Favoris, tendances, conflits, genres, moustaches... Tout ce qu'il faut savoir (ou pas) sur le 71e Festival de Cannes.
Mais où sont les habitués ?
Pour la formule qui veut que ce soit "toujours les mêmes présents à Cannes", les médisants repasseront. Les coutumiers de la sélection (qui le sont aussi, peut-être, parce qu'ils ont du talent, allez savoir...) manquent à l'appel. Quasiment tous ont un mot d'excuse. Jacques Audiard (Palme d'or pour Dheepan) aurait pu présenter son western The Sisters Brothers, mais ses producteurs américains veulent lancer le film dans la course aux Oscars et trouvaient qu'une présentation cannoise était prématurée.
Xavier Dolan (Grand prix du jury pour Juste la fin du monde) était invité à monter les marches pour Ma vie avec John F. Donovan, mais a déclaré forfait pour retourner au montage. Martin Scorsese aurait sans doute montré The Irishman avec Robert de Niro et Joe Pesci mais, comme Roma, le nouveau long-métrage d'Alfonso Cuaron (qui rêvait de venir sur la Croisette), c'est un film estampillé Netflix - privé de compétition parce qu'il ne sort pas ses films en salles, le géant de la SVoD a tourné le dos au Festival.
LIRE AUSSI >> Salles, SVoD... : le cassê-tête du nouvel agenda des films
Quant à Paolo Sorrentino, son biopic-fleuve (plus de trois heures) sur Silvio Berlusconi, Loro, n'a tout simplement pas plu au comité. Comme quoi être coutumier du Festival ne signifie pas y être abonné.
Qui sont les nouveaux ?
Pas moins de six premiers longs-métrages à Un certain regard, et deux en compétition officielle, dont un qui devrait secouer les palmiers, Un couteau dans le coeur de Yann Gonzalez, avec Vanessa Paradis en productrice de films pornos gays à la fin des années 1970, plongée dans un thriller brindezingue qui, promet-on, ne plaira pas à tout le monde.
Sinon, parmi les nouveaux venus, sont très attendus l'Américain David Robert Mitchell (remarqué en 2015 avec un film d'horreur singulier, It Follows) pour Under the Silver Lake, enquête surréaliste à Los Angeles, ou le Polonais Pawel Pawlikowski (Oscar 2015 du meilleur film étranger pour Ida) avec Zimna Wojna, une histoire d'amour durant la guerre froide.
Où sont les femmes ?
A l'honneur, bien sûr. Après le scandale Harvey Weinstein (dont "un des viols s'est passé à Cannes" a rappelé la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa), c'était attendu et souhaitable. D'où le choix d'une présidente, Cate Blanchett, pour un jury composé de quatre femmes (la cinéaste Ava DuVernay, la chanteuse Khadja Nin, les actrices Léa Seydoux et Kristen Stewart) et quatre hommes (l'acteur Chang Chen et les cinéastes Robert Guédiguian, Christopher Nolan et Andrey Zvyagintsev).
Trois réalisatrices concourent pour la Palme d'or, beaucoup d'autres sont présentes dans les sections parallèles, et la condition féminine sera au coeur de nombreux films. Outre Sofia de Meryem Benm'Barek, autour d'une jeune Marocaine fille-mère, Gueule d'ange de Vanessa Filho avec Marion Cotillard en maman inconséquente, ou Rafiki de Wanuri Kahiu sur deux homosexuelles kényanes, on parle déjà beaucoup des Filles du soleil d'Eva Husson, où une journaliste (Emmanuelle Bercot) suit une commandante kurde (Golshifteh Farahani) à la recherche de son fils.

Emmanuelle Bercot et Golshifteh Farahani dans Les Filles du soleil
Wild Bunch Distribution
En outre, la ministre de la Culture Françoise Nyssen interviendra le 13 mai avec son homologue suédoise, Alice Bah Kuhnke, pour annoncer la création d'un fonds destiné à aider des jeunes réalisatrices du monde entier.
Qui veut la peau de Terry Gilliam ?
