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Comment Tarantino a recréé le Los Angeles de 1969 au lampadaire près - Le HuffPost

Sony Pictures

"Once Upon a Time... in Hollywood", neuvième film de Tarantino, nous plonge au cœur des années 1960.

CINÉMA - Quelques jours à peine après les cinquante ans du meurtre de l’ancienne épouse de Roman Polanski, Sharon Tate, par des membres de la secte de Charles Manson en 1969, sort en salles ce mercredi 14 août “Once Upon a Time... in Hollywood”, le neuvième long-métrage de Quentin Tarantino

Le film, qui évoque entre autres ledit assassinat à sa manière, raconte avant tout l’histoire de deux hommes. Celle de Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), star du petit écran en déclin et cantonnée aux rôles de méchants dans les westerns, et de son cascadeur Cliff Booth (Brad Pitt), également son chauffeur et homme à tout faire.

Conte turbulent teinté d’humour noir, la nouvelle comédie du réalisateur de “Kill Bill” frappe fort et nous transporte en deux temps trois mouvements dans le Los Angeles des années 1960, une période que Quentin Tarantino porte haut dans son cœur. “C’est à ce moment-là que de jeunes réalisateurs, comme Brian De Palma, Francis Ford Coppola ou Milos Forman, ont imposé leur signature au sein des grands studios, en s’affranchissant des règles de ces derniers pour réaliser des films radicaux”, confie-t-il à Télérama.

Spots publicitaires et séries télé

Le cinéphile n’a que 6 ans quand la femme du réalisateur du “Bal des vampires” est cruellement attaquée. Qu’importe, certains de ses souvenirs sont encore intacts. “Je me souviens de ce qui passait au cinéma et à la télévision, qu’il s’agisse des chaînes locales ou nationales”, explique-t-il dans les notes de production. 

Des spots publicitaires sur KHJ, la radio du coin, au feuilleton de la chaîne CBS “Lancer”, il n’a rien laissé au hasard. Pas même les habitudes des uns et des autres. “On ne baissait pas le volume au moment où passait la pub: on se contentait de parler plus fort encore pour couvrir le son de la radio”, précise le nostalgique qui a reconstitué à l’onde hertzienne près le même vacarme sur les routes.

Pour ce qui est du décor, lui non plus n’a pas bougé d’un trottoir. “Je devais trouver des rues représentatives de l’année 1969, sans trop d’éléments dont on ne pouvait se débarrasser, car je ne voulais pas effacer des détails numériquement. Je voulais simplement les camoufler, comme on le faisait autrefois”, renseigne le quinquagénaire à l’hebdomadaire culturel. Il est formel. Pour lui, ajouter des éléments après le tournage à l’ordinateur, “c’est tricher”.

Modifier le décor à l’ordinateur, “c’est tricher”

Résultat, on s’y croit. Les scènes sur Hollywood Boulevard en sont l’illustration parfaite. Événement rare dans l’histoire du cinéma, la production a fait fermer la plus célèbre des avenues de Los Angeles pour les besoins du film. “On a refait toutes les vitrines des magasins pour recréer l’année 1969”, raconte l’interprète de Sharon Tate, l’actrice australienne Margot Robbie.

Des affiches aux néons lumineux, en passant par les voitures, les bus et même certaines enseignes qui existaient en ce temps-là, tout y est, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous filmée pendant le tournage.

“C’est génial de se retrouver plongé en plein Hollywood Boulevard sur quatre pâtés de maison, non seulement face à des magasins et des cinémas reconstitués, mais aussi aux figurants, à l’ambiance de l’époque”, ajoute de son côté Leonardo DiCaprio.

Bottes blanches et santiags

Il faut dire que les costumes y sont aussi pour beaucoup. Pantalons évasés, vestes en peau de bête, cols roulés, santiags pour les hommes, bottes en cuir blanches pour les femmes. On retrouve bel et bien tous les éléments vestimentaires les plus côtés de l’époque à chaque passage piéton. 

Sony Pictures

Margot Robbie, ses bottes blanches et les techniciens sur le tournage.

Derrière ces choix? Arianne Philipps, une Américaine a qui l’on doit aussi les tenues sur scène de certaines stars comme Madonna, Lenny Kravitz et Courtney Love, se souvient le magazine Vogue. D’après elle, les tenues du film parlent d’elles-mêmes. Elles “illustrent vraiment les personnages et ont le don de transporter les spectateurs dans une tout autre époque simplement par le prisme de leur style”, explique l’experte au mensuel. 

Chez Esquire, elle va plus loin et renseigne les difficultés qu’elle a pu rencontrer. “Avant, dans les années 1950, tout le monde se ressemblait plus ou moins, analyse la connaisseuse. Mais l’année 1969 a vraiment été un défi parce que c’est une période de renouveau pour ce qui est de notre apparence et de notre histoire.”

Au plus près des habitudes vestimentaires

C’est à cette époque que les gens ont commencé à se distinguer par leurs looks. C’est aussi à ce moment-là que le vêtement est devenu une manière de s’identifier à certains groupes d’individus plutôt qu’à d’autres, note la professionnelle. Force est de constater cet esprit dans “Once Upon a Time... in Hollywood”, notamment dans les passages mettant en scène les membres de la secte de Charles Manson, montrés en shorts en jean, pieds nus, avec du poil sous les bras.

À l’inverse des décors déjà existants, les principaux costumes ont, eux, été élaborés par les équipes. Pour le reste, Arianne Philipps explique s’être approvisionnée auprès de deux “incroyables entrepôts” du coin disposant d’un fonds de costumes pour le cinéma.

