
Netflix inaugure en grande pompe son bureau à Paris, à quelques pas de l’Opéra Garnier, vendredi 17 janvier : le leader mondial de la vidéo à la demande par abonnement a les honneurs de la visite du ministre de la culture Franck Riester et de la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo. Présent en France depuis septembre 2014, l’américain n’y avait cependant pas de siège. Ce nouvel espace se veut donc le symbole de « l’engagement à long terme de Netflix envers la communauté créative française », résume son PDG, Reed Hastings.
Une quarantaine d’employés y assureront le marketing du service, mais aussi la production de contenus français. Le groupe annonce d’ailleurs ce jour 20 contenus « originaux » en français pour 2020. Parmi elles, la série Arsène Lupin, avec Omar Sy, Big Bug, le nouveau film de Jean-Pierre Jeunet, ou la nouvelle série de Fanny Herrero qui, après avoir créé Dix pour cent pour France 2, explorera l’univers du stand-up comique.
Passer à 20 créations françaises par an représente une hausse importante : depuis son lancement, Netflix n’en avait produit « que » 24 au total (six films, neuf séries, cinq spectacles de stand-up comique, trois documentaires et un magazine).
Réglementation européenne
L’entreprise investira un peu plus de 100 millions d’euros en 2020 dans des oeuvres françaises. Et ce montant devrait bondir en 2021. En effet, Franck Riester a annoncé, ce mardi, que les services de vidéo à la demande comme Neflix devront investir au moins 25 % de leur chiffre d’affaires dans la production locale, selon le projet de loi sur l’audiovisuel. Or, avec 6,7 millions d’abonnés à 10 euros par mois environ, l’entreprise devrait réaliser près de 800 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Elle serait donc tenue d’investir jusqu’à 200 millions d’euros par an. En parallèle, la taxe prélevée sur les plateformes par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) passera de 2 % à 5,15 % du chiffre d’affaires.
A l’annonce de ce niveau de 25 %, Netflix n’a pas caché sa « surprise ». Un euphémisme. Le ministre de la culture s’était contenté, ces derniers mois, de dire que les plates-formes de vidéo à la demande spécialisées dans les films et les séries devraient payer « plus de 16 % », le taux réservé aux chaînes généralistes comme TF1 ou M6. Après avoir été longtemps accusé de sous-investir par rapport aux champions nationaux, l’américain se retrouve sommé de payer plus qu’eux…
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Netflix inaugure en grande pompe son bureau à Paris, à quelques pas de l’Opéra Garnier, vendredi 17 janvier : le leader mondial de la vidéo à la demande par abonnement a les honneurs de la visite du ministre de la culture Franck Riester et de la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo. Présent en France depuis septembre 2014, l’américain n’y avait cependant pas de siège. Ce nouvel espace se veut donc le symbole de « l’engagement à long terme de Netflix envers la communauté créative française », résume son PDG, Reed Hastings.
Une quarantaine d’employés y assureront le marketing du service, mais aussi la production de contenus français. Le groupe annonce d’ailleurs ce jour 20 contenus « originaux » en français pour 2020. Parmi elles, la série Arsène Lupin, avec Omar Sy, Big Bug, le nouveau film de Jean-Pierre Jeunet, ou la nouvelle série de Fanny Herrero qui, après avoir créé Dix pour cent pour France 2, explorera l’univers du stand-up comique.
Passer à 20 créations françaises par an représente une hausse importante : depuis son lancement, Netflix n’en avait produit « que » 24 au total (six films, neuf séries, cinq spectacles de stand-up comique, trois documentaires et un magazine).
Réglementation européenne
L’entreprise investira un peu plus de 100 millions d’euros en 2020 dans des oeuvres françaises. Et ce montant devrait bondir en 2021. En effet, Franck Riester a annoncé, ce mardi, que les services de vidéo à la demande comme Neflix devront investir au moins 25 % de leur chiffre d’affaires dans la production locale, selon le projet de loi sur l’audiovisuel. Or, avec 6,7 millions d’abonnés à 10 euros par mois environ, l’entreprise devrait réaliser près de 800 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Elle serait donc tenue d’investir jusqu’à 200 millions d’euros par an. En parallèle, la taxe prélevée sur les plateformes par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) passera de 2 % à 5,15 % du chiffre d’affaires.
A l’annonce de ce niveau de 25 %, Netflix n’a pas caché sa « surprise ». Un euphémisme. Le ministre de la culture s’était contenté, ces derniers mois, de dire que les plates-formes de vidéo à la demande spécialisées dans les films et les séries devraient payer « plus de 16 % », le taux réservé aux chaînes généralistes comme TF1 ou M6. Après avoir été longtemps accusé de sous-investir par rapport aux champions nationaux, l’américain se retrouve sommé de payer plus qu’eux…
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