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Affaire Sadek : ce que l'on sait de l'agression de Bassem Braiki - Linternaute.com

Affaire Sadek : ce que l'on sait de l'agression de Bassem Braiki Le rappeur Sadek a revendiqué le passage à tabac du youtubeur Bassem Braiki dans la nuit de lundi à mardi 11 février. Une agression filmée et dont les vidéos ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

L'essentiel

Bassem Braiki passé à tabac.

Dans la nuit de lundi à mardi 11 février, le youtubeur controversé Bassem Braiki aurait été agressé par plusieurs individus devant son domicile de Vénissieux, près de Lyon.

Sadek revendique l'agression.

Une agression violente qui a été filmée par Sadek, qui a lui même partagé les vidéos sur ses réseaux sociaux, en revendiquant ce passage à tabac.

Bassem Braiki hospitalisé.

Bassem Braiki aurait reçu des coups de poings, de pieds et de matraque télescopique. Pris en charge par les secours, il a été transporté à l'hôpital en urgence relative.

Le clash Sadek vs Bassem Braiki.

Les tensions entre les deux hommes auraient été exacerbées le week-end dernier, quand Bassem Braiki aurait fait annuler un showcase de Sadek en appelant à le perturber.

Toutes les infos

15:23 - Qui est Bassem Braiki ?

Bassem Braiki a été passé à tabac par Sadek. Mais alors, qui est ce youtubeur, "star de Vénissieux" comme le définissait Lyon Mag ? Raciste, misogyne, homophobe, antisémite, violent, injurieux... Les adjectifs employés sur les réseaux sociaux et dans les médias pour définir cet homme de 37 ans, qui restait tout de même relativement inconnu depuis son agression par le rappeur Sadek. Bassem Braiki est "connu" autant pour ses vidéos postées sur sa chaîne YouTube que pour les innombrables polémiques qu'elles ont suscité ces dernières années. En 2016, il avait déjà fait dégénérer un concert, celui de Booba, à Dardilly, toujours près de Lyon, en déclenchant une bagarre dans le public. Deux ans plus tard, en 2018, nouvelle polémique : dans des vidéos postées sur son compte Snapchat, Bassem Braiki appelait des jeunes à monter une équipe pour déloger des Roms d'un pavillon de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise. La même année, trois associations LGBT portent plainte contre lui pour "incitation à la haine et à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle". En cause ? Une vidéo ou, entre deux insultes, il conseillait aux homosexuels de se soigner en mélangeant de l'Efferalgan avec du cyanure. Autre polémique : une vidéo de Bassem Braiki frappant violemment un handicapé, des images encore relayées sur les réseaux sociaux.

14:58 - Sadek sort (encore) du silence

Après avoir revendiqué l'agression de Bassem Braiki, pas question pour Sadek de se taire. Sur son compte Instagram, une nouvelle fois, le rappeur a tenté de justifier son geste : "Au bout d'un moment Bassem, il s'est mêlé des choses et comme d'habitude il sait pas s'arrêter. Je vous avoue j'ai pété un plomb (...) J'ai essayé de lui parler en privé, plusieurs fois (...) Il a insulté ma mère, il a pas voulu me répondre (...) ça m'a fait péter un plomb. J'en ai eu marre et j'ai agi et c'est une grosse erreur", commence-t-il. "Ne faites pas comme si je m'étais levé un matin et que je m'en étais pris à Bassem pour rien (...) Alors ouais j'ai dépassé les bornes, mais je regretterais pas de m'en être pris à lui. Je regrette de m'en être pris à lui de cette façon là (...) Vous pensiez que j'allais venir tout seul ? Je me protège c'est normal (...) Je ne suis pas un voyou, je suis un artiste (...) J'ai pas besoin de venir faire des choses comme ça (...) quand on touche à ma famille, à ma femme (...) comment voulez-vous que je vienne le voir ?", a lancé le rappeur à ses 744 000 abonnés. Un chiffre qui d'ailleurs a explosé depuis cette affaire.

