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Polémique - La réponse cinglante d'Alexandre Moix à son frère Yann : "Je rêvais d'un frère au cœur d'artichaut, il était mon Orange mécanique" - La République du Centre

"Je vais t’envoyer des mecs chez toi, qui te feront passer l’envie d’utiliser mon nom, pt’it con?! Il n’y a qu’un Moix sur Terre?! Et il n’y aura qu’un Moix dans la littérature?! Il n’y aura qu’un Moix dans le cinéma?! Moix, c’est moi."

Voilà un des extraits de la lettre ouverte d’Alexandre Moix, publiée chez nos confrères du Parisien, à propos de son frère, Yann, auteur du roman Orléans (sorti mercredi 21 août aux Éditions Grasset). Un extrait qui, selon le cadet de la famille orléanaise, illustre les "menaces téléphoniques nocturnes" que pouvait proférer Yann Moix à son petit frère.

C’est l’histoire d’une famille qui se déchire. Qui, chaque jour un peu plus, règle ses comptes en public. Dans sa lettre ouverte, Alexandre Moix rend coup pour coup à celui "qui vit dans un autre monde : son nombril".

"Dans sa vie, mon frère n’a que deux obsessions : obtenir le Prix Goncourt et m’annihiler. Me nier, m’éliminer, me rayer de la carte. Par tous les moyens. Physiquement ou moralement."

Alexandre Moix (Frère cadet de Yann Moix)

Des exemples de sévices, Alexandre Moix en donne à la pelle : "Yann faisait preuve d’une imagination débordante. Je rêvais d’un frère au cœur d’artichaut, il était mon Orange mécanique. Tentative de défenestration du premier étage et de noyade dans la cuvette des toilettes quand j’avais 2 ans (ce que son père, José, avait déjà révélé dans une interview à La Rep'), passages à tabac dès que nos parents s’absentaient, destruction systématique de mes nouveaux jouets, jeux, maquettes, matériel de sport, souillage et appropriation de mes livres…"

Une journée entière dans un grenier

Table de petit déjeuner qui vole, main coincée entre les persiennes métalliques de la chambre ou encore "cette fois, où il m’enferma à clé et me laissa prisonnier dans le grenier exigu de l’immeuble de notre grand-mère, durant une journée entière, alors que je n’avais que 7 ans".

En revanche, dans Orléans, aucune trace d’un quelconque frère. "Il y a quelques années, je tombais par hasard sur une émission de radio. À la question, avez-vous des frères et sœurs, Yann répondait aussitôt : “Non. Enfin, si… Enfin, c’est tout comme… Il y avait à la maison un collabo qui me caftait à la Kommandantur. Si j’étais son collabo, il était mon tortionnaire."

Orléans, le nouveau roman de Yann Moix

Toujours dans sa lettre, Alexandre Moix admet "avoir toujours su, au fond" que son frère lui vouait une haine infinie. "Mais sa confirmation est une gifle. Cinglante. Ma naissance, quatre ans après la sienne, aura donc été son chaos".
Alexandre Moix assure, également, "avoir appris que Yann se vantait, en privé, d’avoir tout exagéré, à l’excès, à dessein". Quant au roman de son frère, il le qualifie "de monstruosité littéraire" : "faire passer ses parents pour des bourreaux en leur attribuant la paternité de sévices imaginaires ou de ceux dont il était lui-même l'auteur à l’encontre du frère (...) confine à la perversité la plus sourde".

La polémique, elle, n’a pas fini de faire du bruit.

Clément Greck

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"Je vais t’envoyer des mecs chez toi, qui te feront passer l’envie d’utiliser mon nom, pt’it con?! Il n’y a qu’un Moix sur Terre?! Et il n’y aura qu’un Moix dans la littérature?! Il n’y aura qu’un Moix dans le cinéma?! Moix, c’est moi."

Voilà un des extraits de la lettre ouverte d’Alexandre Moix, publiée chez nos confrères du Parisien, à propos de son frère, Yann, auteur du roman Orléans (sorti mercredi 21 août aux Éditions Grasset). Un extrait qui, selon le cadet de la famille orléanaise, illustre les "menaces téléphoniques nocturnes" que pouvait proférer Yann Moix à son petit frère.

C’est l’histoire d’une famille qui se déchire. Qui, chaque jour un peu plus, règle ses comptes en public. Dans sa lettre ouverte, Alexandre Moix rend coup pour coup à celui "qui vit dans un autre monde : son nombril".

"Dans sa vie, mon frère n’a que deux obsessions : obtenir le Prix Goncourt et m’annihiler. Me nier, m’éliminer, me rayer de la carte. Par tous les moyens. Physiquement ou moralement."

Alexandre Moix (Frère cadet de Yann Moix)

Des exemples de sévices, Alexandre Moix en donne à la pelle : "Yann faisait preuve d’une imagination débordante. Je rêvais d’un frère au cœur d’artichaut, il était mon Orange mécanique. Tentative de défenestration du premier étage et de noyade dans la cuvette des toilettes quand j’avais 2 ans (ce que son père, José, avait déjà révélé dans une interview à La Rep'), passages à tabac dès que nos parents s’absentaient, destruction systématique de mes nouveaux jouets, jeux, maquettes, matériel de sport, souillage et appropriation de mes livres…"

Une journée entière dans un grenier

Table de petit déjeuner qui vole, main coincée entre les persiennes métalliques de la chambre ou encore "cette fois, où il m’enferma à clé et me laissa prisonnier dans le grenier exigu de l’immeuble de notre grand-mère, durant une journée entière, alors que je n’avais que 7 ans".

En revanche, dans Orléans, aucune trace d’un quelconque frère. "Il y a quelques années, je tombais par hasard sur une émission de radio. À la question, avez-vous des frères et sœurs, Yann répondait aussitôt : “Non. Enfin, si… Enfin, c’est tout comme… Il y avait à la maison un collabo qui me caftait à la Kommandantur. Si j’étais son collabo, il était mon tortionnaire."

Orléans, le nouveau roman de Yann Moix

Toujours dans sa lettre, Alexandre Moix admet "avoir toujours su, au fond" que son frère lui vouait une haine infinie. "Mais sa confirmation est une gifle. Cinglante. Ma naissance, quatre ans après la sienne, aura donc été son chaos".
Alexandre Moix assure, également, "avoir appris que Yann se vantait, en privé, d’avoir tout exagéré, à l’excès, à dessein". Quant au roman de son frère, il le qualifie "de monstruosité littéraire" : "faire passer ses parents pour des bourreaux en leur attribuant la paternité de sévices imaginaires ou de ceux dont il était lui-même l'auteur à l’encontre du frère (...) confine à la perversité la plus sourde".

La polémique, elle, n’a pas fini de faire du bruit.

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