Search

L'hymne à l'amour de Sylvie Vartan à Johnny Hallyday au Grand Rex

NOUS Y ÉTIONS - La chanteuse s'est produit vendredi soir dans la salle parisienne pour la première fois depuis la mort de la star.

Dissimulé sous un bonnet noir, Etienne Daho se fraye un passage parmi ces dames qui arborent le même blond platine que Sylvie Vartan. Il passe devant Domique Segall, l'attaché de presse du septième art français et Eric Chemouny à qui l'on doit Sang pour Sang, le tube qui lie David Hallyday à son père Johnny Hallyday. Croise Jean-Marie Périer. Jean-Pierre Pasqualini, directeur des programmes de Melody. Pierre & Gilles. Jacky Lombard, la productrice de Céline Dion et des Rolling Stones arbore un nouveau blouson avec un imposant dragon chinois. La billetterie des Stones à Marseille a ouvert le matin même. «J'ai passé ma journée à faire du reporting aux Américains», confie-t-elle. Gilbert et Nicole Coullier sont là aussi. Des grands producteurs français, il ne manque que Jean-Claude Camus.

» LIRE AUSSI - J'en parlerai au diable, la chanson de Johnny Hallyday qui met en garde ses héritiers

Ce vendredi 16 mars pour ce concert 60's-70's suivi d'un hommage à Johnny Hallyday, tous les amis de Sylvie Vartan sont là ou presque. La famille aussi. Tony Scotti, l'époux de Vartan et metteur en scène du show fait vibrer le coeur de ces dames lorsqu'il passe pour s'installer à la console. «Il est pas mal, hein», glisse notre voisine septuagénaire à ses copines. D'un rang à l'autre, tout le monde se parle. Darina, la fille de Sylvie et de Tony Scotti se place aux côtés d'Ilona et Emma. Les deux aînées de David Hallyday sont venues de Londres où elles étudient. Si David est absent pour cause de concert près de Bordeaux, son épouse Alexandra a tenu à venir applaudir sa belle-mère. Dans les allées, l'ambiance est beaucoup plus fébrile que d'habitude. Tout le monde est debout. Dos à la scène. Beaucoup de septuagénaires et une poignée de quadras. Le fond de la salle est occupé par les cameramen et photographes.

» LIRE AUSSI - Succession Johnny Hallyday: les révélations et les mystères de la première audience

A 20h41, sur un air de swing, les neuf musiciens vêtus à la mode du ratpack à Vegas et les trois choristes en robe façon Courrège et bottes blanches entrent en scène.

LENA LUTAUD / LE FIGARO

Sur l'immense écran vidéo en fond de scène défilent des images en noir et blanc de Sylvie pendant les 60's. Le Golf Drouot, Salut les copains... L'effet juke box avec l'arc de cercle au-dessus de la scène du Grand Rex est parfait. A la fois américain mais avec une élégance toute française. Quand Sylvie Vartan apparaît en veste lamée or signée Lanvin, la salle se lève d'un bond. On sent qu'elle est heureuse d'être là. Energique, elle se lance dans Le bon vieux temps du Rock'n'Roll. Elle adore le rock et ça se voit. Elle swing, lève la jambe. «Vous savez quand le rock est arrivé en France, c'était un raz-de-marée de rébellion. Johnny, Eddy, Sheila, Cloclo et moi étions les nouvelles vedettes. C'était le temps où la musique rendait heureux et où on avait une irrésistible envie de danser. Alors ce soir, let's rock the night!»