14:15 - D'où vient le clash Sadek/Bassem ?

Entre les deux hommes, le conflit semble remonter au week-end dernier. Le YouTubeur Bassem Braiki aurait causé l'annulation d'un showcase de Sadek, programmé le samedi 8 février à Saint-Priest, près de Lyon, en appelant à un rassemblement pour perturber la soirée. En 2016, il avait déjà fait du remue ménage lors d'un showcase de Booba en initiant une bagarre dans le public. Par crainte de débordements, le showcase de Sadek en banlieue lyonnaise aurait été annulé, rapportait le journal local Le Progrès. "Il y a eu des polémiques sur Sadek, relayées sur Snapchat. Il y a toujours des clashs dans ce milieu. Mais comme ça parlait d'attroupement potentiel, on a préféré ne courir aucun risque, par prudence", expliquait alors la direction du restaurant au journal. Cette annulation a, semble-t-il, suscité la fureur du rappeur de 28 ans et visiblement fait déraper un clash qui restait jusqu'au guet-apens orchestré par Sadek deux jours plus tard, cantonné à des insultes et provocations sur les réseaux sociaux.

13:25 - L'avocat de Bassem Braiki rompt le silence

L'avocat de Bassem Braiki, Me David Metaxas, a fait savoir au lendemain de l'attaque de son client par Sadek et trois autres individus, que ses agresseurs étaient "a priori" porteurs d'armes à feu. "Des douilles ont été retrouvées sur place", a-t-il précisé à Lyon Capitale. Dans les colonnes du journal, Me Metaxas a aussi lancé un appel à Sadek : "Je lui demande d'arrêter toutes ses vidéos et d'aller voir les services de police." Le conseil a également affirmé qu'il "rejet[ait] catégoriquement" les excuses formulées par le rappeur. Dans la matinée du mardi, quelques heures seulement après l'agression, ce dernier a en effet diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il explique regretter d'en être arrivé à une telle situation de violence. Des excuses intolérables pour Me Metaxas. "Qu'il les réserve pour la justice (…) Ce qui s'est passé est inacceptable", a rétorqué l'avocat. Selon lui, Bassem Braiki n'a pas porté plainte "parce qu'il n'en est pas capable physiquement du fait de son état de santé".

12:30 - La police nationale s'en mêle

Les vidéos du passage à tabac de Bassem Braiki par plusieurs individus ont fait le tour du Web en quelques minutes. Le rappeur Sadek, qui a revendiqué l'agression dans la nuit de lundi à mardi, a lui-même partagé les images du youtubeur, au sol, recevant des coups de poings, de pieds et de matraque télescopiques. Sur Twitter, dans la journée de mardi, difficile de passer à côté de ces vidéos insoutenables, les hashtags #Bassem et #Sadek étant les deux sujets les plus discutés de la journée. Un déferlement de haine qui a poussé la Police nationale à s'en mêler et à faire un rappel à l'ordre. "Vous êtes nombreux à nous signaler une vidéo de violences commises par plusieurs individus sur un homme au sol. Les enquêteurs de la sûreté départementale sont mobilisés. Merci de ne pas relayer cette vidéo", peut-on lire dans un message évoquant la plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Regroupement et d'Orientation des Signalements (Pharos). Evidemment, plusieurs internautes n'ont pas pu se retenir de relayer les vidéos. Et parmi eux : Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. "C'est la faiblesse et le manque de réactivité de votre système judiciaire qui rends les gens fous, des mois que j'envoie des appels à l'aide ma famille et moi sommes harcelés personne ne fait RIEN, j'ai honte de cette situation", a-t-il lâché en légende de ce post, depuis supprimé.

