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Macron lance officiellement le Loto du patrimoine

Emmanuel Macron et « Monsieur patrimoine », Stéphane Bern, lors du lancement officiel du Loto du patrimoine, au palais de l’Elysée, le 31 mai.

Dès que l’huissier a annoncé l’arrivée de l’hôte présidentiel et de son épouse, les très nombreux invités se sont levés. Un long silence, absolu, s’est abattu sur l’assemblée. Une heure plus tard, l’affaire s’achevait dans le tumulte d’une quasi-standing ovation : jeudi 31 mai, sous les ors de la salle des fêtes du palais de l’Elysée, Emmanuel Macron recevait « des personnalités engagées pour le patrimoine » à l’occasion du lancement officiel du Loto du patrimoine.

L’initiative, inédite en France, est destinée à financer</a> la restauration de quelque 270 projets devant être</a> « sauvés en urgence », selon le président de la Fondation du patrimoine, Guillaume Poitrinal, partenaire de l’opération aux côtés de la Française des jeux (FDJ). Dans le rôle de la cheville ouvrière : Stéphane Bern, à qui le président de la République a confié, le 16 septembre 2017, une mission d’identification du patrimoine immobilier en péril et de recherche de solutions innovantes.

Lire le reportage :   Pierre Loti gagnant du loto du patrimoine

En cet après-midi inaugural, le journaliste, animateur de radio et de télévision, a porté pour l’occasion le costume du maître de cérémonie. La ministre de la culture et de la communication, Françoise Nyssen, a été invitée à s’exprimer la première. Elle a souligné combien le patrimoine était une « passion française », une « passion fidèle », rappelant « l’engouement qui ne faiblit pas pour les Journées du patrimoine » et enfin « une passion engagée », dont témoignerait l’événement du jour, anticipant au passage le succès de l’opération.

« Cœur politique de la nation »

Celle-là doit se dérouler</a> selon deux modalités. Le 14 septembre, veille du week-end des Journées européennes du patrimoine, le tirage d’un super-loto sera doté de 13 millions d’euros, tandis que, dès le 3 septembre, un jeu à gratter</a>, programmé sur plusieurs mois, offrira un gain maximal de 1,5 million d’euros. L’objectif de la FDJ est d’affecter de 15 millions à 20 millions d’euros à un fonds spécifique baptisé « Patrimoine en péril ». Une somme qui semble dérisoire en regard du budget annuel de 326 millions d’euros consacré par le ministère à l’entretien et à la restauration des monuments classés.

Après que trois représentants des dix-huit porteurs de projets emblématiques devant bénéficier</a> d’une aide prioritaire se sont exprimés – dont une passionnante aventure de réhabilitation autour d’un théâtre à l’italienne à Bar-le-Duc (Meuse) –, le président Macron a pris la parole. Maniant avec maestria les effets legato, alternant piano, forte et rallentando, l’éloquent président s’est lancé, sans (fausse) note, dans un long développement sur le patrimoine comme matière consubstantielle à « l’identité de notre pays » faisant « partie du cœur politique de la nation ». Le public fut comblé.

  • La liste complète des monuments : maison de Pierre Loti, Rochefort (Charente-Maritime) ; fort Cigogne, Fouesnant (Finistère) ; villa Viardot, Bougival (Yvelines) ; Théâtre des Bleus de Bar, Bar-le-Duc (Meuse) ; château de Bussy-Rabutin, Bussy-le-Grand (Côte-d’Or) ; aqueduc romain du Gier et pont siphon de Beaunant, à Chaponost et Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) ; pont d’Ondres, Thorame-Haute (Alpes-de-Haute-Provence) ; couvent Saint-François, Pino (Haute-Corse) ; maison d’Aimé Césaire, Fort-de-France (Martinique) ; ancien hôtel-dieu, Château-Thierry (Aisne) ; rotonde ferroviaire de Montabon, Montabon (Sarthe) ; église Notre-Dame, La Celle-Guénand (Indre-et-Loire) ; hôtel de Polignac, Condom (Gers) ; château de Carneville, Carneville (Manche) ; habitation Bisdary, Gourbeyre (Guadeloupe) ; maison du receveur des douanes, Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) ; Maison-Rouge, Saint-Louis (La Réunion) ; L’usine sucrière de Soulou, M’Tsangamouji (Mayotte).

