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Qu’est-ce qu’un AVC? - Le Figaro

INFOGRAPHIE - Il y a quelques semaines, Alain Delon a été victime d’un accident vasculaire cérébral. L’occasion de faire le point sur cet accident qui touche environ 140.000 personnes chaque année en France.

Alain Delon, 83 ans, a fait un accident cardio-vasculaire il y a plusieurs semaines, a annoncé ce jeudi à l’AFP son fils aîné Anthony Delon. Opéré à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) où il est resté trois semaines, l’acteur est désormais dans un état stable et se repose dans une clinique en Suisse.

En France, toutes les quatre minutes, une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral. Comment cela se manifeste? Que faut-il faire? On fait le point sur cet accident qui représente une urgence vitale.

Qu’est-ce qu’un AVC?

Un accident vasculaire cérébral correspond à l’arrêt brutal de l’irrigation en sang d’une ou de plusieurs zones du cerveau. Privées d’oxygène, ces zones peuvent être endommagées de façon irréversible. Il existe deux sortes d’AVC. Le plus courant (environ 80% des cas) est l’AVC ischémique, aussi appelé infarctus cérébral, secondaire à l’obstruction d’une artère par un caillot sanguin. Pour le reste, il s’agit d’AVC hémorragiques: un vaisseau éclate, ce qui provoque une hémorragie dans le cerveau.

Très rarement (environ 1% des cas), un AVC ischémique peut aussi être provoqué par l’occlusion d’une veine: on parle alors de thrombose veineuse cérébrale. Celle-ci peut survenir à tout âge mais touche principalement les femmes jeunes qui cumulent facteurs hormonaux (contraceptifs œstroprogestatifs, grossesse et post-partum) et tabagisme.

» LIRE AUSSI - Six choses à savoir sur les accidents vasculaires cérébraux

Quels sont les symptômes?

Les signes de l’AVC surviennent très soudainement, parfois pendant le sommeil. Une perte de sensibilité, une sensation d’engourdissement voire une paralysie au niveau d’un ou plusieurs membres ou d’une partie du visage, des difficultés d’élocution, des troubles de l’équilibre ou encore des maux de tête inhabituels doivent alerter. Plusieurs de ces symptômes peuvent survenir en même temps, mais ce n’est pas toujours le cas.

Même si ces signes régressent au bout de quelques minutes, il ne faut pas les négliger car il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire (AIT). Dans ce cas, l’obstruction de l’artère se résorbe d’elle-même. Malgré cela, il faut consulter en urgence car le risque de faire un AVC dans les heures et les jours qui suivent est très élevé (10% à un mois).

» LIRE AUSSI - Pourquoi les femmes ont plus de risques d’avoir un AVC que les hommes

Que faut-il faire?

Un AVC est une urgence médicale, il faut agir au plus vite car les minutes sont comptées. En effet, le cerveau perd environ 2 millions de neurones chaque minute lorsqu’il est privé d’oxygène. Si les signes d’un AVC se manifestent, il faut appeler immédiatement le 15 ou le 112 (numéro d’urgence européen). Mieux vaut appeler à tort que trop tard.

Une fois arrivé aux urgences, un patient chez qui on suspecte un AVC sera admis dans une unité neuro-vasculaire. Les médecins vont d’abord vérifier qu’il s’agit bien d’un AVC et préciser s’il s’agit d’un AVC ischémique ou hémorragique à l’aide d’un scanner ou d’une IRM. C’est une étape primordiale afin de savoir quel traitement donner. «On ne donne pas des médicaments qui détruisent les caillots à des gens qui ont des hématomes», expliquait l’année dernière au Figaro le Pr Yves Samson, chef du service des urgences cérébrovasculaires de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Dans le cas d’un AVC ischémique, il existe deux options, souvent utilisées de concert: la thrombectomie et la thrombolyse intraveineuse. La thrombectomie consiste à introduire une sonde pour retirer le caillot tandis qu’une thrombolyse est le fait d’administrer par voie veineuse une substance capable de dissoudre le caillot qui bouche l’artère. Le traitement doit être administré le plus tôt possible, et au plus tard dans les 4 heures et demie suivant l’AVC. La thrombectomie doit être effectuée dans les 6 heures suivant l’AVC.

» LIRE AUSSI - AVC, infarctus: pourquoi le tabac est-il à l’origine de maladies cardiovasculaires?

Quelles conséquences?

Environ 20% des personnes victimes d’un AVC décèdent dans l’année suivant l’accident. Parmi les survivants, environ 60% récupèrent correctement et 40% gardent des séquelles importantes, visibles ou non: difficultés à parler et à écrire, altération du contrôle du bras et de la main, trouble de la concentration, fatigue, anxiété... Selon son âge et son état général, un patient peut réussir à récupérer certaines fonctions grâce à des séances de rééducation.