11:45 - Ce que l'on sait de l'état de santé de Bassem Braiki

Le youtubeur controversé a été passé à tabac par, semble-t-il, quatre individus (le rappeur Sadek et trois de ses amis). Sadek aurait décidé de faire l'aller-retour à Vénissieux depuis Paris pour tendre un piège à son adversaire, comme il l'a expliqué lui-même sur les réseaux sociaux. Depuis, le blogueur est toujours hospitalisé. "Bassem n'a pas porté plainte parce qu'il n'en est pas capable physiquement du fait de son état de santé", a déclaré l'avocat du youtubeur au lendemain de l'agression de son client par Sadek et plusieurs individus. Bassem Braiki a été pris en charge par les pompiers du Rhône dans la nuit de lundi à mardi 11 février 2020 à 4h20 puis transporté à l'hôpital en urgence relative, toutefois sans que son pronostic vital ne soit engagé. Selon les informations de Lyon Capitale, "des enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale sont allés le voir à l'hôpital pour réaliser une première audition." Et à son avocat d'ajouter à propos de Sadek : "Le mec prend la pause, fier de lui avec du sang sur les mains, alors que quelqu’un est sur un lit d'hôpital. Je ne vois pas, même dans le 'rap game', la fierté à retirer de ça. Bassem ne fait pas l'unanimité. Preuve en est, je l'ai défendu à plusieurs reprises. Et je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit. Loin de là. Mais il ne mérite pas de finir dans un bain de sang devant chez lui."

10:52 - Les "excuses" de Sadek

Quelques heures après le passage à tabac de Bassem Braiki, Sadek a pris la parole sur les réseaux sociaux, dans une vidéo où il présente ses excuses, tout en tentant de justifier son geste. "Je ne suis pas fier de moi, j'ai cédé comme un imbécile à la violence, à la haine (...) J'envoie ce message à tous les petits frères qui m'écoutent. Sachez que ce que j'ai fait c'est de la grosse merde, et regardez bien, je vais payer pour ça, j'en suis totalement conscient, et ce qui va m'arriver c'est bien fait pour moi. Ne prenez pas ça comme exemple, c'est de la merde. Le mieux c'est de discuter, réussir à s'entendre et de vivre ensemble." Dans cette affaire sordide, Sadek risque gros. Une enquête en flagrance" pour "violences aggravées" a été ouverte par le parquet de Lyon et sera menée par les services de la Sûreté départementale du Rhône. Les agresseurs de Bassem Braiki, en fonction de la gravité de ses blessures, risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende, en fonction des circonstances aggravantes qui peuvent s'accumuler, notamment les violences en réunion, le guet-apens et l'usage d'armes.

10:25 - "Des douilles retrouvées sur place"

Au lendemain de l'agression de Bassem Braiki revendiquée par Sadek, l'avocat du youtubeur a pris la parole dans les colonnes de Lyon Capitale. "Bassem n'a pas porté plainte parce qu'il n'en est pas capable physiquement du fait de son état de santé", a déclaré Me Metaxas, l'avocat de Bassem Braiki, affirmant que les agresseurs étaient munis de "barres de fer et a priori d'armes à feu puisque des douilles ont été retrouvées sur place."

10:15 - Bassem Braiki toujours hospitalisé

Après cette agression revendiquée par Sadek sur les réseaux sociaux, Bassem Braiki a été "pris en charge à 4h20 à Vénissieux" par les pompiers du Rhônes, rapporte l'AFP. "Blessé à la tête, il a été transporté à l'hôpital en urgence relative", est-il ajouté. De son côté, le parquet de Lyon confirme à l'AFP que la police est "intervenue cette nuit à la suite de l'agression de Bassem Braiki, lequel aurait déclaré avoir été frappé par plusieurs individus. Il a été conduit à l'hôpital, son pronostic vital n'étant pas engagé". Une enquête a été ouverte.

