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Les hommages après la mort de Guy Bedos :"il incarnait l’irrévérence, la férocité mais aussi la tendresse" - Sud Ouest

Humoristes, personnalités du spectacle et hommes politiques ont salué jeudi la mémoire de Guy Bedos, décédé le jour même à Paris à l’âge de 85 ans, un artiste aussi connu pour son humour féroce que ses engagements. 

Muriel Robin (à l’AFP), qui a joué sur scène avec lui en 1992–1993 : 

"Guy était un sale gamin qui aimait aller là où ça pique. C’était un homme courageux et d’engagement, jusqu’à l’acte sur le terrain. Il ne se contentait pas de penser dans son salon. Guy était comme mon grand-frère. Dans la vie, il était beaucoup de tendresse et de douceur. On avait fini par savoir qu’il n’était pas que ce qu’il avait l’air d’être. Avec Jean-Loup Dabadie la même semaine, les gens d’esprit s’en vont ces temps-ci. C’est quelque chose qui est en voie de disparition. A croire qu’ils se sont donnés le mot… C’est une partie de nos vies qui s’en va".

Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-Point (à l’AFP) :

"Guy Bedos était absolument fusionnel avec l’idée du rire de résistance. Il faisait partie des humoristes qui ne sont pas des ricaneurs. Derrière le grand talent de déclencher le rire avec truculence et provocation, il y avait aussi celui d’un poète".

Jean-Marie Bigard (sur Twitter) : 

"Nous avons perdu notre plus grand défenseur de la liberté d’expression. Une pensée affectueuse pour ses enfants qui ont hérité de son génie".

Anne Roumanoff (à l’AFP) : 

"Guy Bedos a été le créateur de l’humour politique en France. Il a porté très haut l’art de la revue de presse en commentant directement l’actualité bien avant les Guignols. Il y a eu avant les chansonniers dans les cabarets, mais Guy Bedos l’a hissé au rang d’art et l’a rendu populaire. Il a créé un style à nul autre pareil. Il incarnait l’irrévérence, la férocité, une cruauté mais aussi une grande tendresse. A une époque où ll n’y avait que trois chaînes de télé, il ne s’est pas privé de critiquer la gauche alors qu’il était de gauche. Il a eu un impact énorme. Il était courageux et libre".

Jack Lang, ancien ministre de la Culture (dans un communiqué):

"C’était un militant humaniste, engagé, à la fois idéaliste et critique. Il ne lâchait rien et pouvait être très sévère. Guy Bedos était exigeant et déterminé. J’aimais sa franchise toute méditerranéenne, il allait droit au but, sans contrefaçons. Il ne transigeait jamais, surtout pas avec ses convictions et ses passions".

François Hollande (sur Twitter) : 

"Guy Bedos nous a accompagnés pendant des décennies. Son humour était une arme redoutable contre le racisme et la bêtise qu’il combattait sans relâche. La gauche était sa famille, il la traitait durement parce qu’il en attendait beaucoup. Son talent et ses colères nous manqueront".

Le ministre de la Culture Franck Riester (sur Twitter) : 

"Guy Bedos partageait son humour et ses convictions avec la même sincérité et la même passion. Nous nous souviendrons notamment de ses grands rôles au cinéma, de ses spectacles inoubliables et de sa parole libre. Je pense à sa famille et à ses proches dont je partage la peine".

Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes (sur Twitter): 

"Il suit Jean-Loup Dabadie de près, comme si la bande s’éteignait. Il était rosse, il était drôle, il était tendre, il était profond, il était excellent dans ses seuls en scène comme au cinéma. Il avait une façon de faire rire en deux temps qui pliait les salles en deux, Guy Bedos".

L’acteur Jean Dujardin a mis en ligne sur Instagram une photo de Guy Bedos, oeil rieur, avec la légende "Monsieur Guy Bedos". 

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Humoristes, personnalités du spectacle et hommes politiques ont salué jeudi la mémoire de Guy Bedos, décédé le jour même à Paris à l’âge de 85 ans, un artiste aussi connu pour son humour féroce que ses engagements. 

Muriel Robin (à l’AFP), qui a joué sur scène avec lui en 1992–1993 : 

"Guy était un sale gamin qui aimait aller là où ça pique. C’était un homme courageux et d’engagement, jusqu’à l’acte sur le terrain. Il ne se contentait pas de penser dans son salon. Guy était comme mon grand-frère. Dans la vie, il était beaucoup de tendresse et de douceur. On avait fini par savoir qu’il n’était pas que ce qu’il avait l’air d’être. Avec Jean-Loup Dabadie la même semaine, les gens d’esprit s’en vont ces temps-ci. C’est quelque chose qui est en voie de disparition. A croire qu’ils se sont donnés le mot… C’est une partie de nos vies qui s’en va".

Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-Point (à l’AFP) :

"Guy Bedos était absolument fusionnel avec l’idée du rire de résistance. Il faisait partie des humoristes qui ne sont pas des ricaneurs. Derrière le grand talent de déclencher le rire avec truculence et provocation, il y avait aussi celui d’un poète".

Jean-Marie Bigard (sur Twitter) : 

"Nous avons perdu notre plus grand défenseur de la liberté d’expression. Une pensée affectueuse pour ses enfants qui ont hérité de son génie".

Anne Roumanoff (à l’AFP) : 

"Guy Bedos a été le créateur de l’humour politique en France. Il a porté très haut l’art de la revue de presse en commentant directement l’actualité bien avant les Guignols. Il y a eu avant les chansonniers dans les cabarets, mais Guy Bedos l’a hissé au rang d’art et l’a rendu populaire. Il a créé un style à nul autre pareil. Il incarnait l’irrévérence, la férocité, une cruauté mais aussi une grande tendresse. A une époque où ll n’y avait que trois chaînes de télé, il ne s’est pas privé de critiquer la gauche alors qu’il était de gauche. Il a eu un impact énorme. Il était courageux et libre".

Jack Lang, ancien ministre de la Culture (dans un communiqué):

"C’était un militant humaniste, engagé, à la fois idéaliste et critique. Il ne lâchait rien et pouvait être très sévère. Guy Bedos était exigeant et déterminé. J’aimais sa franchise toute méditerranéenne, il allait droit au but, sans contrefaçons. Il ne transigeait jamais, surtout pas avec ses convictions et ses passions".

François Hollande (sur Twitter) : 

"Guy Bedos nous a accompagnés pendant des décennies. Son humour était une arme redoutable contre le racisme et la bêtise qu’il combattait sans relâche. La gauche était sa famille, il la traitait durement parce qu’il en attendait beaucoup. Son talent et ses colères nous manqueront".

Le ministre de la Culture Franck Riester (sur Twitter) : 

"Guy Bedos partageait son humour et ses convictions avec la même sincérité et la même passion. Nous nous souviendrons notamment de ses grands rôles au cinéma, de ses spectacles inoubliables et de sa parole libre. Je pense à sa famille et à ses proches dont je partage la peine".

Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes (sur Twitter): 

"Il suit Jean-Loup Dabadie de près, comme si la bande s’éteignait. Il était rosse, il était drôle, il était tendre, il était profond, il était excellent dans ses seuls en scène comme au cinéma. Il avait une façon de faire rire en deux temps qui pliait les salles en deux, Guy Bedos".

L’acteur Jean Dujardin a mis en ligne sur Instagram une photo de Guy Bedos, oeil rieur, avec la légende "Monsieur Guy Bedos". 

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