
Avec La ch'tite famille, Dany Boon reprend la recette qui a fait le succès de Bienvenue chez les Ch'tis : de l'humour et de l'amour. Beaucoup. Portrait d'un coeur tendre.
Un an après le triomphal Raid dingue (4,5 millions d'entrées, record 2017 pour un film français), revoilà déjà Dany Boon en lice pour battre son propre record au box-office. Certes, l'acteur et réalisateur aura fort à faire cette année avec Les Tuche 3, parti pour atteindre les 5 millions, mais il a un atout majeur dans sa manche. Son film marque le retour fracassant, sur les écrans, du Nord avec son accent typique, ses personnages chaleureux, sa simplicité communicative...
Dix ans pile poil après la sortie du phénoménal Bienvenue chez les Ch'tis, le 27 février 2008 ! Coïncidence ? «Totalement. J'ai écrit une première version du scénario en 2010, une autre en 2014, puis la dernière en 2016», raconte l'acteur et réalisateur.
« J'adore filmer ma région »
Après un marathon promotionnel à travers la France qui l'a vu multiplier les avant-premières, l'homme, malgré une fatigue évidente, défend sa nouvelle comédie avec l'enthousiasme des premiers jours et s'étonne que d'aucuns sous-entendent qu'il exploiterait un quelconque fonds de commerce. «Depuis mes débuts, j'évoque mes origines, rappelle-t-il. En 2003, déjà, je fêtais mes dix ans de carrière avec un spectacle, A s'baraque et en ch'ti, matrice de Bienvenue chez les Ch'tis. Dans Rien à déclarer, l'action se situait, elle aussi, dans le Nord. Que voulez-vous, j'adore filmer ma région, ses habitants. On aurait voulu que je tourne une suite, mais je ne l'ai jamais réellement envisagé. J'avais envie d'une comédie plus personnelle sur la famille.»
Malgré son titre, clin d'oeil évident (et trompeur...), La ch'tite famille est donc une comédie originale qui tisse néanmoins un fil invisible avec le plus gros succès du cinéma français. Outre Dany Boon, Line Renaud, Guy Lecluyse et Kad Merad (qui se contente d'une apparition amicale dans son propre rôle) sont encore de la partie. Mais le couple est de nouveau au centre de l'intrigue, et même davantage. «Le fait d'écrire avec une femme, Sarah Kaminsky, me permet de m'éloigner un peu des canons de la comédie française, plutôt masculine», concède-t-il.
Le fait est que, depuis Supercondriaque, Dany Boon met en avant des héroïnes fortes, capables de lui tenir la dragée haute, voire de lui disputer la vedette. Après la maladroite Alice Pol, version féminine de Pierre Richard, au tour de la volcanique Laurence Arné de relever le challenge. «Leurs comiques sont très différents, continue-t-il. Alice a un côté clownesque. Laurence a un aspect plus raide qui contrastait bien avec la ch'tite famille.»
L'actrice interprète avec autorité Constance, une créatrice qui forme avec son mari, Valentin (Boon), un couple de designers parisiens, insupportables de snobisme. Le jour où Valentin est victime d'un accident de la circulation, il perd la tête et redevient le Ch'ti qu'il avait renié en montant à la capitale. Cette amnésie passagère survient au moment où sa famille débarque à Paris, plongeant Constance dans le désarroi le plus total et le couple dans une crise a priori insurmontable.
«Constance et Valentin vont apprendre à être plus connectés à leurs émotions. C'était important pour moi de ne pas opposer des Parisiens sans coeur à des Ch'tis chaleureux.»
Un « Prix Dany Boon » ?
Le film risque d'être un succès fracassant, mais La ch'tite famille sort au moment où Dany Boon se retrouve, malgré lui, au coeur d'une polémique que la prochaine cérémonie des César (le 2 mars) devrait réactiver. La création annoncée d'un César du public, attribué au film ayant fait le plus d'entrées l'année écoulée, attire les critiques. Le prix a été aussitôt rebaptisé le « Prix Dany Boon » car l'intéressé truste la première place du box-office à chacune de ses comédies.
Il avait également, par le passé, dénoncé le fait que son genre de prédilection était la plupart du temps snobé par les votants. Mais pour l'intéressé, aucun rapport : «On n'a pas créé un César pour moi! conteste-t-il gentiment. Je n'étais même pas au courant, on m'en a seulement parlé à la fin de l'année. Je persiste à trouver cette initiative très bonne car elle permet à tous les genres d'être représentés. J'en profite pour signaler que ce ne sont pas toujours des comédies qui finissent en tête du box-office français. Je pense au Fabuleux destin d'Amélie Poulain, à La Môme...»
Le patron de la comédie française s'est fait entendre et, à travers lui, des millions de spectateurs acquis à sa cause. Une première victoire en 2018... Avant un raz-de-marée en salles ?
