Après l'inceste forcé par des kidnappeurs d'un frère et de sa soeur (Daniel et Ana), le harcèlement d'une lycéenne (Después de Lucía), on pensait que Michel Franco allait mettre la pédale douce sur son côté malsain. Erreur : sur l'échelle de la perversion, Les Filles d'Avril est peut-être son film le plus tordu, mais aussi le plus solaire. Valeria, 17 ans, vit avec sa grande soeur, dans une petite maison face à la mer. Elle est enceinte et amoureuse d'un garçon du même âge, attentionné mais pas très mûr. Le bébé, elle veut le garder. Elle accouche. Mais, très vite, elle se retrouve dépassée. Sa mère, Avril, vient l'aider. Si bien que cette grand-mère, quinquagénaire expansive, encore belle et désirable, accapare l'enfant et décide de l'adopter.
Deux autres coups de force scénaristiques nous attendent... Le réalisateur mexicain n'a pas son pareil pour choquer et toucher à travers cette histoire aberrante, qui explore de manière inédite le rapport mère-fille, l'instinct maternel dans ce qu'il peut cacher d'égoïsme. Avril est un monstre, bien sûr, mais rendu très humain, en partie grâce à Emma Suárez (l'actrice formidable de Julieta) qui donne une belle intensité à son rôle de femme s'enivrant de sa jeunesse retrouvée.
L'originalité du film consiste à épouser les trois points de vue féminins de ce quatuor où seul l'homme frappe par sa passivité. A dire vrai, dans ce tableau de famille déviant, chacun, fort ou faible, trimballe sa névrose et fait tout pour se faire aimer et ne pas être seul. Le cinéaste réserve, d'ailleurs, des moments de douceur et de plaisir partagé. Jusqu'au retournement final, totalement imprévisible.
Après l'inceste forcé par des kidnappeurs d'un frère et de sa soeur (Daniel et Ana), le harcèlement d'une lycéenne (Después de Lucía), on pensait que Michel Franco allait mettre la pédale douce sur son côté malsain. Erreur : sur l'échelle de la perversion, Les Filles d'Avril est peut-être son film le plus tordu, mais aussi le plus solaire. Valeria, 17 ans, vit avec sa grande soeur, dans une petite maison face à la mer. Elle est enceinte et amoureuse d'un garçon du même âge, attentionné mais pas très mûr. Le bébé, elle veut le garder. Elle accouche. Mais, très vite, elle se retrouve dépassée. Sa mère, Avril, vient l'aider. Si bien que cette grand-mère, quinquagénaire expansive, encore belle et désirable, accapare l'enfant et décide de l'adopter.
Deux autres coups de force scénaristiques nous attendent... Le réalisateur mexicain n'a pas son pareil pour choquer et toucher à travers cette histoire aberrante, qui explore de manière inédite le rapport mère-fille, l'instinct maternel dans ce qu'il peut cacher d'égoïsme. Avril est un monstre, bien sûr, mais rendu très humain, en partie grâce à Emma Suárez (l'actrice formidable de Julieta) qui donne une belle intensité à son rôle de femme s'enivrant de sa jeunesse retrouvée.
L'originalité du film consiste à épouser les trois points de vue féminins de ce quatuor où seul l'homme frappe par sa passivité. A dire vrai, dans ce tableau de famille déviant, chacun, fort ou faible, trimballe sa névrose et fait tout pour se faire aimer et ne pas être seul. Le cinéaste réserve, d'ailleurs, des moments de douceur et de plaisir partagé. Jusqu'au retournement final, totalement imprévisible.
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