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Mort à 51 ans de John Singleton, le réalisateur de "2 Fast 2 Furious", après un AVC - LCI - LCI

DISPARITION - L'Américain John Singleton est mort à 51 ans lundi 29 avril. Premier réalisateur nommé aux Oscars en 1992 avec "Boyz n the Hood", il a largement contribué à faire connaître la culture afro-américaine et le rap au cinéma.

Il avait réalisé "Boyz n the Hood" en 1991, un film devenu l'un des symboles de la nouvelle vague du cinéma afro-américain. John Singleton, premier afro-américain à avoir été nommé aux prestigieux Oscars, est mort à 51 ans lundi 29 avril, a annoncé sa famille dans un communiqué. Il avait été victime d'un accident vasculaire cérébrale le 17 avril, et était depuis plongé dans le coma. Dans un état désespéré, ses proches avaient demandé l'arrêt des soins, en accord avec le personnel médical. 

John Singleton était le premier réalisateur noir nommé à l'Oscar de la mise en scène, en 1992, pour "Boyz n the Hood", un sombre tableau de l'engrenage des gangs à Los Angeles, de la violence sous-jacente de nombreux quartiers noirs de la ville et de la répression aveugle de la police. Egalement en lice dans la catégorie du meilleur scénario, Singleton était reparti bredouille de la cérémonie et n'a plus été nommé par la suite.

Réactions du cinéma afro-américain

"Repose en paix, John Singleton, tellement triste d'apprendre la nouvelle", a tweeté le réalisateur américain Jordan Peele. "John était un artiste courageux et une véritable inspiration. Sa vision a tout changé." "Le plus jeune réalisateur jamais nommé" pour l'Oscar de la mise en scène, a rappelé de son côté l'Académie des arts et des sciences, chargée de décerner ces prestigieuses récompenses, "et une inspiration pour nous tous. John Singleton, vous allez beaucoup nous manquer."

"Il a tracé la voie à tellement de jeunes metteurs en scène, restant toujours fidèle à ce qu'il était et à d'où il venait", a relevé l'acteur Samuel L. Jackson, qu'il avait dirigé dans "Shaft". L'actrice Regina King, récent Oscar du meilleur second rôle et qui fut de l'aventure "Boyz n the Hood", a rendu hommage à "l'un des plus grands" dans son métier.

"Tu vas nous manquer", a aussi écrit, sur Instagram, le réalisateur Spike Lee, l'autre figure incontournable de cette nouvelle vague afro-américaine du tournant des années 1990, qui a salué sa "passion" et son "cœur". Depuis leur première rencontre, alors que Singleton était étudiant en cinéma à l'université californienne de USC, les deux hommes étaient restés proches, a rappelé Spike Lee, "nous encourageant l'un l'autre dans une industrie où nous n'étions pas censés réussir".

Révélé dans "Boyz n the Hood", où il apparaissait alors dans son premier rôle, le rappeur Ice Cube s'est montré attristé : "Il n'y a pas de mots pour exprimer combien je suis triste de perdre mon frère, ami et mentor", a-t-il écrit dans un tweet. "J'ai été découvert par un réalisateur qui est un maître, nommé John Singleton. Il n'a pas seulement fait de moi une star de cinéma mais aussi un réalisateur." a-t-il déclaré, estimant qu'il "adorait apporter la culture noire au monde".

Culture rap et drames sociaux

"Boyz n the Hood", tourné à 22 ans seulement, avait été un choc culturel et une étape majeure dans l'histoire du cinéma afro-américain avec sa distribution comprenant Angela Bassett, Laurence Fishburne, Cuba Gooding Jr et le rappeur Ice Cube. Le film aura aussi marqué par sa bande originale, qui a contribué à populariser encore un peu plus le rap, avec Ice Cube, 2 Live Crew et Too $hort.

"Personne ne faisait de film sur ce que nous vivions à Los Angeles", expliquera John Singleton, lui-même originaire de la cité des anges, pour décrire ce qui l'avait poussé à lancer le projet. Quelques films avaient déjà tenté de dépeindre cet univers, notamment "Colors" (1988) de Dennis Hopper, mais avec des points de vue très extérieurs.  John Singleton a attribué l'écho favorable reçu très tôt par "Boyz n the Hood" à son passage à Cannes, dans la sélection "Un certain regard", où il avait été ovationné à l'issue de la projection.

Par la suite, il a réalisé "2 Fast 2 Furious" (2003), son plus gros succès commercial, et un remake de "Shaft" (2000). A l'instar de "Boyz n the Hood", il aura réalisé plusieurs drames sociaux avec, en toile de fond, la condition des Noirs aux Etats-Unis, principalement "Poetic Justice" (1993), "Fièvre à Columbus University" (1995) ou "Quatre frères" (2005).

