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Victoires de la musique. Que retenir de cette belle édition 2020? - Ouest-France

Lors de cette édition 2020 des Victoires de la musique que nous avons suivie avec vous vendredi soir, Clara Luciani, 27 ans, Philippe Katerine, 51 ans, et Alain Souchon, 75 ans, ont été sacrés « artistes de l’année » pour les deux premiers, « album de l’année » pour le troisième.

La surprise Katerine

La consécration du Vendéen, à 51 ans, est une surprise à plus d’un titre. D’abord parce que Philippe Katerine est un drôle d’oiseau aux chansons « hors-sol », loin de toutes normes, de tout calcul, à cent lieues finalement du monde de la musique d’aujourd’hui, qui l’a pourtant consacré. Rafraîchissant.

Dans Confessions, son nouvel album, le dixième, il mixe habilement toutes sortes d’influences musicales sans jamais perdre le fil conducteur mélodique, démontrant ses talents de compositeur et arrangeur. C’est du côté des textes que ça part beaucoup dans tous les sens, souvent autour d’une phrase répétée à l’infini : « Arrêtez de parler », « J’aime être stone avec toi », « On a le même tempo mais pas le même pattern »…

Philippe Katerine ne s’embarrasse guère de rimes, semble improviser comme il l’entend, chante volontiers avec une voix de crécelle, parfois n’importe quoi… Possiblement déstabilisant pour le néophyte katerinien… Le fan, lui, adore, notamment certaines envolées délirantes… « C’est un disque qui mérite, à l’image de sa pochette, une certaine décontraction d’esprit », avoue volontiers son auteur.

À noter, sur ce dernier album, une flopée d’invités divers : Angèle, Camille, Oxmo Puccino, Dominique A, Chilly Gonzales et même les enfants de Katerine et son beau-père Gérard Depardieu…

« J’ai toujours fait de la musique en pleine liberté, nous a-t-il confiés. Dans les studios, on ne m’a jamais dit quoi faire. Un truc précieux. Je vais continuer à écrire des chansons de manière totalement égoïste, en pensant à me faire du bien. Parfois, les gens ne viennent pas à ces chansons, ils n’ont pas envie de les écouter. Parfois, ils ont plus envie, comme en ce moment, si j’en crois ces Victoires. J’en suis heureux. Je ne cherche pas la provocation. Je cherche juste à mettre en scène mes angoisses. J’essaye d’être léger avec ça, de faire sourire. Je suis comme un petit bouchon de liège dans la rivière, je me laisse entraîner par le courant. »

La demi-surprise Clara Luciani

Demi-surprise parce que c’était plutôt Angèle, l’autre révélation féminine de ces deux dernières années, qui était attendue pour ce trophée. La Bruxelloise n’est tout de même pas partie bredouille. Elle hérite de la Victoire du concert de l’année.

Et il était tout autant légitime d’honorer Clara Luciani de cette Victoire de « meilleure artiste de l’année », tellement la Marseillaise, depuis le succès de La grenade, a été présente, à la fois en concert et avec une version augmentée (d’excellents titres) de son premier album Sainte-Victoire.

La logique Victoire d’Alain Souchon

Alain Souchon a reçu le prix du meilleur album de l’année. | AFP / ALAIN JOCARD

Ils sont peu nombreux à parler de leur époque avec autant de justesse et de poésie. Voilà pourquoi Ames fifties, le dernier album d’Alain Souchon, qui se confiera à nous dans l’édition du dimanche ouest-france du 16 février, mérite d’être l’album de l’année.

C’est la dixième Victoire d’Alain Souchon : « Je suis content parce que ce que j’aime dans la vie, c’est faire des chansons. Et moi, je doute toujours. Les gens vont-ils se reconnaître, une nouvelle fois, dans ce que j’écris ? Quand ça se passe bien comme ça, c’est merveilleux. J’ai beaucoup de chance. »

Partager cet article Philippe Katerine a chanté en duo avec Clara Luciani.
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La surprise Katerine

La consécration du Vendéen, à 51 ans, est une surprise à plus d’un titre. D’abord parce que Philippe Katerine est un drôle d’oiseau aux chansons « hors-sol », loin de toutes normes, de tout calcul, à cent lieues finalement du monde de la musique d’aujourd’hui, qui l’a pourtant consacré. Rafraîchissant.

Dans Confessions, son nouvel album, le dixième, il mixe habilement toutes sortes d’influences musicales sans jamais perdre le fil conducteur mélodique, démontrant ses talents de compositeur et arrangeur. C’est du côté des textes que ça part beaucoup dans tous les sens, souvent autour d’une phrase répétée à l’infini : « Arrêtez de parler », « J’aime être stone avec toi », « On a le même tempo mais pas le même pattern »…

Philippe Katerine ne s’embarrasse guère de rimes, semble improviser comme il l’entend, chante volontiers avec une voix de crécelle, parfois n’importe quoi… Possiblement déstabilisant pour le néophyte katerinien… Le fan, lui, adore, notamment certaines envolées délirantes… « C’est un disque qui mérite, à l’image de sa pochette, une certaine décontraction d’esprit », avoue volontiers son auteur.

À noter, sur ce dernier album, une flopée d’invités divers : Angèle, Camille, Oxmo Puccino, Dominique A, Chilly Gonzales et même les enfants de Katerine et son beau-père Gérard Depardieu…

« J’ai toujours fait de la musique en pleine liberté, nous a-t-il confiés. Dans les studios, on ne m’a jamais dit quoi faire. Un truc précieux. Je vais continuer à écrire des chansons de manière totalement égoïste, en pensant à me faire du bien. Parfois, les gens ne viennent pas à ces chansons, ils n’ont pas envie de les écouter. Parfois, ils ont plus envie, comme en ce moment, si j’en crois ces Victoires. J’en suis heureux. Je ne cherche pas la provocation. Je cherche juste à mettre en scène mes angoisses. J’essaye d’être léger avec ça, de faire sourire. Je suis comme un petit bouchon de liège dans la rivière, je me laisse entraîner par le courant. »

La demi-surprise Clara Luciani

Demi-surprise parce que c’était plutôt Angèle, l’autre révélation féminine de ces deux dernières années, qui était attendue pour ce trophée. La Bruxelloise n’est tout de même pas partie bredouille. Elle hérite de la Victoire du concert de l’année.

Et il était tout autant légitime d’honorer Clara Luciani de cette Victoire de « meilleure artiste de l’année », tellement la Marseillaise, depuis le succès de La grenade, a été présente, à la fois en concert et avec une version augmentée (d’excellents titres) de son premier album Sainte-Victoire.

La logique Victoire d’Alain Souchon

Alain Souchon a reçu le prix du meilleur album de l’année. | AFP / ALAIN JOCARD

Ils sont peu nombreux à parler de leur époque avec autant de justesse et de poésie. Voilà pourquoi Ames fifties, le dernier album d’Alain Souchon, qui se confiera à nous dans l’édition du dimanche ouest-france du 16 février, mérite d’être l’album de l’année.

C’est la dixième Victoire d’Alain Souchon : « Je suis content parce que ce que j’aime dans la vie, c’est faire des chansons. Et moi, je doute toujours. Les gens vont-ils se reconnaître, une nouvelle fois, dans ce que j’écris ? Quand ça se passe bien comme ça, c’est merveilleux. J’ai beaucoup de chance. »

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