Journaliste historique de France Télé, révélé à Caen, le mentor de "Tout le Sport" a rendu l’antenne, ce jeudi, sur France 3.
Nul besoin de le pousser pour qu’il avoue : « Oui, j’aurais bien prolongé un peu… Mais je me plie à la loi. » À 70 ans, aujourd’hui, Henri Sannier file à la retraite.
Son pot d’adieux rime avec gâteau délicieux : « Présenter sa dernière émission le jour de son anniversaire est un beau cadeau. » Son équipe de Tout le sport, l’émission qu’il pilote depuis 1998, lui a mitonné une corbeille de « surprises ». Henri Sannier tourne une page de « 45 ans de service public » pour exaucer son rêve : « Acheter un lopin de terre près du mont Ventoux et produire de l’huile d’olive… »
La filière caennaise
Aux JT du 20 h ou du 13 h de France 2 (« On disait Antenne 2 », sourit-il), les huiles qu’il a reçues n’étaient pas toutes naturelles. « Par-dessus tout, je préférais le direct. Ceux réalisés, par exemple, à Berlin pour la chute du Mur ou à Washington lors des élections américaines. C’était novateur et excitant. »
Le présentateur, diplômé de l’ESJ Paris, a encaissé les chocs, de l’ORTF à France 3, viaFR3 : « J’ai tout connu : le film, la vidéo, le numérique. À mes débuts, on développait les pellicules. Aujourd’hui, on envoie des images par téléphone. L’info est davantage décryptée car les moyens sont sans commune mesure. »
Dans ses cartons, il embarque les images sépia des heures héroïques. Bombardé patron de FR3 Normandie à 29 ans, le Picard y a imposé sa patte avec une pointe « d’impertinence » revendiquée. « On était installés dans un baraquement aux portes de Caen. Tout étant à faire, on s’est spécialisés dans les coups. Comme tenir l’antenne nationale dix heures durant pour le 40e anniversaire du Débarquement. Ou lancer une émission le matin. »
Tant et si bien que la station s’est érigée en « référence », et que le réseau national a débusqué Sannier en 1986 pour créer le 19-20. Un creuset qui favorisera l’émergence de jeunes talents, comme la journaliste normande Élise Lucet : « Je l’avais repérée comme stagiaire à France 3 Caen, je l’ai donc fait venir à Paris. Cette fille a du punch. Beaucoup de journalistes devraient s’en inspirer. »
Dans le Calvados, la source n’est pas tarie : Thomas Thouroude, le successeur de Sannier à Tout le Sport, est originaire de Caen. « Je lui souhaite bon courage », lance le néoseptuagénaire. Ses administrés d’Eaucourt, cité de l’estuaire de la Somme dont il est maire depuis 1977, le verront plus souvent. Mais plus dans le poste.
Read AgainJournaliste historique de France Télé, révélé à Caen, le mentor de "Tout le Sport" a rendu l’antenne, ce jeudi, sur France 3.
Nul besoin de le pousser pour qu’il avoue : « Oui, j’aurais bien prolongé un peu… Mais je me plie à la loi. » À 70 ans, aujourd’hui, Henri Sannier file à la retraite.
Son pot d’adieux rime avec gâteau délicieux : « Présenter sa dernière émission le jour de son anniversaire est un beau cadeau. » Son équipe de Tout le sport, l’émission qu’il pilote depuis 1998, lui a mitonné une corbeille de « surprises ». Henri Sannier tourne une page de « 45 ans de service public » pour exaucer son rêve : « Acheter un lopin de terre près du mont Ventoux et produire de l’huile d’olive… »
La filière caennaise
Aux JT du 20 h ou du 13 h de France 2 (« On disait Antenne 2 », sourit-il), les huiles qu’il a reçues n’étaient pas toutes naturelles. « Par-dessus tout, je préférais le direct. Ceux réalisés, par exemple, à Berlin pour la chute du Mur ou à Washington lors des élections américaines. C’était novateur et excitant. »
Le présentateur, diplômé de l’ESJ Paris, a encaissé les chocs, de l’ORTF à France 3, viaFR3 : « J’ai tout connu : le film, la vidéo, le numérique. À mes débuts, on développait les pellicules. Aujourd’hui, on envoie des images par téléphone. L’info est davantage décryptée car les moyens sont sans commune mesure. »
Dans ses cartons, il embarque les images sépia des heures héroïques. Bombardé patron de FR3 Normandie à 29 ans, le Picard y a imposé sa patte avec une pointe « d’impertinence » revendiquée. « On était installés dans un baraquement aux portes de Caen. Tout étant à faire, on s’est spécialisés dans les coups. Comme tenir l’antenne nationale dix heures durant pour le 40e anniversaire du Débarquement. Ou lancer une émission le matin. »
Tant et si bien que la station s’est érigée en « référence », et que le réseau national a débusqué Sannier en 1986 pour créer le 19-20. Un creuset qui favorisera l’émergence de jeunes talents, comme la journaliste normande Élise Lucet : « Je l’avais repérée comme stagiaire à France 3 Caen, je l’ai donc fait venir à Paris. Cette fille a du punch. Beaucoup de journalistes devraient s’en inspirer. »
Dans le Calvados, la source n’est pas tarie : Thomas Thouroude, le successeur de Sannier à Tout le Sport, est originaire de Caen. « Je lui souhaite bon courage », lance le néoseptuagénaire. Ses administrés d’Eaucourt, cité de l’estuaire de la Somme dont il est maire depuis 1977, le verront plus souvent. Mais plus dans le poste.
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