Le très convaicant Christopher Plummer a remplacé Kevin Spacey, qui, accusé d’agressions sexuelles a été effacé du montage quelques semaines avant la sortie de Tout l’argent du monde (Ridley Scott).
METROPOLITAN FILMEXPORT
En 1973, le multimilliardaire et collectionneur d’art passionné J. Paul Getty avait refusé de payer une rançon pour libérer son petit-fils. De ce fait divers sordide, Ridley Scott, plus préoccupé par la pureté de l’art que par le conflit moral, réalise un film froid et distant qui ne parle que de lui. Avec ou sans Kevin Spacey.
Il a tout l’argent du monde et il ne donnera rien pour sauver son petit-fils, prisonnier de kidnappeurs qui demandent une rançon. En reconstituant cette affaire, survenue en 1973 et bien peu glorieuse pour le multimilliardaire J. Paul Getty, Ridley Scott semblait avoir trouvé l’argument idéal pour illustrer, une fois encore, sa vision pessimiste de l’humanité. Mais son nouveau film n’est pas si sombre, et on le regrette presque. Malgré sa cruauté criante, la situation paraît d’une curieuse neutralité, comme le jeu de Michelle Williams, qui interprète la mère de l’enfant, confrontée à un beau-père tout-puissant et assis sur ses millions.
J. Paul Getty était-il un vrai salaud ? Ridley Scott se moque, en tout cas, de le juger. Ce qui l’intéresse, c’est que ce magnat du pétrole fut un collectionneur d’art passionné. Il sort ses dollars pour s’acheter une Vierge à l’Enfant, qui l’émeut plus que sa famille en détresse, et déclare : « Il y a une pureté dans les belles choses que je n’ai jamais trouvée chez l’être humain ». Cet esthète ne fait pas un bon personnage de thriller mais, à défaut d’efficacité, il donne au film la résonance d’une profession de foi quasi testamentaire.
A travers Getty, le réalisateur de Tout l’argent du monde ne parle que de lui. C’est sans doute pourquoi il fut si attaché à « effacer » Kevin Spacey, qui tenait le rôle et fut remplacé, au prix d’un tour de force technique, par le très convaincant Christopher Plummer. En refusant que les déboires de Spacey, accusé d’agressions sexuelles, salissent son film, Ridley Scott a agi, en vérité, comme Getty refusant que les mésaventures de son petit-fils perturbent son monde très ordonné, dédié à la pureté de l’art. Au diable la vie et ses imperfections, seule compte la création ? Dommage, toutrefois que cette radicalité débouche sur un film souvent froid et distant. Détaché.
Le très convaicant Christopher Plummer a remplacé Kevin Spacey, qui, accusé d’agressions sexuelles a été effacé du montage quelques semaines avant la sortie de Tout l’argent du monde (Ridley Scott).
METROPOLITAN FILMEXPORT
En 1973, le multimilliardaire et collectionneur d’art passionné J. Paul Getty avait refusé de payer une rançon pour libérer son petit-fils. De ce fait divers sordide, Ridley Scott, plus préoccupé par la pureté de l’art que par le conflit moral, réalise un film froid et distant qui ne parle que de lui. Avec ou sans Kevin Spacey.
Il a tout l’argent du monde et il ne donnera rien pour sauver son petit-fils, prisonnier de kidnappeurs qui demandent une rançon. En reconstituant cette affaire, survenue en 1973 et bien peu glorieuse pour le multimilliardaire J. Paul Getty, Ridley Scott semblait avoir trouvé l’argument idéal pour illustrer, une fois encore, sa vision pessimiste de l’humanité. Mais son nouveau film n’est pas si sombre, et on le regrette presque. Malgré sa cruauté criante, la situation paraît d’une curieuse neutralité, comme le jeu de Michelle Williams, qui interprète la mère de l’enfant, confrontée à un beau-père tout-puissant et assis sur ses millions.
J. Paul Getty était-il un vrai salaud ? Ridley Scott se moque, en tout cas, de le juger. Ce qui l’intéresse, c’est que ce magnat du pétrole fut un collectionneur d’art passionné. Il sort ses dollars pour s’acheter une Vierge à l’Enfant, qui l’émeut plus que sa famille en détresse, et déclare : « Il y a une pureté dans les belles choses que je n’ai jamais trouvée chez l’être humain ». Cet esthète ne fait pas un bon personnage de thriller mais, à défaut d’efficacité, il donne au film la résonance d’une profession de foi quasi testamentaire.
A travers Getty, le réalisateur de Tout l’argent du monde ne parle que de lui. C’est sans doute pourquoi il fut si attaché à « effacer » Kevin Spacey, qui tenait le rôle et fut remplacé, au prix d’un tour de force technique, par le très convaincant Christopher Plummer. En refusant que les déboires de Spacey, accusé d’agressions sexuelles, salissent son film, Ridley Scott a agi, en vérité, comme Getty refusant que les mésaventures de son petit-fils perturbent son monde très ordonné, dédié à la pureté de l’art. Au diable la vie et ses imperfections, seule compte la création ? Dommage, toutrefois que cette radicalité débouche sur un film souvent froid et distant. Détaché.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "“Tout l'argent du monde”, un biopic sans âme (et sans Kevin Spacey)"
Post a Comment