« 4h30 du matin, j'ai peut-être enfin passé le cap. 1er Avril, c'est pas une blague, la preuve : je me lève. Seul dans le silence de la maison endormie, je me sens fichtrement mieux que la veille. Petit retour sur huit jours/nuits terribles… » commence Charlelie Couture sur sa page Facebook.
L'artiste rockeur, musicien incroyable et artiste peintre âgé de 62 ans se lance. Le 22 mars, il chante et joue en duo avec sa fille Yamée, dans le cadre des « chroniques de quarantaine » de son autre fille, Shaan, réalisatrice. « Il ne se passe presque rien. »
Le 24 mars, tout bascule. « Le test online expliquerait l'état grippal des deux sexagénaires que nous sommes, mon double et moi-même. Peu d'appétit, le nez bouché façon rhume des foins, courbatures, agueusie, mal partout, la nuque raide. Je veux croire qu'il en faut plus pour me dégommer » assure-t-il.
« HS. Comme un droïde cassé »
La maladie le prend à bras-le-corps. « À peine après avoir mis en ligne le dernier post, alors comme une pierre dans l'eau, j'ai commencé à sombrer. Des jours sans fin, au fond du trou. Incapable de rien. Même plus rester assis. Même plus me lever. Des jours au trente-sixième dessous. La bouche sèche, le goût de l'eau en plomb. Je n'ai plus faim, plus envie de rien. Même plus envie de parler. J'ahane, je m'essouffle. Kaput. HS. Comme un droïde cassé, un jouet sans pile, un pantin dans l'ombre d'un grenier. Mal à l'aise comme un carton froissé. »
Le bonhomme est enfiévré du matin au soir. « Les deux thermomètres électroniques oscillent entre 38,4° et 39,8°. Maux de tête, spasmes et tremblotements, le corps en vrac et la nuque qui craque, un clou entre les omoplates, les couilles molles, nauséeux, le teint blafard, quand je tente une sortie de la chambre, j'erre comme un zombie. Je ne sais plus où j'en suis. »
Et il avoue : « J'ai honte d'être si mal. J'évite de me montrer aux miens. Je ne suis pas visible. Dire que je me croyais assez solide, assez en forme pour lui rire au nez. Ce virus est sournois. »
« Les statistiques me donnaient à penser que je faisais sûrement partie des 98 % qui ne feront pas appel à la diligence des services hospitaliers, mais la maladie m'a chopé en traître », reconnait-il. « Plusieurs nuits de suite, j'ai vu la mort en face. »
Soutien au Dr Raoult
Dans ces journées au fond du trou, Charlelie Couture reste pourtant observateur du monde extérieur. « Je viens d'apprendre le décès de Manu Dibango, que je connaissais depuis bien longtemps, un colosse, un pilier de la musique. Lui, le saxophoniste partir en manque de souffle me rend triste ». Mais c'est aussi les ravages du coronavirus qui le touche. « Et maintenant dans les EHPAD, les vieilles vies cèdent le pas, ils s'en vont vers le grand ailleurs, isolés, par grappes, une vingtaine à Cornimont dans le Vosges. C'est à la limite du sordide, digne des films d'horreur. »
Coronavirus : Patrick, 51 ans, a passé 5 jours dans le coma, il témoigne
Il tire aussi un coup de chapeau au professeur Didier Raoult : « Je ne parle même pas d'Hydroxy-chloroquine… N'empêche qu'il faut être vraiment obtus pour refuser les évidences. Qu'on le veuille ou non, et quelle que soit la polémique, ce professeur Didier Raoult de Marseille (dont l'apparence hors du commun le faisant ressembler à Renaud, Buffalo Bill ou je-ne-sais-trop-qui déstabilise ceux qui se préoccupent des apparences), ce fils de médecin militaire, cet infectiologue hors norme, laissera c'est certain, a posteriori le souvenir d'avoir été l'un des médecins prêts à tout pour aider leurs patients à guérir. Les masques sont tombés, c'est le cas de le dire, on a vu les courageux, ceux qui osent et qui s'engagent au front contre la maladie et on a vu aussi les pitreries des théoriciens planqués derrière l'alibi de l'éthique universitaire, défendant bec et ongles les protocoles aux dépens de la vie de certains patients en désespoir. Si je ne m'abuse Pasteur n'avait pas non plus exactement fini les tests de son vaccin quand il inocula la rage à Joseph Meister. »
Et de conclure : « Donc le médecin m'a envoyé une prescription d'antibiotiques pour protéger les poumons et voilà le résultat : je retrouve aujourd'hui mon clavier pour écrire ces quelques lignes. » Et d'avancer avec prudence : « Normalement, ça devrait être bon. Si je ne me fais pas fouetter par un retour de queue de ce virus du Diable, j'ai peut-être franchi le cap. »
« 4h30 du matin, j'ai peut-être enfin passé le cap. 1er Avril, c'est pas une blague, la preuve : je me lève. Seul dans le silence de la maison endormie, je me sens fichtrement mieux que la veille. Petit retour sur huit jours/nuits terribles… » commence Charlelie Couture sur sa page Facebook.
