
Vous nous avez interrogés sur les accusations qui se multiplient contre le spécialiste de la téléréalité Jeremstar et son ami Pascal «Babybel» Cardonna. Nous vous avons répondu.
Question posée par Lo.La sur Checknews.fr
#BalanceTonBabybel : depuis mardi, le hashtag est lancé sur Twitter. Oubliez le fromage insipide : on parle de Pascal Cardonna, en charge des programmes numériques chez France Bleu, dans le Sud-Est. Babybel, c’est le surnom que lui a donné son ami Jeremstar, la coqueluche des ados.
Connu pour ses interviews de célébrités de la téléréalité dans sa baignoire, Jeremstar cumule des milliers de fans, notamment sur Snapchat, la plateforme d’échange de photos et de vidéos. Dans son univers, il fait intervenir des «personnages», nous expliquent des lycéens de passage à la rédaction de Libération. «Babybel, c’est son ami», «il intervient souvent dans ses vidéos, surtout le week-end», expliquent les adolescents qui ne connaissaient pas, jusqu’à mardi soir, le nom de Pascal Cardonna.
Pourquoi faudrait-il «balancer» Pascal «Babybel» Cardonna, au même titre qu’on a balancé les «porcs» accusés de harcèlement sexuel ? «Il y a des personnes qui abusent de leur pouvoir, et la justice devrait agir», accuse l’attachée de presse d’«Aqababe», pseudo du blogueur par qui le scandale est arrivé.
Sur son compte Twitter (@stonesht), ledit Aqababe relaye depuis mardi des captures d’écran et des enregistrements audio. Dans ces témoignages, on lit ou on entend des échanges entre Pascal Cardonna et de jeunes hommes, à qui il proposerait des relations sexuelles. Parfois avec insistance, selon ceux qui rapportent ses propos. Parfois à des mineurs, affirment d’autres internautes.
Vol de scoop
Si Aqababe a suscité – et entretenu avec les hashtags #BalanceTonBabybel et #JeremstarGate – une telle avalanche de témoignages, c’est pour prendre sa revanche contre Jeremstar, proche de Pascal Cardonna, et qui se retrouve ainsi accusé de complicité. L’idole des jeunes lui aurait volé un «scoop» sur une relation entre deux candidats de téléréalité.
«Ça part d’une histoire qui peut vous paraître infantile», reconnaît l’attachée de presse d’Aqababe, qui dément toute volonté de buzz. Sur ce point, on a du mal à la croire : après la suppression, par les plateformes d’hébergement, de la vidéo qu’il a postée de Jeremstar en train de se masturber, Aqababe change de cible. Il donne l’exemple en partageant des messages scabreux, audio et écrits, que lui aurait envoyés Cardonna, et invite d’autres internautes à en faire de même. «Oui, si on pouvait le couler, ça serait bien», finit par lâcher l’attachée de presse d’Aqababe. «Comme on continue de recevoir des témoignages, on continue de les relayer, c’est notre politique», explique-t-elle, assurant que son client en a encore beaucoup sous le coude.
Face à la polémique, et même si elle concerne d’abord Pascal Cardonna, Jeremstar annule, dès le mardi après-midi, une date de sa tournée de dédicaces de sa biographie, à Pau. Le lendemain, la chaîne C8, où l’intervieweur à la baignoire sévit comme chroniqueur de l’émission les Terriens du dimanche de Thierry Ardisson, annonce que «d’un commun accord», elle suspend son activité sur l’antenne. Contactés à plusieurs reprises, l’intéressé et son entourage n’ont pas répondu à nos questions.
Vidéo onaniste
Accusé, sur les réseaux sociaux, d’avoir usé de sa notoriété pour présenter des adolescents à son ami Cardonna, Jeremstar envisagerait de porter plainte. Nous avons demandé, sans succès, à Raquel Garrido de confirmer cette information. L’avocate, ancienne porte-parole de La France insoumise, officie aux côtés du chroniqueur sur le plateau de C8. Elle a publiquement pris position pour défendre Jeremstar, demandant notamment, via Twitter, à un responsable de la plateforme de supprimer la vidéo onaniste de son ami. Une forme de renvoi d’ascenseur, puisqu’en octobre, elle avait utilisé sa chaîne Snapchat pour répondre à un article du Canard enchaîné la concernant.
@damienviel Bonjour Monsieur Viel, pourriez-vous me contacter en DM svp ? C’est à propos de l’utilisation de Twitter pour la promotion d’images à caractère pédo-pornographiques. C’est urgent. Merci d’avance de votre diligence.
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) 15 janvier 2018
Pendant plusieurs heures, le silence radio a aussi été de mise du côté de Pascal Cardonna. Son compte Twitter a été supprimé entre mardi et mercredi. Au début de la polémique, on y trouvait encore des tweets, ou des mentions «j’aime» laissant entendre qu’il entretenait bien une certaine proximité avec plusieurs jeunes hommes. On trouvait aussi des listes («Gens du Sud», «Etudiants»…) où étaient recensés des profils Twitter de jeunes hommes.