C'est parti pour deux heures trente menées tambour battant. La voix puissante, elle enchaîne les tubes de Mr John B à Tous les copains en passant par La plus belle pour aller danser. Elle avale à peine un peu d'eau de temps en temps. «Pas à la bouteille, au verre, rien n'est laissé au hasard», souligne notre voisin Lionel Baert. Devant nous, Vartan bat non stop la mesure et quand elle a fini de chanter, elle enchaîne de suite en parlant au micro. Sans jamais être essoufflée. Dave étant absent, on évite la version hollandaise de Comme un garçon et Vartan la chante en franco italien «comma uno ragazzo.» A l'entracte, une sosie de France Gall version sixties se fait méchamment bousculer par une autre groupie, copie conforme de Michèle Torr. On frôle le crépage de chignon. Didier Barbelivien n'arrive pas à entrer en coulisses pour saluer Sylvie.

A 22h13, l'écran vidéo se rallume. Des images de Vartan ultra sexy avec ses fourreaux 70's et ses boys envahissent la salle. Elle revient sur Dance ta vie (Flashdance en vf), smoking, brushing à bouclettes. Sur Qu'est ce qui fait pleurer les blondes, elle s'amuse, fait sauter son micro d'une main à l'autre. Renverse la tête en arrière à chaque tonnerre d'applaudissements. La veille, les avocats de Laura, David et Laeticia Smet s'entre-déchiraient au tribunal de grande instance de Nanterre. Sylvie Vartan est très forte. Sur scène, rien ne transparaît. Au contraire. On voit bien que la musique la transporte, la porte. Tous les soucis sont oubliés. Quand arrive La Maritza, l'émotion qui est montée crescendo depuis le début du concert la submerge et le public aussi. Quand elle se souvient de cet Orient express qui les a emmené tous les quatre, ses parents, elle et son frère Eddy de la Bulgarie passée sous le joug communiste vers la France pays de liberté, les larmes coulent. Dans les rangs, les premiers mouchoirs font leur apparition. Les fans se précipitent. Toute la salle est debout.

Et là, Johnny...

Le moment tant attendu est arrivé. La voix puissante de Johnny Hallyday retentit sous le ciel étoilé du Grand Rex. Ses photos, celles des tendres années, de l'époque de l'idole des jeunes défilent sur l'écran. En amoureux avec Sylvie à la mer, en famille avec David, sur scène, un brin d'herbe dans la bouche... Il est beau comme un dieu. Des ballons rouges en forme de coeur jaillissent de toutes les rangées. Dos au public, face à Johnny, Sylvie chante Tu as illuminé ma vie. Elle se rappelle du premier baiser, qu'elle a été la plus belle pour aller danser. Les «bravos» fusent quand Laura Smet à différents âges et Nathalie Baye apparaissent elles aussi sur l'écran géant. «Même si la vie nous a séparé plus tard, rien n'a pu altérer notre amour et respect l'un pour l'autre», dit Sylvie. Le duo où elle chante J'ai un problème avec un hologramme de Johnny n'est pas très réussi techniquement mais ce n'est pas grave. «Si tu n'es pas l'amour, tu y ressembles», reprend la salle. La version de Retiens la nuit sous les étoiles du Rex est une merveille de poésie. Quand arrive le medley rock avec Gabrielle, Vartan est littéralement habitée. La salle aussi. C'est à qui croisera le plus haut ses poignets sur Mourir d'amour enchainé. Quand elle entame Sang pour sang et L'hymne à l'amour s'en est trop pour Alexandra, l'épouse de David qui pleure à chaudes larmes entraînant avec elle Ilona, Darina, Emma et même Jacky Lombard. Une ultime déclaration d'amour, «Johnny, l'amour qu'on a eu l'un pour l'autre ne s'éteindra jamais», et Sylvie lance «Salut l'artiste!» C'est fini. Il y a certes eu des passages durs mais elle qui avait si peur de craquer a tenu bon. Plus tard, vers minuit trente au cocktail au second étage, elle arrive toute fraîche derrière ses lunettes fumées beiges. Pose avec Darina, Ilona et Emma dans un sofa rouge. Embrasse son amie Valérianne Giscard d'Estaing. Un photographe lui fait un baise-main. Ce soir était une leçon d'élégance.

Let's block ads! (Why?)

