
CRITIQUE - À l'Est, rien de nouveau. Après Very Bad Trip (Las Vegas) ou Pattaya (Thaïlande), la capitale hongroise vue par Xavier Gens n'apporte pas vraiment de surprises. En organisateurs d'enterrements de vie de garçon, le sympathique duo d'acteurs enfile les clichés. Et le spectateur n'est pas à la fête.
«Ce qui se passe à Budapest reste à Budapest». Le slogan du film annonçait du beauf lourdingue, où la capitale hongroise se transformerait en un «Las Veg'» de la Vieille Europe, sentant le vomi et l'urine jusqu'au fin fond de ses ruelles sombres. Ce qui est malheureusement déjà un peu le cas. Mais la tendresse et l'optimisme de Manu Payet, qui s'empare d'ailleurs d'une histoire vraie, évite la bacchanale. Résultat, ce film qui manque de certaines de vertus souffre surtout d'une absence criante de vices.
» LIRE AUSSI - Sicario, Tully, Budapest... Les films à voir ou à éviter cette semaine
En laissant la caméra à Xavier Gens (Hitman), le comédien se concentre sur son duo avec Jonathan Cohen. En quasi-improvisation, ils incarnent deux meilleurs potes sortis d'école de commerce, frustrés d'avoir été refoulés de chez Castel. Ils sont alors frappés d'une idée de business lumineuse: proposer des allers retours low-cost pour la Hongrie, où les filles n'ont pas froid aux yeux et les visios de boîte de nuit sont beaucoup moins regardants. Les futurs mariés en quête de sensations fortes et de chair fraîche en seront pour leur frais. Le spectateur, lui, imagine le topo: enfin un «film de bringue» à la française! Bien plus trash que le Sens de la fête de Nakache et Toledano.
Depuis la gueule de bois de Very Bad Trip il y a dix ans, puis les (trop) décomplexés Babysitting et Pattaya en France, les codes de ce sous-genre de la comédie survitaminée (ou cocaïnée, c'est selon) sont connus. Bikinis, musique dubstep et petites pilules roses font mauvais ménage mais parfois de bonnes comédies. Un mec bientôt marié sous ecstasy dans une boîte excentrique de «Buda» va faire des bêtises. Forcément. Et ça va être drôle.
Sauf que Manu Payet, bien trop sage, adapte ici une histoire vraie (la «success-story» de la société Crazy EVG), qui ne décolle jamais vers des horizons que l'on aimerait bien plus délirants. Autocensure, manque d'idées? Qu'importe, on va vite basculer dans un film de couples et de crise d'ado qui surprend beaucoup moins. Pourquoi faut-il toujours présenter Monsieur comme un adolescent attardé et créatif face à Madame, Cerbère griffu de l'enfer du logis? Pour la «comédie stylisée à la Danny Boyle» visée par Xavier Gens on repassera. Reste un trio comique sympathique, avec un Jonathan Cohen qui confirme son aura comique et un vrai brin de folie chez Monsieur Poulpe, youtubeur de la première heure et ovni du PAF, fidèle à lui-même en fixeur crétin d'une trop banale nuit hongroise.

CRITIQUE - À l'Est, rien de nouveau. Après Very Bad Trip (Las Vegas) ou Pattaya (Thaïlande), la capitale hongroise vue par Xavier Gens n'apporte pas vraiment de surprises. En organisateurs d'enterrements de vie de garçon, le sympathique duo d'acteurs enfile les clichés. Et le spectateur n'est pas à la fête.
«Ce qui se passe à Budapest reste à Budapest». Le slogan du film annonçait du beauf lourdingue, où la capitale hongroise se transformerait en un «Las Veg'» de la Vieille Europe, sentant le vomi et l'urine jusqu'au fin fond de ses ruelles sombres. Ce qui est malheureusement déjà un peu le cas. Mais la tendresse et l'optimisme de Manu Payet, qui s'empare d'ailleurs d'une histoire vraie, évite la bacchanale. Résultat, ce film qui manque de certaines de vertus souffre surtout d'une absence criante de vices.
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En laissant la caméra à Xavier Gens (Hitman), le comédien se concentre sur son duo avec Jonathan Cohen. En quasi-improvisation, ils incarnent deux meilleurs potes sortis d'école de commerce, frustrés d'avoir été refoulés de chez Castel. Ils sont alors frappés d'une idée de business lumineuse: proposer des allers retours low-cost pour la Hongrie, où les filles n'ont pas froid aux yeux et les visios de boîte de nuit sont beaucoup moins regardants. Les futurs mariés en quête de sensations fortes et de chair fraîche en seront pour leur frais. Le spectateur, lui, imagine le topo: enfin un «film de bringue» à la française! Bien plus trash que le Sens de la fête de Nakache et Toledano.
Depuis la gueule de bois de Very Bad Trip il y a dix ans, puis les (trop) décomplexés Babysitting et Pattaya en France, les codes de ce sous-genre de la comédie survitaminée (ou cocaïnée, c'est selon) sont connus. Bikinis, musique dubstep et petites pilules roses font mauvais ménage mais parfois de bonnes comédies. Un mec bientôt marié sous ecstasy dans une boîte excentrique de «Buda» va faire des bêtises. Forcément. Et ça va être drôle.
Sauf que Manu Payet, bien trop sage, adapte ici une histoire vraie (la «success-story» de la société Crazy EVG), qui ne décolle jamais vers des horizons que l'on aimerait bien plus délirants. Autocensure, manque d'idées? Qu'importe, on va vite basculer dans un film de couples et de crise d'ado qui surprend beaucoup moins. Pourquoi faut-il toujours présenter Monsieur comme un adolescent attardé et créatif face à Madame, Cerbère griffu de l'enfer du logis? Pour la «comédie stylisée à la Danny Boyle» visée par Xavier Gens on repassera. Reste un trio comique sympathique, avec un Jonathan Cohen qui confirme son aura comique et un vrai brin de folie chez Monsieur Poulpe, youtubeur de la première heure et ovni du PAF, fidèle à lui-même en fixeur crétin d'une trop banale nuit hongroise.
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