
L'étau se resserre sur Gabriel Matzneff. Plus on se rapproche de la parution, le 2 janvier, du « Consentement », le livre de Vanessa Springora, dans lequel la nouvelle patronne des éditions Julliard raconte la liaison qu'elle a eue à 14 ans avec l'écrivain, plus le ciel s'assombrit pour l'auteur de « Mes amours décomposés ». Âgé de 83 ans, il n'a jamais caché son goût pour les très jeunes filles comme lors d'un numéro polémique de l'émission de Bernard Pivot « Apostrophes » en 1990.
Ce livre, à ce jour, nous ne l'avons pas lu. Il a été distribué au compte-gouttes par la maison d'édition Grasset à des journalistes triés sur le volet. L'un de ces heureux élus évoque un récit « glaçant », l'auteure se disant abusivement séduite et finalement victime d'un « prédateur ».
Cette affaire va sans conteste phagocyter le coup d'envoi de la rentrée littéraire d'hiver, ses 481 nouveautés dès le 2 janvier, et braquer les projecteurs sur Gabriel Matzneff, qui venait par ailleurs de publier, il y a quelques semaines, « L'Amante de l'arsenal ». Le quinzième volume du journal intime de l'écrivain honoré dans le passé. En 1995, il avait en effet été décoré par Jacques Toubon, alors ministre de la Culture qui l'a fait Officier des Arts et des Lettres. Il est également Chevalier de l'Ordre du Mérite
Plus de vingt ans après, dans un contexte inflammable sur tous les plans – les affaires Weinstein et Polanski, le mouvement MeToo… – l'atmosphère n'est plus la même et les remous provoqués par la sortie du livre de Vanessa Springora ont conduit le ministre de la Culture Franck Riester à s'exprimer sur Twitter samedi soir. « Le CNL (NDLR : Centre National du Livre) verse à certains écrivains une allocation pour compenser les difficultés financières liées au grand âge ou à la maladie. Gabriel Matzneff en est bénéficiaire. J'ai demandé au CNL de me fournir toutes les précisions sur cette situation. Je prendrai mes responsabilités », affirme-t-il, apportant ensuite son « entier soutien à toutes les victimes qui ont le courage de briser le silence. »
Dans la foulée le secrétaire d'Etat chargé de la protection de l'enfance Adrien Taquet affirmait ce dimanche au JDD avoir demandé à ses services d'étudier « si des suites judiciaires pouvaient être envisagées contre Gabriel Matzneff ».
Contacté ce dimanche l'intéressé est réticent à s'exprimer sur ce sujet. « À mes débuts, François Mauriac m'avait fixé cette règle : Quand vous publiez un livre, dans les semaines qui suivent ne vous exprimez que sur ce livre, nous explique-t-il par SMS, précisant ne pas se trouver actuellement en France et être souffrant.
Il n'entend pas écrire une seule ligne contre son accusatrice. « Plus tard peut-être, lirai-je son livre, ajoute-t-il, mais pas maintenant, ce qu'on m'en a dit me fait tant de peine, je n'en ai pas la force. » Dans un autre message écrit, il dénonce « de si injustes et excessives attaques » et ose même évoquer « la beauté de l'amour que nous vécûmes, Vanessa et moi ».

L'étau se resserre sur Gabriel Matzneff. Plus on se rapproche de la parution, le 2 janvier, du « Consentement », le livre de Vanessa Springora, dans lequel la nouvelle patronne des éditions Julliard raconte la liaison qu'elle a eue à 14 ans avec l'écrivain, plus le ciel s'assombrit pour l'auteur de « Mes amours décomposés ». Âgé de 83 ans, il n'a jamais caché son goût pour les très jeunes filles comme lors d'un numéro polémique de l'émission de Bernard Pivot « Apostrophes » en 1990.
Ce livre, à ce jour, nous ne l'avons pas lu. Il a été distribué au compte-gouttes par la maison d'édition Grasset à des journalistes triés sur le volet. L'un de ces heureux élus évoque un récit « glaçant », l'auteure se disant abusivement séduite et finalement victime d'un « prédateur ».
Cette affaire va sans conteste phagocyter le coup d'envoi de la rentrée littéraire d'hiver, ses 481 nouveautés dès le 2 janvier, et braquer les projecteurs sur Gabriel Matzneff, qui venait par ailleurs de publier, il y a quelques semaines, « L'Amante de l'arsenal ». Le quinzième volume du journal intime de l'écrivain honoré dans le passé. En 1995, il avait en effet été décoré par Jacques Toubon, alors ministre de la Culture qui l'a fait Officier des Arts et des Lettres. Il est également Chevalier de l'Ordre du Mérite
Plus de vingt ans après, dans un contexte inflammable sur tous les plans – les affaires Weinstein et Polanski, le mouvement MeToo… – l'atmosphère n'est plus la même et les remous provoqués par la sortie du livre de Vanessa Springora ont conduit le ministre de la Culture Franck Riester à s'exprimer sur Twitter samedi soir. « Le CNL (NDLR : Centre National du Livre) verse à certains écrivains une allocation pour compenser les difficultés financières liées au grand âge ou à la maladie. Gabriel Matzneff en est bénéficiaire. J'ai demandé au CNL de me fournir toutes les précisions sur cette situation. Je prendrai mes responsabilités », affirme-t-il, apportant ensuite son « entier soutien à toutes les victimes qui ont le courage de briser le silence. »
Dans la foulée le secrétaire d'Etat chargé de la protection de l'enfance Adrien Taquet affirmait ce dimanche au JDD avoir demandé à ses services d'étudier « si des suites judiciaires pouvaient être envisagées contre Gabriel Matzneff ».
Contacté ce dimanche l'intéressé est réticent à s'exprimer sur ce sujet. « À mes débuts, François Mauriac m'avait fixé cette règle : Quand vous publiez un livre, dans les semaines qui suivent ne vous exprimez que sur ce livre, nous explique-t-il par SMS, précisant ne pas se trouver actuellement en France et être souffrant.
Il n'entend pas écrire une seule ligne contre son accusatrice. « Plus tard peut-être, lirai-je son livre, ajoute-t-il, mais pas maintenant, ce qu'on m'en a dit me fait tant de peine, je n'en ai pas la force. » Dans un autre message écrit, il dénonce « de si injustes et excessives attaques » et ose même évoquer « la beauté de l'amour que nous vécûmes, Vanessa et moi ».
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