Récompenser Roman Polanksi par un César du meilleur réalisateur serait « un symbole mauvais par rapport à la nécessaire prise de conscience que nous devons tous avoir dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes », a jugé le ministre de la culture, Franck Riester, vendredi 28 février matin sur France Info. « C’est à chacun et chacune des votants (…) de prendre ses responsabilités », a-t-il poursuivi. Le réalisateur est visé depuis novembre 2019 par une nouvelle accusation de viol, et toujours poursuivi par la justice américaine.
En revanche, le responsable politique ne voit pas d’inconvénient à un César de meilleur film, estimant que J’accuse est l’œuvre d’une « équipe » et qu’il n’y a « pas de raison de pénaliser le collectif par rapport à un comportement éventuellement sanctionnable d’un des artistes ».
Par ailleurs, M. Riester comprend la décision – qu’il estime « sage » – de Roman Polanski de ne pas venir assister à la cérémonie des Césars ce vendredi soir. « Avec ce qui s’est passé, depuis de nombreuses années, avec un certain nombre de femmes qui ont dit avoir été agressées par Roman Polanski, sa présence ce soir aurait été évidemment une source de tension ». Et d’ajouter :
« C’est très compliqué cette question de Roman Polanski et du film « J’accuse » (…) on ne doit pas faire un mélange entre les œuvres et les artistes – en tout cas les hommes qui sont des artistes – parce qu’une œuvre doit être protégée. Je suis le garant de la liberté de création et de l’accès libre aux œuvres de l’art et de l’esprit. »
« Ce n’est pas parce qu’on est un artiste qu’on a une garantie d’impunité »
« Il est important de faire en sorte, de dire, que ce n’est pas parce qu’on est un artiste, même réputé, même de talent, qu’on a une garantie d’impunité, il est important de bien différencier les choses », a-t-il encore souligné.
La 45e cérémonie des Césars se tient vendredi soir sous haute tension, sur fond de réformes attendues – notamment sur la parité – et de vives protestations contre les 12 nominations du J’accuse de Roman Polanski. La grand-messe annuelle du cinéma français débutera vers 21 heures.
Illustration de ce climat explosif, elle sera précédée dès 18 heures par un rassemblement à l’appel d’associations féministes, dont #NousToutes et Osez le féminisme, pour protester contre les nombreuses nominations de J’accuse.
Récompenser Roman Polanksi par un César du meilleur réalisateur serait « un symbole mauvais par rapport à la nécessaire prise de conscience que nous devons tous avoir dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes », a jugé le ministre de la culture, Franck Riester, vendredi 28 février matin sur France Info. « C’est à chacun et chacune des votants (…) de prendre ses responsabilités », a-t-il poursuivi. Le réalisateur est visé depuis novembre 2019 par une nouvelle accusation de viol, et toujours poursuivi par la justice américaine.
En revanche, le responsable politique ne voit pas d’inconvénient à un César de meilleur film, estimant que J’accuse est l’œuvre d’une « équipe » et qu’il n’y a « pas de raison de pénaliser le collectif par rapport à un comportement éventuellement sanctionnable d’un des artistes ».
Par ailleurs, M. Riester comprend la décision – qu’il estime « sage » – de Roman Polanski de ne pas venir assister à la cérémonie des Césars ce vendredi soir. « Avec ce qui s’est passé, depuis de nombreuses années, avec un certain nombre de femmes qui ont dit avoir été agressées par Roman Polanski, sa présence ce soir aurait été évidemment une source de tension ». Et d’ajouter :
« C’est très compliqué cette question de Roman Polanski et du film « J’accuse » (…) on ne doit pas faire un mélange entre les œuvres et les artistes – en tout cas les hommes qui sont des artistes – parce qu’une œuvre doit être protégée. Je suis le garant de la liberté de création et de l’accès libre aux œuvres de l’art et de l’esprit. »
« Ce n’est pas parce qu’on est un artiste qu’on a une garantie d’impunité »
« Il est important de faire en sorte, de dire, que ce n’est pas parce qu’on est un artiste, même réputé, même de talent, qu’on a une garantie d’impunité, il est important de bien différencier les choses », a-t-il encore souligné.
La 45e cérémonie des Césars se tient vendredi soir sous haute tension, sur fond de réformes attendues – notamment sur la parité – et de vives protestations contre les 12 nominations du J’accuse de Roman Polanski. La grand-messe annuelle du cinéma français débutera vers 21 heures.
Illustration de ce climat explosif, elle sera précédée dès 18 heures par un rassemblement à l’appel d’associations féministes, dont #NousToutes et Osez le féminisme, pour protester contre les nombreuses nominations de J’accuse.
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