10:03 - Retour sur les faits

Dans la nuit de lundi à mardi 11 février 2020, le rappeur Sadek aurait planifié le passage à tabac du youtubeur Bassem Braiki, avec qui il s'écharpait déjà sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Avec plusieurs individus, il aurait agressé son adversaire, un homme de 37 ans, devant son domicile de Vénissieux en banlieue lyonnaise. Plusieurs personnes, dont Sadek, ont filmé et diffusé la séquence, ultra violente, sur les réseaux sociaux : on y aperçoit Bassem Braiki à terre, recevoir des coups de pieds, de poings et de matraque téléscopique.

En savoir plus

Entre les deux hommes, l'altercation aurait débuté le week-end dernier. Bassem Braiki aurait causé l'annulation d'un showcase de Sadek, prévu samedi 8 février à Saint-Priest, près de Lyon, en appelant à un rassemblement pour perturber la soirée. Par crainte de débordements, le showcase de Sadek aurait été annulé, rapporte Le Progrès. "Il y a eu des polémiques sur Sadek, relayées sur Snapchat. Il y a toujours des clashs dans ce milieu. Mais comme ça parlait d'attroupement potentiel, on a préféré ne courir aucun risque, par prudence ", explique la direction du restaurant au journal. Une annulation qui a suscité la fureur du rappeur et, semble-t-il, fait déraper un clash qui restait jusqu'à présent, cantonné à des insultes et provocations sur les réseaux sociaux.

Depuis ce passage à tabac, Sadek est toujours actif sur les réseaux sociaux. Mardi midi, il répondait même au commentaire de Nicolas Dupont-Aignan, qui déplorait "l'ensauvagement de notre pays". "Si nous ne réagissons pas, voilà un aperçu de la société dans laquelle vivront nos enfants", ajoutait le président de Debout la France, qualifiant au passage, à tort, Bassem Braiki de rappeur (il est Youtubeur). "C'est la faiblesse et le manque de réactivité de votre système judiciaire qui rends les gens fous , des mois que j'envoie des appels à l'aide ma famille et moi sommes harcelés personne ne fait RIEN, j'ai honte de cette situation", a répondu Sadek. Dupont-Aignan vs Sadek, encore un "clash" que l'on n'avait pas vu venir...

Sadek Bourguiba, alias Sadek, est né le 25 mai 1991 à Neuilly-Plaisance, en Seine-Saint-Denis. Son père est tunisien et sa mère est russe. L'artiste a sorti huit albums et a collaboré avec de grands noms de la scène rap française, notamment Gradur, Seth Gueko, Ninho, Dosseh, Lacrim, SCH, Niro ou Soprano, mais aussi américaine, avec des duos avec Jae Millz ou Meek Mill. Rappeur confirmé, Sadek s'est également essayé au cinéma : en 2016, il partage l'affiche avec le monstre du cinéma français, Gérard Depardieu, dans le film "Tour de France". Leur deux personnages, un jeune rappeur contraint de quitter sa cité et un peintre anti-islam, se lient d'une amitié. Depuis, Sadek est apparu dans "Fleuve Noir" ou dans "Le bureau des légendes" en 2018.

A 37 ans, Bassem Braiki est connu pour ses vidéos postées sur sa chaîne YouTube, mais surtout à cause (ou grâce ?) aux nombreuses polémiques qu'elles ont suscité. En 2016, son nom avait été évoqué dans l'annulation d'un concert d'un autre rappeur, Booba, à Dardilly, toujours près de Lyon. Un incident qui avait terminé en bagarre. En 2018, nouvelle polémique. Sur son compte Snapchat, Bassem Braiki appelait des jeunes à monter une équipe pour déloger des Roms d'un pavillon de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise. La même année, trois associations LGBT ont porté plainte contre lui pour "incitation à la haine et à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle" après une vidéo dans laquelle il conseillait aux homosexuels de se soigner en mélangeant de l'Efferalgan avec du cyanure. Raciste, misogyne, homophobe, violent... Les adjectifs employés pour définir cet homme sont nombreux dans les médias et sur les réseaux sociaux.

