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Emmy Awards 2020 : voici nos choix et nos pronostics - Télérama.fr

Cette année, les “Oscars” des séries américaines seront remis virtuellement, sans tapis rouge, lors d’une cérémonie animée par Jimmy Kimmel, et où chacun restera chez soi. En attendant les résultats à venir, dans la nuit du dimanche 20 septembre sur SérieClub, voici nos favoris.

On se plaint souvent de la durée des cérémonies de remises de prix, des sketchs inégaux qui les ponctuent, des interminables accolades… Cette année, les Emmy Awards, grand rendez-vous annuel de l’autocongratulation télévisuelle américaine, seront virtuels. Ça ne veut pas dire que la soirée (la nuit, pour nous) sera expéditive, mais il y aura nécessairement du changement dans son organisation. Reste à savoir s’il y en aura du côté des prix décernés. Comme toujours, les votants ont mis en avant un panel réduit de séries, les mêmes cartons critiques revenant dans chaque catégorie, laissant peu de place aux œuvres moins médiatisées.

À ce petit jeu, les excellentes Watchmen et Succesion de HBO tiennent la corde, suivies de près par Ozark de Netflix et La Fabuleuse Mme Maisel de Prime Video – tout le monde est content, puisque Apple TV+ (The Morning Show) et Disney+ (The Mandalorian) sont aussi de la fête. Qui sortira gagnant de cette cérémonie souvent bien sage ? Télérama prend les paris – dans les principales catégories – sur celles et ceux qui ont toutes les chances de l’emporter et sur celles et ceux que nous aimerions voir gagner. Et ce ne sont pas toujours les mêmes.

Rendez-vous le lundi 21 septembre pour notre analyse des résultats sur Télérama.fr.


Meilleure série comique

Larry et son nombril (HBO/OCS)
Dead to Me (Netflix)
The Good Place (NBC/Netflix)
Insecure (HBO/OCS)
La Méthode Kominsky (Netflix)
La Fabuleuse Mme Maisel (Prime Video)
Schitt’s Creek (Pop TV, inédite en France)
What We Do In the Shadow (FX/Canal+)

Mais où est Ramy ? La meilleure comédie du moment rate encore la marche de la nomination au prix de la meilleure série, comme aux Golden Globes. Même oubli pour Better Things, autre chef-d’œuvre d’humanisme, complètement oublié. What We Do In the Shadows et Dead to Me créent la surprise, les autres concurrentes étaient déjà présentes l’an dernier.

La favorite : Machine à ramasser des statuettes, La Fabuleuse Mme Maisel semble ne plus avoir de place sur sa cheminée. C’est la canadienne Schitt’s Creek, méconnue et inédite en France mais adorée par la critique américaine, qui semble en meilleure position – d’autant qu’elle vient de se terminer.

Larry et son nombril

Larry et son nombril

Notre choix : Classique de la comédie américaine, modèle pour toute une génération de créateurs et de créatrices d’autofictions irrévérencieuses, Larry et son nombril est toujours, après dix saisons, aussi génialement troublante et attachante. Un pied de nez au politiquement correct malin et sans compromis de Larry David, monstre sacré dont les derniers Emmy remontent à 1993 !

Meilleure série dramatique

Better Call Saul (AMC/Netflix)
The Crown (Netflix)
The Handmaid’s Tale (Hulu/OCS)
Killing Eve (BBC America/Canal+)
The Mandalorian (Disney+)
Ozark (Netflix)
Stranger Things (Netflix)
Succession (HBO/OCS)

En l’absence de Game of Thrones, la compétition s’ouvre à nouveau. Cette sélection n’est cependant pas des plus relevées, comme le prouve la présence de la passable saison 3 de Stranger Things et de The Mandalorian, divertissante mais encore en rodage. Même The Handmaid’s Tale, malgré un léger mieux, aurait pu manquer la fête sans que cela ne nous choque. Dommage enfin que This Is Us, qui a retrouvé de sa superbe, ne soit pas de la fête.

Kieran Culkin dans Succession, créé par Jesse Armstrong.

Kieran Culkin dans Succession, créé par Jesse Armstrong.

© 2019 Home Box Office

La favorite et notre choix : Rarement Emmy Award du meilleur drame aura été aussi évident. A moins de vouloir jouer les petits malins, les votants récompenseront la redoutable Succession, inéligible l’an passé. Ni Killing Eve, efficace mais vaine, ni Ozark, intense mais peu originale, n’y pourront grand-chose. Il n’y a guère que Better Call Saul, considérée de plus en plus souvent comme encore meilleure que Breaking Bad, qui pourrait créer la (grosse) surprise.

