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Arthur, Kên et Izïa Higelin, la poésie en héritage

Une icône de la chanson s’en est allée. Jacques Higelin s’est éteint ce vendredi matin à l’âge de 77 ans. Avec sa disparition, la scène musicale française perd un de ses personnages les plus engagés et militants, un de ses artistes les plus atypiques et poétiques. Il laisse derrière lui une empreinte indélébile dans l’histoire du rock français grâce à des tubes intemporels comme «Champagne» ou «Tombé du ciel». Mais Jacques Higelin était avant tout un père de famille, un chef de clan fier de ses trois enfants et de ses cinq petits-enfants.

A lire : Jacques Higelin, ses plus belles photos dans Match

Il y a d’abord Arthur, l’aîné. Né d’une première histoire d’amour avec Nicole Courtois, Arthur dit Arthur H sur scène est le premier enfant de Jacques. Il n’a alors que 25 ans et pense plus à vivre de sa musique que de passer du temps en famille. Alors au fil des années, un fossé se creuse entre père et fils. Et même si Jacques et Arthur se réconcilient car «l’amour de la musique est plus fort que tout», les deux hommes ont conscience qu’on ne peut rattraper le temps perdu. «On ne peut pas regretter une vie, expliquait Jacques à Paris Match en 2010. Il n’y a aucun père idéal avec une vie idéale. (…) J’ai peut-être été un peu plus présent avec la petite dernière Izïa qui va avoir 20 ans, parce qu’au fond de moi je regrettais de ne pas avoir été plus proche d’Arthur et de Kên, le deuxième, né six ans après lui».

"Izïa, c’est la vie"

Le chanteur entame ainsi une relation avec Kuelan Nguyen. Ensemble, ils ont un petit garçon qu’ils appellent Kên. Et si Arthur décide très vite de se lancer dans la musique, le deuxième fils de Jacques va lui aussi avoir la fibre artistique. Car Kên est réalisateur, acteur et metteur en scène. Il débute sa carrière au théâtre avant de décrocher un premier rôle au cinéma dans «Fausto». Il n’a alors que 21 ans. A ce sujet, son frère aîné Arthur est dithyrambique : «Son plaisir est justement de mettre les gens dans la lumière ! Kên a un oeil très sûr, c’est lui qui fait la mise en scène de mon spectacle et a réalisé plusieurs de mes clips».

Jacques tombe ensuite dans les bras d’Aziza Zakine. C’est ainsi qu’il aura la prunelle de ses yeux, son unique fille, Izïa. Il admire chez elle sa liberté, son énergie, sa malice. Il n’aura de cesse toute son existence de la promouvoir et de la sublimer dans chacune de ses interventions. Car à l’inverse de ses deux premiers enfants, Jacques va nouer avec Izïa une vraie complicité. «Izïa, c’est la vie. Je ne manque jamais une occasion de la voir sur scène, j’adore la façon dont elle tire les gens, dont elle les porte. C’est ma seule fille… Je l’ai eue à 50 ans et je m’en suis vraiment occupé», confessait-il à «Télérama» en 2016. Mais plus que cela, Jacques a fait de sa benjamine sa muse. Dans son dernier album, l’interprète de «Tombé du ciel» compose plusieurs chansons à Izïa. Une évidence comme une nouvelle preuve d’amour. «Cinq chansons ! Je n’ai pas de mots pour dire ce qu’elle représente, disait-il. Elle est si touchante. C’est presque un crime de vouloir l’enfermer, parfois, entre mes bras».

forever

Une publication partagée par @ iziamusic le

Parmi les trois enfants du chanteur, seule Izïa appelle Jacques «papa». Ni Kên, ni Arthur ne le font. La faute probablement à un passé très compliqué et à un présent trop insolite. Mais ces dernières années, Jacques Higelin se rattrapait sur ses cinq petits-enfants qu’il considérait comme ses rois. Arthur expliquait à Paris Match : «Jacques est un père inhabituel, donc c’est forcément un grand-père inhabituel. Quand mes filles le voient, c’est la fête, tout est possible. Elias, le petit dernier est très intrigué par lui». La musique aussi atténuait les maux dans cette famille. Il y a un peu de génétique dans tout ça. Car Jacques a donné à chacun de ses enfants une part de lui. «Avec Izïa, on a vraiment la musique dans le sang, comme une langue intime et personnelle, confiait Arthur à Match. A 14 ans, quand je me suis mis derrière un piano, ce fut une évidence. Moi qui adolescent étais très intérieur, très secret, c’était quasiment la seule façon de pouvoir exprimer qui j’étais. Et avec Jacques, on s’est vraiment retrouvés grâce à cela». La musique en héritage.