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INFOGRAPHIE - Il y a quelques semaines, Alain Delon a été victime d’un accident vasculaire cérébral. L’occasion de faire le point sur cet accident qui touche environ 140.000 personnes chaque année en France.

Alain Delon, 83 ans, a fait un accident cardio-vasculaire il y a plusieurs semaines, a annoncé ce jeudi à l’AFP son fils aîné Anthony Delon. Opéré à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris) où il est resté trois semaines, l’acteur est désormais dans un état stable et se repose dans une clinique en Suisse.

En France, toutes les quatre minutes, une personne est victime d’un accident vasculaire cérébral. Comment cela se manifeste? Que faut-il faire? On fait le point sur cet accident qui représente une urgence vitale.

Qu’est-ce qu’un AVC?

Un accident vasculaire cérébral correspond à l’arrêt brutal de l’irrigation en sang d’une ou de plusieurs zones du cerveau. Privées d’oxygène, ces zones peuvent être endommagées de façon irréversible. Il existe deux sortes d’AVC. Le plus courant (environ 80% des cas) est l’AVC ischémique, aussi appelé infarctus cérébral, secondaire à l’obstruction d’une artère par un caillot sanguin. Pour le reste, il s’agit d’AVC hémorragiques: un vaisseau éclate, ce qui provoque une hémorragie dans le cerveau.

Très rarement (environ 1% des cas), un AVC ischémique peut aussi être provoqué par l’occlusion d’une veine: on parle alors de thrombose veineuse cérébrale. Celle-ci peut survenir à tout âge mais touche principalement les femmes jeunes qui cumulent facteurs hormonaux (contraceptifs œstroprogestatifs, grossesse et post-partum) et tabagisme.

» LIRE AUSSI - Six choses à savoir sur les accidents vasculaires cérébraux

Quels sont les symptômes?

Les signes de l’AVC surviennent très soudainement, parfois pendant le sommeil. Une perte de sensibilité, une sensation d’engourdissement voire une paralysie au niveau d’un ou plusieurs membres ou d’une partie du visage, des difficultés d’élocution, des troubles de l’équilibre ou encore des maux de tête inhabituels doivent alerter. Plusieurs de ces symptômes peuvent survenir en même temps, mais ce n’est pas toujours le cas.

Même si ces signes régressent au bout de quelques minutes, il ne faut pas les négliger car il peut s’agir d’un accident ischémique transitoire (AIT). Dans ce cas, l’obstruction de l’artère se résorbe d’elle-même. Malgré cela, il faut consulter en urgence car le risque de faire un AVC dans les heures et les jours qui suivent est très élevé (10% à un mois).

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Que faut-il faire?

Un AVC est une urgence médicale, il faut agir au plus vite car les minutes sont comptées. En effet, le cerveau perd environ 2 millions de neurones chaque minute lorsqu’il est privé d’oxygène. Si les signes d’un AVC se manifestent, il faut appeler immédiatement le 15 ou le 112 (numéro d’urgence européen). Mieux vaut appeler à tort que trop tard.

Une fois arrivé aux urgences, un patient chez qui on suspecte un AVC sera admis dans une unité neuro-vasculaire. Les médecins vont d’abord vérifier qu’il s’agit bien d’un AVC et préciser s’il s’agit d’un AVC ischémique ou hémorragique à l’aide d’un scanner ou d’une IRM. C’est une étape primordiale afin de savoir quel traitement donner. «On ne donne pas des médicaments qui détruisent les caillots à des gens qui ont des hématomes», expliquait l’année dernière au Figaro le Pr Yves Samson, chef du service des urgences cérébrovasculaires de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

Dans le cas d’un AVC ischémique, il existe deux options, souvent utilisées de concert: la thrombectomie et la thrombolyse intraveineuse. La thrombectomie consiste à introduire une sonde pour retirer le caillot tandis qu’une thrombolyse est le fait d’administrer par voie veineuse une substance capable de dissoudre le caillot qui bouche l’artère. Le traitement doit être administré le plus tôt possible, et au plus tard dans les 4 heures et demie suivant l’AVC. La thrombectomie doit être effectuée dans les 6 heures suivant l’AVC.

» LIRE AUSSI - AVC, infarctus: pourquoi le tabac est-il à l’origine de maladies cardiovasculaires?

Quelles conséquences?

Environ 20% des personnes victimes d’un AVC décèdent dans l’année suivant l’accident. Parmi les survivants, environ 60% récupèrent correctement et 40% gardent des séquelles importantes, visibles ou non: difficultés à parler et à écrire, altération du contrôle du bras et de la main, trouble de la concentration, fatigue, anxiété... Selon son âge et son état général, un patient peut réussir à récupérer certaines fonctions grâce à des séances de rééducation.

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