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Olivia Wilde défend son rôle polémique dans le film de Clint Eastwood - Le HuffPost

AFP

L'actrice Olivia Wilde a pris la parole sur Twitter pour défendre son rôle dans le prochain film de Clint Eastwood, au coeur d'une polémique.

CINÉMA - “Contrairement à ce qu’affirment certains titres de presse, je ne pense pas que Kathy a échangé ‘du sexe contre des infos’. Cela n’a jamais été mon intention de suggérer que cela avait été le cas”. Dans une série de messages postés ce jeudi 12 décembre sur son compte Twitter, l’actrice Olivia Wilde a répondu à la polémique entourant le prochain film de Clint Eastwood dans lequel elle incarne la journaliste Kathy Scruggs, une des protagonistes de l’affaire “Richard Jewell”.

Jeudi, l’Atlanta Journal-Constitution (AJC) a vivement dénoncé le portrait “choquant” et “faux” de sa rédactrice brossé par Clint Eastwood dans son dernier film qui insinue qu’elle avait couché avec un policier en échange d’informations.

Dans “Le Cas Richard Jewell”, Kathy Scruggs, décédée en 2001 et interprétée par l’actrice Olivia Wilde, est montrée en train de proposer une relation sexuelle à un agent du FBI en échange de l’identité du suspect, ce qu’ont formellement démenti son journal et ses collègues de l’époque.

“Le portrait de notre reporter est choquant, faux” et a été inventé par Hollywood, a déclaré à l’AFP Kevin Riley, rédacteur en chef de l’AJC. “Le film commet exactement le péché dont il accuse les médias: il invente des faits de toutes pièces”, accuse-t-il. Cox Enterprises, propriétaire du journal d’Atlanta, a envoyé lundi une lettre pour demander à Clint Eastwood et aux studios Warner Bros de déclarer publiquement que “certains événements ont été imaginés à des fins artistiques”.

La lettre déplore le fait que le journal et ses employés soient “dépeints de manière inexacte et diffamatoire” et demande qu’un avertissement clair soit ajouté au film en ce sens.

Olivia Wilde salue une femme “moderne et indépendante”

Face à ces accusations, l’actrice Olivia Wilde a tenu à livrer son propre point de vue sur le personnage qu’elle incarne à l’écran. “La dramatisation fictionnelle de l’histoire, telle que je l’avais comprise, indiquait que Kathy et l’agent du FBI qui a lui fait fuiter de fausses informations étaient déjà dans une relation sentimentale, et pas dans un échange d’informations contre du sexe”, précise la comédienne, pour qui toute autre interprétation constituerait un “déni consternant et misogyne du travail” réalisé par Kathy Scruggs. 

Fille de journalistes, Olivia Wilde voit en Kathy Scruggs, une “femme moderne et indépendante dont la vie personnelle ne devrait rien enlever à ses réalisations”.

“Malheureusement, elle est devenue la pièce d’un puzzle qui fut à l’origine de la diffamation brutale et injuste d’un innocent, Richard Jewell, et c’est bien cette tragédie que tente d’explorer le film”, conclut-elle. 

Dans sa version actuelle, le film qui sort vendredi aux États-Unis se contente de préciser, tout à la fin du générique, qu’il est “fondé sur des événements historiques réels” mais a créé certains dialogues et éléments pour les besoins de l’histoire.

Le film se fonde “sur une grande quantité d’éléments matériels hautement crédibles” et “les allégations de l’AJC sont sans fondement”, a insisté Warner Bros dans sa réponse à la lettre. 

Une histoire vraie et tragique

Tiré d’une histoire vraie, “Le Cas Richard Jewell” raconte l’histoire de cet ancien policier, d’abord célébré en héros pour avoir trouvé le sac à dos contenant un engin explosif à Atlanta pendant les Jeux olympiques d’été de 1996. L’explosion avait fait deux morts et plus de cent blessés.

Même si son alerte avait permis de mettre à l’abri des centaines de personnes, Richard Jewell, 33 ans à l’époque, avait très vite été présenté comme un suspect par les médias, sous un jour peu flatteur, sans qu’il ne soit jamais arrêté ou mis en examen.

Kathy Scruggs, de l’Atlanta Journal-Constitution (AJC), faisait partie des journalistes qui avaient rapidement établi que Richard Jewell était considéré comme un “suspect” par le FBI (police fédérale), qui l’avait finalement innocenté trois mois plus tard.

