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A 86 ans, il réalise un film au budget XXL de 22 millions d'euros, avec un casting cinq étoiles, qui compte, outre Jean Dujardin, Louis Garrel, Melvil Poupaud ou Mathieu Amalric, une dizaine de comédiens de la Comédie-Française : Grégory Gadebois, Denis Podalydès, Hervé Pierre, Didier Sandre, Éric Ruf, Laurent Stocker ou encore Michel Vuillermoz. Si c'était encore à démontrer, avec « J'accuse », Roman Polanski prouve qu'aujourd'hui il reste un acteur majeur, respecté, voire adulé du cinéma français.
Les principales institutions du septième art lui ont d'ailleurs toujours déroulé le tapis rouge. Même lorsque, ces dernières années, des associations féministes se sont régulièrement élevées quand il était honoré. Celui qui a été président du jury du Festival de Cannes en 1991 et a décroché la Palme d'or en 2002 avec « le Pianiste » a présenté sur la Croisette ses deux précédents films, « la Vénus à la fourrure », en 2013, et « D'après une histoire vraie », en 2017.
En février de la même année, le patron des Césars, Alain Terzian, annonce que le réalisateur franco-polonais présidera la 42e cérémonie… Avant que le cinéaste n'y renonce, sous la pression des associations. Mais la Cinémathèque, elle, maintiendra quelques mois plus tard la rétrospective de l'œuvre du réalisateur, malgré de nouvelles critiques en provenance des associations et malgré le scandale Weinstein qui vient d'éclater.
La bulle se fend
Quelques mois plus tard, aux Etats-Unis, ce même scandale conduira à l'exclusion de Polanski de l'académie des Oscars — qui l'avait récompensé par une statuette de meilleur réalisateur en 2003 pour « le Pianiste » —, conformément aux « nouvelles normes de bonne conduite » de l'organisation. Une décision contre laquelle le réalisateur a déposé un recours en justice.
Dix ans après qu'une pétition rassemblant des dizaines d'acteurs, mais aussi la Cinémathèque française, le Festival de Cannes, la Société des auteurs-compositeurs dramatiques (SACD) et l'ARP (Auteurs, réalisateurs et producteurs) ne dénonce l'arrestation de Roman Polanski en Suisse et son assignation à résidence, le réalisateur semble donc toujours largement soutenu par la grande famille du cinéma français.
Malgré cette apparente unanimité, le 15 octobre dernier, Adèle Haenel s'est interrogée publiquement sur la présence de « J'accuse » dans la programmation du Festival international du film de La Roche-sur-Yon. La comédienne a proposé que le long-métrage soit accompagné « d'un débat sur le thème de la séparation de l'homme et de l'artiste et sur la culture du viol ». Quelques jours plus tard, elle a elle-même accusé un réalisateur d'attouchements et de harcèlement sexuels.
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A 86 ans, il réalise un film au budget XXL de 22 millions d'euros, avec un casting cinq étoiles, qui compte, outre Jean Dujardin, Louis Garrel, Melvil Poupaud ou Mathieu Amalric, une dizaine de comédiens de la Comédie-Française : Grégory Gadebois, Denis Podalydès, Hervé Pierre, Didier Sandre, Éric Ruf, Laurent Stocker ou encore Michel Vuillermoz. Si c'était encore à démontrer, avec « J'accuse », Roman Polanski prouve qu'aujourd'hui il reste un acteur majeur, respecté, voire adulé du cinéma français.
Les principales institutions du septième art lui ont d'ailleurs toujours déroulé le tapis rouge. Même lorsque, ces dernières années, des associations féministes se sont régulièrement élevées quand il était honoré. Celui qui a été président du jury du Festival de Cannes en 1991 et a décroché la Palme d'or en 2002 avec « le Pianiste » a présenté sur la Croisette ses deux précédents films, « la Vénus à la fourrure », en 2013, et « D'après une histoire vraie », en 2017.
En février de la même année, le patron des Césars, Alain Terzian, annonce que le réalisateur franco-polonais présidera la 42e cérémonie… Avant que le cinéaste n'y renonce, sous la pression des associations. Mais la Cinémathèque, elle, maintiendra quelques mois plus tard la rétrospective de l'œuvre du réalisateur, malgré de nouvelles critiques en provenance des associations et malgré le scandale Weinstein qui vient d'éclater.
La bulle se fend
Quelques mois plus tard, aux Etats-Unis, ce même scandale conduira à l'exclusion de Polanski de l'académie des Oscars — qui l'avait récompensé par une statuette de meilleur réalisateur en 2003 pour « le Pianiste » —, conformément aux « nouvelles normes de bonne conduite » de l'organisation. Une décision contre laquelle le réalisateur a déposé un recours en justice.
Dix ans après qu'une pétition rassemblant des dizaines d'acteurs, mais aussi la Cinémathèque française, le Festival de Cannes, la Société des auteurs-compositeurs dramatiques (SACD) et l'ARP (Auteurs, réalisateurs et producteurs) ne dénonce l'arrestation de Roman Polanski en Suisse et son assignation à résidence, le réalisateur semble donc toujours largement soutenu par la grande famille du cinéma français.
Malgré cette apparente unanimité, le 15 octobre dernier, Adèle Haenel s'est interrogée publiquement sur la présence de « J'accuse » dans la programmation du Festival international du film de La Roche-sur-Yon. La comédienne a proposé que le long-métrage soit accompagné « d'un débat sur le thème de la séparation de l'homme et de l'artiste et sur la culture du viol ». Quelques jours plus tard, elle a elle-même accusé un réalisateur d'attouchements et de harcèlement sexuels.
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