Coucou, les revoilà ! D'une part, le film de clôture, dont Cannes s'était passé depuis deux éditions. Ensuite, et dans ce rôle, L'Homme qui tua Don Quichotte, le serpent de mer de Terry Gilliam dont le tournage fut déclaré en sinistre en 2000 (et donna lieu à l'excellent documentaire Lost in La Mancha). Cette fois, le film avec Jonathan Pryce en Don Quichotte et Adam Driver en Sancho Pança est bel et bien en boîte, mais risque de ne pas sortir - ni même d'être projeté à Cannes. La faute à un litige entre Gilliam et le producteur Paulo Branco.
Celui-ci, en avril 2016, signe un contrat en promettant d'apporter les 3,5 millions d'euros qui manquent à un budget de 16. Trois mois plus tard, Gilliam n'a toujours pas vu la couleur de l'argent. Agacé par "le comportement et les demandes" du réalisateur, Branco réclame les pleins pouvoirs sur le film. Gilliam refuse, trouve un autre producteur et réalise enfin son Don Quichotte en septembre. Branco, estimant être propriétaire de l'oeuvre, bloque toute exploitation en attendant que l'affaire passe au tribunal. Le 4 avril, le jugement a été mis en délibéré. Thierry Frémaux et Pierre Lescure, délégué général et président du Festival de Cannes, déclarent se tenir "du côté des cinéastes et en l'espèce du côté de Terry Gilliam, dont on sait l'importance qu'a pour lui un projet qui a connu tant de vicissitudes". Il n'empêche que c'est la justice qui décidera, mercredi 9 mai, si oui ou non le film de clôture sera projeté.
La palme d'or portera-t-elle encore la moustache ?
Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan est le chouchou des jurys cannois : Grand prix pour Uzak (2002) et Il était une fois en Anatolie (2011), Prix de la mise en scène pour Les Trois singes (2008), Palme d'or pour Winter Sleep (2014). D'aucuns trouvent ces trophées mérités, ses films, s'ils sont bien mis en scène, ont pour particularité d'être très bavards, très longs, avec des vues imprenables sur l'Anatolie et un port de la moustache quasi-obligatoire pour tous les personnages (masculins). Son nouveau film, Le Poirier sauvage, 3h08, qui suit un écrivain (moustachu) de retour dans son village natal (d'Anatolie), ne dérogera pas à la règle. Cate Blanchett non plus ?
Iranien, ira pas ?
Trois visages de l'Iranien Jafar Panahi est en compétition. Ce qui ne veut pas dire que le cinéaste sera présent, compte tenu qu'il est astreint à résidence dans son pays, condamné pour "participation à des rassemblements et pour propagande contre le régime" - il a normalement l'interdiction de réaliser des films. Qu'il brave allègrement et génialement depuis 2011, notamment avec Taxi Téhéran (2015) où, chauffeur de taxi, il racontait avec trois caméras discrètes la vie de ses passagers.
Thierry Frémaux se met actuellement en huit pour que le cinéaste soit autorisé à venir sur la Croisette. Ce n'est pas gagné.
Rira-t-on (un peu) ?
Tordons le cou à une idée reçue : Cannes n'a rien contre les comédies et le festivalier ne rit pas seulement quand il s'ennuie. A condition que le divertissement soit empreint d'une réelle ambition artistique. Ce qui semble le cas du Grand bain de Gilles Lellouche (pour ne citer que celui-là), où Guillaume Canet, Mathieu Amalric, Philippe Katerine, Benoît Poelvoorde et Jean-Hugues Anglade s'essayent à la natation synchronisée. A l'heure du tout paritaire, comment dit-on sirène au masculin ?

Les têtes d'affiche du Grand bain
Mika Cotellon
Est-ce que ça va saigner ?
Oui, du côté de la Quinzaine des réalisateurs, avec Mandy de Panos Cosmatos, qui verra Nicolas Cage aux prises avec le dirigeant sadique d'une secte. "On se dirige vers une interdiction aux moins de 16 ans" confie un proche du distributeur français. Pour info, Panos Cosmatos est le fils de George Pan, réalisateur de Rambo 2 et de Cobra (meilleure catchline de tous les temps : "Le crime est un poison, voici l'antidote"). Si les chiens ne font pas des chats...

