
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel s'intéresse à un curieux "reportage" diffusé sur Canal+, fin décembre, soupçonné d'être de la publicité clandestine. Il rendra sa décision dans deux mois.
Un ovni télévisuel. Le 22 décembre dernier, entre Tchi Tcha et la série américaine The Last Man on Earth, Canal+ a diffusé au petit matin un "reportage" de 6 minutes 30 vantant les mérites du Togo, "pays stable et disposant d'infrastructures modernes", ayant "déjà investi dans des infrastructures hors-norme au niveau du continent."
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Problème: comme l'a révélé le site Les Jours mi-janvier, qui s'est également procuré la vidéo (voir ci-dessous), le Togo est un pays dans lequel Vincent Bolloré, par ailleurs patron du groupe Canal, effectue un business plutôt juteux.
De quoi alerter les salariés de Canal+ ainsi que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Il y a une semaine, ce dernier a lancé une procédure pour enquêter sur la diffusion de cette séquence, et devrait rendre sa décision d'ici deux mois.
Contraire à la convention liant le CSA à Canal+
Si ce reportage était qualifié de "publicité clandestine" par le CSA, voilà qui irait clairement à l'encontre de la convention liant Canal+ à l'autorité de régulation. "C'est une pratique répandue et régulièrement sanctionnée par le CSA, indique le Conseil sur son site. En cas de non-respect par le diffuseur de la réglementation existante, le Conseil a la possibilité d'engager une procédure de sanction qui peut notamment déboucher sur une sanction financière." Une publicité est qualifiée de clandestine "lorsque sont présentés des biens, services ou autres marques, en dehors des écrans publicitaires, et ce dans un 'but publicitaire', c'est-à-dire dans le but non pas d'informer, mais de promouvoir", précise le CSA.
LIRE AUSSI >> Baffie, Angot, Hanouna... Le CSA, gendarme du buzz
Dans ce reportage ayant réalisé, selon le site puremédias, 0% de part d'audience, et vantant notamment les mérites de Togo Télécoms, il n'est fait aucune mention des liens de Vincent Bolloré avec le Togo. On n'y trouve aucune référence à la gestion du port autonome de la capitale togolaise par le groupe Bolloré, ou encore le lancement de la salle de cinéma CanalOlympia, en octobre dernier, à Lomé.
Canal+ dément le publireportage
Pour Canal+, tout ceci ne serait qu'une méprise. Le reportage sur le Togo ne serait qu'un pilote d'une future collection consacrée aux "initiatives positives", un "journal des bonnes nouvelles", selon les dirigeants de la chaîne Gérald-Brice Viret et Franck Appietto, respectivement directeur des antennes et directeur des programmes de flux du groupe Canal+.
Entendus jeudi par les représentants du personnel, selon Les Jours, ils ont de concert affirmé que "l'actionnaire n'était même pas au courant.". Au vu de son audience limitée, le pilote ne devrait toutefois pas être suivi de nouveaux épisodes.
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Le Conseil supérieur de l'audiovisuel s'intéresse à un curieux "reportage" diffusé sur Canal+, fin décembre, soupçonné d'être de la publicité clandestine. Il rendra sa décision dans deux mois.
Un ovni télévisuel. Le 22 décembre dernier, entre Tchi Tcha et la série américaine The Last Man on Earth, Canal+ a diffusé au petit matin un "reportage" de 6 minutes 30 vantant les mérites du Togo, "pays stable et disposant d'infrastructures modernes", ayant "déjà investi dans des infrastructures hors-norme au niveau du continent."
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Problème: comme l'a révélé le site Les Jours mi-janvier, qui s'est également procuré la vidéo (voir ci-dessous), le Togo est un pays dans lequel Vincent Bolloré, par ailleurs patron du groupe Canal, effectue un business plutôt juteux.
De quoi alerter les salariés de Canal+ ainsi que le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Il y a une semaine, ce dernier a lancé une procédure pour enquêter sur la diffusion de cette séquence, et devrait rendre sa décision d'ici deux mois.
Contraire à la convention liant le CSA à Canal+
Si ce reportage était qualifié de "publicité clandestine" par le CSA, voilà qui irait clairement à l'encontre de la convention liant Canal+ à l'autorité de régulation. "C'est une pratique répandue et régulièrement sanctionnée par le CSA, indique le Conseil sur son site. En cas de non-respect par le diffuseur de la réglementation existante, le Conseil a la possibilité d'engager une procédure de sanction qui peut notamment déboucher sur une sanction financière." Une publicité est qualifiée de clandestine "lorsque sont présentés des biens, services ou autres marques, en dehors des écrans publicitaires, et ce dans un 'but publicitaire', c'est-à-dire dans le but non pas d'informer, mais de promouvoir", précise le CSA.
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Dans ce reportage ayant réalisé, selon le site puremédias, 0% de part d'audience, et vantant notamment les mérites de Togo Télécoms, il n'est fait aucune mention des liens de Vincent Bolloré avec le Togo. On n'y trouve aucune référence à la gestion du port autonome de la capitale togolaise par le groupe Bolloré, ou encore le lancement de la salle de cinéma CanalOlympia, en octobre dernier, à Lomé.
Canal+ dément le publireportage
Pour Canal+, tout ceci ne serait qu'une méprise. Le reportage sur le Togo ne serait qu'un pilote d'une future collection consacrée aux "initiatives positives", un "journal des bonnes nouvelles", selon les dirigeants de la chaîne Gérald-Brice Viret et Franck Appietto, respectivement directeur des antennes et directeur des programmes de flux du groupe Canal+.
Entendus jeudi par les représentants du personnel, selon Les Jours, ils ont de concert affirmé que "l'actionnaire n'était même pas au courant.". Au vu de son audience limitée, le pilote ne devrait toutefois pas être suivi de nouveaux épisodes.
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