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Le magazine d’investigation de France 2, diffusé mardi 26 septembre, a enquêté sur les conditions de travail des salariés de Lidl et Free. Mais les méthodes de management de ces deux grandes entreprises ont particulièrement choqué le public, et créent aujourd’hui la polémique.
«Tu vas mourir», un employé qui met fin à ses jours, une autre reçoit un avertissement après une tentative de suicide. Pour sa rentrée, «Cash Investigation» s’est intéressé au monde du travail, Élise Lucet et son équipe ont d’ailleurs nommé leur enquête : «Travail, ton univers impitoyable». Si le titre annonce la couleur, personne ne s’attendait à ce que Lidl et Free traitent ses employés de cette façon, alors que ces deux entreprises vantent le bonheur et «l’enchantement» de leurs salariés. La première partie de l’émission est consacrée à l’entreprise Lidl. Si au début, le distributeur joue le jeu, assurant à Élise Lucet que ses préparateurs de commandes sont en forme, qu’ils n’ont pas de quotas, et que la commande vocale leur facilite le travail, la journaliste va prouver que la réalité est tout autre…
«J’ai plus d’avocats que toi et tu vas mourir, tu veux jouer à ça ?»
Les conditions de travail des salariés de Lidl sont dures, pire, elles seraient même néfastes pour la santé, voire pour sa propre vie. En à peine quelques mois, ils sont nombreux à être arrêtés à cause de tendinites ou de problèmes de dos. Mais ce n’est pas tout, moralement, les employés sont à bout : le système de commande vocale les hante, et ils subissent une pression permanente de leurs dirigeants, afin de respecter les quotas. Grâce à un journaliste infiltré, l’émission démontre qu’un employé soulève environ 8 tonnes de colis chaque jour. Mais la séquence qui a le plus choqué, c’est celle d’un manager à un chef de magasin : «Si je viens et que le magasin est mal tenu, je te promets que toi et moi on se verra toutes les semaines. Ça va être à feu et à sang […]. Tu vas perdre une à deux semaines de salaire par mois parce que je te mettrai six jours de mise à pied à longueur de temps et tu vas mourir. Et après, t’iras aux prud’hommes, et les prud’hommes, ça va durer cinq ans. J’ai plus d’avocats que toi, et tu vas mourir, tu veux jouer à ça ? C’est la guerre». Lidl, qui avait pointé du doigt les «méthodes polémiques» de «Cash Investigation» via une note interne, a déclaré sur Twitter qu’un communiqué serait publié dans la journée du mercredi 27 septembre.
Nous ferons un communiqué demain avec des éléments de réponse aux différents points soulevés, après avoir visionné l'émission
— Lidl France (@lidlfrance) 26 septembre 2017
Free n’est également pas épargné
L’émission propose également une seconde enquête sur l’opérateur mobile Free. Si l’entreprise se veut moderne, jeune, révolutionnaire, ces méthodes de management, elles, sont bien d’une autre époque. Ses salariés sont sans cesse sous la menace d’un licenciement, car Free est très libre en matière de licenciement. A la moindre requête, débrayage, ou dès la moindre une baisse de performance, l’entreprise vire ses employés. Pire encore, l’entreprise se débrouille pour que les licenciements soient justifiés par une «faute grave» afin de ne verser aucune indemnité. Une employée de Free témoigne, et déclare avoir reçu un avertissement après avoir été absente une journée suite à une tentative de suicide. Et pourtant, Free promeut «l’enchantement» au travail et le bonheur de ses salariés.
Des méthodes qui ont choqué le public
Sur Twitter, l’émission a suscité beaucoup de commentaires et a créé une véritable polémique. De nombreux internautes se sont dit indignés par de telles méthodes, certains allant même jusqu’à appeler au boycott de ces deux entreprises.
T'es bon, tu fais le taf, t'as mal au dos, t'en parles à ta directrice, tu perds ton taf car t'es pas rentable. Ignoble.#CashInvestigation
— PepsiCopate® (@PCopate) 26 septembre 2017
#cashinvestigation
— guill (@guilldelasoul) 26 septembre 2017
Demain je lance ma freebox dans la vitrine du Lidl à côté de chez moi
Un avertissement pour tentative de suicide... En gros, la prochaine fois, te rate pas, ou on te vire.#cashinvestigation
— Miss Ives (@_miss_ives_) 26 septembre 2017
#cashinvestigation Pour remercier xavier niel d avoir participé a la loi travail et d etre un enfoiré je me casse de free ce jour.
— faut rigoler (@ritondepaname) 27 septembre 2017
Quand une pub prend tout son sens ! #CashInvestigation#Lidlpic.twitter.com/4zDIiUTx2F
— Romain Gros (@Gros_Romain) 26 septembre 2017
"La RH de #Free s'est fait licenciée pour faute grave parce qu'elle n'a pas assez licencié pour ...
— FO Sanofi A. Groupe (@fo_sag) 26 septembre 2017
Faute grave" #Cashinvestigation#Boycottpic.twitter.com/OFAdqtC5MA
"Nous identifions tous les témoins pour pouvoir les licencier pour faute grave dès demain" #TraduisonsLes#cashinvestgation#Lidl#Freepic.twitter.com/tgf4FuAB1h
— Emmanuel Foulon (@efoulon1) 27 septembre 2017
#cashinvestigation m'a ouvert les yeux sur #Free et #lidl ...très déçu et ca me fait peur pour mon avenir et celui de mes enfants
— Bruns87 (@Bruns_87) 27 septembre 2017
Read AgainVous vouliez du prix avec Lidl et Free ? Bha ca coûte aux salariés. Fallait s'en douter non ? #cashinvestigation
— Celio24 (@Celio_24) 26 septembre 2017
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Le magazine d’investigation de France 2, diffusé mardi 26 septembre, a enquêté sur les conditions de travail des salariés de Lidl et Free. Mais les méthodes de management de ces deux grandes entreprises ont particulièrement choqué le public, et créent aujourd’hui la polémique.