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Affaire Sadek : ce que l'on sait de l'agression de Bassem Braiki Le rappeur Sadek a revendiqué le passage à tabac du youtubeur Bassem Braiki dans la nuit de lundi à mardi 11 février. Une agression filmée et dont les vidéos ont été diffusées sur les réseaux sociaux.

L'essentiel

Bassem Braiki passé à tabac.

Dans la nuit de lundi à mardi 11 février, le youtubeur controversé Bassem Braiki aurait été agressé par plusieurs individus devant son domicile de Vénissieux, près de Lyon.

Sadek revendique l'agression.

Une agression violente qui a été filmée par Sadek, qui a lui même partagé les vidéos sur ses réseaux sociaux, en revendiquant ce passage à tabac.

Bassem Braiki hospitalisé.

Bassem Braiki aurait reçu des coups de poings, de pieds et de matraque télescopique. Pris en charge par les secours, il a été transporté à l'hôpital en urgence relative.

Le clash Sadek vs Bassem Braiki.

Les tensions entre les deux hommes auraient été exacerbées le week-end dernier, quand Bassem Braiki aurait fait annuler un showcase de Sadek en appelant à le perturber.

Toutes les infos

15:23 - Qui est Bassem Braiki ?

Bassem Braiki a été passé à tabac par Sadek. Mais alors, qui est ce youtubeur, "star de Vénissieux" comme le définissait Lyon Mag ? Raciste, misogyne, homophobe, antisémite, violent, injurieux... Les adjectifs employés sur les réseaux sociaux et dans les médias pour définir cet homme de 37 ans, qui restait tout de même relativement inconnu depuis son agression par le rappeur Sadek. Bassem Braiki est "connu" autant pour ses vidéos postées sur sa chaîne YouTube que pour les innombrables polémiques qu'elles ont suscité ces dernières années. En 2016, il avait déjà fait dégénérer un concert, celui de Booba, à Dardilly, toujours près de Lyon, en déclenchant une bagarre dans le public. Deux ans plus tard, en 2018, nouvelle polémique : dans des vidéos postées sur son compte Snapchat, Bassem Braiki appelait des jeunes à monter une équipe pour déloger des Roms d'un pavillon de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise. La même année, trois associations LGBT portent plainte contre lui pour "incitation à la haine et à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle". En cause ? Une vidéo ou, entre deux insultes, il conseillait aux homosexuels de se soigner en mélangeant de l'Efferalgan avec du cyanure. Autre polémique : une vidéo de Bassem Braiki frappant violemment un handicapé, des images encore relayées sur les réseaux sociaux.

14:58 - Sadek sort (encore) du silence

Après avoir revendiqué l'agression de Bassem Braiki, pas question pour Sadek de se taire. Sur son compte Instagram, une nouvelle fois, le rappeur a tenté de justifier son geste : "Au bout d'un moment Bassem, il s'est mêlé des choses et comme d'habitude il sait pas s'arrêter. Je vous avoue j'ai pété un plomb (...) J'ai essayé de lui parler en privé, plusieurs fois (...) Il a insulté ma mère, il a pas voulu me répondre (...) ça m'a fait péter un plomb. J'en ai eu marre et j'ai agi et c'est une grosse erreur", commence-t-il. "Ne faites pas comme si je m'étais levé un matin et que je m'en étais pris à Bassem pour rien (...) Alors ouais j'ai dépassé les bornes, mais je regretterais pas de m'en être pris à lui. Je regrette de m'en être pris à lui de cette façon là (...) Vous pensiez que j'allais venir tout seul ? Je me protège c'est normal (...) Je ne suis pas un voyou, je suis un artiste (...) J'ai pas besoin de venir faire des choses comme ça (...) quand on touche à ma famille, à ma femme (...) comment voulez-vous que je vienne le voir ?", a lancé le rappeur à ses 744 000 abonnés. Un chiffre qui d'ailleurs a explosé depuis cette affaire.

14:15 - D'où vient le clash Sadek/Bassem ?

