
ZOOM – Succès d’estime à sa sortie en salles, "La Douleur" d’Emmanuel Finkiel va défendre les chances de la France dans la course à l’Oscar 2019 du meilleur film étranger. Un choix audacieux, d’autant plus que la concurrence sera rude. Explications.
- Jérôme Vermelin
C’est l’heureux élu… Et c’est une petite surprise. "La Douleur", le film d’Emmanuel Finkiel inspiré de l’œuvre de Marguerite Duras, a été choisi vendredi 21 septembre pour défendre les couleurs de la France dans la course à l’Oscar 2019 du meilleur film étranger.
Interprété par Benoît Magimel et Mélanie Thierry, le long-métrage est basé sur un récit de l’écrivain racontant retour de son mari Robert Antelme des camps de concentration. Il a été préféré par le comité de sélection à "Climax", de Gaspar Noé, "Jusqu’à la garde" de Xavier Legrand, "Mademoiselle de Joncquières" de Emmanuel Mouret et "Les Quatre Sœurs", le documentaire de Claude Lanzmann.
Mais rien ne dit que l’équipe du film se rendra à la prochaine cérémonie des Oscars, le 24 février prochain. L’Académie des Oscars va en effet devoir "faire le tri" parmi les œuvres des 68 pays qui ont, à ce jour, présentés un candidat dans cette catégorie. 5 films seront retenus au final dans la liste qui sera dévoilée courant janvier.
Historiquement, la France est le seul pays à avoir proposé chaque année un film depuis la création de la catégorie. Avec à la clé 36 nominations et 9 trophées, un record. Le dernier lauréat en date ? "Indochine", de Régis Wargnier, en 1993. Reste que ces dernières années, les tricolores ont été boudés par les votants.
Ainsi en 2016 et 2017, les films proposés par le comité de sélection, "Elle" de Paul Verhoeven et "120 battements par minute" de Robin Campillo, n’ont pas été retenus par l’Académie des Oscars. L’un et l’autre s’étaient consolés avec le César du meilleur film. Et un beau succès public. Le candidat 2018 aura-t-il plus de chances ?
Sur le papier, le choix de "La Douleur" est audacieux de la part du comité de sélection. Relativement bien accueilli par la critique, il a dû se contenter de 350.000 spectateurs dans les salles françaises depuis sa sortie, le 24 janvier dernier. En cas de sélection aux Oscars, ils pourraient bénéficier d’une ressortie en salles comme c’est souvent le cas.
Reste que la concurrence cette année sera rude. Parmi les candidats à la liste finale pour décrocher l’Oscar 2019 du meilleur film étranger figurent ainsi plusieurs films acclamés au dernier Festival de Cannes. Et notamment la Palme d’or, "Une Affaire de Famille", du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda.
Parmi les autres candidats à l'Oscar, présentés en mai dernier sur la Croisette, on trouve le prix du jury, l'émouvant "Capharnaüm", de la Libanaise Nadine Labaki, "Yomeddine", le premier film de l’Egyptien Abu Bakr Shawky, "Le Poirier Sauvage" du Turc Nuri Bilge Ceylan ou encore "Donbass", de l’Ukrainien Sergei Lonznitsa.
Mais le grandissime favori de cette catégorie est un cinéaste que Hollywood connaît bien. Cinq ans après avoir remporté 7 Oscars, dont celui du meilleur réalisateur pour l’époustouflant "Gravity", le Mexicain Alfonso Cuarón va concourir pour son pays avec le très attendu "Roma", déjà lauréat du Lion d’or à la Mostra de Venise, début septembre.
Cette fresque familiale, tournée en noir et blanc, sans vedette (ni effets spéciaux) raconte l’histoire de deux femmes de conditions opposées dans le Mexique du début des années 1970. Les grands studios s’étant montrés frileux à l’égard du projet, c’est Netflix qui en acheté les droits de distribution. Avec peut-être à la clé un premier Oscar pour la plateforme controversée.

