Lundi 12 février, Laura Smet et David Hallyday ont décidé de contester le testament de leur père. Johnny Hallyday ayant choisi de s'appuyer sur la "loi californienne" pour laisser tout son patrimoine à sa dernière femme Laeticia (avec qui Johnny était marié sous le régime de la séparation des biens).
Évaluer les sommes en jeu est un exercice difficile. Selon certaines sources bien informées, le patrimoine total (immobilier compris) laissé par le rocker serait estimé à près de 100 millions d'euros.
Un important patrimoine immobilier
Ce patrimoine est principalement constitué des biens immobiliers que détenait encore Johnny. D'abord, le chalet Jade à Gstaad (Suisse), qui aurait coûté 3 millions d'euros et que le couple a mis en vente pour près de 10 millions d'euros il y a des années, sans qu'on sache précisément s'il a trouvé preneur. Par ailleurs, la famille vivait officiellement dans une demeure luxueuse de Pacific Palisades à Los Angeles. Dans ce quartier huppé, la valeur des villas de grand standing dépasse couramment les 10 millions d'euros.
La villa Savannah à Marne-la-Coquette, où il est décédé, achetée grâce à un prêt de 4,9 millions d'euros accordé par Universal, a été mise en vente après son décès. Selon le magazine Challengesqui a consulté des agences spécialisées dans l'immobilier de luxe, elle vaudrait une quinzaine de millions d'euros. Enfin, le couple disposait d'une villa sur l'île de Saint-Barthélémy (Antilles françaises), qui a été endommagée par l'ouragan Irma. Elle est louée à des touristes 4000 euros la nuit.
Toutefois, Closeraffirmait début février que, peu de temps avant son décès, Johnny avait transféré la propriété de ses maisons: Marne-la-Coquette serait devenu propriété de la société Mamour SARLqui appartiendrait désormais à Laeticia. Tandis que les maisons de Los Angeles et St Barth appartiendraient désormais à Pimiento Music SAS et Artistes et promotion SAS, société dont Laeticia serait actionnaire.
Redevances sur les chansons
Les héritiers vont également toucher les redevances sur les chansons interprétées par l'ex-idole des jeunes. Par exemple, son dernier contrat avec Universal lui accordait une redevance de 7% à 8% sur les chansons de plus de deux ans. Ainsi, en 2013, ce back catalogue ayant généré 11 millions d'euros de chiffre d'affaires, Johnny en a reçu 7%, soit 622.242 euros. Toutefois, les chansons tomberont dans le domaine public 70 ans après leur enregistrement. Soit dans seulement treize ans pour son premier tube, Souvenirs souvenirs...
Johnny n'était en général ni l'auteur des paroles ni de la musique. Il ne percevait donc rien à ce titre. En outre, il n'avait pas racheté à son producteur les droits de ses chansons (plus d'un millier), comme l'ont fait certains chanteurs. Toutefois, il possédait quand même les droits sur 93 chansons, détenus via sa société Pimiento Music SAS, qui exploitait aussi son image. Entre 2006 et 2010, cette société lui a versé en moyenne 140.000 euros de dividendes par an.
Importantes dettes
Restent plusieurs inconnues, à commencer par ses dettes, qui ont été parfois importantes. Ainsi, Johnny s'était notamment endetté auprès de se maison de disques Universal, qui lui a accordé plus de quinze prêts entre 1978 et 1996, pour un total de plus de 15 millions d'euros. La major lui a ainsi prêté de quoi régler son ardoise auprès du fisc à la fin des années 70; ou acheter sa maison à Marnes-la-Coquette; ou bien encore un yacht (revendu depuis). Lors d'un procès contre Johnny, Universal expliquait alors:
"En 1996, M. Johnny Hallyday voulut acheter un yacht pour son usage personnel. Nul établissement bancaire ne voulait financer un tel investissement, qui nécessitait un prêt de 5,3 millions d'euros, que nul sinon Universal n'était à même d'accorder à M. Johnny Hallyday. Devant l'insistance de l'artiste, Universal accéda une fois de plus à sa demande".
Pour rembourser ces prêts à Universal, Johnny reversait à la major une partie (jusqu'à 90%) des redevances sur les ventes de disques, et lui a aussi revendu moult actifs: ses droits sur les produits dérivés, son nom, la marque Johnny Hallyday, son site internet, et des biens immobiliers: la nue-propriété de la Lorada (sa maison à Ramatuelle) et son hôtel particulier dans le 16ème arrondissement de Paris. Johnny a fini de rembourser Universal vers 2003.