Read Again

NOUS Y ÉTIONS - La chanteuse s'est produit vendredi soir dans la salle parisienne pour la première fois depuis la mort de la star.

Dissimulé sous un bonnet noir, Etienne Daho se fraye un passage parmi ces dames qui arborent le même blond platine que Sylvie Vartan. Il passe devant Domique Segall, l'attaché de presse du septième art français et Eric Chemouny à qui l'on doit Sang pour Sang, le tube qui lie David Hallyday à son père Johnny Hallyday. Croise Jean-Marie Périer. Jean-Pierre Pasqualini, directeur des programmes de Melody. Pierre & Gilles. Jacky Lombard, la productrice de Céline Dion et des Rolling Stones arbore un nouveau blouson avec un imposant dragon chinois. La billetterie des Stones à Marseille a ouvert le matin même. «J'ai passé ma journée à faire du reporting aux Américains», confie-t-elle. Gilbert et Nicole Coullier sont là aussi. Des grands producteurs français, il ne manque que Jean-Claude Camus.

» LIRE AUSSI - J'en parlerai au diable, la chanson de Johnny Hallyday qui met en garde ses héritiers

Ce vendredi 16 mars pour ce concert 60's-70's suivi d'un hommage à Johnny Hallyday, tous les amis de Sylvie Vartan sont là ou presque. La famille aussi. Tony Scotti, l'époux de Vartan et metteur en scène du show fait vibrer le coeur de ces dames lorsqu'il passe pour s'installer à la console. «Il est pas mal, hein», glisse notre voisine septuagénaire à ses copines. D'un rang à l'autre, tout le monde se parle. Darina, la fille de Sylvie et de Tony Scotti se place aux côtés d'Ilona et Emma. Les deux aînées de David Hallyday sont venues de Londres où elles étudient. Si David est absent pour cause de concert près de Bordeaux, son épouse Alexandra a tenu à venir applaudir sa belle-mère. Dans les allées, l'ambiance est beaucoup plus fébrile que d'habitude. Tout le monde est debout. Dos à la scène. Beaucoup de septuagénaires et une poignée de quadras. Le fond de la salle est occupé par les cameramen et photographes.

» LIRE AUSSI - Succession Johnny Hallyday: les révélations et les mystères de la première audience

A 20h41, sur un air de swing, les neuf musiciens vêtus à la mode du ratpack à Vegas et les trois choristes en robe façon Courrège et bottes blanches entrent en scène.

LENA LUTAUD / LE FIGARO

Sur l'immense écran vidéo en fond de scène défilent des images en noir et blanc de Sylvie pendant les 60's. Le Golf Drouot, Salut les copains... L'effet juke box avec l'arc de cercle au-dessus de la scène du Grand Rex est parfait. A la fois américain mais avec une élégance toute française. Quand Sylvie Vartan apparaît en veste lamée or signée Lanvin, la salle se lève d'un bond. On sent qu'elle est heureuse d'être là. Energique, elle se lance dans Le bon vieux temps du Rock'n'Roll. Elle adore le rock et ça se voit. Elle swing, lève la jambe. «Vous savez quand le rock est arrivé en France, c'était un raz-de-marée de rébellion. Johnny, Eddy, Sheila, Cloclo et moi étions les nouvelles vedettes. C'était le temps où la musique rendait heureux et où on avait une irrésistible envie de danser. Alors ce soir, let's rock the night!»

C'est parti pour deux heures trente menées tambour battant. La voix puissante, elle enchaîne les tubes de Mr John B à Tous les copains en passant par La plus belle pour aller danser. Elle avale à peine un peu d'eau de temps en temps. «Pas à la bouteille, au verre, rien n'est laissé au hasard», souligne notre voisin Lionel Baert. Devant nous, Vartan bat non stop la mesure et quand elle a fini de chanter, elle enchaîne de suite en parlant au micro. Sans jamais être essoufflée. Dave étant absent, on évite la version hollandaise de Comme un garçon et Vartan la chante en franco italien «comma uno ragazzo.» A l'entracte, une sosie de France Gall version sixties se fait méchamment bousculer par une autre groupie, copie conforme de Michèle Torr. On frôle le crépage de chignon. Didier Barbelivien n'arrive pas à entrer en coulisses pour saluer Sylvie.