ZOOM – Succès d’estime à sa sortie en salles, "La Douleur" d’Emmanuel Finkiel va défendre les chances de la France dans la course à l’Oscar 2019 du meilleur film étranger. Un choix audacieux, d’autant plus que la concurrence sera rude. Explications.
- Jérôme Vermelin
C’est l’heureux élu… Et c’est une petite surprise. "La Douleur", le film d’Emmanuel Finkiel inspiré de l’œuvre de Marguerite Duras, a été choisi vendredi 21 septembre pour défendre les couleurs de la France dans la course à l’Oscar 2019 du meilleur film étranger.
Interprété par Benoît Magimel et Mélanie Thierry, le long-métrage est basé sur un récit de l’écrivain racontant retour de son mari Robert Antelme des camps de concentration. Il a été préféré par le comité de sélection à "Climax", de Gaspar Noé, "Jusqu’à la garde" de Xavier Legrand, "Mademoiselle de Joncquières" de Emmanuel Mouret et "Les Quatre Sœurs", le documentaire de Claude Lanzmann.
Mais rien ne dit que l’équipe du film se rendra à la prochaine cérémonie des Oscars, le 24 février prochain. L’Académie des Oscars va en effet devoir "faire le tri" parmi les œuvres des 68 pays qui ont, à ce jour, présentés un candidat dans cette catégorie. 5 films seront retenus au final dans la liste qui sera dévoilée courant janvier.
Historiquement, la France est le seul pays à avoir proposé chaque année un film depuis la création de la catégorie. Avec à la clé 36 nominations et 9 trophées, un record. Le dernier lauréat en date ? "Indochine", de Régis Wargnier, en 1993. Reste que ces dernières années, les tricolores ont été boudés par les votants.
Ainsi en 2016 et 2017, les films proposés par le comité de sélection, "Elle" de Paul Verhoeven et "120 battements par minute" de Robin Campillo, n’ont pas été retenus par l’Académie des Oscars. L’un et l’autre s’étaient consolés avec le César du meilleur film. Et un beau succès public. Le candidat 2018 aura-t-il plus de chances ?
Sur le papier, le choix de "La Douleur" est audacieux de la part du comité de sélection. Relativement bien accueilli par la critique, il a dû se contenter de 350.000 spectateurs dans les salles françaises depuis sa sortie, le 24 janvier dernier. En cas de sélection aux Oscars, ils pourraient bénéficier d’une ressortie en salles comme c’est souvent le cas.
Reste que la concurrence cette année sera rude. Parmi les candidats à la liste finale pour décrocher l’Oscar 2019 du meilleur film étranger figurent ainsi plusieurs films acclamés au dernier Festival de Cannes. Et notamment la Palme d’or, "Une Affaire de Famille", du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda.
Parmi les autres candidats à l'Oscar, présentés en mai dernier sur la Croisette, on trouve le prix du jury, l'émouvant "Capharnaüm", de la Libanaise Nadine Labaki, "Yomeddine", le premier film de l’Egyptien Abu Bakr Shawky, "Le Poirier Sauvage" du Turc Nuri Bilge Ceylan ou encore "Donbass", de l’Ukrainien Sergei Lonznitsa.
Mais le grandissime favori de cette catégorie est un cinéaste que Hollywood connaît bien. Cinq ans après avoir remporté 7 Oscars, dont celui du meilleur réalisateur pour l’époustouflant "Gravity", le Mexicain Alfonso Cuarón va concourir pour son pays avec le très attendu "Roma", déjà lauréat du Lion d’or à la Mostra de Venise, début septembre.
Cette fresque familiale, tournée en noir et blanc, sans vedette (ni effets spéciaux) raconte l’histoire de deux femmes de conditions opposées dans le Mexique du début des années 1970. Les grands studios s’étant montrés frileux à l’égard du projet, c’est Netflix qui en acheté les droits de distribution. Avec peut-être à la clé un premier Oscar pour la plateforme controversée.
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