L'atmosphère est sans doute très tendue à France Télévisions, et cette semaine s'annonce décisive dans l'amorce d'un mouvement de contestation qui pourrait se terminer en grève et/ou en motion de défiance envers Délphine Ernotte. La présidente du groupe télévisuel public cristallise les critiques, alors qu'en parallèle Emmanuel Macron a sévèrement tancé le groupe dans des propos rapportés par la presse.
"Notre objectif : préserver une information de service public, en toute indépendance. L'info de bonne qualité nécessite du temps, de l'investissement, des moyens humains", explique la SDJ (société des journalistes) de France 2. Mais en même temps, l'État a amputé le budget de France Télévisions de 50 millions d'euros, ce qui oblige la direction à trouver des pistes d'économies.
Ce qui a mis le feu au poudre est le doute qui plane désormais sur les moyens mis à disposition de l'information. Jadis sanctuarisées par la présidence, les rédactions de l'info vont sans doute être touchées par le besoin d'économies. Ainsi, un début de piste menaçait les jeudis de l'info, avec en l'occurrence Envoyé Spécial et Complément d'enquête dans le viseur. Au global, la perspective de suppression de 30 postes équivalents temps plein inquiétait fortement.
La motion de défiance, une épée de Damoclès
Dans un courrier envoyé la semaine dernière à la direction de l'information que s'est procuré l'AFP, les journalistes dénoncent "les nombreux revirements", les "démentis hasardeux, voire (les) mensonges" "vécus comme un traumatisme par les équipes visées". Outre le mouvement de la rédaction, trois importants syndicats du groupe - CGT, FO, SNJ - appellent à une grève de 24 heures mercredi 13 octobre, pour protester contre un "plan de destruction méthodique de notre entreprise de service public".
Plus largement, c'est tout l'audiovisuel public qui est sur les dents, d'autant que le président de la République n'a pas calmé les choses. "L'audiovisuel public, c'est une honte pour nos concitoyens, c'est une honte en termes de gouvernance, c'est une honte en ce que j'ai pu voir ces dernières semaines de l'attitude des dirigeants", aurait fustigé le chef de l'État selon Télérama. "L'audiovisuel public est la honte de la République", aurait-il dit selon L'Express, des propos toutefois démentis par l'Élysée.
En attendant les propositions d'économies de Délphine Ernotte le 21 décembre devant le Conseil d'administration, celle-ci pourrait subir une motion de défiance. Cette motion sera soumise ce mardi 12 décembre à l'ensemble des rédactions du groupe (France 2 et 3, franceinfo, franceinfo.fr et le service des sports), avec l'appui de leurs SDJ respectives. Le vote sera organisé de 9h à 19h et son résultat devrait être connu en début de soirée.
L'atmosphère est sans doute très tendue à France Télévisions, et cette semaine s'annonce décisive dans l'amorce d'un mouvement de contestation qui pourrait se terminer en grève et/ou en motion de défiance envers Délphine Ernotte. La présidente du groupe télévisuel public cristallise les critiques, alors qu'en parallèle Emmanuel Macron a sévèrement tancé le groupe dans des propos rapportés par la presse.
"Notre objectif : préserver une information de service public, en toute indépendance. L'info de bonne qualité nécessite du temps, de l'investissement, des moyens humains", explique la SDJ (société des journalistes) de France 2. Mais en même temps, l'État a amputé le budget de France Télévisions de 50 millions d'euros, ce qui oblige la direction à trouver des pistes d'économies.
Ce qui a mis le feu au poudre est le doute qui plane désormais sur les moyens mis à disposition de l'information. Jadis sanctuarisées par la présidence, les rédactions de l'info vont sans doute être touchées par le besoin d'économies. Ainsi, un début de piste menaçait les jeudis de l'info, avec en l'occurrence Envoyé Spécial et Complément d'enquête dans le viseur. Au global, la perspective de suppression de 30 postes équivalents temps plein inquiétait fortement.
La motion de défiance, une épée de Damoclès
Dans un courrier envoyé la semaine dernière à la direction de l'information que s'est procuré l'AFP, les journalistes dénoncent "les nombreux revirements", les "démentis hasardeux, voire (les) mensonges" "vécus comme un traumatisme par les équipes visées". Outre le mouvement de la rédaction, trois importants syndicats du groupe - CGT, FO, SNJ - appellent à une grève de 24 heures mercredi 13 octobre, pour protester contre un "plan de destruction méthodique de notre entreprise de service public".
Plus largement, c'est tout l'audiovisuel public qui est sur les dents, d'autant que le président de la République n'a pas calmé les choses. "L'audiovisuel public, c'est une honte pour nos concitoyens, c'est une honte en termes de gouvernance, c'est une honte en ce que j'ai pu voir ces dernières semaines de l'attitude des dirigeants", aurait fustigé le chef de l'État selon Télérama. "L'audiovisuel public est la honte de la République", aurait-il dit selon L'Express, des propos toutefois démentis par l'Élysée.
En attendant les propositions d'économies de Délphine Ernotte le 21 décembre devant le Conseil d'administration, celle-ci pourrait subir une motion de défiance. Cette motion sera soumise ce mardi 12 décembre à l'ensemble des rédactions du groupe (France 2 et 3, franceinfo, franceinfo.fr et le service des sports), avec l'appui de leurs SDJ respectives. Le vote sera organisé de 9h à 19h et son résultat devrait être connu en début de soirée.
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