A 22h13, l'écran vidéo se rallume. Des images de Vartan ultra sexy avec ses fourreaux 70's et ses boys envahissent la salle. Elle revient sur Dance ta vie (Flashdance en vf), smoking, brushing à bouclettes. Sur Qu'est ce qui fait pleurer les blondes, elle s'amuse, fait sauter son micro d'une main à l'autre. Renverse la tête en arrière à chaque tonnerre d'applaudissements. La veille, les avocats de Laura, David et Laeticia Smet s'entre-déchiraient au tribunal de grande instance de Nanterre. Sylvie Vartan est très forte. Sur scène, rien ne transparaît. Au contraire. On voit bien que la musique la transporte, la porte. Tous les soucis sont oubliés. Quand arrive La Maritza, l'émotion qui est montée crescendo depuis le début du concert la submerge et le public aussi. Quand elle se souvient de cet Orient express qui les a emmené tous les quatre, ses parents, elle et son frère Eddy de la Bulgarie passée sous le joug communiste vers la France pays de liberté, les larmes coulent. Dans les rangs, les premiers mouchoirs font leur apparition. Les fans se précipitent. Toute la salle est debout.

Et là, Johnny...

Le moment tant attendu est arrivé. La voix puissante de Johnny Hallyday retentit sous le ciel étoilé du Grand Rex. Ses photos, celles des tendres années, de l'époque de l'idole des jeunes défilent sur l'écran. En amoureux avec Sylvie à la mer, en famille avec David, sur scène, un brin d'herbe dans la bouche... Il est beau comme un dieu. Des ballons rouges en forme de coeur jaillissent de toutes les rangées. Dos au public, face à Johnny, Sylvie chante Tu as illuminé ma vie. Elle se rappelle du premier baiser, qu'elle a été la plus belle pour aller danser. Les «bravos» fusent quand Laura Smet à différents âges et Nathalie Baye apparaissent elles aussi sur l'écran géant. «Même si la vie nous a séparé plus tard, rien n'a pu altérer notre amour et respect l'un pour l'autre», dit Sylvie. Le duo où elle chante J'ai un problème avec un hologramme de Johnny n'est pas très réussi techniquement mais ce n'est pas grave. «Si tu n'es pas l'amour, tu y ressembles», reprend la salle. La version de Retiens la nuit sous les étoiles du Rex est une merveille de poésie. Quand arrive le medley rock avec Gabrielle, Vartan est littéralement habitée. La salle aussi. C'est à qui croisera le plus haut ses poignets sur Mourir d'amour enchainé. Quand elle entame Sang pour sang et L'hymne à l'amour s'en est trop pour Alexandra, l'épouse de David qui pleure à chaudes larmes entraînant avec elle Ilona, Darina, Emma et même Jacky Lombard. Une ultime déclaration d'amour, «Johnny, l'amour qu'on a eu l'un pour l'autre ne s'éteindra jamais», et Sylvie lance «Salut l'artiste!» C'est fini. Il y a certes eu des passages durs mais elle qui avait si peur de craquer a tenu bon. Plus tard, vers minuit trente au cocktail au second étage, elle arrive toute fraîche derrière ses lunettes fumées beiges. Pose avec Darina, Ilona et Emma dans un sofa rouge. Embrasse son amie Valérianne Giscard d'Estaing. Un photographe lui fait un baise-main. Ce soir était une leçon d'élégance.

Let's block ads! (Why?)



Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "L'hymne à l'amour de Sylvie Vartan à Johnny Hallyday au Grand Rex"

Post a Comment

Powered by Blogger.