Nicolas Cage dans Mandy
SpectreVision
Godard a-t-il encore des choses à dire ?
Cinquante ans après s'être accroché au rideau du palais pour empêcher, avec François Truffaut, la tenue du Festival pour cause de mai 68, Jean-Luc Godard est en compétition avec Le Livre d'images, "réflexion sur le monde arabe en 2017 à travers des images documentaires et de fiction". Résumé officiel qui ne signifie pas pour autant qu'on comprenne grand chose au film, le mythe Godard n'étant plus qu'un vidéaste expérimental qui n'a de cesse de faire faux bond à la manifestation chaque fois qu'il y est sélectionné. Dommage car, bien plus passionnantes que ses films actuels, ses conférences de presse sont toujours truffées de bons mots. Mais n'a-t-il pas déclaré justement : "Aujourd'hui, les festivals de cinéma sont comme les congrès de dentistes. Tellement folkloriques que c'en est déprimant." ? Décidément, pas sûr qu'il vienne.
Quelles polémiques ?
Au moins une. Le retour du Danois Lars von Trier, déclaré persona non grata sur la Croisette en 2011 pour avoir dit "comprendre Hitler". Il a depuis présenté ses excuses, assuré ne pas être un nazi, et réalisé The House That Jack Built avec Matt Dillon en serial killer dans les années 1970, qui voit dans ses meurtres une forme d'art.
Accusé à l'automne dernier par Björk d'agression sexuelle à l'époque de Dancer in the Dark (Palme d'or 2000), von Trier avoue s'être remis à boire pour mener son dernier film à bien. Les discussions cannoises promettent d'être sans modération.
On clôt ou on clôture le festival ?
N'en déplaise aux puristes et à l'Académie française, le Littré assure que les deux se disent. On peut aussi jouer la neutralité et déclarer, en fin de quinzaine, que le Festival est en phase terminale. A vos risques et périls.
Read AgainFavoris, tendances, conflits, genres, moustaches... Tout ce qu'il faut savoir (ou pas) sur le 71e Festival de Cannes.
Mais où sont les habitués ?
Pour la formule qui veut que ce soit "toujours les mêmes présents à Cannes", les médisants repasseront. Les coutumiers de la sélection (qui le sont aussi, peut-être, parce qu'ils ont du talent, allez savoir...) manquent à l'appel. Quasiment tous ont un mot d'excuse. Jacques Audiard (Palme d'or pour Dheepan) aurait pu présenter son western The Sisters Brothers, mais ses producteurs américains veulent lancer le film dans la course aux Oscars et trouvaient qu'une présentation cannoise était prématurée.
Xavier Dolan (Grand prix du jury pour Juste la fin du monde) était invité à monter les marches pour Ma vie avec John F. Donovan, mais a déclaré forfait pour retourner au montage. Martin Scorsese aurait sans doute montré The Irishman avec Robert de Niro et Joe Pesci mais, comme Roma, le nouveau long-métrage d'Alfonso Cuaron (qui rêvait de venir sur la Croisette), c'est un film estampillé Netflix - privé de compétition parce qu'il ne sort pas ses films en salles, le géant de la SVoD a tourné le dos au Festival.
LIRE AUSSI >> Salles, SVoD... : le cassê-tête du nouvel agenda des films
Quant à Paolo Sorrentino, son biopic-fleuve (plus de trois heures) sur Silvio Berlusconi, Loro, n'a tout simplement pas plu au comité. Comme quoi être coutumier du Festival ne signifie pas y être abonné.
Qui sont les nouveaux ?
Pas moins de six premiers longs-métrages à Un certain regard, et deux en compétition officielle, dont un qui devrait secouer les palmiers, Un couteau dans le coeur de Yann Gonzalez, avec Vanessa Paradis en productrice de films pornos gays à la fin des années 1970, plongée dans un thriller brindezingue qui, promet-on, ne plaira pas à tout le monde.
