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Koba LaD déprogrammé des festivals après des propos homophobes ? - Le Parisien

C'est une des stars du genre. Koba LaD (LaD, diminutif de détaille ou débrouille) cartonne chez les fans de rap, tendance jeune public d'adolescents. Extrêmement suivi et populaire, l'artiste de 19 ans, originaire d'Evry (Essonne) est au cœur d'une tempête médiatique depuis dimanche. Ceci depuis qu'il a relayé sur son compte Snapchat la capture d'écran d'un article titré : « Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu'il était gay ». Et surtout parce qu'il a ajouté, sous le sujet, un commentaire « bien joué », ainsi qu'un « émoji » de deux mains qui se serrent, symbolisant l'acceptation.

Relayé sur Twitter, ce post homophobe suscite rapidement des réactions indignées : « Koba a vraiment mis ça dans sa story ? Genre il est quand même suivi par des milliers de personnes, et il valide les meurtres homophobes ?? L'exemple immonde qu'il donne à sa fan zone ??? », s'insurge notamment une jeune femme.

«J'suis pas homophobe, essayez pas de me coller cette étiquette»

Koba LaD trouve pourtant le moyen de s'enfoncer encore un peu plus en voulant présenter ses excuses. Dans un premier temps, l'artiste dément être à l'origine de l'image partagée, quand il prend connaissance des nombreuses réactions d'indignation. « Bon, je vois que ça commence à faire polémique, j'suis pas homophobe, essayez pas de me coller cette étiquette. Dieu pour tous. Je cautionne pas le screen qui tourne », se défend-il ensuite, tout en précisant qu'il était « Foncedé » (NDLR : « défoncé ») au moment de sa publication. Avant d'enchaîner : « J'ai mis un screen hier j'aurais pas dû le mettre mais je cautionne pas du tout le meurtre ni l'enfant gay » ! Et d'en remettre une couche dans un autre post tout aussi fumeux : « Vous êtes des bâtards. Je me suis mal exprimé, je (ne) cautionne pas le meurtre, après l'enfant gay franchement… Chacun pour soi Dieu pour tous. »

Rien qui ne puisse calmer la polémique donc, bien au contraire. Mais celui qui commence une tournée d'une quinzaine de dates en France et en Belgique, passant par de nombreux festivals, pourrait pâtir de lourdes conséquences après ses déclarations. Car, interpellés par des internautes, plusieurs festivals qui l'avaient programmé, hésitent à confirmer sa venue. C'est le cas de « We Love Green », début juin à Paris, un événement qui se revendique engagé et dont il est une des têtes d'affiche. Sur son compte Twitter, l'événement a assuré être en relation avec l'artiste tout en précisant que le festival « depuis sa création a toujours prôné le respect mutuel ». Joints par nos soins ce mardi, ses organisateurs n'ont pas souhaité faire plus de commentaires. Pas plus que le « Art Rock », fin mai à Saint-Brieuc, qui a relayé le même type de réactions sur ses réseaux. Idem pour le « Main Square festival », en juillet à Arras, et le Vyv Festival, en juin à Dijon, qui doivent également faire face à de nombreux appels au boycott, mais attendent des réponses de l'entourage de Koba LaD.

« L'homophobie n'est pas une opinion mais un délit »

« L'équipe du Dour Festival rappelle qu'il condamne fermement tout type de discours haineux et qu'il déplore le déferlement de commentaires homophobes de ces dernières heures sur les réseaux sociaux, écrit de son côté sur son compte Twitter le festival belge. Le Dour Festival est un lieu de tolérance ouvert à tou.te.s sans distinction de genre ou d'orientation sexuelle. » Le site « Esprit festivalier », a quant à lui, annoncé qu'il ne ferait aucun reportage des concerts de l'artiste, quoi qu'il arrive, martelant que « l'homophobie n'est pas une opinion mais un délit ». Sans compter les associations qui interpellent même Anne Hidalgo sur le sujet. « Bonjour We Love Green, vous avez programmé Koba LaD, homophobe notoire qui se réjouit publiquement de l'assassinat d'un ado de 14 ans […] Nous demandons l'annulation de sa venue », implore Guillaume Mélanie, vice-président d'Urgence Harcèlement Homophobie.

Ce n'est pas la première fois que le rappeur Koba LaD se fait remarquer pour ses sorties. En mars dernier, son titre « RR » avait été retiré des plateformes de streaming à cause d'une « punchline » particulière. « Et maintenant, j'peux baiser la meuf que j'veux, sans demander son avis », rappait-il alors. Une fois la chanson ôtée des sites, l'artiste n'avait plus été ennuyé, éteignant dans l'oeuf toute polémique. Contacté via son label, Koba LaD n'a pas répondu à nos demandes d'entretien.