Richard Jewell avait poursuivi en justice de nombreux médias en diffamation, dont l’AJC. Un tribunal a reconnu que les informations du journal autour de l’attentat et de l’enquête étaient exactes à l’époque de leur publication.

Richard Jewell est décédé en 2007 à l’âge de 44 ans, de problèmes cardiaques liés à un diabète. Le véritable coupable, Eric Rudolph, a été arrêté en 2003 et condamné à la prison à vie deux ans plus tard.

À voir également sur Le HuffPost:

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Jeudi, l’Atlanta Journal-Constitution (AJC) a vivement dénoncé le portrait “choquant” et “faux” de sa rédactrice brossé par Clint Eastwood dans son dernier film qui insinue qu’elle avait couché avec un policier en échange d’informations.

Dans “Le Cas Richard Jewell”, Kathy Scruggs, décédée en 2001 et interprétée par l’actrice Olivia Wilde, est montrée en train de proposer une relation sexuelle à un agent du FBI en échange de l’identité du suspect, ce qu’ont formellement démenti son journal et ses collègues de l’époque.

“Le portrait de notre reporter est choquant, faux” et a été inventé par Hollywood, a déclaré à l’AFP Kevin Riley, rédacteur en chef de l’AJC. “Le film commet exactement le péché dont il accuse les médias: il invente des faits de toutes pièces”, accuse-t-il. Cox Enterprises, propriétaire du journal d’Atlanta, a envoyé lundi une lettre pour demander à Clint Eastwood et aux studios Warner Bros de déclarer publiquement que “certains événements ont été imaginés à des fins artistiques”.

La lettre déplore le fait que le journal et ses employés soient “dépeints de manière inexacte et diffamatoire” et demande qu’un avertissement clair soit ajouté au film en ce sens.

Olivia Wilde salue une femme “moderne et indépendante”

Face à ces accusations, l’actrice Olivia Wilde a tenu à livrer son propre point de vue sur le personnage qu’elle incarne à l’écran. “La dramatisation fictionnelle de l’histoire, telle que je l’avais comprise, indiquait que Kathy et l’agent du FBI qui a lui fait fuiter de fausses informations étaient déjà dans une relation sentimentale, et pas dans un échange d’informations contre du sexe”, précise la comédienne, pour qui toute autre interprétation constituerait un “déni consternant et misogyne du travail” réalisé par Kathy Scruggs. 

Fille de journalistes, Olivia Wilde voit en Kathy Scruggs, une “femme moderne et indépendante dont la vie personnelle ne devrait rien enlever à ses réalisations”.

“Malheureusement, elle est devenue la pièce d’un puzzle qui fut à l’origine de la diffamation brutale et injuste d’un innocent, Richard Jewell, et c’est bien cette tragédie que tente d’explorer le film”, conclut-elle. 

Dans sa version actuelle, le film qui sort vendredi aux États-Unis se contente de préciser, tout à la fin du générique, qu’il est “fondé sur des événements historiques réels” mais a créé certains dialogues et éléments pour les besoins de l’histoire.

Le film se fonde “sur une grande quantité d’éléments matériels hautement crédibles” et “les allégations de l’AJC sont sans fondement”, a insisté Warner Bros dans sa réponse à la lettre. 

Une histoire vraie et tragique

Tiré d’une histoire vraie, “Le Cas Richard Jewell” raconte l’histoire de cet ancien policier, d’abord célébré en héros pour avoir trouvé le sac à dos contenant un engin explosif à Atlanta pendant les Jeux olympiques d’été de 1996. L’explosion avait fait deux morts et plus de cent blessés.

Même si son alerte avait permis de mettre à l’abri des centaines de personnes, Richard Jewell, 33 ans à l’époque, avait très vite été présenté comme un suspect par les médias, sous un jour peu flatteur, sans qu’il ne soit jamais arrêté ou mis en examen.

Kathy Scruggs, de l’Atlanta Journal-Constitution (AJC), faisait partie des journalistes qui avaient rapidement établi que Richard Jewell était considéré comme un “suspect” par le FBI (police fédérale), qui l’avait finalement innocenté trois mois plus tard.

Richard Jewell avait poursuivi en justice de nombreux médias en diffamation, dont l’AJC. Un tribunal a reconnu que les informations du journal autour de l’attentat et de l’enquête étaient exactes à l’époque de leur publication.

Richard Jewell est décédé en 2007 à l’âge de 44 ans, de problèmes cardiaques liés à un diabète. Le véritable coupable, Eric Rudolph, a été arrêté en 2003 et condamné à la prison à vie deux ans plus tard.

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