L'artiste rockeur, musicien incroyable et artiste peintre âgé de 62 ans se lance. Le 22 mars, il chante et joue en duo avec sa fille Yamée, dans le cadre des « chroniques de quarantaine » de son autre fille, Shaan, réalisatrice. « Il ne se passe presque rien. »
Le 24 mars, tout bascule. « Le test online expliquerait l'état grippal des deux sexagénaires que nous sommes, mon double et moi-même. Peu d'appétit, le nez bouché façon rhume des foins, courbatures, agueusie, mal partout, la nuque raide. Je veux croire qu'il en faut plus pour me dégommer » assure-t-il.
« HS. Comme un droïde cassé »
La maladie le prend à bras-le-corps. « À peine après avoir mis en ligne le dernier post, alors comme une pierre dans l'eau, j'ai commencé à sombrer. Des jours sans fin, au fond du trou. Incapable de rien. Même plus rester assis. Même plus me lever. Des jours au trente-sixième dessous. La bouche sèche, le goût de l'eau en plomb. Je n'ai plus faim, plus envie de rien. Même plus envie de parler. J'ahane, je m'essouffle. Kaput. HS. Comme un droïde cassé, un jouet sans pile, un pantin dans l'ombre d'un grenier. Mal à l'aise comme un carton froissé. »
Le bonhomme est enfiévré du matin au soir. « Les deux thermomètres électroniques oscillent entre 38,4° et 39,8°. Maux de tête, spasmes et tremblotements, le corps en vrac et la nuque qui craque, un clou entre les omoplates, les couilles molles, nauséeux, le teint blafard, quand je tente une sortie de la chambre, j'erre comme un zombie. Je ne sais plus où j'en suis. »
Et il avoue : « J'ai honte d'être si mal. J'évite de me montrer aux miens. Je ne suis pas visible. Dire que je me croyais assez solide, assez en forme pour lui rire au nez. Ce virus est sournois. »
« Les statistiques me donnaient à penser que je faisais sûrement partie des 98 % qui ne feront pas appel à la diligence des services hospitaliers, mais la maladie m'a chopé en traître », reconnait-il. « Plusieurs nuits de suite, j'ai vu la mort en face. »
Soutien au Dr Raoult
Dans ces journées au fond du trou, Charlelie Couture reste pourtant observateur du monde extérieur. « Je viens d'apprendre le décès de Manu Dibango, que je connaissais depuis bien longtemps, un colosse, un pilier de la musique. Lui, le saxophoniste partir en manque de souffle me rend triste ». Mais c'est aussi les ravages du coronavirus qui le touche. « Et maintenant dans les EHPAD, les vieilles vies cèdent le pas, ils s'en vont vers le grand ailleurs, isolés, par grappes, une vingtaine à Cornimont dans le Vosges. C'est à la limite du sordide, digne des films d'horreur. »
Coronavirus : Patrick, 51 ans, a passé 5 jours dans le coma, il témoigne
Il tire aussi un coup de chapeau au professeur Didier Raoult : « Je ne parle même pas d'Hydroxy-chloroquine… N'empêche qu'il faut être vraiment obtus pour refuser les évidences. Qu'on le veuille ou non, et quelle que soit la polémique, ce professeur Didier Raoult de Marseille (dont l'apparence hors du commun le faisant ressembler à Renaud, Buffalo Bill ou je-ne-sais-trop-qui déstabilise ceux qui se préoccupent des apparences), ce fils de médecin militaire, cet infectiologue hors norme, laissera c'est certain, a posteriori le souvenir d'avoir été l'un des médecins prêts à tout pour aider leurs patients à guérir. Les masques sont tombés, c'est le cas de le dire, on a vu les courageux, ceux qui osent et qui s'engagent au front contre la maladie et on a vu aussi les pitreries des théoriciens planqués derrière l'alibi de l'éthique universitaire, défendant bec et ongles les protocoles aux dépens de la vie de certains patients en désespoir. Si je ne m'abuse Pasteur n'avait pas non plus exactement fini les tests de son vaccin quand il inocula la rage à Joseph Meister. »
Et de conclure : « Donc le médecin m'a envoyé une prescription d'antibiotiques pour protéger les poumons et voilà le résultat : je retrouve aujourd'hui mon clavier pour écrire ces quelques lignes. » Et d'avancer avec prudence : « Normalement, ça devrait être bon. Si je ne me fais pas fouetter par un retour de queue de ce virus du Diable, j'ai peut-être franchi le cap. »
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