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C'est une des stars du genre. Koba LaD (LaD, diminutif de détaille ou débrouille) cartonne chez les fans de rap, tendance jeune public d'adolescents. Extrêmement suivi et populaire, l'artiste de 19 ans, originaire d'Evry (Essonne) est au cœur d'une tempête médiatique depuis dimanche. Ceci depuis qu'il a relayé sur son compte Snapchat la capture d'écran d'un article titré : « Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu'il était gay ». Et surtout parce qu'il a ajouté, sous le sujet, un commentaire « bien joué », ainsi qu'un « émoji » de deux mains qui se serrent, symbolisant l'acceptation.

Relayé sur Twitter, ce post homophobe suscite rapidement des réactions indignées : « Koba a vraiment mis ça dans sa story ? Genre il est quand même suivi par des milliers de personnes, et il valide les meurtres homophobes ?? L'exemple immonde qu'il donne à sa fan zone ??? », s'insurge notamment une jeune femme.

«J'suis pas homophobe, essayez pas de me coller cette étiquette»

Koba LaD trouve pourtant le moyen de s'enfoncer encore un peu plus en voulant présenter ses excuses. Dans un premier temps, l'artiste dément être à l'origine de l'image partagée, quand il prend connaissance des nombreuses réactions d'indignation. « Bon, je vois que ça commence à faire polémique, j'suis pas homophobe, essayez pas de me coller cette étiquette. Dieu pour tous. Je cautionne pas le screen qui tourne », se défend-il ensuite, tout en précisant qu'il était « Foncedé » (NDLR : « défoncé ») au moment de sa publication. Avant d'enchaîner : « J'ai mis un screen hier j'aurais pas dû le mettre mais je cautionne pas du tout le meurtre ni l'enfant gay » ! Et d'en remettre une couche dans un autre post tout aussi fumeux : « Vous êtes des bâtards. Je me suis mal exprimé, je (ne) cautionne pas le meurtre, après l'enfant gay franchement… Chacun pour soi Dieu pour tous. »

Rien qui ne puisse calmer la polémique donc, bien au contraire. Mais celui qui commence une tournée d'une quinzaine de dates en France et en Belgique, passant par de nombreux festivals, pourrait pâtir de lourdes conséquences après ses déclarations. Car, interpellés par des internautes, plusieurs festivals qui l'avaient programmé, hésitent à confirmer sa venue. C'est le cas de « We Love Green », début juin à Paris, un événement qui se revendique engagé et dont il est une des têtes d'affiche. Sur son compte Twitter, l'événement a assuré être en relation avec l'artiste tout en précisant que le festival « depuis sa création a toujours prôné le respect mutuel ». Joints par nos soins ce mardi, ses organisateurs n'ont pas souhaité faire plus de commentaires. Pas plus que le « Art Rock », fin mai à Saint-Brieuc, qui a relayé le même type de réactions sur ses réseaux. Idem pour le « Main Square festival », en juillet à Arras, et le Vyv Festival, en juin à Dijon, qui doivent également faire face à de nombreux appels au boycott, mais attendent des réponses de l'entourage de Koba LaD.

« L'homophobie n'est pas une opinion mais un délit »

« L'équipe du Dour Festival rappelle qu'il condamne fermement tout type de discours haineux et qu'il déplore le déferlement de commentaires homophobes de ces dernières heures sur les réseaux sociaux, écrit de son côté sur son compte Twitter le festival belge. Le Dour Festival est un lieu de tolérance ouvert à tou.te.s sans distinction de genre ou d'orientation sexuelle. » Le site « Esprit festivalier », a quant à lui, annoncé qu'il ne ferait aucun reportage des concerts de l'artiste, quoi qu'il arrive, martelant que « l'homophobie n'est pas une opinion mais un délit ». Sans compter les associations qui interpellent même Anne Hidalgo sur le sujet. « Bonjour We Love Green, vous avez programmé Koba LaD, homophobe notoire qui se réjouit publiquement de l'assassinat d'un ado de 14 ans […] Nous demandons l'annulation de sa venue », implore Guillaume Mélanie, vice-président d'Urgence Harcèlement Homophobie.

Ce n'est pas la première fois que le rappeur Koba LaD se fait remarquer pour ses sorties. En mars dernier, son titre « RR » avait été retiré des plateformes de streaming à cause d'une « punchline » particulière. « Et maintenant, j'peux baiser la meuf que j'veux, sans demander son avis », rappait-il alors. Une fois la chanson ôtée des sites, l'artiste n'avait plus été ennuyé, éteignant dans l'oeuf toute polémique. Contacté via son label, Koba LaD n'a pas répondu à nos demandes d'entretien.

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