Entre les deux hommes, le conflit semble remonter au week-end dernier. Le YouTubeur Bassem Braiki aurait causé l'annulation d'un showcase de Sadek, programmé le samedi 8 février à Saint-Priest, près de Lyon, en appelant à un rassemblement pour perturber la soirée. En 2016, il avait déjà fait du remue ménage lors d'un showcase de Booba en initiant une bagarre dans le public. Par crainte de débordements, le showcase de Sadek en banlieue lyonnaise aurait été annulé, rapportait le journal local Le Progrès. "Il y a eu des polémiques sur Sadek, relayées sur Snapchat. Il y a toujours des clashs dans ce milieu. Mais comme ça parlait d'attroupement potentiel, on a préféré ne courir aucun risque, par prudence", expliquait alors la direction du restaurant au journal. Cette annulation a, semble-t-il, suscité la fureur du rappeur de 28 ans et visiblement fait déraper un clash qui restait jusqu'au guet-apens orchestré par Sadek deux jours plus tard, cantonné à des insultes et provocations sur les réseaux sociaux.

13:25 - L'avocat de Bassem Braiki rompt le silence

L'avocat de Bassem Braiki, Me David Metaxas, a fait savoir au lendemain de l'attaque de son client par Sadek et trois autres individus, que ses agresseurs étaient "a priori" porteurs d'armes à feu. "Des douilles ont été retrouvées sur place", a-t-il précisé à Lyon Capitale. Dans les colonnes du journal, Me Metaxas a aussi lancé un appel à Sadek : "Je lui demande d'arrêter toutes ses vidéos et d'aller voir les services de police." Le conseil a également affirmé qu'il "rejet[ait] catégoriquement" les excuses formulées par le rappeur. Dans la matinée du mardi, quelques heures seulement après l'agression, ce dernier a en effet diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il explique regretter d'en être arrivé à une telle situation de violence. Des excuses intolérables pour Me Metaxas. "Qu'il les réserve pour la justice (…) Ce qui s'est passé est inacceptable", a rétorqué l'avocat. Selon lui, Bassem Braiki n'a pas porté plainte "parce qu'il n'en est pas capable physiquement du fait de son état de santé".

12:30 - La police nationale s'en mêle

Les vidéos du passage à tabac de Bassem Braiki par plusieurs individus ont fait le tour du Web en quelques minutes. Le rappeur Sadek, qui a revendiqué l'agression dans la nuit de lundi à mardi, a lui-même partagé les images du youtubeur, au sol, recevant des coups de poings, de pieds et de matraque télescopiques. Sur Twitter, dans la journée de mardi, difficile de passer à côté de ces vidéos insoutenables, les hashtags #Bassem et #Sadek étant les deux sujets les plus discutés de la journée. Un déferlement de haine qui a poussé la Police nationale à s'en mêler et à faire un rappel à l'ordre. "Vous êtes nombreux à nous signaler une vidéo de violences commises par plusieurs individus sur un homme au sol. Les enquêteurs de la sûreté départementale sont mobilisés. Merci de ne pas relayer cette vidéo", peut-on lire dans un message évoquant la plateforme d'Harmonisation, d'Analyse, de Regroupement et d'Orientation des Signalements (Pharos). Evidemment, plusieurs internautes n'ont pas pu se retenir de relayer les vidéos. Et parmi eux : Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France. "C'est la faiblesse et le manque de réactivité de votre système judiciaire qui rends les gens fous, des mois que j'envoie des appels à l'aide ma famille et moi sommes harcelés personne ne fait RIEN, j'ai honte de cette situation", a-t-il lâché en légende de ce post, depuis supprimé.

