
Jean-François Parot, dont les romans policiers nous plongeaient au XVIIIe siècle, est décédé à l’âge de 71 ans. L'écrivain, qui avait aussi fait carrière dans la diplomatie, habitait le château de la Bretesche, à Missillac en Loire-Atlantique.
Nicolas Le Floch, héros de roman policier historique, est orphelin. Son créateur, le romancier Jean-François Parot s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 71 ans. Sa vie elle-même avait quelque chose de romanesque. Ecrivain reconnu, Jean-François Parot avait aussi fait carrière dans la diplomatie, jusqu’à devenir ambassadeur de France en Guinée-Bissau de 2006 à 2010. « J'ai commencé à écrire quand j'étais conseiller d’ambassade à Sofia en Bulgarie », nous avait raconté il y a quelques années le diplomate qui a exercé dans une dizaine de pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie. « L'hiver était long alors pour m'occuper, j'ai créé le personnage de Nicolas Le Floch ».
Traduit en cinq langues
En 2000, il publie la première d’une longue série d’aventures de ce brillant commissaire au siècle des Lumières. « Des livres devenus progressivement des succès français, puis des succès internationaux (traduits en cinq langues), et enfin même un succès télévisuel », souligne Laurent Laffont, directeur des éditions Jean-Claude Lattès, qui ont publié tous les tomes. L’adaptation en série télévisée, diffusée par France 2, a en effet largement contribué à faire connaître ce héros intègre, plongé dans les intrigues de la Cour de Louis XV puis Louis XVI.
Dans sa 14e et dernière enquête « Le Prince de Cochinchine », parue en octobre, Jean-François Parot fait rentrer son personnage au pays. C’est à Guérande que l’écrivain a fait « naître » son héros, bébé abandonné entre deux gisants dans la collégiale de la cité saline. Un enfant recueilli et élévé par le chanoine Le Floch, qui lui donnera son nom.
Châtelain à Missillac
Ce terroir, entre Brière et océan, l’écrivain le connaissait bien : il vivait lui-même, depuis 1980, à quelques kilomètres de là au château de la Bretesche, à Missillac (Loire-Atlantique). Pour le rencontrer, il fallait donc franchir le pont-levis, par delà les douves et entrer dans son appartement finement décoré de boiseries, de livres et de vitraux. « Un jour, j’y habiterai », avait-il lancé à son père alors qu’il était enfant.
Durant sa jeunesse, il étudie les lettres puis l’histoire. En 1969, sa maîtrise porte sur l’organisation des quartiers parisiens de Grève, Saint-Avoye et Saint-Antoine à la veille de la Révolution. Une documentation qui l’aidera à étayer les périgrinations de son fameux commissaire. « Les lecteurs me disent qu'ils apprécient le côté historique de mes romans, avec des détails authentiques. Il y a même certains enseignants qui me recommandent à leurs élèves car ils me voient comme un vulgarisateur d'histoire », se réjouissait-il.
L’écrivain comptait aussi parmi ses fidèles lecteurs l’animateur télé et passionné d’histoire Stéphane Bern : « C’est un plaisir de lire ces aventures, nous confiait-il en octobre. Elles comportent toujours des recettes et comme je suis une homme très gourmand ».
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Jean-François Parot, dont les romans policiers nous plongeaient au XVIIIe siècle, est décédé à l’âge de 71 ans. L'écrivain, qui avait aussi fait carrière dans la diplomatie, habitait le château de la Bretesche, à Missillac en Loire-Atlantique.
Nicolas Le Floch, héros de roman policier historique, est orphelin. Son créateur, le romancier Jean-François Parot s’est éteint dans la nuit de mardi à mercredi, à l’âge de 71 ans. Sa vie elle-même avait quelque chose de romanesque. Ecrivain reconnu, Jean-François Parot avait aussi fait carrière dans la diplomatie, jusqu’à devenir ambassadeur de France en Guinée-Bissau de 2006 à 2010. « J'ai commencé à écrire quand j'étais conseiller d’ambassade à Sofia en Bulgarie », nous avait raconté il y a quelques années le diplomate qui a exercé dans une dizaine de pays d’Europe, d’Afrique et d’Asie. « L'hiver était long alors pour m'occuper, j'ai créé le personnage de Nicolas Le Floch ».
Traduit en cinq langues
En 2000, il publie la première d’une longue série d’aventures de ce brillant commissaire au siècle des Lumières. « Des livres devenus progressivement des succès français, puis des succès internationaux (traduits en cinq langues), et enfin même un succès télévisuel », souligne Laurent Laffont, directeur des éditions Jean-Claude Lattès, qui ont publié tous les tomes. L’adaptation en série télévisée, diffusée par France 2, a en effet largement contribué à faire connaître ce héros intègre, plongé dans les intrigues de la Cour de Louis XV puis Louis XVI.
Dans sa 14e et dernière enquête « Le Prince de Cochinchine », parue en octobre, Jean-François Parot fait rentrer son personnage au pays. C’est à Guérande que l’écrivain a fait « naître » son héros, bébé abandonné entre deux gisants dans la collégiale de la cité saline. Un enfant recueilli et élévé par le chanoine Le Floch, qui lui donnera son nom.
Châtelain à Missillac
Ce terroir, entre Brière et océan, l’écrivain le connaissait bien : il vivait lui-même, depuis 1980, à quelques kilomètres de là au château de la Bretesche, à Missillac (Loire-Atlantique). Pour le rencontrer, il fallait donc franchir le pont-levis, par delà les douves et entrer dans son appartement finement décoré de boiseries, de livres et de vitraux. « Un jour, j’y habiterai », avait-il lancé à son père alors qu’il était enfant.
Durant sa jeunesse, il étudie les lettres puis l’histoire. En 1969, sa maîtrise porte sur l’organisation des quartiers parisiens de Grève, Saint-Avoye et Saint-Antoine à la veille de la Révolution. Une documentation qui l’aidera à étayer les périgrinations de son fameux commissaire. « Les lecteurs me disent qu'ils apprécient le côté historique de mes romans, avec des détails authentiques. Il y a même certains enseignants qui me recommandent à leurs élèves car ils me voient comme un vulgarisateur d'histoire », se réjouissait-il.
L’écrivain comptait aussi parmi ses fidèles lecteurs l’animateur télé et passionné d’histoire Stéphane Bern : « C’est un plaisir de lire ces aventures, nous confiait-il en octobre. Elles comportent toujours des recettes et comme je suis une homme très gourmand ».
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