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Ce que l'on sait sur l'album posthume de Johnny Halliday, attendu ce printemps

Le 9 décembre 2017, Laeticia Hallyday, ses deux filles, Jade et Joy, David Hallyday et Laura Smet, lors des funérailles du chanteur à l’église de la Madeleine, à Paris.

L’album « le plus attendu de l’année ». La formule est utilisée chaque semaine dans des critiques, des communiqués, des autocollants, sur les pochettes des disques… Mais elle peut s’appliquer sans paraître</a> exagérée, cette fois, à propos de l’album posthume de Johnny Hallyday, mort le 5 décembre 2017, à l’âge de 74 ans, des suites d’un cancer</a> du poumon. Le disque est attendu par les centaines de milliers de fans du chanteur, par le public plus large encore de celles et ceux qui auraient la curiosité de découvrir</a> les dernières interprétations de l’un des chanteurs les plus populaires en France</a>.

Cet album est aussi l’un des éléments de la procédure en cours sur la validité des dispositions testamentaires prises par Johnny Hallyday en faveur de sa seule épouse, Laeticia Hallyday. Des dispositions que contestent David Hallyday, né en 1966, fils du chanteur et de Sylvie Vartan, et Laura Smet, née en 1983, fille du chanteur et de Nathalie Baye. Il s’agira d’établir si le testament relève du droit de l’Etat de Californie, là où il a été rédigé, ou si c’est le droit français qui doit s’appliquer, auquel cas Laura Smet et David Hallyday ne pourraient en être</a> exclus. Ils hériteraient ainsi d’une partie des biens du musicien, et pourraient exercer</a> le droit moral transmis aux descendants.

Première étape d’un litige qui pourrait durer</a> plusieurs années, Laura Smet et David Hallyday ont saisi, le 17 février, la justice</a> en référé sur deux points : d’une part, ils réclament de pouvoir</a> écouter</a> l’album afin de vérifier</a> s’il respecte « l’intégrité artistique » de l’œuvre de leur père, comme indiqué dans un communiqué ; d’autre part, ils veulent qu’en attente du jugement sur le fond soient gelés le patrimoine immobilier</a> et les revenus d’artiste-interprète (plus de mille chansons) et de compositeur (une centaine de chansons) de Johnny Hallyday. L’audience doit avoir</a> lieu jeudi 15 mars, au tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine). La décision pourrait être rendue dans plusieurs jours, voire semaines.

Rien ne filtre

De cet album, on ne sait à ce jour que peu de chose. Et, depuis la procédure de référé, il est logique que rien ne filtre. En l’état, les fans s’échangent quelques courtes informations publiées par la presse à mesure qu’avançaient les séances d’enregistrement. Les premières auraient eu lieu à Los Angeles, à partir</a> de mi-mars 2017. L’annonce en a été faite par le chanteur par un message publié sur son compte Instagram, « En studio pour un nouvel album Fuck the Cancer ! », accompagné d’une photographie remontant à 2014, où le chanteur fait un doigt d’honneur, entouré des musiciens de sa tournée d’alors. Dont les guitaristes Robin Le Mesurier et Yarol Poupaud, qui devraient être parmi les musiciens ayant participé à cet album.

Lire aussi :   Johnny Hallyday, son héritage et le mythe de la « veuve abusive »

Autre nom, celui de Maxim Nucci, dit « Yodelice », déjà réalisateur de De l’amour</a>, sorti en 2015, et qui a mis en ligne quelques messages et images sur l’avancement des séances, une partie ayant eu lieu durant l’été à Los Angeles, d’autres, à l’automne, à Paris</a>. On y voit notamment une section de vents, une batterie, des guitares et basses, près d’amplificateurs. Enfin, des enregistrements de cordes ont été organisés à Londres, sous la direction d’Yvan Cassar. Autant de musiciens qui ont travaillé régulièrement avec Hallyday. Ce qui laisse supposer</a> que le disque sera dans la veine rock-blues des albums précédents.

