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France Télévisions : Delphine Ernotte menacée par une motion de défiance

La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, en mars à Paris.

Les journalistes de France</a> Télévisions ont commencé à voter</a>, mardi 12 décembre dans la matinée, sur une motion de censure contre leur dirigeante, Delphine Ernotte. La Société des journalistes (SDJ) des rédactions nationales dénonce « une attaque inédite contre l’information du service public », selon un communiqué commun transmis à l’Agence France-Presse.

Sept cents salariés sont appelés à se prononcer</a> sur la question suivante : « Faites-vous</a> confiance à Delphine Ernotte-Cunci pour préserver</a> la qualité et les moyens de l’information à France Télévisions ? » Parallèlement, la CGT</a>, FO et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont appelé les salariés du groupe à une grève mercredi.

Lire aussi :   France Télévisions : pourquoi Delphine Ernotte n’a pas réussi à calmer la colère

  • 50 millions de dépenses en moins

Le gouvernement a demandé au groupe de réduire</a> de 50 millions ses dépenses en 2018 afin d’atteindre 2,57 milliards d’euros. Pour tenir</a> cet objectif, la direction veut supprimer</a> 180 postes l’an prochain, via des départs à la retraite et des non-remplacements. Trente postes pourraient être</a> supprimés dans l’information.

  • Les magazines d’investigation fragilisés

France 2 avait envisagé de réduire drastiquement la diffusion de magazines emblématiques : « Envoyé spécial » et « Complément d’enquête</a> ». Delphine Ernotte y avait finalement renoncé face au tollé provoqué. Mais la SDJ estime que ces magazines sont toujours « fragilisés », et qu’avec les coupes envisagées par « une présidence sans vision stratégique les équipes ne seront plus en mesure de vous proposer</a> une information de qualité, digne du service public, indépendante et vérifiée ».

  • Quelles conséquences possibles pour la présidente du groupe ?

Si la motion de défiance passait, et que le non l’emportait, ce serait un camouflet pour Delphine Ernotte. La présidente de France Télévision a pris les rênes du groupes en 2015 et a dû faire</a> face depuis son arrivée à de multiples critiques. Sa gestion avait notamment été pointée du doigt lors du remplacement de David Pujadas, par Anne-Sophie Lapix à la présentation du 20 heures de France 2.

D’autre part, si ce vote n’a qu’une valeur symbolique, son retentissement pourrait bien mettre</a> Delphine Ernotte dans une position très difficile. A ce contexte</a> de tension entre les salariés et la direction du groupe s’ajoutent les propos très sévères d’Emmanuel Macron envers l’audiovisuel public, tenus la semaine dernière devant des parlementaires, et qui ont encore accentué les pressions en interne.

  • « Un chantier difficile, mais nécessaire » pour Ernotte

« Je sais combien certains chantiers peuvent être difficiles, mais ils sont nécessaires », a estimé Delphine Ernotte dans sa réponse aux salariés. « Si l’information reste l’une des priorités du groupe, elle ne peut pas être exonérée des efforts d’économies que nous devons tous faire », considère encore la dirigeante du groupe, qui dit « prendre au sérieux la mise au vote d’une motion de censure ».

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La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, en mars à Paris.

Les journalistes de France</a> Télévisions ont commencé à voter</a>, mardi 12 décembre dans la matinée, sur une motion de censure contre leur dirigeante, Delphine Ernotte. La Société des journalistes (SDJ) des rédactions nationales dénonce « une attaque inédite contre l’information du service public », selon un communiqué commun transmis à l’Agence France-Presse.

Sept cents salariés sont appelés à se prononcer</a> sur la question suivante : « Faites-vous</a> confiance à Delphine Ernotte-Cunci pour préserver</a> la qualité et les moyens de l’information à France Télévisions ? » Parallèlement, la CGT</a>, FO et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont appelé les salariés du groupe à une grève mercredi.

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  • 50 millions de dépenses en moins

Le gouvernement a demandé au groupe de réduire</a> de 50 millions ses dépenses en 2018 afin d’atteindre 2,57 milliards d’euros. Pour tenir</a> cet objectif, la direction veut supprimer</a> 180 postes l’an prochain, via des départs à la retraite et des non-remplacements. Trente postes pourraient être</a> supprimés dans l’information.

  • Les magazines d’investigation fragilisés

France 2 avait envisagé de réduire drastiquement la diffusion de magazines emblématiques : « Envoyé spécial » et « Complément d’enquête</a> ». Delphine Ernotte y avait finalement renoncé face au tollé provoqué. Mais la SDJ estime que ces magazines sont toujours « fragilisés », et qu’avec les coupes envisagées par « une présidence sans vision stratégique les équipes ne seront plus en mesure de vous proposer</a> une information de qualité, digne du service public, indépendante et vérifiée ».

  • Quelles conséquences possibles pour la présidente du groupe ?

Si la motion de défiance passait, et que le non l’emportait, ce serait un camouflet pour Delphine Ernotte. La présidente de France Télévision a pris les rênes du groupes en 2015 et a dû faire</a> face depuis son arrivée à de multiples critiques. Sa gestion avait notamment été pointée du doigt lors du remplacement de David Pujadas, par Anne-Sophie Lapix à la présentation du 20 heures de France 2.

D’autre part, si ce vote n’a qu’une valeur symbolique, son retentissement pourrait bien mettre</a> Delphine Ernotte dans une position très difficile. A ce contexte</a> de tension entre les salariés et la direction du groupe s’ajoutent les propos très sévères d’Emmanuel Macron envers l’audiovisuel public, tenus la semaine dernière devant des parlementaires, et qui ont encore accentué les pressions en interne.

  • « Un chantier difficile, mais nécessaire » pour Ernotte

« Je sais combien certains chantiers peuvent être difficiles, mais ils sont nécessaires », a estimé Delphine Ernotte dans sa réponse aux salariés. « Si l’information reste l’une des priorités du groupe, elle ne peut pas être exonérée des efforts d’économies que nous devons tous faire », considère encore la dirigeante du groupe, qui dit « prendre au sérieux la mise au vote d’une motion de censure ».

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