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Emmanuel Macron et « Monsieur patrimoine », Stéphane Bern, lors du lancement officiel du Loto du patrimoine, au palais de l’Elysée, le 31 mai.

Dès que l’huissier a annoncé l’arrivée de l’hôte présidentiel et de son épouse, les très nombreux invités se sont levés. Un long silence, absolu, s’est abattu sur l’assemblée. Une heure plus tard, l’affaire s’achevait dans le tumulte d’une quasi-standing ovation : jeudi 31 mai, sous les ors de la salle des fêtes du palais de l’Elysée, Emmanuel Macron recevait « des personnalités engagées pour le patrimoine » à l’occasion du lancement officiel du Loto du patrimoine.

L’initiative, inédite en France, est destinée à financer</a> la restauration de quelque 270 projets devant être</a> « sauvés en urgence », selon le président de la Fondation du patrimoine, Guillaume Poitrinal, partenaire de l’opération aux côtés de la Française des jeux (FDJ). Dans le rôle de la cheville ouvrière : Stéphane Bern, à qui le président de la République a confié, le 16 septembre 2017, une mission d’identification du patrimoine immobilier en péril et de recherche de solutions innovantes.

Lire le reportage :   Pierre Loti gagnant du loto du patrimoine

En cet après-midi inaugural, le journaliste, animateur de radio et de télévision, a porté pour l’occasion le costume du maître de cérémonie. La ministre de la culture et de la communication, Françoise Nyssen, a été invitée à s’exprimer la première. Elle a souligné combien le patrimoine était une « passion française », une « passion fidèle », rappelant « l’engouement qui ne faiblit pas pour les Journées du patrimoine » et enfin « une passion engagée », dont témoignerait l’événement du jour, anticipant au passage le succès de l’opération.

« Cœur politique de la nation »

Celle-là doit se dérouler</a> selon deux modalités. Le 14 septembre, veille du week-end des Journées européennes du patrimoine, le tirage d’un super-loto sera doté de 13 millions d’euros, tandis que, dès le 3 septembre, un jeu à gratter</a>, programmé sur plusieurs mois, offrira un gain maximal de 1,5 million d’euros. L’objectif de la FDJ est d’affecter de 15 millions à 20 millions d’euros à un fonds spécifique baptisé « Patrimoine en péril ». Une somme qui semble dérisoire en regard du budget annuel de 326 millions d’euros consacré par le ministère à l’entretien et à la restauration des monuments classés.

Après que trois représentants des dix-huit porteurs de projets emblématiques devant bénéficier</a> d’une aide prioritaire se sont exprimés – dont une passionnante aventure de réhabilitation autour d’un théâtre à l’italienne à Bar-le-Duc (Meuse) –, le président Macron a pris la parole. Maniant avec maestria les effets legato, alternant piano, forte et rallentando, l’éloquent président s’est lancé, sans (fausse) note, dans un long développement sur le patrimoine comme matière consubstantielle à « l’identité de notre pays » faisant « partie du cœur politique de la nation ». Le public fut comblé.

  • La liste complète des monuments : maison de Pierre Loti, Rochefort (Charente-Maritime) ; fort Cigogne, Fouesnant (Finistère) ; villa Viardot, Bougival (Yvelines) ; Théâtre des Bleus de Bar, Bar-le-Duc (Meuse) ; château de Bussy-Rabutin, Bussy-le-Grand (Côte-d’Or) ; aqueduc romain du Gier et pont siphon de Beaunant, à Chaponost et Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône) ; pont d’Ondres, Thorame-Haute (Alpes-de-Haute-Provence) ; couvent Saint-François, Pino (Haute-Corse) ; maison d’Aimé Césaire, Fort-de-France (Martinique) ; ancien hôtel-dieu, Château-Thierry (Aisne) ; rotonde ferroviaire de Montabon, Montabon (Sarthe) ; église Notre-Dame, La Celle-Guénand (Indre-et-Loire) ; hôtel de Polignac, Condom (Gers) ; château de Carneville, Carneville (Manche) ; habitation Bisdary, Gourbeyre (Guadeloupe) ; maison du receveur des douanes, Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) ; Maison-Rouge, Saint-Louis (La Réunion) ; L’usine sucrière de Soulou, M’Tsangamouji (Mayotte).

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