Si l’information sur une date de sortie au printemps a circulé en début d’année, Warner Music, la compagnie phonographique de Johnny Hallyday, n’a pas confirmé. Pas plus que le nombre de chansons. On ignore s’il s’agit d’un répertoire de nouveautés composées et écrites pour ce projet</a>, s’il y a des reprises. Un titre</a> d’album possible a aussi circulé, Je te promets. Rappel de l’une des chansons écrites par Jean-Jacques Goldman pour Hallyday dans l’album Gang (juin 1987), qui bénéficierait d’une nouvelle version, ou titre similaire d’une chanson nouvelle ?

« S’il s’agit d’enregistrements déjà validés par l’artiste, interprète, compositeur, en vue d’une compilation, une réédition, une anthologie, etc., le producteur peut publier</a> sans accord spécifique. » Me Emmanuel Pierrat

Au-delà de la sortie de ce disque, c’est aussi, plus globalement, la question de la parution d’albums posthumes qui est posée. « S’il s’agit d’enregistrements déjà validés par l’artiste, interprète, compositeur, en vue d’une compilation, une réédition, une anthologie, etc., le producteur peut publier sans accord spécifique, indique Emmanuel Pierrat, avocat spécialiste en droit de la propriété intellectuelle. Pour s’y opposer</a>, il faudrait que l’intitulé d’une compilation, par exemple “le pire de X ou Y”, l’utilisation pour la pochette d’une caricature à caractère pornographique ou raciste, par exemple, viennent porter</a> atteinte à l’image et à la mémoire de l’artiste. » L’ancienne maison de disques du chanteur, Universal Music, vient d’annoncer la réédition de ses albums publiés entre 1961 et 2005.

Dans le cas de la publication d’inédits après la mort de l’artiste, « qu’ils datent de dizaines d’années ou de quelques mois, qu’il s’agisse d’enregistrements en studio ou en public, il est nécessaire d’avoir l’accord des ayants droit », précise Me Pierrat. Ce qui s’applique ici est le droit moral des interprètes, auteurs et compositeurs à ce que soit préservée leur intégrité artistique. « Si des inédits dénaturent de manière flagrante la mémoire artistique, les ayants droit peuvent donc s’y opposer auprès du producteur. » Un droit moral reconnu en France et dans la plupart des pays du monde</a>, mais pas aux Etats-Unis.

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Le 9 décembre 2017, Laeticia Hallyday, ses deux filles, Jade et Joy, David Hallyday et Laura Smet, lors des funérailles du chanteur à l’église de la Madeleine, à Paris.

L’album « le plus attendu de l’année ». La formule est utilisée chaque semaine dans des critiques, des communiqués, des autocollants, sur les pochettes des disques… Mais elle peut s’appliquer sans paraître</a> exagérée, cette fois, à propos de l’album posthume de Johnny Hallyday, mort le 5 décembre 2017, à l’âge de 74 ans, des suites d’un cancer</a> du poumon. Le disque est attendu par les centaines de milliers de fans du chanteur, par le public plus large encore de celles et ceux qui auraient la curiosité de découvrir</a> les dernières interprétations de l’un des chanteurs les plus populaires en France</a>.

Cet album est aussi l’un des éléments de la procédure en cours sur la validité des dispositions testamentaires prises par Johnny Hallyday en faveur de sa seule épouse, Laeticia Hallyday. Des dispositions que contestent David Hallyday, né en 1966, fils du chanteur et de Sylvie Vartan, et Laura Smet, née en 1983, fille du chanteur et de Nathalie Baye. Il s’agira d’établir si le testament relève du droit de l’Etat de Californie, là où il a été rédigé, ou si c’est le droit français qui doit s’appliquer, auquel cas Laura Smet et David Hallyday ne pourraient en être</a> exclus. Ils hériteraient ainsi d’une partie des biens du musicien, et pourraient exercer</a> le droit moral transmis aux descendants.

Première étape d’un litige qui pourrait durer</a> plusieurs années, Laura Smet et David Hallyday ont saisi, le 17 février, la justice</a> en référé sur deux points : d’une part, ils réclament de pouvoir</a> écouter</a> l’album afin de vérifier</a> s’il respecte « l’intégrité artistique » de l’œuvre de leur père, comme indiqué dans un communiqué ; d’autre part, ils veulent qu’en attente du jugement sur le fond soient gelés le patrimoine immobilier</a> et les revenus d’artiste-interprète (plus de mille chansons) et de compositeur (une centaine de chansons) de Johnny Hallyday. L’audience doit avoir</a> lieu jeudi 15 mars, au tribunal de grande instance de Nanterre (Hauts-de-Seine). La décision pourrait être rendue dans plusieurs jours, voire semaines.

