- Samedi, le jury cannois a attribué à l’unanimité la Palme d’or au film « Parasite » de Bong Joon-ho.
- Le réalisateur sud-coréen a été révélé à l’international avec son deuxième film, « Memories of Murder », sorti en 2004 en France.
- Bong Joon-ho a fait du mélange des genres et de son sens de la satire sa marque de fabrique.
Samedi, le jury du Festival de Cannes a offert à la Corée du sud la première Palme d’or de son histoire. Celle-ci est allée entre les mains de Bong Joon-ho qui a fait sensation sur la Croisette avec Parasite, un film au carrefour du thriller, de la comédie et du drame. En attendant de le découvrir dans les salles françaises dès le 5 juin, 20 Minutes vous propose une petite séance de rattrapage des précédents longs-métrages de celui qui est l’un des réalisateurs les plus populaires du cinéma coréen.
- « Memories of Murder »
Le premier film de Bong Joon-ho, Barking Dogs, est sorti en 2000 mais c’est trois ans plus tard, avec son deuxième long, Memories of Murder, qu’il se place dans les radars de la cinéphilie internationale. Inspiré d’un fait divers réel, les violents assassinats de dix femmes qui n’ont jamais été élucidés, il suit l’enquête de deux policiers aux méthodes opposées, dans la Corée du Sud rurale du milieu des années 1980.
Grand prix 2004 du Festival du film policier de Cognac, ce thriller travaillé par le doute marque les esprits par son atmosphère oppressante à peine contrebalancée par des éclairs d’absurdité. Il suffit de le regarder pour se rendre compte que la saison 1 de True Detective n’a rien inventé.
- « The Host »
C’est avec The Host, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, que Bong Joon-ho fait, en 2006, ses premiers pas sur la Croisette. Dans ce film de science-fiction, une mystérieuse créature surgie des profondeurs met Séoul à feu et à sang. Cette œuvre d’auteur aux allures de blockbuster – elle a enregistré plus de 13 millions d'entrées au box-office coréen – s’en prend, de manière métaphorique, à la présence militaire américaine en Corée du Sud. Même si le brûlot ne prend jamais le pas sur le divertissement, le cinéaste démontre qu’il a des choses à dire et qu’il affectionne la satire.
- « Mother »
Bong Joon-ho retrouve le Festival de Cannes avec son film suivant, Mother, présenté à Un certain regard en 2009. Soit l’histoire d’une veuve prête à tout pour innocenter son fils de 28 ans, attardé mental, accusé de meurtre. Le film est un portrait de mère-courage mais aussi surprotectrice qui oscille constamment entre drame et thriller, entre l’émotion et le suspense. Dans le rôle-titre, Hye-ja Kim, fait des merveilles.
- « Snowpiercer »
En 2013, Bong Jooh-ho revient à l’action et à la science-fiction avec l’adaptation du Transperceneige, le roman graphique des Français Jacques Lob et Jean-Marc Rochette. Cette dystopie se déroule en 2031, alors que la planète n’est plus qu’étendues de neige et de glace.
Les humains qui ont survécu au chaos glagla sont rassemblées dans un train gigantesque qui sillonne le monde à vitesse grand V sans jamais s’arrêter sous peine de conduire l’humanité à sa perte. Avec ce huis clos, où ça cogne et tabasse sec, Bong Joon-ho file la métaphore – un peu trop évidente – des rapports de classe, un sujet également au cœur de Parasite.
- « Okja »
C’est en 2017, avec Okja, que Bong Joon-ho s’est retrouvé pour la première fois en lice pour la Palme d’or. Ses chances de décrocher la récompense suprême étaient courues d’avance au regard de la polémique qui s’est abattue sur le film destiné à n’être visible que sur Netflix. Une exclusivité qui a fait grincer les dents de nombreux professionnels du cinéma, hurlant à l’hérésie. La controverse a relégué le fond du film au second plan.
Okja est un conte émouvant sur l’amitié d’une petite fille et d’une espèce de truie transgénique – une créature trop craquante – vouée à l’abattoir. Une manière d’aborder le thème des souffrances animales, de dénoncer le capitalisme et d’entonner un couplet écolo. La charge aurait pu être bien plus féroce et n’a eu qu’une portée limitée, il n’empêche que Bong Joon-ho a démontré que son cinéma n’avait rien perdu de sa singularité et qu’il maîtrise parfaitement le mélange des genres.