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Une icône de la chanson s’en est allée. Jacques Higelin s’est éteint ce vendredi matin à l’âge de 77 ans. Avec sa disparition, la scène musicale française perd un de ses personnages les plus engagés et militants, un de ses artistes les plus atypiques et poétiques. Il laisse derrière lui une empreinte indélébile dans l’histoire du rock français grâce à des tubes intemporels comme «Champagne» ou «Tombé du ciel». Mais Jacques Higelin était avant tout un père de famille, un chef de clan fier de ses trois enfants et de ses cinq petits-enfants.

A lire : Jacques Higelin, ses plus belles photos dans Match

Il y a d’abord Arthur, l’aîné. Né d’une première histoire d’amour avec Nicole Courtois, Arthur dit Arthur H sur scène est le premier enfant de Jacques. Il n’a alors que 25 ans et pense plus à vivre de sa musique que de passer du temps en famille. Alors au fil des années, un fossé se creuse entre père et fils. Et même si Jacques et Arthur se réconcilient car «l’amour de la musique est plus fort que tout», les deux hommes ont conscience qu’on ne peut rattraper le temps perdu. «On ne peut pas regretter une vie, expliquait Jacques à Paris Match en 2010. Il n’y a aucun père idéal avec une vie idéale. (…) J’ai peut-être été un peu plus présent avec la petite dernière Izïa qui va avoir 20 ans, parce qu’au fond de moi je regrettais de ne pas avoir été plus proche d’Arthur et de Kên, le deuxième, né six ans après lui».

"Izïa, c’est la vie"

Le chanteur entame ainsi une relation avec Kuelan Nguyen. Ensemble, ils ont un petit garçon qu’ils appellent Kên. Et si Arthur décide très vite de se lancer dans la musique, le deuxième fils de Jacques va lui aussi avoir la fibre artistique. Car Kên est réalisateur, acteur et metteur en scène. Il débute sa carrière au théâtre avant de décrocher un premier rôle au cinéma dans «Fausto». Il n’a alors que 21 ans. A ce sujet, son frère aîné Arthur est dithyrambique : «Son plaisir est justement de mettre les gens dans la lumière ! Kên a un oeil très sûr, c’est lui qui fait la mise en scène de mon spectacle et a réalisé plusieurs de mes clips».

Jacques tombe ensuite dans les bras d’Aziza Zakine. C’est ainsi qu’il aura la prunelle de ses yeux, son unique fille, Izïa. Il admire chez elle sa liberté, son énergie, sa malice. Il n’aura de cesse toute son existence de la promouvoir et de la sublimer dans chacune de ses interventions. Car à l’inverse de ses deux premiers enfants, Jacques va nouer avec Izïa une vraie complicité. «Izïa, c’est la vie. Je ne manque jamais une occasion de la voir sur scène, j’adore la façon dont elle tire les gens, dont elle les porte. C’est ma seule fille… Je l’ai eue à 50 ans et je m’en suis vraiment occupé», confessait-il à «Télérama» en 2016. Mais plus que cela, Jacques a fait de sa benjamine sa muse. Dans son dernier album, l’interprète de «Tombé du ciel» compose plusieurs chansons à Izïa. Une évidence comme une nouvelle preuve d’amour. «Cinq chansons ! Je n’ai pas de mots pour dire ce qu’elle représente, disait-il. Elle est si touchante. C’est presque un crime de vouloir l’enfermer, parfois, entre mes bras».

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Parmi les trois enfants du chanteur, seule Izïa appelle Jacques «papa». Ni Kên, ni Arthur ne le font. La faute probablement à un passé très compliqué et à un présent trop insolite. Mais ces dernières années, Jacques Higelin se rattrapait sur ses cinq petits-enfants qu’il considérait comme ses rois. Arthur expliquait à Paris Match : «Jacques est un père inhabituel, donc c’est forcément un grand-père inhabituel. Quand mes filles le voient, c’est la fête, tout est possible. Elias, le petit dernier est très intrigué par lui». La musique aussi atténuait les maux dans cette famille. Il y a un peu de génétique dans tout ça. Car Jacques a donné à chacun de ses enfants une part de lui. «Avec Izïa, on a vraiment la musique dans le sang, comme une langue intime et personnelle, confiait Arthur à Match. A 14 ans, quand je me suis mis derrière un piano, ce fut une évidence. Moi qui adolescent étais très intérieur, très secret, c’était quasiment la seule façon de pouvoir exprimer qui j’étais. Et avec Jacques, on s’est vraiment retrouvés grâce à cela». La musique en héritage.

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