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Dropped : la société de production condamnée pour «faute inexcusable»

Plus de trois ans après l’accident d’hélicoptères survenu en Argentine et qui a coûté la vie à dix personnes, Adventure Line Productions a été condamnée par le tribunal des affaires de sécurité sociales des Hauts-de-Seine.

L’AFP a obtenu mercredi matin une copie de la décision rendue par le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) des Hauts-de-Seine suite à la plainte de l’épouse de Laurent Sbasnik, caméraman mort le 9 mars 2015 sur le tournage de Dropped. Ce jour-là, en Argentine, deux hélicoptères affrétés par Adventure Line Productions s’étaient percutés en plein vol avant de s’écraser. Huit des dix victimes de cette collision étaient des Français: la nageuse Camille Muffat, la navigatrice Florence Arthaud et le boxeur Alexis Vastine, candidats du programme de TF1, ainsi que cinq membres d’ALP, Brice Guilbert, Édouard Gilles, Laurent Sbasnik, Lucie Mei-Dalby et Volodia Guinard.

Un an après le drame, le rapport des experts de la direction d’enquête des accidents de l’aviation civile argentine (JIAAC) assurait qu’aucun problème technique sur les deux appareils n’avait été relevé. «Il est plausible que la nécessité de réaliser des images puisse avoir amené les cameramen à influencer les pilotes ou qu’ils puissent les avoir distraits», avaient supposé ces experts. En France, les familles des victimes se sont retournées contre la société de production et une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte. Deux ans après, celles-ci avaient adressé une lettre ouverte à la secrétaire d’État chargée à l’aide aux victimes pour réclamer que justice soit faite.

Les familles de sept des victimes du crash ont ainsi réclamé auprès de la justice des montants allant de 4 à 8 millions d’euros de dommages à Adventure Line Productions. Deux tribunaux ont été chargés de juger ces affaires: celui des affaires de sécurité sociale pour les techniciens employés par la société de production et celui de grande instance de Paris pour les candidats. «ALP n’a pas pris les mesures nécessaires pour protéger ses salariés. On sait désormais que cet accident mortel ne se résume pas qu’à une erreur de pilotage et qu’il est lié à une organisation défaillante», avait déclaré Me Amar Lasfer, avocat de la famille Guinard.

«ALP avait pleinement conscience du danger qu’ALP faisait courir à ses salariés en leur demandant de s’installer dans un hélicoptère qui s’apprêtait à effectuer une manœuvre aérienne particulièrement dangereuse, de surcroît illégale, et qui n’avait pas fait l’objet d’aucune préparation technique ou de sécurité particulière», avait déploré de son côté Me Solen Le Tutour, avocat de la veuve de Laurent Sbasnik. Cette dernière a obtenu gain de cause de la part du TASS des Hauts-de-Seine, dans sa décision datée du 20 avril, qui a estimé que «l’accident du travail dont a été victime M. Laurent Sbasnik le 9 mars 2015 est dû à une faute inexcusable de la SAS Adventure Line Productions».

ALP a été condamnée à verser à la famille de Laurent Sbasnik 120.000 euros de dommages et intérêts et à rembourser à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine près de 400.000 euros de majorations de rente. Lors de l’audience du 27 novembre 2017, la société de production s’était défendue de toute faute.

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Plus de trois ans après l’accident d’hélicoptères survenu en Argentine et qui a coûté la vie à dix personnes, Adventure Line Productions a été condamnée par le tribunal des affaires de sécurité sociales des Hauts-de-Seine.

L’AFP a obtenu mercredi matin une copie de la décision rendue par le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) des Hauts-de-Seine suite à la plainte de l’épouse de Laurent Sbasnik, caméraman mort le 9 mars 2015 sur le tournage de Dropped. Ce jour-là, en Argentine, deux hélicoptères affrétés par Adventure Line Productions s’étaient percutés en plein vol avant de s’écraser. Huit des dix victimes de cette collision étaient des Français: la nageuse Camille Muffat, la navigatrice Florence Arthaud et le boxeur Alexis Vastine, candidats du programme de TF1, ainsi que cinq membres d’ALP, Brice Guilbert, Édouard Gilles, Laurent Sbasnik, Lucie Mei-Dalby et Volodia Guinard.

Un an après le drame, le rapport des experts de la direction d’enquête des accidents de l’aviation civile argentine (JIAAC) assurait qu’aucun problème technique sur les deux appareils n’avait été relevé. «Il est plausible que la nécessité de réaliser des images puisse avoir amené les cameramen à influencer les pilotes ou qu’ils puissent les avoir distraits», avaient supposé ces experts. En France, les familles des victimes se sont retournées contre la société de production et une information judiciaire pour homicide involontaire a été ouverte. Deux ans après, celles-ci avaient adressé une lettre ouverte à la secrétaire d’État chargée à l’aide aux victimes pour réclamer que justice soit faite.

Les familles de sept des victimes du crash ont ainsi réclamé auprès de la justice des montants allant de 4 à 8 millions d’euros de dommages à Adventure Line Productions. Deux tribunaux ont été chargés de juger ces affaires: celui des affaires de sécurité sociale pour les techniciens employés par la société de production et celui de grande instance de Paris pour les candidats. «ALP n’a pas pris les mesures nécessaires pour protéger ses salariés. On sait désormais que cet accident mortel ne se résume pas qu’à une erreur de pilotage et qu’il est lié à une organisation défaillante», avait déclaré Me Amar Lasfer, avocat de la famille Guinard.

«ALP avait pleinement conscience du danger qu’ALP faisait courir à ses salariés en leur demandant de s’installer dans un hélicoptère qui s’apprêtait à effectuer une manœuvre aérienne particulièrement dangereuse, de surcroît illégale, et qui n’avait pas fait l’objet d’aucune préparation technique ou de sécurité particulière», avait déploré de son côté Me Solen Le Tutour, avocat de la veuve de Laurent Sbasnik. Cette dernière a obtenu gain de cause de la part du TASS des Hauts-de-Seine, dans sa décision datée du 20 avril, qui a estimé que «l’accident du travail dont a été victime M. Laurent Sbasnik le 9 mars 2015 est dû à une faute inexcusable de la SAS Adventure Line Productions».

ALP a été condamnée à verser à la famille de Laurent Sbasnik 120.000 euros de dommages et intérêts et à rembourser à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) des Hauts-de-Seine près de 400.000 euros de majorations de rente. Lors de l’audience du 27 novembre 2017, la société de production s’était défendue de toute faute.

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