilège (ou la douleur) de travailler sur le texte. La traductrice française a eu, quant à elle, droit à un ordinateur «ultracrypté», technique jugée moins contraignante quand on travaille sur un manuscrit. Au risque cependant de vivre dans la peur de perdre ses fichiers.

Dans le Journal du dimanche, Hege Roel-Rousson a reconnu avoir également travaillé sur un temps plus resserré pendant trois mois au lieu de six, soit douze heures par jour ce qui suscite ce commentaire chez un traducteur que nous avons interrogé: «traduire à flux tendu me paraît très difficile. Il ne s'agit pas simplement de recopier un texte dans une autre langue mais de le recréer, et le temps est important». Un vrai roman de l'angoisse.

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Lagercrantz a écrit la suite de Millénium, La Fille qui rendait coup sur coup, qui paraît ce jeudi. Sur le contenu de l'ouvrage, il devait rester évasif, il n'a d'ailleurs distillé que quelques informations reprises par tous les sites d'informatio. Il a expliqué qu'il avait travaillé sur un ordinateur déconnecté d'internet pour éviter les piratages et qu'il devait avoir sur lui une clef USB avec le manuscrit lorsqu'il se déplaçait. Il va sans dire qu'il avait l'interdiction d'envoyer ne serait-ce qu'une ligne de son texte par mail au cas où un petit malin du Web chercherait à s'introduire subrepticement dans la conversation. Quelqu'un comme Lisbeth Salander, par exemple?

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Seuls quelques initiés de la maison d'édition suédoise et son agent étaient au courant de l'intrigue tout comme la trentaine de traducteurs qui a eu le privilège (ou la douleur) de travailler sur le texte. La traductrice française a eu, quant à elle, droit à un ordinateur «ultracrypté», technique jugée moins contraignante quand on travaille sur un manuscrit. Au risque cependant de vivre dans la peur de perdre ses fichiers.

Dans le Journal du dimanche, Hege Roel-Rousson a reconnu avoir également travaillé sur un temps plus resserré pendant trois mois au lieu de six, soit douze heures par jour ce qui suscite ce commentaire chez un traducteur que nous avons interrogé: «traduire à flux tendu me paraît très difficile. Il ne s'agit pas simplement de recopier un texte dans une autre langue mais de le recréer, et le temps est important». Un vrai roman de l'angoisse.

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