ÉPÉE FOIREUSE
Poses iconiques, personnages taillés dans le granit à coups de tronçonneuse, violence stylisée et découpage de cases dynamique. À défaut de réinventer la poudre, Greg Rucka et Leandro Fernandez ont offert aux amateurs du 9e Art une récréation gorasse et guerrière tout à fait fréquentable. Il semblait donc que la seule méthodologie permettant de tirer quelque chose de valable d’un tel matériau consistait à trouver quelqu’un capable d’en assumer la formidable énergie comme le style tonitruant, tout en confiant l'interprétation de personnages hauts en couleur à une distribution investie.
Avec à son actif une poignée de courts-métrages et d’épisodes de série, Gina Prince-Bythewood n’est clairement pas en mesure de remplir sa mission, tant The Old Guard accumule les tares visuelles typiques des produits Netflix interchangeables. La mise en scène, plus fonctionnelle qu’une ordonnance de podologue, ne narre rien via l'image, et s’avère incapable d’avancer la moindre proposition. Ramassis de tons fades, dégoulinant le numérique mal utilisé, la photographie, qu’on devine expédiée sur le plateau pour être dopée à l’incompétence en post-production, est une invitation à la myopie. Rien ici n’attire l’œil ni ne mérite qu’on s’en souvienne.
COMME UNE ENVIE DE MOURIR
D’une rare mocheté, The Old Guard impressionne également par son incapacité à proposer quoi que ce soit de spectaculaire. De combats tremblotants et surdécoupés en bastons expédiées, personne ne paraît avoir pensé ou chorégraphié ce qui aurait dû être le premier argument du métrage.
Le constat est d'autant plus impitoyable que le métrage renvoie en hors-champ quantité de scènes qui auraient pu ajouter un peu d'énergie à l'ensemble, notamment lors de l'invraisemblable infiltration d'une base américaine, ou pendant une attaque éclaire contre nos héros dont on saisit mal comment elle peut être couronnée de succès. Ce constat atteint des sommets d’embarras lors des quelques flashbacks ponctuant cette enfilade de dialogues neurasthéniques, où découpage comme direction artistique s’allient pour de scabreux attentats plastiques.
On s'attendait à ce que ça bastonne un peu plus
Inutile de s’attarder sur le scénario, uniquement envisagé comme un matériau à franchise, qui ne peut dès lors que dérouler une intrigue vue 1000 fois, en l’émaillant paresseusement d’ingrédients propres à générer des suites. Mais ces derniers sont si grossiers, dénués de mystère qu’on ne se passionne guère pour eux.
Même les comédiens sont touchés par cette épidémie de nazerie, à tel point qu’il faut voir Charlize Theron et Matthias Schoenaerts échanger des dialogues bovins avec la passion d’un thanatopracteur à la veille de la retraite pour prendre conscience de l’ampleur du ratage.
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Poses iconiques, personnages taillés dans le granit à coups de tronçonneuse, violence stylisée et découpage de cases dynamique. À défaut de réinventer la poudre, Greg Rucka et Leandro Fernandez ont offert aux amateurs du 9e Art une récréation gorasse et guerrière tout à fait fréquentable. Il semblait donc que la seule méthodologie permettant de tirer quelque chose de valable d’un tel matériau consistait à trouver quelqu’un capable d’en assumer la formidable énergie comme le style tonitruant, tout en confiant l'interprétation de personnages hauts en couleur à une distribution investie.
Avec à son actif une poignée de courts-métrages et d’épisodes de série, Gina Prince-Bythewood n’est clairement pas en mesure de remplir sa mission, tant The Old Guard accumule les tares visuelles typiques des produits Netflix interchangeables. La mise en scène, plus fonctionnelle qu’une ordonnance de podologue, ne narre rien via l'image, et s’avère incapable d’avancer la moindre proposition. Ramassis de tons fades, dégoulinant le numérique mal utilisé, la photographie, qu’on devine expédiée sur le plateau pour être dopée à l’incompétence en post-production, est une invitation à la myopie. Rien ici n’attire l’œil ni ne mérite qu’on s’en souvienne.
COMME UNE ENVIE DE MOURIR
D’une rare mocheté, The Old Guard impressionne également par son incapacité à proposer quoi que ce soit de spectaculaire. De combats tremblotants et surdécoupés en bastons expédiées, personne ne paraît avoir pensé ou chorégraphié ce qui aurait dû être le premier argument du métrage.
Le constat est d'autant plus impitoyable que le métrage renvoie en hors-champ quantité de scènes qui auraient pu ajouter un peu d'énergie à l'ensemble, notamment lors de l'invraisemblable infiltration d'une base américaine, ou pendant une attaque éclaire contre nos héros dont on saisit mal comment elle peut être couronnée de succès. Ce constat atteint des sommets d’embarras lors des quelques flashbacks ponctuant cette enfilade de dialogues neurasthéniques, où découpage comme direction artistique s’allient pour de scabreux attentats plastiques.
On s'attendait à ce que ça bastonne un peu plus
Inutile de s’attarder sur le scénario, uniquement envisagé comme un matériau à franchise, qui ne peut dès lors que dérouler une intrigue vue 1000 fois, en l’émaillant paresseusement d’ingrédients propres à générer des suites. Mais ces derniers sont si grossiers, dénués de mystère qu’on ne se passionne guère pour eux.
Même les comédiens sont touchés par cette épidémie de nazerie, à tel point qu’il faut voir Charlize Theron et Matthias Schoenaerts échanger des dialogues bovins avec la passion d’un thanatopracteur à la veille de la retraite pour prendre conscience de l’ampleur du ratage.
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