Le « Recueil des Commémorations nationales 2018 », élaboré par le Haut Comité des commémorations nationales sous la houlette du ministère de la Culture</a>, propose, parmi une centaine d’autres événements, de commémorer</a> cette année la naissance, en 1868, de l’écrivain antisémite Charles Maurras. L’initiative suscite la polémique.
La ministre de la Culture, François Nyssen, a donc rappelé, samedi 27 janvier, « son rejet total des thèses et de l’engagement » de l’écrivain. « La ministre souhaite qu’il n’y ait aucune ambiguïté dans sa position et rappelle son rejet total des thèses et de l’engagement de Maurras », a déclaré une porte-parole du ministère, sans commenter</a> l’éventualité d’un retrait. « La ministre s’appuie sur un travail</a> d’historiens qui recensent des anniversaires clés de l’histoire de France. Il ne s’agit évidemment pas de célébrer</a> le penseur de l’extrême droite qu’était Maurras, mais au contraire de connaître</a> son rôle dans l’histoire</a> de France</a> ».
De même que le compositeur François Couperin ou Mai-68, Charles Maurras, condamné après la guerre pour son soutien résolu au régime de Vichy, fait partie de la « centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation » dans cet « outil quotidien pour suivre</a> l’actualité et réviser</a> l’histoire », aussi édité en livre.
Demande de retrait
Le « Monsieur antiracisme » du gouvernement, Frédéric Potier, a demandé samedi le retrait de Charles Maurras de ce recueil, rejoint par SOS Racisme et la Ligue internationale de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). « Commémorer c’est rendre</a> hommage. Maurras, auteur antisémite d’extrême droite, n’a pas sa place dans les commémorations nationales 2018 », a affirmé Frédéric Potier, préfet à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah).
« Ne laissons quiconque opérer</a> une opération de réhabilitation de celles et de ceux qui, par leurs écrits et leurs actions, ont contribué à assombrir</a> le siècle dernier », a mis en garde SOS Racisme dans un communiqué. « Charles Maurras est frappé d’indignité nationale. Il a été condamné à la perpétuité pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi », a rappelé de son côté la Licra sur Twitter</a>.
Dans le registre officiel, le pilier de l’Action française est présenté comme une « figure emblématique et controversée » qui « mêle à travers son itinéraire les lettres et la politique</a> ». « Cet écrivain reconnu tant en France qu’à l’étranger fut aussi le théoricien politique</a> du « nationalisme intégral« et un polémiste redouté », ajoute le recueil préfacé par la ministre de la Culture.
En 2011, des protestations concernant Louis-Ferdinand Céline avait conduit le ministre de la Culture de l’époque Frédéric Mitterrand à retirer</a> le nom de l’écrivain, auteur notamment de textes antisémites, du calendrier des célébrations nationales. L’ouvrage, renommé depuis « Registre des commémorations », est préparé par un comité d’experts présidé par l’Académicienne Danielle Sallenave et composé entre autres des historiens Pascal Ory, Jean-Noël Jeannenney et Claude Gauvard.
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La ministre de la Culture, François Nyssen, a donc rappelé, samedi 27 janvier, « son rejet total des thèses et de l’engagement » de l’écrivain. « La ministre souhaite qu’il n’y ait aucune ambiguïté dans sa position et rappelle son rejet total des thèses et de l’engagement de Maurras », a déclaré une porte-parole du ministère, sans commenter</a> l’éventualité d’un retrait. « La ministre s’appuie sur un travail</a> d’historiens qui recensent des anniversaires clés de l’histoire de France. Il ne s’agit évidemment pas de célébrer</a> le penseur de l’extrême droite qu’était Maurras, mais au contraire de connaître</a> son rôle dans l’histoire</a> de France</a> ».
De même que le compositeur François Couperin ou Mai-68, Charles Maurras, condamné après la guerre pour son soutien résolu au régime de Vichy, fait partie de la « centaine d’anniversaires susceptibles d’être célébrés au nom de la Nation » dans cet « outil quotidien pour suivre</a> l’actualité et réviser</a> l’histoire », aussi édité en livre.
Demande de retrait
Le « Monsieur antiracisme » du gouvernement, Frédéric Potier, a demandé samedi le retrait de Charles Maurras de ce recueil, rejoint par SOS Racisme et la Ligue internationale de lutte contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). « Commémorer c’est rendre</a> hommage. Maurras, auteur antisémite d’extrême droite, n’a pas sa place dans les commémorations nationales 2018 », a affirmé Frédéric Potier, préfet à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah).
« Ne laissons quiconque opérer</a> une opération de réhabilitation de celles et de ceux qui, par leurs écrits et leurs actions, ont contribué à assombrir</a> le siècle dernier », a mis en garde SOS Racisme dans un communiqué. « Charles Maurras est frappé d’indignité nationale. Il a été condamné à la perpétuité pour haute trahison et intelligence avec l’ennemi », a rappelé de son côté la Licra sur Twitter</a>.
Dans le registre officiel, le pilier de l’Action française est présenté comme une « figure emblématique et controversée » qui « mêle à travers son itinéraire les lettres et la politique</a> ». « Cet écrivain reconnu tant en France qu’à l’étranger fut aussi le théoricien politique</a> du « nationalisme intégral« et un polémiste redouté », ajoute le recueil préfacé par la ministre de la Culture.
En 2011, des protestations concernant Louis-Ferdinand Céline avait conduit le ministre de la Culture de l’époque Frédéric Mitterrand à retirer</a> le nom de l’écrivain, auteur notamment de textes antisémites, du calendrier des célébrations nationales. L’ouvrage, renommé depuis « Registre des commémorations », est préparé par un comité d’experts présidé par l’Académicienne Danielle Sallenave et composé entre autres des historiens Pascal Ory, Jean-Noël Jeannenney et Claude Gauvard.
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