«Tu vas mourir», un employé qui met fin à ses jours, une autre reçoit un avertissement après une tentative de suicide. Pour sa rentrée, «Cash Investigation» s’est intéressé au monde du travail, Élise Lucet et son équipe ont d’ailleurs nommé leur enquête : «Travail, ton univers impitoyable». Si le titre annonce la couleur, personne ne s’attendait à ce que Lidl et Free traitent ses employés de cette façon, alors que ces deux entreprises vantent le bonheur et «l’enchantement» de leurs salariés. La première partie de l’émission est consacrée à l’entreprise Lidl. Si au début, le distributeur joue le jeu, assurant à Élise Lucet que ses préparateurs de commandes sont en forme, qu’ils n’ont pas de quotas, et que la commande vocale leur facilite le travail, la journaliste va prouver que la réalité est tout autre…
«J’ai plus d’avocats que toi et tu vas mourir, tu veux jouer à ça ?»
Les conditions de travail des salariés de Lidl sont dures, pire, elles seraient même néfastes pour la santé, voire pour sa propre vie. En à peine quelques mois, ils sont nombreux à être arrêtés à cause de tendinites ou de problèmes de dos. Mais ce n’est pas tout, moralement, les employés sont à bout : le système de commande vocale les hante, et ils subissent une pression permanente de leurs dirigeants, afin de respecter les quotas. Grâce à un journaliste infiltré, l’émission démontre qu’un employé soulève environ 8 tonnes de colis chaque jour. Mais la séquence qui a le plus choqué, c’est celle d’un manager à un chef de magasin : «Si je viens et que le magasin est mal tenu, je te promets que toi et moi on se verra toutes les semaines. Ça va être à feu et à sang […]. Tu vas perdre une à deux semaines de salaire par mois parce que je te mettrai six jours de mise à pied à longueur de temps et tu vas mourir. Et après, t’iras aux prud’hommes, et les prud’hommes, ça va durer cinq ans. J’ai plus d’avocats que toi, et tu vas mourir, tu veux jouer à ça ? C’est la guerre». Lidl, qui avait pointé du doigt les «méthodes polémiques» de «Cash Investigation» via une note interne, a déclaré sur Twitter qu’un communiqué serait publié dans la journée du mercredi 27 septembre.
Nous ferons un communiqué demain avec des éléments de réponse aux différents points soulevés, après avoir visionné l'émission
— Lidl France (@lidlfrance) 26 septembre 2017
Free n’est également pas épargné
L’émission propose également une seconde enquête sur l’opérateur mobile Free. Si l’entreprise se veut moderne, jeune, révolutionnaire, ces méthodes de management, elles, sont bien d’une autre époque. Ses salariés sont sans cesse sous la menace d’un licenciement, car Free est très libre en matière de licenciement. A la moindre requête, débrayage, ou dès la moindre une baisse de performance, l’entreprise vire ses employés. Pire encore, l’entreprise se débrouille pour que les licenciements soient justifiés par une «faute grave» afin de ne verser aucune indemnité. Une employée de Free témoigne, et déclare avoir reçu un avertissement après avoir été absente une journée suite à une tentative de suicide. Et pourtant, Free promeut «l’enchantement» au travail et le bonheur de ses salariés.
Des méthodes qui ont choqué le public
Sur Twitter, l’émission a suscité beaucoup de commentaires et a créé une véritable polémique. De nombreux internautes se sont dit indignés par de telles méthodes, certains allant même jusqu’à appeler au boycott de ces deux entreprises.
T'es bon, tu fais le taf, t'as mal au dos, t'en parles à ta directrice, tu perds ton taf car t'es pas rentable. Ignoble.#CashInvestigation
— PepsiCopate® (@PCopate) 26 septembre 2017
#cashinvestigation
— guill (@guilldelasoul) 26 septembre 2017
Demain je lance ma freebox dans la vitrine du Lidl à côté de chez moi
Un avertissement pour tentative de suicide... En gros, la prochaine fois, te rate pas, ou on te vire.#cashinvestigation
— Miss Ives (@_miss_ives_) 26 septembre 2017
#cashinvestigation Pour remercier xavier niel d avoir participé a la loi travail et d etre un enfoiré je me casse de free ce jour.
— faut rigoler (@ritondepaname) 27 septembre 2017
Quand une pub prend tout son sens ! #CashInvestigation#Lidlpic.twitter.com/4zDIiUTx2F
— Romain Gros (@Gros_Romain) 26 septembre 2017
"La RH de #Free s'est fait licenciée pour faute grave parce qu'elle n'a pas assez licencié pour ...
— FO Sanofi A. Groupe (@fo_sag) 26 septembre 2017
Faute grave" #Cashinvestigation#Boycottpic.twitter.com/OFAdqtC5MA
"Nous identifions tous les témoins pour pouvoir les licencier pour faute grave dès demain" #TraduisonsLes#cashinvestgation#Lidl#Freepic.twitter.com/tgf4FuAB1h
— Emmanuel Foulon (@efoulon1) 27 septembre 2017
#cashinvestigation m'a ouvert les yeux sur #Free et #lidl ...très déçu et ca me fait peur pour mon avenir et celui de mes enfants
— Bruns87 (@Bruns_87) 27 septembre 2017
Vous vouliez du prix avec Lidl et Free ? Bha ca coûte aux salariés. Fallait s'en douter non ? #cashinvestigation
— Celio24 (@Celio_24) 26 septembre 2017
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