C’est une décision qui laisse un goût amer au chef Marc Veyrat. Celui qui avait saisi la justice pour savoir pourquoi le guide Michelin avait privé l’un de ses restaurants de sa troisième étoile, a été débouté, mardi 31 décembre, par le tribunal. Le chef et sa société SCS Marc Veyrat « ne produisent aucune pièce relative à l’existence d’un dommage et à la réalité de leur préjudice », a souligné le tribunal de grande instance de Nanterre dans sa décision en référé.
Le célèbre cuisinier au chapeau noir considérait pourtant qu’en rétrogradant de trois à deux étoiles La Maison des bois, son restaurant de Manigod (Haute-Savoie), le Guide rouge avait fait « une erreur ». Le chef de 69 ans, qui s’était dit « en dépression » après cette perte d’étoile, demandait un euro symbolique de réparation.
« Très affecté », M. Veyrat a déploré mardi ce rejet, maintenant avoir « été victime d’une erreur d’appréciation avec des inspecteurs qui ont notamment confondu une recette complexe à base de produits savoyards avec une vulgaire tranche de cheddar », a-t-il ajouté.
« Si on me dit : “M. Veyrat, votre cuisine est moins bonne qu’avant”, j’accepte tout. Je respecte le Michelin, je dis : “Amen, on va faire le nécessaire” », mais « là, c’est des critères incroyables. »
« Un instrument pour les consommateurs »
Le restaurant, qui avait obtenu sa troisième étoile en 2018, avait été déclassé un an plus tard. Marc Veyrat avait alors essayé de « comprendre » et une réunion avait été convoquée en mars en présence du directeur du guide, Gwendal Poullennec. N’ayant pu obtenir satisfaction, le chef avait saisi la justice.
Par la voix de son avocat Emmanuel Ravanas, il avait notamment demandé, lors de l’audience fin novembre, à obtenir les preuves des inspections du guide et des compétences de ses inspecteurs, ainsi que « la trace des débats » ayant conduit au déclassement de son établissement.
Le tribunal a cependant estimé que les pièces produites par son client étaient « insuffisantes à démontrer l’existence d’un motif légitime de nature à justifier qu’il soit porté une atteinte disproportionnée à l’indépendance d’évaluation constitutive de la liberté d’expression des inspecteurs du guide ». Et de rappeler que cette liberté était « garantie » par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
« C’est pas fini, je suis un guerrier »
Le guide Michelin est avant tout « un instrument pour les consommateurs, pas la propriété des chefs », avait souligné à l’audience son avocat Richard Malka. « Il faut souhaiter que cette décision mette fin aux gesticulations médiatiques et aux divagations juridiques de M. Veyrat », a-t-il réagi mardi auprès de l’Agence France-Presse, estimant que les griefs du demandeur revêtaient un « caractère malveillant et totalement imaginaire ».
En réaction à cette procédure lancée par M. Veyrat, le Guide Michelin réclamait 30 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal n’a cependant pas fait droit à sa demande. « Nous espérons maintenant que M. Veyrat puisse consacrer son énergie à sa cuisine plutôt qu’à de mauvais procès », a ajouté Richard Malka, qui dénonçait une « opération publicitaire » du chef étoilé – le restaurant visé ayant vu sa fréquentation grimper de 7 % en un an.
Le chef savoyard ne semble pas l’entendre de cette oreille. « C’est pas fini, je suis un guerrier, moi. Je ne me laisserai pas faire », a-t-il prévenu mardi.
C’est une décision qui laisse un goût amer au chef Marc Veyrat. Celui qui avait saisi la justice pour savoir pourquoi le guide Michelin avait privé l’un de ses restaurants de sa troisième étoile, a été débouté, mardi 31 décembre, par le tribunal. Le chef et sa société SCS Marc Veyrat « ne produisent aucune pièce relative à l’existence d’un dommage et à la réalité de leur préjudice », a souligné le tribunal de grande instance de Nanterre dans sa décision en référé.
Le célèbre cuisinier au chapeau noir considérait pourtant qu’en rétrogradant de trois à deux étoiles La Maison des bois, son restaurant de Manigod (Haute-Savoie), le Guide rouge avait fait « une erreur ». Le chef de 69 ans, qui s’était dit « en dépression » après cette perte d’étoile, demandait un euro symbolique de réparation.
« Très affecté », M. Veyrat a déploré mardi ce rejet, maintenant avoir « été victime d’une erreur d’appréciation avec des inspecteurs qui ont notamment confondu une recette complexe à base de produits savoyards avec une vulgaire tranche de cheddar », a-t-il ajouté.
« Si on me dit : “M. Veyrat, votre cuisine est moins bonne qu’avant”, j’accepte tout. Je respecte le Michelin, je dis : “Amen, on va faire le nécessaire” », mais « là, c’est des critères incroyables. »
« Un instrument pour les consommateurs »
Le restaurant, qui avait obtenu sa troisième étoile en 2018, avait été déclassé un an plus tard. Marc Veyrat avait alors essayé de « comprendre » et une réunion avait été convoquée en mars en présence du directeur du guide, Gwendal Poullennec. N’ayant pu obtenir satisfaction, le chef avait saisi la justice.
Par la voix de son avocat Emmanuel Ravanas, il avait notamment demandé, lors de l’audience fin novembre, à obtenir les preuves des inspections du guide et des compétences de ses inspecteurs, ainsi que « la trace des débats » ayant conduit au déclassement de son établissement.
Le tribunal a cependant estimé que les pièces produites par son client étaient « insuffisantes à démontrer l’existence d’un motif légitime de nature à justifier qu’il soit porté une atteinte disproportionnée à l’indépendance d’évaluation constitutive de la liberté d’expression des inspecteurs du guide ». Et de rappeler que cette liberté était « garantie » par la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
« C’est pas fini, je suis un guerrier »
Le guide Michelin est avant tout « un instrument pour les consommateurs, pas la propriété des chefs », avait souligné à l’audience son avocat Richard Malka. « Il faut souhaiter que cette décision mette fin aux gesticulations médiatiques et aux divagations juridiques de M. Veyrat », a-t-il réagi mardi auprès de l’Agence France-Presse, estimant que les griefs du demandeur revêtaient un « caractère malveillant et totalement imaginaire ».
En réaction à cette procédure lancée par M. Veyrat, le Guide Michelin réclamait 30 000 euros de dommages et intérêts. Le tribunal n’a cependant pas fait droit à sa demande. « Nous espérons maintenant que M. Veyrat puisse consacrer son énergie à sa cuisine plutôt qu’à de mauvais procès », a ajouté Richard Malka, qui dénonçait une « opération publicitaire » du chef étoilé – le restaurant visé ayant vu sa fréquentation grimper de 7 % en un an.
Le chef savoyard ne semble pas l’entendre de cette oreille. « C’est pas fini, je suis un guerrier, moi. Je ne me laisserai pas faire », a-t-il prévenu mardi.
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