11:45 - Ce que l'on sait de l'état de santé de Bassem Braiki

Le youtubeur controversé a été passé à tabac par, semble-t-il, quatre individus (le rappeur Sadek et trois de ses amis). Sadek aurait décidé de faire l'aller-retour à Vénissieux depuis Paris pour tendre un piège à son adversaire, comme il l'a expliqué lui-même sur les réseaux sociaux. Depuis, le blogueur est toujours hospitalisé. "Bassem n'a pas porté plainte parce qu'il n'en est pas capable physiquement du fait de son état de santé", a déclaré l'avocat du youtubeur au lendemain de l'agression de son client par Sadek et plusieurs individus. Bassem Braiki a été pris en charge par les pompiers du Rhône dans la nuit de lundi à mardi 11 février 2020 à 4h20 puis transporté à l'hôpital en urgence relative, toutefois sans que son pronostic vital ne soit engagé. Selon les informations de Lyon Capitale, "des enquêteurs de la brigade criminelle de la sûreté départementale sont allés le voir à l'hôpital pour réaliser une première audition." Et à son avocat d'ajouter à propos de Sadek : "Le mec prend la pause, fier de lui avec du sang sur les mains, alors que quelqu’un est sur un lit d'hôpital. Je ne vois pas, même dans le 'rap game', la fierté à retirer de ça. Bassem ne fait pas l'unanimité. Preuve en est, je l'ai défendu à plusieurs reprises. Et je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il dit. Loin de là. Mais il ne mérite pas de finir dans un bain de sang devant chez lui."

10:52 - Les "excuses" de Sadek

Quelques heures après le passage à tabac de Bassem Braiki, Sadek a pris la parole sur les réseaux sociaux, dans une vidéo où il présente ses excuses, tout en tentant de justifier son geste. "Je ne suis pas fier de moi, j'ai cédé comme un imbécile à la violence, à la haine (...) J'envoie ce message à tous les petits frères qui m'écoutent. Sachez que ce que j'ai fait c'est de la grosse merde, et regardez bien, je vais payer pour ça, j'en suis totalement conscient, et ce qui va m'arriver c'est bien fait pour moi. Ne prenez pas ça comme exemple, c'est de la merde. Le mieux c'est de discuter, réussir à s'entendre et de vivre ensemble." Dans cette affaire sordide, Sadek risque gros. Une enquête en flagrance" pour "violences aggravées" a été ouverte par le parquet de Lyon et sera menée par les services de la Sûreté départementale du Rhône. Les agresseurs de Bassem Braiki, en fonction de la gravité de ses blessures, risquent jusqu'à dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende, en fonction des circonstances aggravantes qui peuvent s'accumuler, notamment les violences en réunion, le guet-apens et l'usage d'armes.

10:25 - "Des douilles retrouvées sur place"

Au lendemain de l'agression de Bassem Braiki revendiquée par Sadek, l'avocat du youtubeur a pris la parole dans les colonnes de Lyon Capitale. "Bassem n'a pas porté plainte parce qu'il n'en est pas capable physiquement du fait de son état de santé", a déclaré Me Metaxas, l'avocat de Bassem Braiki, affirmant que les agresseurs étaient munis de "barres de fer et a priori d'armes à feu puisque des douilles ont été retrouvées sur place."

10:15 - Bassem Braiki toujours hospitalisé

Après cette agression revendiquée par Sadek sur les réseaux sociaux, Bassem Braiki a été "pris en charge à 4h20 à Vénissieux" par les pompiers du Rhônes, rapporte l'AFP. "Blessé à la tête, il a été transporté à l'hôpital en urgence relative", est-il ajouté. De son côté, le parquet de Lyon confirme à l'AFP que la police est "intervenue cette nuit à la suite de l'agression de Bassem Braiki, lequel aurait déclaré avoir été frappé par plusieurs individus. Il a été conduit à l'hôpital, son pronostic vital n'étant pas engagé". Une enquête a été ouverte.