Sinon, parmi les nouveaux venus, sont très attendus l'Américain David Robert Mitchell (remarqué en 2015 avec un film d'horreur singulier, It Follows) pour Under the Silver Lake, enquête surréaliste à Los Angeles, ou le Polonais Pawel Pawlikowski (Oscar 2015 du meilleur film étranger pour Ida) avec Zimna Wojna, une histoire d'amour durant la guerre froide.
Où sont les femmes ?
A l'honneur, bien sûr. Après le scandale Harvey Weinstein (dont "un des viols s'est passé à Cannes" a rappelé la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa), c'était attendu et souhaitable. D'où le choix d'une présidente, Cate Blanchett, pour un jury composé de quatre femmes (la cinéaste Ava DuVernay, la chanteuse Khadja Nin, les actrices Léa Seydoux et Kristen Stewart) et quatre hommes (l'acteur Chang Chen et les cinéastes Robert Guédiguian, Christopher Nolan et Andrey Zvyagintsev).
Trois réalisatrices concourent pour la Palme d'or, beaucoup d'autres sont présentes dans les sections parallèles, et la condition féminine sera au coeur de nombreux films. Outre Sofia de Meryem Benm'Barek, autour d'une jeune Marocaine fille-mère, Gueule d'ange de Vanessa Filho avec Marion Cotillard en maman inconséquente, ou Rafiki de Wanuri Kahiu sur deux homosexuelles kényanes, on parle déjà beaucoup des Filles du soleil d'Eva Husson, où une journaliste (Emmanuelle Bercot) suit une commandante kurde (Golshifteh Farahani) à la recherche de son fils.

Emmanuelle Bercot et Golshifteh Farahani dans Les Filles du soleil
Wild Bunch Distribution
En outre, la ministre de la Culture Françoise Nyssen interviendra le 13 mai avec son homologue suédoise, Alice Bah Kuhnke, pour annoncer la création d'un fonds destiné à aider des jeunes réalisatrices du monde entier.
Qui veut la peau de Terry Gilliam ?
Coucou, les revoilà ! D'une part, le film de clôture, dont Cannes s'était passé depuis deux éditions. Ensuite, et dans ce rôle, L'Homme qui tua Don Quichotte, le serpent de mer de Terry Gilliam dont le tournage fut déclaré en sinistre en 2000 (et donna lieu à l'excellent documentaire Lost in La Mancha). Cette fois, le film avec Jonathan Pryce en Don Quichotte et Adam Driver en Sancho Pança est bel et bien en boîte, mais risque de ne pas sortir - ni même d'être projeté à Cannes. La faute à un litige entre Gilliam et le producteur Paulo Branco.
Celui-ci, en avril 2016, signe un contrat en promettant d'apporter les 3,5 millions d'euros qui manquent à un budget de 16. Trois mois plus tard, Gilliam n'a toujours pas vu la couleur de l'argent. Agacé par "le comportement et les demandes" du réalisateur, Branco réclame les pleins pouvoirs sur le film. Gilliam refuse, trouve un autre producteur et réalise enfin son Don Quichotte en septembre. Branco, estimant être propriétaire de l'oeuvre, bloque toute exploitation en attendant que l'affaire passe au tribunal. Le 4 avril, le jugement a été mis en délibéré. Thierry Frémaux et Pierre Lescure, délégué général et président du Festival de Cannes, déclarent se tenir "du côté des cinéastes et en l'espèce du côté de Terry Gilliam, dont on sait l'importance qu'a pour lui un projet qui a connu tant de vicissitudes". Il n'empêche que c'est la justice qui décidera, mercredi 9 mai, si oui ou non le film de clôture sera projeté.
La palme d'or portera-t-elle encore la moustache ?
Le réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan est le chouchou des jurys cannois : Grand prix pour Uzak (2002) et Il était une fois en Anatolie (2011), Prix de la mise en scène pour Les Trois singes (2008), Palme d'or pour Winter Sleep (2014). D'aucuns trouvent ces trophées mérités, ses films, s'ils sont bien mis en scène, ont pour particularité d'être très bavards, très longs, avec des vues imprenables sur l'Anatolie et un port de la moustache quasi-obligatoire pour tous les personnages (masculins). Son nouveau film, Le Poirier sauvage, 3h08, qui suit un écrivain (moustachu) de retour dans son village natal (d'Anatolie), ne dérogera pas à la règle. Cate Blanchett non plus ?