Meilleure minisérie

Little Fires Everywhere (Hulu/Prime Video)
Mrs. America (FX/Canal+)
Unbelievable (Netflix)
Unorthodox (Netflix)
Watchmen (HBO/OCS)

Comme souvent, la catégorie la plus relevée. Pourtant, une des plus belles séries de la saison écoulée, une des romances les plus émouvantes de la dernière décennie, est absente : Normal People. On ne s’étonne plus, en revanche, de voir David Simon, pourtant un des plus grands auteurs de séries américains, de nouveau snobbé pour The Plot Against America.

Watchmen, série créée par Damon Lindelof.

Watchmen, série créée par Damon Lindelof.

© DC Comics - Home Box Office (HBO)

La favorite et notre choix : Comment priver Damon Lindelof de cette statuette méritée de longue date, qu’il aurait déjà dû recevoir, côté drames, pour The Leftovers ? Toutes ses concurrentes sont politiques, parlent d’inégalités sociales, raciales et de genre… Watchmen couvre tout cela avec une inventivitée visuelle et narrative folle. Plus qu’une surprise, ce serait presque une insulte de ne pas la sacrer – avec tout le respect que l’on doit à la passionnante Unbelievable, sa concurrente la plus méritante.

Meilleure actrice dans une série comique

• Christina Applegate, Dead to Me
• Rachel Brosnahan, La Fabuleuse Mme Maisel
• Linda Cardellini, Dead to Me
• Catherine O’Hara, Schitt’s Creek
• Issa Rae, Insecure
Tracee Ellis Ross, Black-ish (ABC/Canal+)

Fleabag terminée, l’horizon se dégage. Pamela Adlon, une des autrices et interprètes les plus atypiques du moment, n’est pas présente. Rachel Brosnahan, déjà multi-récompensée, semble devoir laisser sa place, d’autant que la saison 3 de La Fabuleuse Mme Maisel était un peu moins réussie. On est étonné de voir les deux actrices de la passable Dead to Me présentes, si douées soient-elles.

La favorite : Issa Rae, qui a su imposer un style, une voie bien à elle, mais n’a pas encore reçu les hommages qu’elle mérite. Son heure semble venue, à moins que…

Tracee Ellis Ross, dans Black-ish.

Tracee Ellis Ross, dans Black-ish.

2015 American Broadcasting Companies, Inc. All rights reserved.

Notre choix : À moins que Tracee Ellis Ross, plus discrète car simple interprète dans Black-ish, ne lui vole la vedette. Dans un registre plus complexe qu’il n’y paraît, entre bienveillance, humour sans punchlines ou presque et positionnement politique, Ellis Ross fait des miracles. Et la portée politique de sa série n’a rien à envier à celle de Rae.

Meilleur acteur dans une série comique

• Anthony Anderson, Black-ish
• Don Cheadle, Black Monday (Showtime/Inédite en France)
Ted Danson, The Good Place
• Michael Douglas, La Méthode Kominsky
• Eugene Levy, Schitt’s Creek
• Ramy Youssef, Ramy (Hulu/StarzPlay)

Que du beau monde, même si on reste hermétique à l’hystérique Black Monday. Ramy Youssef, comme aux Golden Globes, se console de l’absence de sa série dans la catégorie meilleure série comique. À l’inverse, on espère que le grand Larry David aura son Emmy côté comédie pour compenser l’affront que les votants lui ont fait en le zappant ici…

Le favori : Deux vétérans tiennent la corde, l’un célèbre, l’autre familier : Eugene Levy, que le grand public connaît grâce à son rôle dans American Pie, pourrait profiter de la popularité de Schitt’s Creek. On placerait plutôt une pièce sur Michael Douglas, titulaire d’un Golden Globe pour son rôle dans La Méthode Kominsky, mais pour l’instant boudé par les Emmy – il en possède tout de même un pour Ma Vie avec Liberace (2013).

Ted Danson, The Good Place

Ted Danson, The Good Place

Colleen Hayes/NBC

Notre choix : Et si le troisième septuagénaire de la bande l’emportait ? Tendre, attachant, hilarant de maladresse et de curiosité, Ted Danson a composé un démon irrésistible dans The Good Place. Son dernier Emmy remonte à 1993, pour Cheers. Il en mérite un neuf.

Meilleure actrice dans une série dramatique

• Jennifer Aniston, The Morning Show (Apple TV+)
Olivia Colman, The Crown
• Jodie Comer, Killing Eve
• Laura Linney, Ozark
• Sandra Oh, Killing Eve
• Zendaya, Euphoria (HBO/OCS)

Difficile de faire la fine bouche devant un tel casting. Il y en a même pour ceux qui, comme nous, demandent du renouveau, avec la présence de Zendaya, excellente dans Euphoria, et celle de la déjà récompensée mais toujours jeune Jodie Comer.

La favorite : Prenons des risques, puisqu’il s’agit de faire des paris. Plutôt que de récompenser celle qui porte la meilleure série, ou celle qui propose la prestation la plus remarquable, les votants vont dérouler le tapis rouge virtuel à Jennifer Aniston, de retour dans une série avec un rôle intéressant dont elle se sort plutôt bien dans l’inégale The Morning Show.

