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Mort de l'éditeur Jean-Claude Lattès, à 76 ans

Fondateur de la maison d’édition qui porte son nom, Jean-Claude Lattès est mort samedi 27 janvier, a annoncé à l’AFP son ami Bernard Pivot. Il avait 76 ans, et avait quitté le milieu de l’édition depuis 1991, pour s’installer en Provence et se consacrer</a> à l’écriture de romans historiques.

Né à Nice</a> en 1941, Jean-Claude Lattès définissait sa vie comme celle d’un « passeur ». D’informations, d’abord : après ses études à l’Ecole supérieure de commerce de Paris</a>, il devient journaliste, au service culture</a> de Combat, écrivant aussi pour les pages littéraires de plusieurs publications. De livres</a>, ensuite, évidemment : en 1965, il est nommé à la tête du service promotion des éditions Robert Laffont – dont il considérera toujours le fondateur comme son « maître ». Néanmoins, quand celui-ci refuse de lancer</a> une collection de livres</a> sur l’actualité, Jean-Claude Lattès part et fonde, avec Jacques Lanzmann, les Editions spéciales, dont la première publication, en 1968, Ce n’est qu’un début, de Philippe Labro, consacré aux événements du mois de mai, connaît un grand succès.

Retraite à 50 ans pour écrire

Trois ans plus tard, la maison est rebaptisée Jean-Claude Lattès. Après des débuts difficiles, la décision de rééditer</a> tous les livres</a> de la série Tarzan, de l’écrivain américain Edgar Rice Burroughs, « sauve », à ses propres dires, l’entreprise. Suivra un phénomène d’édition comme Un Sac de billes, de Joseph Joffo (1973), et l’arrivée d’auteurs tels Amin Maalouf, Irène Frain ou encore Jean d’Ormesson. Il publie notamment l’écrivain égyptien Naguib Mahfouz, qui obtiendra en 1988 le prix Nobel</a> de littérature.

En 1981, Jean-Luc Lagardère, qui vient de reprendre</a> Hachette, lui propose de racheter</a> sa maison, et lui offre la direction du département livres de tout le groupe. Jean-Claude Lattès accepte, développe le département, lui offre une dimension internationale, en en faisant le troisième groupe d’édition au monde</a> (le premier pour les dictionnaires et les encyclopédies). Mais en 1991, le gouffre creusé par la chaîne La 5, et une année morose pour le marché du livre, entraînent le choix d’Hachette de repenser</a> sa stratégie éditoriale, et le départ de Jean-Claude Lattès. Âgé de 50 ans, il quitte Paris et se retire dans un village provençal. Il y écrira, tout en voyageant beaucoup à travers le bassin méditeranéen, deux livres</a> avec Eric Deschodt : Le seul amant et Marguerite et les enragés (Seuil, 2000 et 2005) puis, seul, Le Dernier roi des juifs (Nil editions 2012).

La maison qui porte toujours son nom reste l’un des fleurons du groupe Hachette, publiant des best-sellers internationaux comme Da Vinci Code, de Dan Brown ou Cinquante nuances de grey, d’E.L. James, et des auteurs français à succès tels Delphine de Vigan ou Grégoire Delacourt.

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Fondateur de la maison d’édition qui porte son nom, Jean-Claude Lattès est mort samedi 27 janvier, a annoncé à l’AFP son ami Bernard Pivot. Il avait 76 ans, et avait quitté le milieu de l’édition depuis 1991, pour s’installer en Provence et se consacrer</a> à l’écriture de romans historiques.

Né à Nice</a> en 1941, Jean-Claude Lattès définissait sa vie comme celle d’un « passeur ». D’informations, d’abord : après ses études à l’Ecole supérieure de commerce de Paris</a>, il devient journaliste, au service culture</a> de Combat, écrivant aussi pour les pages littéraires de plusieurs publications. De livres</a>, ensuite, évidemment : en 1965, il est nommé à la tête du service promotion des éditions Robert Laffont – dont il considérera toujours le fondateur comme son « maître ». Néanmoins, quand celui-ci refuse de lancer</a> une collection de livres</a> sur l’actualité, Jean-Claude Lattès part et fonde, avec Jacques Lanzmann, les Editions spéciales, dont la première publication, en 1968, Ce n’est qu’un début, de Philippe Labro, consacré aux événements du mois de mai, connaît un grand succès.

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Trois ans plus tard, la maison est rebaptisée Jean-Claude Lattès. Après des débuts difficiles, la décision de rééditer</a> tous les livres</a> de la série Tarzan, de l’écrivain américain Edgar Rice Burroughs, « sauve », à ses propres dires, l’entreprise. Suivra un phénomène d’édition comme Un Sac de billes, de Joseph Joffo (1973), et l’arrivée d’auteurs tels Amin Maalouf, Irène Frain ou encore Jean d’Ormesson. Il publie notamment l’écrivain égyptien Naguib Mahfouz, qui obtiendra en 1988 le prix Nobel</a> de littérature.

En 1981, Jean-Luc Lagardère, qui vient de reprendre</a> Hachette, lui propose de racheter</a> sa maison, et lui offre la direction du département livres de tout le groupe. Jean-Claude Lattès accepte, développe le département, lui offre une dimension internationale, en en faisant le troisième groupe d’édition au monde</a> (le premier pour les dictionnaires et les encyclopédies). Mais en 1991, le gouffre creusé par la chaîne La 5, et une année morose pour le marché du livre, entraînent le choix d’Hachette de repenser</a> sa stratégie éditoriale, et le départ de Jean-Claude Lattès. Âgé de 50 ans, il quitte Paris et se retire dans un village provençal. Il y écrira, tout en voyageant beaucoup à travers le bassin méditeranéen, deux livres</a> avec Eric Deschodt : Le seul amant et Marguerite et les enragés (Seuil, 2000 et 2005) puis, seul, Le Dernier roi des juifs (Nil editions 2012).

La maison qui porte toujours son nom reste l’un des fleurons du groupe Hachette, publiant des best-sellers internationaux comme Da Vinci Code, de Dan Brown ou Cinquante nuances de grey, d’E.L. James, et des auteurs français à succès tels Delphine de Vigan ou Grégoire Delacourt.

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