Poursuivi par le fisc
Enfin, et non des moindres, au moment du décès de l'idole, le fisc continuait à lui réclamer d'importantes sommes. Certes, Johnny était devenu résident fiscal américain en 2013. Mais il devait continuer à payer des impôts sur ses revenus générés en France. Toutefois, il avait mis en place un montage d'optimisation fiscale concernant ses sociétés françaises Artistes et promotion SAS et Pimiento Music SAS. En 2007, leur propriété de ces deux sociétés a été transférée vers une holding luxembourgeoise, qui appartient elle-même à une autre holding immatriculée au Liberia contrôlée par Johnny lui-même. Grâce à ce montage, les dividendes de ces deux sociétés échappaient à l'impôt en France, au Luxembourg, et très probablement au Liberia.
En 2011, le fisc a notifié deux redressements pour la période 2007-2009. Il a même infligé des pénalités de +80% pour "abus de droit", estimant que Johnny avait voulu délibérément échapper à l'impôt. Le premier redressement porte sur Artistes et promotions SAS et s’élève à 2,54 millions d'euros (pénalités incluses), selon les comptes de cette société. Le second porte sur Pimiento Music SAS et s’élève à 139.105 euros (pénalités incluses), indique une décision de justice (cf. ci-dessous). Selon le Canard enchaîné, le total des sommes réclamées s'élèverait même à 9 millions d'euros, mais ce chiffre est contesté par l'avocat du chanteur.
Johnny avait contesté ces redressements en justice. En mars 2015, le tribunal administratif avait accepté de ramener les pénalités de 80% à seulement 40%, mais maintenu le reste des redressements (cf. décision ci-dessous). Johnny avait alors fait appel –la procédure est toujours en cours.
Rappelons que Johnny s'était marié quatre fois (avec Sylvie Vartan, Babeth Etienne, Adeline Blondieau et Laeticia Boudou), et a quatre enfants (David Hallyday, Laura Smet, Joy Nguyen Mai Huong et Jade Bui Thi Hoa).Read Again
Lundi 12 février, Laura Smet et David Hallyday ont décidé de contester le testament de leur père. Johnny Hallyday ayant choisi de s'appuyer sur la "loi californienne" pour laisser tout son patrimoine à sa dernière femme Laeticia (avec qui Johnny était marié sous le régime de la séparation des biens).
Évaluer les sommes en jeu est un exercice difficile. Selon certaines sources bien informées, le patrimoine total (immobilier compris) laissé par le rocker serait estimé à près de 100 millions d'euros.
Un important patrimoine immobilier
Ce patrimoine est principalement constitué des biens immobiliers que détenait encore Johnny. D'abord, le chalet Jade à Gstaad (Suisse), qui aurait coûté 3 millions d'euros et que le couple a mis en vente pour près de 10 millions d'euros il y a des années, sans qu'on sache précisément s'il a trouvé preneur. Par ailleurs, la famille vivait officiellement dans une demeure luxueuse de Pacific Palisades à Los Angeles. Dans ce quartier huppé, la valeur des villas de grand standing dépasse couramment les 10 millions d'euros.
La villa Savannah à Marne-la-Coquette, où il est décédé, achetée grâce à un prêt de 4,9 millions d'euros accordé par Universal, a été mise en vente après son décès. Selon le magazine Challengesqui a consulté des agences spécialisées dans l'immobilier de luxe, elle vaudrait une quinzaine de millions d'euros. Enfin, le couple disposait d'une villa sur l'île de Saint-Barthélémy (Antilles françaises), qui a été endommagée par l'ouragan Irma. Elle est louée à des touristes 4000 euros la nuit.
Toutefois, Closeraffirmait début février que, peu de temps avant son décès, Johnny avait transféré la propriété de ses maisons: Marne-la-Coquette serait devenu propriété de la société Mamour SARLqui appartiendrait désormais à Laeticia. Tandis que les maisons de Los Angeles et St Barth appartiendraient désormais à Pimiento Music SAS et Artistes et promotion SAS, société dont Laeticia serait actionnaire.