Mercredi après-midi, Pascal Cardonna a finalement évoqué, dans une déclaration transmise à l’AFP et publiée sur Facebook, des «attaques diffamatoires et mensongères». Le chargé des programmes numériques de France Bleu dénonce un «amalgame ignoble» entre «homosexualité et pédophilie» et annonce que son avocat a déposé plainte pour «diffamation» et «atteinte à la vie privée» auprès du procureur de Nîmes, où il est domicilié.
«Amalgame inadmissible»
Anthony Di Vito (un autre pseudo) fait partie des personnes qui ont partagé sur Twitter un message que lui aurait envoyé Pascal Cardonna. C’était fin 2016 : «Coucou tu es super beau ! J’aimerais passer un moment avec toi si possible.» Au téléphone, il nous explique que l’homme les aurait invités, un ami et lui, à venir à son domicile nîmois. Jeremstar aurait été présent. «Mais quand Pascal machin… enfin, Babybel, nous a demandé si on était majeurs et si on était gays, ça nous a mis la puce à l’oreille», raconte Anthony. Les deux garçons se ravisent et déclinent l’invitation.
Notre interlocuteur dit connaître des personnes qui ont accepté d’aller chez Pascal Cardonna. Ces jeunes hommes, majeurs selon lui, «n’y allaient pas pour jouer aux cartes», résume-t-il. Babybel les aurait-il agressés ? Leur aurait-il promis de rencontrer Jeremstar pour les attirer ? C’est ce qui lui est reproché, sans preuves, sur les réseaux sociaux. Pour l’heure, difficile de savoir. «Pour moi, ces jeunes ne sont pas des victimes, lâche Anthony. Ils étaient consentants et savaient ce qui les attendaient là-bas.»
Qu’en est-il de la drague, parfois particulièrement lourde et non désirée, de Cardonna à leur endroit ? A notre connaissance, aucune plainte n’a pour l’instant été déposée contre lui.
Dans la tourmente, la direction de France Bleu a demandé à son salarié de supprimer «instamment dans le cadre de sa communication privée tout ce qui entretient un amalgame inadmissible entre Radio France, France Bleu, sa direction, ses salariés et sa vie privée.» Cependant, la radio refuse de commenter des faits relevant de la sphère privée, et pour l’heure non avérés. S’ils l’étaient, France Bleu explique toutefois qu’elle les «condamnerait comme étant à l’opposé des valeurs qu’elle défend, notamment par la démarche au quotidien qu’elle mène auprès des publics jeunes». A la Maison de la radio comme à C8, on dit suivre l’affaire avec attention.

Vous nous avez interrogés sur les accusations qui se multiplient contre le spécialiste de la téléréalité Jeremstar et son ami Pascal «Babybel» Cardonna. Nous vous avons répondu.
Question posée par Lo.La sur Checknews.fr
#BalanceTonBabybel : depuis mardi, le hashtag est lancé sur Twitter. Oubliez le fromage insipide : on parle de Pascal Cardonna, en charge des programmes numériques chez France Bleu, dans le Sud-Est. Babybel, c’est le surnom que lui a donné son ami Jeremstar, la coqueluche des ados.
Connu pour ses interviews de célébrités de la téléréalité dans sa baignoire, Jeremstar cumule des milliers de fans, notamment sur Snapchat, la plateforme d’échange de photos et de vidéos. Dans son univers, il fait intervenir des «personnages», nous expliquent des lycéens de passage à la rédaction de Libération. «Babybel, c’est son ami», «il intervient souvent dans ses vidéos, surtout le week-end», expliquent les adolescents qui ne connaissaient pas, jusqu’à mardi soir, le nom de Pascal Cardonna.
Pourquoi faudrait-il «balancer» Pascal «Babybel» Cardonna, au même titre qu’on a balancé les «porcs» accusés de harcèlement sexuel ? «Il y a des personnes qui abusent de leur pouvoir, et la justice devrait agir», accuse l’attachée de presse d’«Aqababe», pseudo du blogueur par qui le scandale est arrivé.
Sur son compte Twitter (@stonesht), ledit Aqababe relaye depuis mardi des captures d’écran et des enregistrements audio. Dans ces témoignages, on lit ou on entend des échanges entre Pascal Cardonna et de jeunes hommes, à qui il proposerait des relations sexuelles. Parfois avec insistance, selon ceux qui rapportent ses propos. Parfois à des mineurs, affirment d’autres internautes.
Vol de scoop
Si Aqababe a suscité – et entretenu avec les hashtags #BalanceTonBabybel et #JeremstarGate – une telle avalanche de témoignages, c’est pour prendre sa revanche contre Jeremstar, proche de Pascal Cardonna, et qui se retrouve ainsi accusé de complicité. L’idole des jeunes lui aurait volé un «scoop» sur une relation entre deux candidats de téléréalité.