“Je me suis également rendue dans des marchés aux puces et à des ventes de vêtements vintage”, précise cette dernière qui raconte avoir sollicité l’expertise de certains archivistes et propriétaires de boutiques d’antiquité. Un travail méticuleux et nécessaire, sans quoi le film n’aurait sans doute pas cette même odeur de seconde main.

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Le film, qui évoque entre autres ledit assassinat à sa manière, raconte avant tout l’histoire de deux hommes. Celle de Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), star du petit écran en déclin et cantonnée aux rôles de méchants dans les westerns, et de son cascadeur Cliff Booth (Brad Pitt), également son chauffeur et homme à tout faire.

Conte turbulent teinté d’humour noir, la nouvelle comédie du réalisateur de “Kill Bill” frappe fort et nous transporte en deux temps trois mouvements dans le Los Angeles des années 1960, une période que Quentin Tarantino porte haut dans son cœur. “C’est à ce moment-là que de jeunes réalisateurs, comme Brian De Palma, Francis Ford Coppola ou Milos Forman, ont imposé leur signature au sein des grands studios, en s’affranchissant des règles de ces derniers pour réaliser des films radicaux”, confie-t-il à Télérama.

Spots publicitaires et séries télé

Le cinéphile n’a que 6 ans quand la femme du réalisateur du “Bal des vampires” est cruellement attaquée. Qu’importe, certains de ses souvenirs sont encore intacts. “Je me souviens de ce qui passait au cinéma et à la télévision, qu’il s’agisse des chaînes locales ou nationales”, explique-t-il dans les notes de production. 

Des spots publicitaires sur KHJ, la radio du coin, au feuilleton de la chaîne CBS “Lancer”, il n’a rien laissé au hasard. Pas même les habitudes des uns et des autres. “On ne baissait pas le volume au moment où passait la pub: on se contentait de parler plus fort encore pour couvrir le son de la radio”, précise le nostalgique qui a reconstitué à l’onde hertzienne près le même vacarme sur les routes.

Pour ce qui est du décor, lui non plus n’a pas bougé d’un trottoir. “Je devais trouver des rues représentatives de l’année 1969, sans trop d’éléments dont on ne pouvait se débarrasser, car je ne voulais pas effacer des détails numériquement. Je voulais simplement les camoufler, comme on le faisait autrefois”, renseigne le quinquagénaire à l’hebdomadaire culturel. Il est formel. Pour lui, ajouter des éléments après le tournage à l’ordinateur, “c’est tricher”.

Modifier le décor à l’ordinateur, “c’est tricher”

Résultat, on s’y croit. Les scènes sur Hollywood Boulevard en sont l’illustration parfaite. Événement rare dans l’histoire du cinéma, la production a fait fermer la plus célèbre des avenues de Los Angeles pour les besoins du film. “On a refait toutes les vitrines des magasins pour recréer l’année 1969”, raconte l’interprète de Sharon Tate, l’actrice australienne Margot Robbie.

Des affiches aux néons lumineux, en passant par les voitures, les bus et même certaines enseignes qui existaient en ce temps-là, tout y est, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous filmée pendant le tournage.

“C’est génial de se retrouver plongé en plein Hollywood Boulevard sur quatre pâtés de maison, non seulement face à des magasins et des cinémas reconstitués, mais aussi aux figurants, à l’ambiance de l’époque”, ajoute de son côté Leonardo DiCaprio.

Bottes blanches et santiags

Il faut dire que les costumes y sont aussi pour beaucoup. Pantalons évasés, vestes en peau de bête, cols roulés, santiags pour les hommes, bottes en cuir blanches pour les femmes. On retrouve bel et bien tous les éléments vestimentaires les plus côtés de l’époque à chaque passage piéton. 

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Margot Robbie, ses bottes blanches et les techniciens sur le tournage.

Derrière ces choix? Arianne Philipps, une Américaine a qui l’on doit aussi les tenues sur scène de certaines stars comme Madonna, Lenny Kravitz et Courtney Love, se souvient le magazine Vogue. D’après elle, les tenues du film parlent d’elles-mêmes. Elles “illustrent vraiment les personnages et ont le don de transporter les spectateurs dans une tout autre époque simplement par le prisme de leur style”, explique l’experte au mensuel. 

Chez Esquire, elle va plus loin et renseigne les difficultés qu’elle a pu rencontrer. “Avant, dans les années 1950, tout le monde se ressemblait plus ou moins, analyse la connaisseuse. Mais l’année 1969 a vraiment été un défi parce que c’est une période de renouveau pour ce qui est de notre apparence et de notre histoire.”

Au plus près des habitudes vestimentaires

C’est à cette époque que les gens ont commencé à se distinguer par leurs looks. C’est aussi à ce moment-là que le vêtement est devenu une manière de s’identifier à certains groupes d’individus plutôt qu’à d’autres, note la professionnelle. Force est de constater cet esprit dans “Once Upon a Time... in Hollywood”, notamment dans les passages mettant en scène les membres de la secte de Charles Manson, montrés en shorts en jean, pieds nus, avec du poil sous les bras.

À l’inverse des décors déjà existants, les principaux costumes ont, eux, été élaborés par les équipes. Pour le reste, Arianne Philipps explique s’être approvisionnée auprès de deux “incroyables entrepôts” du coin disposant d’un fonds de costumes pour le cinéma.

“Je me suis également rendue dans des marchés aux puces et à des ventes de vêtements vintage”, précise cette dernière qui raconte avoir sollicité l’expertise de certains archivistes et propriétaires de boutiques d’antiquité. Un travail méticuleux et nécessaire, sans quoi le film n’aurait sans doute pas cette même odeur de seconde main.

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