Read Again- Samedi, le jury cannois a attribué à l’unanimité la Palme d’or au film « Parasite » de Bong Joon-ho.
- Le réalisateur sud-coréen a été révélé à l’international avec son deuxième film, « Memories of Murder », sorti en 2004 en France.
- Bong Joon-ho a fait du mélange des genres et de son sens de la satire sa marque de fabrique.
Samedi, le jury du Festival de Cannes a offert à la Corée du sud la première Palme d’or de son histoire. Celle-ci est allée entre les mains de Bong Joon-ho qui a fait sensation sur la Croisette avec Parasite, un film au carrefour du thriller, de la comédie et du drame. En attendant de le découvrir dans les salles françaises dès le 5 juin, 20 Minutes vous propose une petite séance de rattrapage des précédents longs-métrages de celui qui est l’un des réalisateurs les plus populaires du cinéma coréen.
- « Memories of Murder »
Le premier film de Bong Joon-ho, Barking Dogs, est sorti en 2000 mais c’est trois ans plus tard, avec son deuxième long, Memories of Murder, qu’il se place dans les radars de la cinéphilie internationale. Inspiré d’un fait divers réel, les violents assassinats de dix femmes qui n’ont jamais été élucidés, il suit l’enquête de deux policiers aux méthodes opposées, dans la Corée du Sud rurale du milieu des années 1980.
Grand prix 2004 du Festival du film policier de Cognac, ce thriller travaillé par le doute marque les esprits par son atmosphère oppressante à peine contrebalancée par des éclairs d’absurdité. Il suffit de le regarder pour se rendre compte que la saison 1 de True Detective n’a rien inventé.
- « The Host »
C’est avec The Host, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, que Bong Joon-ho fait, en 2006, ses premiers pas sur la Croisette. Dans ce film de science-fiction, une mystérieuse créature surgie des profondeurs met Séoul à feu et à sang. Cette œuvre d’auteur aux allures de blockbuster – elle a enregistré plus de 13 millions d'entrées au box-office coréen – s’en prend, de manière métaphorique, à la présence militaire américaine en Corée du Sud. Même si le brûlot ne prend jamais le pas sur le divertissement, le cinéaste démontre qu’il a des choses à dire et qu’il affectionne la satire.
- « Mother »
Bong Joon-ho retrouve le Festival de Cannes avec son film suivant, Mother, présenté à Un certain regard en 2009. Soit l’histoire d’une veuve prête à tout pour innocenter son fils de 28 ans, attardé mental, accusé de meurtre. Le film est un portrait de mère-courage mais aussi surprotectrice qui oscille constamment entre drame et thriller, entre l’émotion et le suspense. Dans le rôle-titre, Hye-ja Kim, fait des merveilles.
- « Snowpiercer »
En 2013, Bong Jooh-ho revient à l’action et à la science-fiction avec l’adaptation du Transperceneige, le roman graphique des Français Jacques Lob et Jean-Marc Rochette. Cette dystopie se déroule en 2031, alors que la planète n’est plus qu’étendues de neige et de glace.
Les humains qui ont survécu au chaos glagla sont rassemblées dans un train gigantesque qui sillonne le monde à vitesse grand V sans jamais s’arrêter sous peine de conduire l’humanité à sa perte. Avec ce huis clos, où ça cogne et tabasse sec, Bong Joon-ho file la métaphore – un peu trop évidente – des rapports de classe, un sujet également au cœur de Parasite.
- « Okja »
C’est en 2017, avec Okja, que Bong Joon-ho s’est retrouvé pour la première fois en lice pour la Palme d’or. Ses chances de décrocher la récompense suprême étaient courues d’avance au regard de la polémique qui s’est abattue sur le film destiné à n’être visible que sur Netflix. Une exclusivité qui a fait grincer les dents de nombreux professionnels du cinéma, hurlant à l’hérésie. La controverse a relégué le fond du film au second plan.
Okja est un conte émouvant sur l’amitié d’une petite fille et d’une espèce de truie transgénique – une créature trop craquante – vouée à l’abattoir. Une manière d’aborder le thème des souffrances animales, de dénoncer le capitalisme et d’entonner un couplet écolo. La charge aurait pu être bien plus féroce et n’a eu qu’une portée limitée, il n’empêche que Bong Joon-ho a démontré que son cinéma n’avait rien perdu de sa singularité et qu’il maîtrise parfaitement le mélange des genres.
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