«Ça part d’une histoire qui peut vous paraître infantile», reconnaît l’attachée de presse d’Aqababe, qui dément toute volonté de buzz. Sur ce point, on a du mal à la croire : après la suppression, par les plateformes d’hébergement, de la vidéo qu’il a postée de Jeremstar en train de se masturber, Aqababe change de cible. Il donne l’exemple en partageant des messages scabreux, audio et écrits, que lui aurait envoyés Cardonna, et invite d’autres internautes à en faire de même. «Oui, si on pouvait le couler, ça serait bien», finit par lâcher l’attachée de presse d’Aqababe. «Comme on continue de recevoir des témoignages, on continue de les relayer, c’est notre politique», explique-t-elle, assurant que son client en a encore beaucoup sous le coude.
Face à la polémique, et même si elle concerne d’abord Pascal Cardonna, Jeremstar annule, dès le mardi après-midi, une date de sa tournée de dédicaces de sa biographie, à Pau. Le lendemain, la chaîne C8, où l’intervieweur à la baignoire sévit comme chroniqueur de l’émission les Terriens du dimanche de Thierry Ardisson, annonce que «d’un commun accord», elle suspend son activité sur l’antenne. Contactés à plusieurs reprises, l’intéressé et son entourage n’ont pas répondu à nos questions.
Vidéo onaniste
Accusé, sur les réseaux sociaux, d’avoir usé de sa notoriété pour présenter des adolescents à son ami Cardonna, Jeremstar envisagerait de porter plainte. Nous avons demandé, sans succès, à Raquel Garrido de confirmer cette information. L’avocate, ancienne porte-parole de La France insoumise, officie aux côtés du chroniqueur sur le plateau de C8. Elle a publiquement pris position pour défendre Jeremstar, demandant notamment, via Twitter, à un responsable de la plateforme de supprimer la vidéo onaniste de son ami. Une forme de renvoi d’ascenseur, puisqu’en octobre, elle avait utilisé sa chaîne Snapchat pour répondre à un article du Canard enchaîné la concernant.
@damienviel Bonjour Monsieur Viel, pourriez-vous me contacter en DM svp ? C’est à propos de l’utilisation de Twitter pour la promotion d’images à caractère pédo-pornographiques. C’est urgent. Merci d’avance de votre diligence.
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) 15 janvier 2018
Pendant plusieurs heures, le silence radio a aussi été de mise du côté de Pascal Cardonna. Son compte Twitter a été supprimé entre mardi et mercredi. Au début de la polémique, on y trouvait encore des tweets, ou des mentions «j’aime» laissant entendre qu’il entretenait bien une certaine proximité avec plusieurs jeunes hommes. On trouvait aussi des listes («Gens du Sud», «Etudiants»…) où étaient recensés des profils Twitter de jeunes hommes.
Mercredi après-midi, Pascal Cardonna a finalement évoqué, dans une déclaration transmise à l’AFP et publiée sur Facebook, des «attaques diffamatoires et mensongères». Le chargé des programmes numériques de France Bleu dénonce un «amalgame ignoble» entre «homosexualité et pédophilie» et annonce que son avocat a déposé plainte pour «diffamation» et «atteinte à la vie privée» auprès du procureur de Nîmes, où il est domicilié.
«Amalgame inadmissible»
Anthony Di Vito (un autre pseudo) fait partie des personnes qui ont partagé sur Twitter un message que lui aurait envoyé Pascal Cardonna. C’était fin 2016 : «Coucou tu es super beau ! J’aimerais passer un moment avec toi si possible.» Au téléphone, il nous explique que l’homme les aurait invités, un ami et lui, à venir à son domicile nîmois. Jeremstar aurait été présent. «Mais quand Pascal machin… enfin, Babybel, nous a demandé si on était majeurs et si on était gays, ça nous a mis la puce à l’oreille», raconte Anthony. Les deux garçons se ravisent et déclinent l’invitation.
Notre interlocuteur dit connaître des personnes qui ont accepté d’aller chez Pascal Cardonna. Ces jeunes hommes, majeurs selon lui, «n’y allaient pas pour jouer aux cartes», résume-t-il. Babybel les aurait-il agressés ? Leur aurait-il promis de rencontrer Jeremstar pour les attirer ? C’est ce qui lui est reproché, sans preuves, sur les réseaux sociaux. Pour l’heure, difficile de savoir. «Pour moi, ces jeunes ne sont pas des victimes, lâche Anthony. Ils étaient consentants et savaient ce qui les attendaient là-bas.»
Qu’en est-il de la drague, parfois particulièrement lourde et non désirée, de Cardonna à leur endroit ? A notre connaissance, aucune plainte n’a pour l’instant été déposée contre lui.
Dans la tourmente, la direction de France Bleu a demandé à son salarié de supprimer «instamment dans le cadre de sa communication privée tout ce qui entretient un amalgame inadmissible entre Radio France, France Bleu, sa direction, ses salariés et sa vie privée.» Cependant, la radio refuse de commenter des faits relevant de la sphère privée, et pour l’heure non avérés. S’ils l’étaient, France Bleu explique toutefois qu’elle les «condamnerait comme étant à l’opposé des valeurs qu’elle défend, notamment par la démarche au quotidien qu’elle mène auprès des publics jeunes». A la Maison de la radio comme à C8, on dit suivre l’affaire avec attention.
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