Festival de Cannes 2018 : posez vos questions sur l'ouverture du festival et sur la sélection officielle

Thomas Sotinel : Il est difficile de répondre avant d’avoir vu les films. On sait déjà que plusieurs titres en compétition, En guerre, de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon, Capharnaüm de la Libanaise Nadine Labaki, par exemple, mettent en scène l’injustice et la révolte.

Mais le film d’ouverture, Todos lo saben, d’Asghar Farhadi ou Plaire aimer et courir vite, de Christophe Honoré, sont des drames intimes. Il faudra donc revenir sur cette question dans douze jours.

Thomas Sotinel : Netflix est à la fois une aubaine et une menace pour le cinéma d’auteur. Une aubaine, parce qu’au moment où les grands studios renoncent à porter des projets indépendants, Netflix s’engage régulièrement sur des films hors norme, avec des moyens considérables, comme ce fut la cas pour Okja, de Bon Joon-ho, présenté en compétition l’an passé.

Une menace parce que Netflix a tout intérêt à prendre des parts de marché au cinéma en salle, ce qu’il a déjà fait aux Etats-Unis. Il faut se souvenir que le cas de la France, où des films comme Moi Daniel Blake peuvent se hisser en tête du box-office, est unique au monde. Aux Etats-Unis les amateurs de cinéma différents, s’ils n’habitent pas à New York, Los Angeles, San Francisco ou Chicago sont obligés de recourir aux plateformes de streaming. Bref, Cannes et Netflix sont animés par des logiques opposées, mais peuvent difficilement s’ignorer l’un l’autre.

Thomas Sotinel : Je ne sais pas s’il y aura une tonalité différente. Le festival a mis en place une hotline que l’on peut appeler pour signaler des faits de harcèlement ou d’agression sexuelle. Harvey Weinstein sera bien sûr absent (mais ces dernières années son influence s’était amoindrie), et la parité est respectée dans les jurys de la sélection officielle (compétition, Certain regard, caméra d’or etc…).

En revanche les réalisatrices restent très minoritaires dans les sélections, le protocole reste très genré (femmes en robe du soir, hommes en smoking). Une initiative en faveur de la parité dans l’attribution des fonds publics pour le cinéma devrait être annoncée par le ministère de la culture pendant le festival.

Thomas Sotinel : Oui, parmi les auteurs en compétition cette année, Jafar Panahi qui présente 3 Faces, et Kiril Serebrennikov, le réalisateur de Leto, sont l’un interdit de sortie du territoire iranien, l’autre assigné à résidence à Moscou.

Or leurs films ne sont pas directement politiques. Panahi évoque le voyage d’une actrice et d’un réalisateur dans une région reculée d’Iran, Serebrennikov met en scène la vie du rocker Vikto Tsoï, le leader du groupe Kino, dans les années qui ont précédé la perestroïka.

Le journaliste du Monde, Thomas Sotinel, commence à répondre à vos questions. 

Programme de la journée d'ouverture 

A partir de 19 h 15, place à la non moins traditionnelle cérémonie d’ouverture du 71eFestival de Cannes, présentée cette année par Edouard Baer, un habitué des lieux, puisqu’il a déjà officié comme maître de cérémonie sur la Croisette en 2008 et en 2009. Suivie par la projection du film d’ouverture, qui est également en compétition avec vingt autres longs-métrages pour la prestigieuse Palme d’or, Everybody Knows (Todos lo saben), d’Asghar Farhadi, avec Penélope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin.

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce tchat consacré à l'ouverture du Festival de Cannes. Favoris pour la Palme d’Or, scandale Weinstein, organisation de la Croisette ...

Vous pouvez poser toutes vos questions sur cette 71e édition au journaliste du Monde, Thomas Sotinel. Il y répondra à partir de 14 h 30. 

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Thomas Sotinel : Il est difficile de répondre avant d’avoir vu les films. On sait déjà que plusieurs titres en compétition, En guerre, de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon, Capharnaüm de la Libanaise Nadine Labaki, par exemple, mettent en scène l’injustice et la révolte.

Mais le film d’ouverture, Todos lo saben, d’Asghar Farhadi ou Plaire aimer et courir vite, de Christophe Honoré, sont des drames intimes. Il faudra donc revenir sur cette question dans douze jours.

Thomas Sotinel : Netflix est à la fois une aubaine et une menace pour le cinéma d’auteur. Une aubaine, parce qu’au moment où les grands studios renoncent à porter des projets indépendants, Netflix s’engage régulièrement sur des films hors norme, avec des moyens considérables, comme ce fut la cas pour Okja, de Bon Joon-ho, présenté en compétition l’an passé.

Une menace parce que Netflix a tout intérêt à prendre des parts de marché au cinéma en salle, ce qu’il a déjà fait aux Etats-Unis. Il faut se souvenir que le cas de la France, où des films comme Moi Daniel Blake peuvent se hisser en tête du box-office, est unique au monde. Aux Etats-Unis les amateurs de cinéma différents, s’ils n’habitent pas à New York, Los Angeles, San Francisco ou Chicago sont obligés de recourir aux plateformes de streaming. Bref, Cannes et Netflix sont animés par des logiques opposées, mais peuvent difficilement s’ignorer l’un l’autre.

Thomas Sotinel : Je ne sais pas s’il y aura une tonalité différente. Le festival a mis en place une hotline que l’on peut appeler pour signaler des faits de harcèlement ou d’agression sexuelle. Harvey Weinstein sera bien sûr absent (mais ces dernières années son influence s’était amoindrie), et la parité est respectée dans les jurys de la sélection officielle (compétition, Certain regard, caméra d’or etc…).

En revanche les réalisatrices restent très minoritaires dans les sélections, le protocole reste très genré (femmes en robe du soir, hommes en smoking). Une initiative en faveur de la parité dans l’attribution des fonds publics pour le cinéma devrait être annoncée par le ministère de la culture pendant le festival.

Thomas Sotinel : Oui, parmi les auteurs en compétition cette année, Jafar Panahi qui présente 3 Faces, et Kiril Serebrennikov, le réalisateur de Leto, sont l’un interdit de sortie du territoire iranien, l’autre assigné à résidence à Moscou.

Or leurs films ne sont pas directement politiques. Panahi évoque le voyage d’une actrice et d’un réalisateur dans une région reculée d’Iran, Serebrennikov met en scène la vie du rocker Vikto Tsoï, le leader du groupe Kino, dans les années qui ont précédé la perestroïka.

Le journaliste du Monde, Thomas Sotinel, commence à répondre à vos questions. 

Programme de la journée d'ouverture 

A partir de 19 h 15, place à la non moins traditionnelle cérémonie d’ouverture du 71eFestival de Cannes, présentée cette année par Edouard Baer, un habitué des lieux, puisqu’il a déjà officié comme maître de cérémonie sur la Croisette en 2008 et en 2009. Suivie par la projection du film d’ouverture, qui est également en compétition avec vingt autres longs-métrages pour la prestigieuse Palme d’or, Everybody Knows (Todos lo saben), d’Asghar Farhadi, avec Penélope Cruz, Javier Bardem et Ricardo Darin.

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce tchat consacré à l'ouverture du Festival de Cannes. Favoris pour la Palme d’Or, scandale Weinstein, organisation de la Croisette ...

Vous pouvez poser toutes vos questions sur cette 71e édition au journaliste du Monde, Thomas Sotinel. Il y répondra à partir de 14 h 30. 

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