Iranien, ira pas ?
Trois visages de l'Iranien Jafar Panahi est en compétition. Ce qui ne veut pas dire que le cinéaste sera présent, compte tenu qu'il est astreint à résidence dans son pays, condamné pour "participation à des rassemblements et pour propagande contre le régime" - il a normalement l'interdiction de réaliser des films. Qu'il brave allègrement et génialement depuis 2011, notamment avec Taxi Téhéran (2015) où, chauffeur de taxi, il racontait avec trois caméras discrètes la vie de ses passagers.
Thierry Frémaux se met actuellement en huit pour que le cinéaste soit autorisé à venir sur la Croisette. Ce n'est pas gagné.
Rira-t-on (un peu) ?
Tordons le cou à une idée reçue : Cannes n'a rien contre les comédies et le festivalier ne rit pas seulement quand il s'ennuie. A condition que le divertissement soit empreint d'une réelle ambition artistique. Ce qui semble le cas du Grand bain de Gilles Lellouche (pour ne citer que celui-là), où Guillaume Canet, Mathieu Amalric, Philippe Katerine, Benoît Poelvoorde et Jean-Hugues Anglade s'essayent à la natation synchronisée. A l'heure du tout paritaire, comment dit-on sirène au masculin ?

Les têtes d'affiche du Grand bain
Mika Cotellon
Est-ce que ça va saigner ?
Oui, du côté de la Quinzaine des réalisateurs, avec Mandy de Panos Cosmatos, qui verra Nicolas Cage aux prises avec le dirigeant sadique d'une secte. "On se dirige vers une interdiction aux moins de 16 ans" confie un proche du distributeur français. Pour info, Panos Cosmatos est le fils de George Pan, réalisateur de Rambo 2 et de Cobra (meilleure catchline de tous les temps : "Le crime est un poison, voici l'antidote"). Si les chiens ne font pas des chats...

Nicolas Cage dans Mandy
SpectreVision
Godard a-t-il encore des choses à dire ?
Cinquante ans après s'être accroché au rideau du palais pour empêcher, avec François Truffaut, la tenue du Festival pour cause de mai 68, Jean-Luc Godard est en compétition avec Le Livre d'images, "réflexion sur le monde arabe en 2017 à travers des images documentaires et de fiction". Résumé officiel qui ne signifie pas pour autant qu'on comprenne grand chose au film, le mythe Godard n'étant plus qu'un vidéaste expérimental qui n'a de cesse de faire faux bond à la manifestation chaque fois qu'il y est sélectionné. Dommage car, bien plus passionnantes que ses films actuels, ses conférences de presse sont toujours truffées de bons mots. Mais n'a-t-il pas déclaré justement : "Aujourd'hui, les festivals de cinéma sont comme les congrès de dentistes. Tellement folkloriques que c'en est déprimant." ? Décidément, pas sûr qu'il vienne.
Quelles polémiques ?
Au moins une. Le retour du Danois Lars von Trier, déclaré persona non grata sur la Croisette en 2011 pour avoir dit "comprendre Hitler". Il a depuis présenté ses excuses, assuré ne pas être un nazi, et réalisé The House That Jack Built avec Matt Dillon en serial killer dans les années 1970, qui voit dans ses meurtres une forme d'art.
Accusé à l'automne dernier par Björk d'agression sexuelle à l'époque de Dancer in the Dark (Palme d'or 2000), von Trier avoue s'être remis à boire pour mener son dernier film à bien. Les discussions cannoises promettent d'être sans modération.
On clôt ou on clôture le festival ?
N'en déplaise aux puristes et à l'Académie française, le Littré assure que les deux se disent. On peut aussi jouer la neutralité et déclarer, en fin de quinzaine, que le Festival est en phase terminale. A vos risques et périls.
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