Dans tous ces films, il aura confié à des acteurs noirs des rôles de premier plan et invité devant la caméra une série de rappeurs, d'Ice Cube à Snoop Dogg, en passant par 2Pac, Q-Tip, Tone Loc, André 3000 ou Busta Rhymes 

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DISPARITION - L'Américain John Singleton est mort à 51 ans lundi 29 avril. Premier réalisateur nommé aux Oscars en 1992 avec "Boyz n the Hood", il a largement contribué à faire connaître la culture afro-américaine et le rap au cinéma.

Il avait réalisé "Boyz n the Hood" en 1991, un film devenu l'un des symboles de la nouvelle vague du cinéma afro-américain. John Singleton, premier afro-américain à avoir été nommé aux prestigieux Oscars, est mort à 51 ans lundi 29 avril, a annoncé sa famille dans un communiqué. Il avait été victime d'un accident vasculaire cérébrale le 17 avril, et était depuis plongé dans le coma. Dans un état désespéré, ses proches avaient demandé l'arrêt des soins, en accord avec le personnel médical. 

John Singleton était le premier réalisateur noir nommé à l'Oscar de la mise en scène, en 1992, pour "Boyz n the Hood", un sombre tableau de l'engrenage des gangs à Los Angeles, de la violence sous-jacente de nombreux quartiers noirs de la ville et de la répression aveugle de la police. Egalement en lice dans la catégorie du meilleur scénario, Singleton était reparti bredouille de la cérémonie et n'a plus été nommé par la suite.

Réactions du cinéma afro-américain

"Repose en paix, John Singleton, tellement triste d'apprendre la nouvelle", a tweeté le réalisateur américain Jordan Peele. "John était un artiste courageux et une véritable inspiration. Sa vision a tout changé." "Le plus jeune réalisateur jamais nommé" pour l'Oscar de la mise en scène, a rappelé de son côté l'Académie des arts et des sciences, chargée de décerner ces prestigieuses récompenses, "et une inspiration pour nous tous. John Singleton, vous allez beaucoup nous manquer."

"Il a tracé la voie à tellement de jeunes metteurs en scène, restant toujours fidèle à ce qu'il était et à d'où il venait", a relevé l'acteur Samuel L. Jackson, qu'il avait dirigé dans "Shaft". L'actrice Regina King, récent Oscar du meilleur second rôle et qui fut de l'aventure "Boyz n the Hood", a rendu hommage à "l'un des plus grands" dans son métier.

"Tu vas nous manquer", a aussi écrit, sur Instagram, le réalisateur Spike Lee, l'autre figure incontournable de cette nouvelle vague afro-américaine du tournant des années 1990, qui a salué sa "passion" et son "cœur". Depuis leur première rencontre, alors que Singleton était étudiant en cinéma à l'université californienne de USC, les deux hommes étaient restés proches, a rappelé Spike Lee, "nous encourageant l'un l'autre dans une industrie où nous n'étions pas censés réussir".

Révélé dans "Boyz n the Hood", où il apparaissait alors dans son premier rôle, le rappeur Ice Cube s'est montré attristé : "Il n'y a pas de mots pour exprimer combien je suis triste de perdre mon frère, ami et mentor", a-t-il écrit dans un tweet. "J'ai été découvert par un réalisateur qui est un maître, nommé John Singleton. Il n'a pas seulement fait de moi une star de cinéma mais aussi un réalisateur." a-t-il déclaré, estimant qu'il "adorait apporter la culture noire au monde".

Culture rap et drames sociaux

"Boyz n the Hood", tourné à 22 ans seulement, avait été un choc culturel et une étape majeure dans l'histoire du cinéma afro-américain avec sa distribution comprenant Angela Bassett, Laurence Fishburne, Cuba Gooding Jr et le rappeur Ice Cube. Le film aura aussi marqué par sa bande originale, qui a contribué à populariser encore un peu plus le rap, avec Ice Cube, 2 Live Crew et Too $hort.

"Personne ne faisait de film sur ce que nous vivions à Los Angeles", expliquera John Singleton, lui-même originaire de la cité des anges, pour décrire ce qui l'avait poussé à lancer le projet. Quelques films avaient déjà tenté de dépeindre cet univers, notamment "Colors" (1988) de Dennis Hopper, mais avec des points de vue très extérieurs.  John Singleton a attribué l'écho favorable reçu très tôt par "Boyz n the Hood" à son passage à Cannes, dans la sélection "Un certain regard", où il avait été ovationné à l'issue de la projection.

Par la suite, il a réalisé "2 Fast 2 Furious" (2003), son plus gros succès commercial, et un remake de "Shaft" (2000). A l'instar de "Boyz n the Hood", il aura réalisé plusieurs drames sociaux avec, en toile de fond, la condition des Noirs aux Etats-Unis, principalement "Poetic Justice" (1993), "Fièvre à Columbus University" (1995) ou "Quatre frères" (2005).

Dans tous ces films, il aura confié à des acteurs noirs des rôles de premier plan et invité devant la caméra une série de rappeurs, d'Ice Cube à Snoop Dogg, en passant par 2Pac, Q-Tip, Tone Loc, André 3000 ou Busta Rhymes 

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