10:03 - Retour sur les faits

Dans la nuit de lundi à mardi 11 février 2020, le rappeur Sadek aurait planifié le passage à tabac du youtubeur Bassem Braiki, avec qui il s'écharpait déjà sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Avec plusieurs individus, il aurait agressé son adversaire, un homme de 37 ans, devant son domicile de Vénissieux en banlieue lyonnaise. Plusieurs personnes, dont Sadek, ont filmé et diffusé la séquence, ultra violente, sur les réseaux sociaux : on y aperçoit Bassem Braiki à terre, recevoir des coups de pieds, de poings et de matraque téléscopique.

En savoir plus

Entre les deux hommes, l'altercation aurait débuté le week-end dernier. Bassem Braiki aurait causé l'annulation d'un showcase de Sadek, prévu samedi 8 février à Saint-Priest, près de Lyon, en appelant à un rassemblement pour perturber la soirée. Par crainte de débordements, le showcase de Sadek aurait été annulé, rapporte Le Progrès. "Il y a eu des polémiques sur Sadek, relayées sur Snapchat. Il y a toujours des clashs dans ce milieu. Mais comme ça parlait d'attroupement potentiel, on a préféré ne courir aucun risque, par prudence ", explique la direction du restaurant au journal. Une annulation qui a suscité la fureur du rappeur et, semble-t-il, fait déraper un clash qui restait jusqu'à présent, cantonné à des insultes et provocations sur les réseaux sociaux.

Depuis ce passage à tabac, Sadek est toujours actif sur les réseaux sociaux. Mardi midi, il répondait même au commentaire de Nicolas Dupont-Aignan, qui déplorait "l'ensauvagement de notre pays". "Si nous ne réagissons pas, voilà un aperçu de la société dans laquelle vivront nos enfants", ajoutait le président de Debout la France, qualifiant au passage, à tort, Bassem Braiki de rappeur (il est Youtubeur). "C'est la faiblesse et le manque de réactivité de votre système judiciaire qui rends les gens fous , des mois que j'envoie des appels à l'aide ma famille et moi sommes harcelés personne ne fait RIEN, j'ai honte de cette situation", a répondu Sadek. Dupont-Aignan vs Sadek, encore un "clash" que l'on n'avait pas vu venir...

Sadek Bourguiba, alias Sadek, est né le 25 mai 1991 à Neuilly-Plaisance, en Seine-Saint-Denis. Son père est tunisien et sa mère est russe. L'artiste a sorti huit albums et a collaboré avec de grands noms de la scène rap française, notamment Gradur, Seth Gueko, Ninho, Dosseh, Lacrim, SCH, Niro ou Soprano, mais aussi américaine, avec des duos avec Jae Millz ou Meek Mill. Rappeur confirmé, Sadek s'est également essayé au cinéma : en 2016, il partage l'affiche avec le monstre du cinéma français, Gérard Depardieu, dans le film "Tour de France". Leur deux personnages, un jeune rappeur contraint de quitter sa cité et un peintre anti-islam, se lient d'une amitié. Depuis, Sadek est apparu dans "Fleuve Noir" ou dans "Le bureau des légendes" en 2018.

A 37 ans, Bassem Braiki est connu pour ses vidéos postées sur sa chaîne YouTube, mais surtout à cause (ou grâce ?) aux nombreuses polémiques qu'elles ont suscité. En 2016, son nom avait été évoqué dans l'annulation d'un concert d'un autre rappeur, Booba, à Dardilly, toujours près de Lyon. Un incident qui avait terminé en bagarre. En 2018, nouvelle polémique. Sur son compte Snapchat, Bassem Braiki appelait des jeunes à monter une équipe pour déloger des Roms d'un pavillon de Garges-lès-Gonesse, dans le Val-d'Oise. La même année, trois associations LGBT ont porté plainte contre lui pour "incitation à la haine et à la violence envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle" après une vidéo dans laquelle il conseillait aux homosexuels de se soigner en mélangeant de l'Efferalgan avec du cyanure. Raciste, misogyne, homophobe, violent... Les adjectifs employés pour définir cet homme sont nombreux dans les médias et sur les réseaux sociaux.

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