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Patrick Chêne, son émouvante défense de l'hôpital public

Devenu vigneron, à Caromb, au pied du Mont-Ventoux dont il a commenté tant de fois l'ascension quand il était la «voix» du Tour de France, l'ancien journaliste Patrick Chêne a progressivement quitté le paysage médiatique. Sa lettre ouverte publiée dans «Le Figaro» pour défendre l'hôpital public et raconter son expérience de malade atteint d'un cancer n'en ait que plus forte. «Je viens de traverser un désert. (...) Le désert dans lequel je suis entré au tout début de cette année ne touche pas au professionnel.

Il s'est annoncé à moi par un brusque changement sémantique. Sont entrés sans prévenir dans mon quotidien des mots qui jusque-là m'étaient étrangers. Scanner, tumeur, cancer, chimiothérapie, ablation, convalescence et enfin guérison…», déclare-t-il tout d'abord. « Cessons de nous plaindre !», scande-t-il ensuite. «Dans notre pays, la prise en charge en cas de vrai coup dur est exceptionnelle dans le service public», ajoute l'ancien présentateur du journal de 13 heures.

La prise en charge en cas de vrai coup dur est exceptionnelle dans le service public

«L'un des objectifs de cette tribune est évidemment d'informer les lecteurs de cette maladie qui a bouleversé ma vie et m'a éloigné des médias. (...) Le deuxième (et principal) objectif de ces quelques lignes est de partager l'expérience d'un malade dans le système français. (...) Dans notre pays, la prise en charge en cas de vrai coup dur est exceptionnelle dans le service public. Il faut juste en être conscient et s'en réjouir avant de s'attarder sur ce qui peut être amélioré». Patrick Chêne confie sa fierté d'être Français : «Fortunés ou indigents, tout le monde est logé à la même enseigne dans le secteur public. Ceci n'a pas de prix. Il faut juste en être conscient.» Il remercie ensuite le personnel soignant, «héros de notre époque».

Mais l'ancien journaliste est également critique «contre la grosse machine administrative éloignent parfois l'Assistance Publique de son cœur de métier: soigner des malades.» «User son énergie pour sauver un poste d'infirmière ou de secrétaire dans le service, un lit ou un bloc opératoire plutôt que de s'occuper des malades est une ineptie.», souligne-t-il, avant de s'adresser au gouvernement. «Le gouvernement parle souvent de simplification. Il en faut dans l'hôpital mais avec un souci permanent: donner tous les moyens aux soignants plutôt que de multiplier normes et règles déconnectées du réel».

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Devenu vigneron, à Caromb, au pied du Mont-Ventoux dont il a commenté tant de fois l'ascension quand il était la «voix» du Tour de France, l'ancien journaliste Patrick Chêne a progressivement quitté le paysage médiatique. Sa lettre ouverte publiée dans «Le Figaro» pour défendre l'hôpital public et raconter son expérience de malade atteint d'un cancer n'en ait que plus forte. «Je viens de traverser un désert. (...) Le désert dans lequel je suis entré au tout début de cette année ne touche pas au professionnel.

Il s'est annoncé à moi par un brusque changement sémantique. Sont entrés sans prévenir dans mon quotidien des mots qui jusque-là m'étaient étrangers. Scanner, tumeur, cancer, chimiothérapie, ablation, convalescence et enfin guérison…», déclare-t-il tout d'abord. « Cessons de nous plaindre !», scande-t-il ensuite. «Dans notre pays, la prise en charge en cas de vrai coup dur est exceptionnelle dans le service public», ajoute l'ancien présentateur du journal de 13 heures.

La prise en charge en cas de vrai coup dur est exceptionnelle dans le service public

«L'un des objectifs de cette tribune est évidemment d'informer les lecteurs de cette maladie qui a bouleversé ma vie et m'a éloigné des médias. (...) Le deuxième (et principal) objectif de ces quelques lignes est de partager l'expérience d'un malade dans le système français. (...) Dans notre pays, la prise en charge en cas de vrai coup dur est exceptionnelle dans le service public. Il faut juste en être conscient et s'en réjouir avant de s'attarder sur ce qui peut être amélioré». Patrick Chêne confie sa fierté d'être Français : «Fortunés ou indigents, tout le monde est logé à la même enseigne dans le secteur public. Ceci n'a pas de prix. Il faut juste en être conscient.» Il remercie ensuite le personnel soignant, «héros de notre époque».

Mais l'ancien journaliste est également critique «contre la grosse machine administrative éloignent parfois l'Assistance Publique de son cœur de métier: soigner des malades.» «User son énergie pour sauver un poste d'infirmière ou de secrétaire dans le service, un lit ou un bloc opératoire plutôt que de s'occuper des malades est une ineptie.», souligne-t-il, avant de s'adresser au gouvernement. «Le gouvernement parle souvent de simplification. Il en faut dans l'hôpital mais avec un souci permanent: donner tous les moyens aux soignants plutôt que de multiplier normes et règles déconnectées du réel».

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