Redevances sur les chansons
Les héritiers vont également toucher les redevances sur les chansons interprétées par l'ex-idole des jeunes. Par exemple, son dernier contrat avec Universal lui accordait une redevance de 7% à 8% sur les chansons de plus de deux ans. Ainsi, en 2013, ce back catalogue ayant généré 11 millions d'euros de chiffre d'affaires, Johnny en a reçu 7%, soit 622.242 euros. Toutefois, les chansons tomberont dans le domaine public 70 ans après leur enregistrement. Soit dans seulement treize ans pour son premier tube, Souvenirs souvenirs...
Johnny n'était en général ni l'auteur des paroles ni de la musique. Il ne percevait donc rien à ce titre. En outre, il n'avait pas racheté à son producteur les droits de ses chansons (plus d'un millier), comme l'ont fait certains chanteurs. Toutefois, il possédait quand même les droits sur 93 chansons, détenus via sa société Pimiento Music SAS, qui exploitait aussi son image. Entre 2006 et 2010, cette société lui a versé en moyenne 140.000 euros de dividendes par an.
Importantes dettes
Restent plusieurs inconnues, à commencer par ses dettes, qui ont été parfois importantes. Ainsi, Johnny s'était notamment endetté auprès de se maison de disques Universal, qui lui a accordé plus de quinze prêts entre 1978 et 1996, pour un total de plus de 15 millions d'euros. La major lui a ainsi prêté de quoi régler son ardoise auprès du fisc à la fin des années 70; ou acheter sa maison à Marnes-la-Coquette; ou bien encore un yacht (revendu depuis). Lors d'un procès contre Johnny, Universal expliquait alors:
"En 1996, M. Johnny Hallyday voulut acheter un yacht pour son usage personnel. Nul établissement bancaire ne voulait financer un tel investissement, qui nécessitait un prêt de 5,3 millions d'euros, que nul sinon Universal n'était à même d'accorder à M. Johnny Hallyday. Devant l'insistance de l'artiste, Universal accéda une fois de plus à sa demande".
Pour rembourser ces prêts à Universal, Johnny reversait à la major une partie (jusqu'à 90%) des redevances sur les ventes de disques, et lui a aussi revendu moult actifs: ses droits sur les produits dérivés, son nom, la marque Johnny Hallyday, son site internet, et des biens immobiliers: la nue-propriété de la Lorada (sa maison à Ramatuelle) et son hôtel particulier dans le 16ème arrondissement de Paris. Johnny a fini de rembourser Universal vers 2003.
Poursuivi par le fisc
Enfin, et non des moindres, au moment du décès de l'idole, le fisc continuait à lui réclamer d'importantes sommes. Certes, Johnny était devenu résident fiscal américain en 2013. Mais il devait continuer à payer des impôts sur ses revenus générés en France. Toutefois, il avait mis en place un montage d'optimisation fiscale concernant ses sociétés françaises Artistes et promotion SAS et Pimiento Music SAS. En 2007, leur propriété de ces deux sociétés a été transférée vers une holding luxembourgeoise, qui appartient elle-même à une autre holding immatriculée au Liberia contrôlée par Johnny lui-même. Grâce à ce montage, les dividendes de ces deux sociétés échappaient à l'impôt en France, au Luxembourg, et très probablement au Liberia.
En 2011, le fisc a notifié deux redressements pour la période 2007-2009. Il a même infligé des pénalités de +80% pour "abus de droit", estimant que Johnny avait voulu délibérément échapper à l'impôt. Le premier redressement porte sur Artistes et promotions SAS et s’élève à 2,54 millions d'euros (pénalités incluses), selon les comptes de cette société. Le second porte sur Pimiento Music SAS et s’élève à 139.105 euros (pénalités incluses), indique une décision de justice (cf. ci-dessous). Selon le Canard enchaîné, le total des sommes réclamées s'élèverait même à 9 millions d'euros, mais ce chiffre est contesté par l'avocat du chanteur.
Johnny avait contesté ces redressements en justice. En mars 2015, le tribunal administratif avait accepté de ramener les pénalités de 80% à seulement 40%, mais maintenu le reste des redressements (cf. décision ci-dessous). Johnny avait alors fait appel –la procédure est toujours en cours.
Rappelons que Johnny s'était marié quatre fois (avec Sylvie Vartan, Babeth Etienne, Adeline Blondieau et Laeticia Boudou), et a quatre enfants (David Hallyday, Laura Smet, Joy Nguyen Mai Huong et Jade Bui Thi Hoa).Bagikan Berita Ini
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