Rien ne filtre

De cet album, on ne sait à ce jour que peu de chose. Et, depuis la procédure de référé, il est logique que rien ne filtre. En l’état, les fans s’échangent quelques courtes informations publiées par la presse à mesure qu’avançaient les séances d’enregistrement. Les premières auraient eu lieu à Los Angeles, à partir</a> de mi-mars 2017. L’annonce en a été faite par le chanteur par un message publié sur son compte Instagram, « En studio pour un nouvel album Fuck the Cancer ! », accompagné d’une photographie remontant à 2014, où le chanteur fait un doigt d’honneur, entouré des musiciens de sa tournée d’alors. Dont les guitaristes Robin Le Mesurier et Yarol Poupaud, qui devraient être parmi les musiciens ayant participé à cet album.

Lire aussi :   Johnny Hallyday, son héritage et le mythe de la « veuve abusive »

Autre nom, celui de Maxim Nucci, dit « Yodelice », déjà réalisateur de De l’amour</a>, sorti en 2015, et qui a mis en ligne quelques messages et images sur l’avancement des séances, une partie ayant eu lieu durant l’été à Los Angeles, d’autres, à l’automne, à Paris</a>. On y voit notamment une section de vents, une batterie, des guitares et basses, près d’amplificateurs. Enfin, des enregistrements de cordes ont été organisés à Londres, sous la direction d’Yvan Cassar. Autant de musiciens qui ont travaillé régulièrement avec Hallyday. Ce qui laisse supposer</a> que le disque sera dans la veine rock-blues des albums précédents.

Si l’information sur une date de sortie au printemps a circulé en début d’année, Warner Music, la compagnie phonographique de Johnny Hallyday, n’a pas confirmé. Pas plus que le nombre de chansons. On ignore s’il s’agit d’un répertoire de nouveautés composées et écrites pour ce projet</a>, s’il y a des reprises. Un titre</a> d’album possible a aussi circulé, Je te promets. Rappel de l’une des chansons écrites par Jean-Jacques Goldman pour Hallyday dans l’album Gang (juin 1987), qui bénéficierait d’une nouvelle version, ou titre similaire d’une chanson nouvelle ?

« S’il s’agit d’enregistrements déjà validés par l’artiste, interprète, compositeur, en vue d’une compilation, une réédition, une anthologie, etc., le producteur peut publier</a> sans accord spécifique. » Me Emmanuel Pierrat

Au-delà de la sortie de ce disque, c’est aussi, plus globalement, la question de la parution d’albums posthumes qui est posée. « S’il s’agit d’enregistrements déjà validés par l’artiste, interprète, compositeur, en vue d’une compilation, une réédition, une anthologie, etc., le producteur peut publier sans accord spécifique, indique Emmanuel Pierrat, avocat spécialiste en droit de la propriété intellectuelle. Pour s’y opposer</a>, il faudrait que l’intitulé d’une compilation, par exemple “le pire de X ou Y”, l’utilisation pour la pochette d’une caricature à caractère pornographique ou raciste, par exemple, viennent porter</a> atteinte à l’image et à la mémoire de l’artiste. » L’ancienne maison de disques du chanteur, Universal Music, vient d’annoncer la réédition de ses albums publiés entre 1961 et 2005.

Dans le cas de la publication d’inédits après la mort de l’artiste, « qu’ils datent de dizaines d’années ou de quelques mois, qu’il s’agisse d’enregistrements en studio ou en public, il est nécessaire d’avoir l’accord des ayants droit », précise Me Pierrat. Ce qui s’applique ici est le droit moral des interprètes, auteurs et compositeurs à ce que soit préservée leur intégrité artistique. « Si des inédits dénaturent de manière flagrante la mémoire artistique, les ayants droit peuvent donc s’y opposer auprès du producteur. » Un droit moral reconnu en France et dans la plupart des pays du monde</a>, mais pas aux Etats-Unis.

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