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Disparition de France 4 et France Ô: A quoi va ressembler l'audiovisuel public?

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  • Pour France Télévisions, l’effort d’économies demandé par le gouvernement avoisinera les 400 millions d’euros d’ici 2022.
  • L’audiovisuel public se sépare de deux chaînes de la TNT : France 4 et France Ô.
  • France 2 et France 3 devront se charger de proposer des programmes traitant de l’Outremer.

France télévisions se sépare de deux de ses chaînes. Après France 4, la chaîne des Outremers France Ô va disparaître de la TNT dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel public, a annoncé jeudi le gouvernement, qui réclame en outre 190 millions d’euros d’économies au secteur d’ici 2022.

Delphine Ernotte a assuré qu’il n’y aurait pas de plan de licenciements lié à la réforme de l’audiovisuel public, elle promet aussi « une consultation » des téléspectateurs à propos des programmes. A quoi va ressembler l’audiovisuel public dans le futur ? Tour d’horizon de tout ce qui devrait changer…

Quel avenir pour France Ô ?

Fin du suspense, France Ô va disparaître de la TNT. France 2 et France 3 devront se charger de proposer des programmes traitant de l’Outremer à des heures de grande écoute. Un communiqué des services du Premier ministre, Edouard Philippe, assure que cette suppression se fera au profit d’un renforcement des médias publics ultramarins et d’un « portail numérique enrichi ». « La représentation des territoires et des habitants ultramarins doit trouver sa juste place au sein de l’audiovisuel public, non pas à la périphérie - comme c’est le cas aujourd’hui à travers la chaîne France Ô dont l’audience reste encore trop confidentielle, mais par une intégration au sein de la programmation de l’ensemble des autres chaînes de France Télévisions », souligne le communiqué.

Nathalie Sarfati, grand reporter pour France Ô et membre du collectif de salariés #SauvonsFranceÔ, ne décolère pas. « La plupart du temps, nos sujets sont considérés comme des sous-sujets et ils ne sont pas repris », pointe-t-elle avant de rappeler que « France 2 et France 3 ont une obligation d’audience que France Ô n’a pas ». Sans même mentionner que leur grille de programmes n’est pas extensible. « On va perdre en visibilité », s’inquiète-t-elle. « Un prime sur les Outremers pourrait être négocié, mais on ne sait rien. Si c’est un Faut pas rêver sur la Polynésie, par exemple, il sera fait par qui et que va-t-on faire de ceux qui ont une expertise ? », interroge-t-elle. Le canal hertzien de France Ô, qui porte le numéro 19, sera libéré en 2020 et remis au CSA, en vue d’une réattribution ultérieure.

La seconde vie de France 4 sur le Web

La chaîne orientée jeunesse ne mourra pas complètement, elle sera diffusée sur Internet… Mais pour l’heure, aucune date n’a été annoncée. « Partout en Europe, les jeunes passent plus de temps devant leur ordinateur ou leur smartphone que devant leur poste de télévision. Cette réforme vise à s’adapter à une tendance qui ne cesse de s’amplifier », a justifié Delphine Ernotte dans une interview au Parisien début juin. La patronne de France Télévisions a précisé que l’offre pour enfants allait être refondue autour « d’une marque unique », « une offre délinéarisée [à la demande] et ambitieuse, sécurisée et sans publicité » avec des programmes pour enfants maintenus sur les autres chaînes. Le calendrier pour la suppression de France 4 reste à définir.

Davantage de proximité en locale

France 3 est également dans le viseur. Le gouvernement a demandé à la chaîne de se recentrer sur la proximité et de tripler ses programmes régionaux, notamment en collaborant avec France Bleu, le réseau des radios locales de Radio France. « Notre service public audiovisuel doit donner davantage la parole aux territoires. France 3 et France bleu sont déjà au cœur de cet enjeu, elles doivent l’être encore davantage demain et en combinant leurs forces respectives », a indiqué la ministre de la Culture Françoise Nyssen au début du mois de juin. A la rentrée, deux stations locales de France Bleu expérimenteront une double diffusion radio-télévision pendant les matinales, a indiqué la patronne de radio France Sibyle Veil.

France Télévisions est déjà engagé dans un vaste plan de réduction de dépenses d’environ 50 millions d’euros cette année sur un budget de 2,8 milliards d’euros, qui passe notamment par la suppression de 180 postes à la faveur de départs en retraite, sur près de 10.000 salariés.