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Avec La ch'tite famille, Dany Boon reprend la recette qui a fait le succès de Bienvenue chez les Ch'tis : de l'humour et de l'amour. Beaucoup. Portrait d'un coeur tendre.
Un an après le triomphal Raid dingue (4,5 millions d'entrées, record 2017 pour un film français), revoilà déjà Dany Boon en lice pour battre son propre record au box-office. Certes, l'acteur et réalisateur aura fort à faire cette année avec Les Tuche 3, parti pour atteindre les 5 millions, mais il a un atout majeur dans sa manche. Son film marque le retour fracassant, sur les écrans, du Nord avec son accent typique, ses personnages chaleureux, sa simplicité communicative...
Dix ans pile poil après la sortie du phénoménal Bienvenue chez les Ch'tis, le 27 février 2008 ! Coïncidence ? «Totalement. J'ai écrit une première version du scénario en 2010, une autre en 2014, puis la dernière en 2016», raconte l'acteur et réalisateur.
« J'adore filmer ma région »
Après un marathon promotionnel à travers la France qui l'a vu multiplier les avant-premières, l'homme, malgré une fatigue évidente, défend sa nouvelle comédie avec l'enthousiasme des premiers jours et s'étonne que d'aucuns sous-entendent qu'il exploiterait un quelconque fonds de commerce. «Depuis mes débuts, j'évoque mes origines, rappelle-t-il. En 2003, déjà, je fêtais mes dix ans de carrière avec un spectacle, A s'baraque et en ch'ti, matrice de Bienvenue chez les Ch'tis. Dans Rien à déclarer, l'action se situait, elle aussi, dans le Nord. Que voulez-vous, j'adore filmer ma région, ses habitants. On aurait voulu que je tourne une suite, mais je ne l'ai jamais réellement envisagé. J'avais envie d'une comédie plus personnelle sur la famille.»
Malgré son titre, clin d'oeil évident (et trompeur...), La ch'tite famille est donc une comédie originale qui tisse néanmoins un fil invisible avec le plus gros succès du cinéma français. Outre Dany Boon, Line Renaud, Guy Lecluyse et Kad Merad (qui se contente d'une apparition amicale dans son propre rôle) sont encore de la partie. Mais le couple est de nouveau au centre de l'intrigue, et même davantage. «Le fait d'écrire avec une femme, Sarah Kaminsky, me permet de m'éloigner un peu des canons de la comédie française, plutôt masculine», concède-t-il.
Le fait est que, depuis Supercondriaque, Dany Boon met en avant des héroïnes fortes, capables de lui tenir la dragée haute, voire de lui disputer la vedette. Après la maladroite Alice Pol, version féminine de Pierre Richard, au tour de la volcanique Laurence Arné de relever le challenge. «Leurs comiques sont très différents, continue-t-il. Alice a un côté clownesque. Laurence a un aspect plus raide qui contrastait bien avec la ch'tite famille.»
L'actrice interprète avec autorité Constance, une créatrice qui forme avec son mari, Valentin (Boon), un couple de designers parisiens, insupportables de snobisme. Le jour où Valentin est victime d'un accident de la circulation, il perd la tête et redevient le Ch'ti qu'il avait renié en montant à la capitale. Cette amnésie passagère survient au moment où sa famille débarque à Paris, plongeant Constance dans le désarroi le plus total et le couple dans une crise a priori insurmontable.
«Constance et Valentin vont apprendre à être plus connectés à leurs émotions. C'était important pour moi de ne pas opposer des Parisiens sans coeur à des Ch'tis chaleureux.»
Un « Prix Dany Boon » ?
Le film risque d'être un succès fracassant, mais La ch'tite famille sort au moment où Dany Boon se retrouve, malgré lui, au coeur d'une polémique que la prochaine cérémonie des César (le 2 mars) devrait réactiver. La création annoncée d'un César du public, attribué au film ayant fait le plus d'entrées l'année écoulée, attire les critiques. Le prix a été aussitôt rebaptisé le « Prix Dany Boon » car l'intéressé truste la première place du box-office à chacune de ses comédies.
Il avait également, par le passé, dénoncé le fait que son genre de prédilection était la plupart du temps snobé par les votants. Mais pour l'intéressé, aucun rapport : «On n'a pas créé un César pour moi! conteste-t-il gentiment. Je n'étais même pas au courant, on m'en a seulement parlé à la fin de l'année. Je persiste à trouver cette initiative très bonne car elle permet à tous les genres d'être représentés. J'en profite pour signaler que ce ne sont pas toujours des comédies qui finissent en tête du box-office français. Je pense au Fabuleux destin d'Amélie Poulain, à La Môme...»
Le patron de la comédie française s'est fait entendre et, à travers lui, des millions de spectateurs acquis à sa cause. Une première victoire en 2018... Avant un raz-de-marée en salles ?
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