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Paris: des œuvres de street art volées par de faux agents municipaux

La scène s’est répétée dans plusieurs rues de Paris. Munis d’une échelle et habillés de gilets jaunes, des hommes ont été observés en train de décoller plusieurs œuvres de street art, installées en hauteur sur plusieurs immeubles de la capitale.

On peut notamment les voir décrocher des mosaïques de l’artiste Invader, connu pour représenter des aliens pixélisés inspirés du jeu vidéo Space Invaders. L’opération a intrigué des Parisiens qui ont publié des photos des individus en pleine action sur les réseaux sociaux.

"Ils prétendaient être employés de la mairie"

L’un de ces internautes, journaliste, indique que ces hommes surpris en train de décrocher des mosaïques "prétendaient être employés de la mairie". "Ils ont affirmé qu’Invader avait été condamné après avoir posé une de ses œuvres sur Notre Dame, d’où cette décision: c’était faux", précise-t-il.

La municipalité a en effet démenti toute intervention de ses services. D'après nos informations, la Ville a décidé de porter plainte contre X pour usurpation de fonction et préjudice d'image. "Je vous confirme que la ville n’est évidemment pas à l’origine de ces agissements. Ni à la réalisation d’ailleurs", a par ailleurs souligné sur Twitter Mao Peninou, l’adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté. En réalité les faux agents seraient plutôt des voleurs de street art.

Un certificat d'authenticité pour pouvoir vendre l'oeuvre

Déjà confronté au vol d'oeuvres, le street artist Christian Guémy, alias C215 n'est pas spécialement surpris par la méthode des voleurs, même en plein jour. "Finalement, ça ressemble beaucoup aux techniques qu'on utilise nous-mêmes", nous explique-t-il. L'artiste francilien qui réalise notamment des portraits d'anonymes ou de personnalités s'interroge toutefois sur l'intérêt d'une telle démarche.

"C'est très naïf s'ils pensent pouvoir les revendre. C'est impensable qu'en France, une oeuvre comme ça se vende, il faut un certificat d'authenticité. Aucune salle des ventes n'acceptera la vente. Il faut que les gens le sachent", poursuit l'artiste.

Qualifiant Invader de "plus grand street artist français actuellement", Christian Guémy souligne malgré tout "l'absurdité" de voler "des carreaux de céramique pour le marché noir, qui n'existe justement pas pour cet artiste". Reste qu'en cas de vol, le street artist a peu de recours, l'oeuvre reposant sur un support qui ne lui appartient pas.

"En ce qui me concerne, quand on vole une de mes oeuvres, on repart avec du mobilier urbain: une boîte à lettres de La Poste, un porte de poste EDF. C'est le propriétaire de l'objet qui peut obtenir réparation pour le vol", poursuit Christian Guémy.

#provins #c215

Une publication partagée par C215 (@christianguemy) le

A Paris, la municipalité explique avoir conscience du phénomène, alors que les oeuvres de street art ont fleuri ces dernières années dans la capitale, parfois même sous l'impulsion de la Ville. Dans Le Parisien, le maire du 13e arrondissement explique d'ailleurs que boulevard Saint-Germain "une copropriété, fière d'avoir sur son mur une mosaïque de l'artiste (Invader, ndlr), l'a protégée en y mettant un verre antivol!".

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"Ils prétendaient être employés de la mairie"

L’un de ces internautes, journaliste, indique que ces hommes surpris en train de décrocher des mosaïques "prétendaient être employés de la mairie". "Ils ont affirmé qu’Invader avait été condamné après avoir posé une de ses œuvres sur Notre Dame, d’où cette décision: c’était faux", précise-t-il.

La municipalité a en effet démenti toute intervention de ses services. D'après nos informations, la Ville a décidé de porter plainte contre X pour usurpation de fonction et préjudice d'image. "Je vous confirme que la ville n’est évidemment pas à l’origine de ces agissements. Ni à la réalisation d’ailleurs", a par ailleurs souligné sur Twitter Mao Peninou, l’adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté. En réalité les faux agents seraient plutôt des voleurs de street art.

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Déjà confronté au vol d'oeuvres, le street artist Christian Guémy, alias C215 n'est pas spécialement surpris par la méthode des voleurs, même en plein jour. "Finalement, ça ressemble beaucoup aux techniques qu'on utilise nous-mêmes", nous explique-t-il. L'artiste francilien qui réalise notamment des portraits d'anonymes ou de personnalités s'interroge toutefois sur l'intérêt d'une telle démarche.

"C'est très naïf s'ils pensent pouvoir les revendre. C'est impensable qu'en France, une oeuvre comme ça se vende, il faut un certificat d'authenticité. Aucune salle des ventes n'acceptera la vente. Il faut que les gens le sachent", poursuit l'artiste.

Qualifiant Invader de "plus grand street artist français actuellement", Christian Guémy souligne malgré tout "l'absurdité" de voler "des carreaux de céramique pour le marché noir, qui n'existe justement pas pour cet artiste". Reste qu'en cas de vol, le street artist a peu de recours, l'oeuvre reposant sur un support qui ne lui appartient pas.

"En ce qui me concerne, quand on vole une de mes oeuvres, on repart avec du mobilier urbain: une boîte à lettres de La Poste, un porte de poste EDF. C'est le propriétaire de l'objet qui peut obtenir réparation pour le vol", poursuit Christian Guémy.

#provins #c215

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A Paris, la municipalité explique avoir conscience du phénomène, alors que les oeuvres de street art ont fleuri ces dernières années dans la capitale, parfois même sous l'impulsion de la Ville. Dans Le Parisien, le maire du 13e arrondissement explique d'ailleurs que boulevard Saint-Germain "une copropriété, fière d'avoir sur son mur une mosaïque de l'artiste (Invader, ndlr), l'a protégée en y mettant un verre antivol!".

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