>> A lire aussi : «Ce n’est pas parce que France Ô est une petite chaîne que l’exigence est moindre»

>> A lire aussi : «Je suis dégoûtée pour mes enfants»

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  • Pour France Télévisions, l’effort d’économies demandé par le gouvernement avoisinera les 400 millions d’euros d’ici 2022.
  • L’audiovisuel public se sépare de deux chaînes de la TNT : France 4 et France Ô.
  • France 2 et France 3 devront se charger de proposer des programmes traitant de l’Outremer.

France télévisions se sépare de deux de ses chaînes. Après France 4, la chaîne des Outremers France Ô va disparaître de la TNT dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel public, a annoncé jeudi le gouvernement, qui réclame en outre 190 millions d’euros d’économies au secteur d’ici 2022.

Delphine Ernotte a assuré qu’il n’y aurait pas de plan de licenciements lié à la réforme de l’audiovisuel public, elle promet aussi « une consultation » des téléspectateurs à propos des programmes. A quoi va ressembler l’audiovisuel public dans le futur ? Tour d’horizon de tout ce qui devrait changer…

Quel avenir pour France Ô ?

Fin du suspense, France Ô va disparaître de la TNT. France 2 et France 3 devront se charger de proposer des programmes traitant de l’Outremer à des heures de grande écoute. Un communiqué des services du Premier ministre, Edouard Philippe, assure que cette suppression se fera au profit d’un renforcement des médias publics ultramarins et d’un « portail numérique enrichi ». « La représentation des territoires et des habitants ultramarins doit trouver sa juste place au sein de l’audiovisuel public, non pas à la périphérie - comme c’est le cas aujourd’hui à travers la chaîne France Ô dont l’audience reste encore trop confidentielle, mais par une intégration au sein de la programmation de l’ensemble des autres chaînes de France Télévisions », souligne le communiqué.

Nathalie Sarfati, grand reporter pour France Ô et membre du collectif de salariés #SauvonsFranceÔ, ne décolère pas. « La plupart du temps, nos sujets sont considérés comme des sous-sujets et ils ne sont pas repris », pointe-t-elle avant de rappeler que « France 2 et France 3 ont une obligation d’audience que France Ô n’a pas ». Sans même mentionner que leur grille de programmes n’est pas extensible. « On va perdre en visibilité », s’inquiète-t-elle. « Un prime sur les Outremers pourrait être négocié, mais on ne sait rien. Si c’est un Faut pas rêver sur la Polynésie, par exemple, il sera fait par qui et que va-t-on faire de ceux qui ont une expertise ? », interroge-t-elle. Le canal hertzien de France Ô, qui porte le numéro 19, sera libéré en 2020 et remis au CSA, en vue d’une réattribution ultérieure.

La seconde vie de France 4 sur le Web

La chaîne orientée jeunesse ne mourra pas complètement, elle sera diffusée sur Internet… Mais pour l’heure, aucune date n’a été annoncée. « Partout en Europe, les jeunes passent plus de temps devant leur ordinateur ou leur smartphone que devant leur poste de télévision. Cette réforme vise à s’adapter à une tendance qui ne cesse de s’amplifier », a justifié Delphine Ernotte dans une interview au Parisien début juin. La patronne de France Télévisions a précisé que l’offre pour enfants allait être refondue autour « d’une marque unique », « une offre délinéarisée [à la demande] et ambitieuse, sécurisée et sans publicité » avec des programmes pour enfants maintenus sur les autres chaînes. Le calendrier pour la suppression de France 4 reste à définir.

Davantage de proximité en locale

France 3 est également dans le viseur. Le gouvernement a demandé à la chaîne de se recentrer sur la proximité et de tripler ses programmes régionaux, notamment en collaborant avec France Bleu, le réseau des radios locales de Radio France. « Notre service public audiovisuel doit donner davantage la parole aux territoires. France 3 et France bleu sont déjà au cœur de cet enjeu, elles doivent l’être encore davantage demain et en combinant leurs forces respectives », a indiqué la ministre de la Culture Françoise Nyssen au début du mois de juin. A la rentrée, deux stations locales de France Bleu expérimenteront une double diffusion radio-télévision pendant les matinales, a indiqué la patronne de radio France Sibyle Veil.

France Télévisions est déjà engagé dans un vaste plan de réduction de dépenses d’environ 50 millions d’euros cette année sur un budget de 2,8 milliards d’euros, qui passe notamment par la suppression de 180 postes à la faveur de départs en retraite, sur près de 10.000 salariés.

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