Olivia Colman dans The Crown saison 3.

Olivia Colman dans The Crown saison 3.

Netflix - Left Bank Pictures - Sony Pictures Television Production UK

Notre choix : Combien d’actrices peuvent, sans un mot, nous émouvoir aux larmes ? Olivia Colman, grande bien avant The Crown, ne cesse d’impressionner : charismatique, tragique, comique, capable de tout faire sans jamais sembler forcer. Une des meilleures actrices du moment… si ce n’est la meilleure.

Meilleur acteur dans une série dramatique

• Jason Bateman, Ozark
• Sterling K. Brown, This Is Us (NBC/Canal+)
• Steve Carell, The Morning Show (Apple TV+)
• Brian Cox, Succession
• Billy Porter, Pose (FX/Canal+)
Jeremy Strong, Succession

Pauvre Bob Odenkirk. Quatre fois nommé aux Emmy, trois fois aux Golden Globes, et toujours pas la moindre victoire pour son rôle dans Better Call Saul. Ce ne sera pas pour cette année non plus, puisque les votants l’ont carrément exclu de la sélection… Difficile, pourtant, de s’en prendre aux nommés, tous d’excellents comédiens.

Jeremy Strong dans Succession.

Jeremy Strong dans Succession.

© HBO - Gary Sanchez Productions

Le favori et notre choix : Après Billy Porter, très justement récompensé l’an passé, l’heure de Jeremy Strong, la révélation de Succession, est arrivée. Parfait de colère contenue, en punching-ball qui mange sa vengance très froide, Strong fait partie de ces interprètes capables de gratifier d’un charisme insoupçonné un personnage de loser assez fade. Si brillant soit Sterling K. Brown, si réussi soit le pas de côté de Steve Carell dans The Morning Show, on ne voit guère que Porter pour lui barrer la route. Mais les doublés sont toujours moins excitants que les révélations…

Meilleure actrice dans une minisérie ou un téléfilm

• Cate Blanchett, Mrs. America
• Shira Haas, Unorthodox
Regina King, Watchmen
• Octavia Spencer, Self Made : D’après la vie de Madam C.J. Walker (Netflix)
• Kerry Washington, Little Fires Everywhere

On se demande bien comment les votants ont pu oublier Merritt Wever, formidable dans Unbelievable (et partout ailleurs). Ils auraient même dû penser à la jeune Kaitlyn Dever, impeccable à ses côtés dans le rôle difficile d’une étudiante victime d’un viol. Avec tout le respect que l’on doit au talent d’Octavia Spencer, la médiocre Self Made n’a en revanche rien à faire là.

La favorite : Deux noms se dégagent nettement, pour deux raisons différentes. Cate Blanchett d’abord, parce qu’elle compose dans Mrs. America un “rôle à statuette” dans toute sa splendeur, implication physique et incarnation d’une antihéroïne complexe. Et l’Israélienne Shira Haas ensuite, bluffante de Unorthodox, qui devrait l’emporter et permettre ainsi aux Emmy de jouer leur rôle en récompensant une révélation – ce qu’ils font trop rarement.

Regina King dans Watchmen, parfaite en justicière en quête de ses racines. 

Regina King dans Watchmen, parfaite en justicière en quête de ses racines. 

© DC Comics-Home Box Office (HBO)

Notre choix : Elle a déjà trois Emmy et pourrait donc repartir bredouille, mais Regina King, puissante, décidée et égarée à la fois, est immense dans Watchmen. À chaque nouveau rôle, elle étonne et bouleverse. Alors on lui souhaite une quatrième statuette.

Meilleur acteur dans une minisérie ou un téléfilm

• Jeremy Irons, Watchmen
• Hugh Jackman, Bad Education (HBO/OCS)
• Paul Mescal, Normal People (Hulu/StarzPlay)
• Jeremy Pope, Hollywood (Netflix)
Mark Ruffalo, I Know This Much Is True (HBO/OCS)

Voilà un panel réussi, mélange de générations, de tonalités et d’origines qui ferait presque passer les Emmy Awards pour une cérémonie capable de dépasser les effets de mode.

Mark Ruffalo dans I Know This Much Is True.

Mark Ruffalo dans I Know This Much Is True.

© HBO/OCS

Le favori et notre choix : L’Irlandais Paul Mescal est formidable dans Normal People – au même titre que sa partenaire Daisy Edgar-Jones, injustement snobée côté femmes. Mais il est encore trop tendre pour priver Mark Ruffalo d’une victoire hollywoodienne annoncée. Dans un des excercices les plus délicats, la double interprétation de frères jumeaux, il parvient à jouer deux personnages différents physiquement et psychologiquement, sans jamais que l’on sente l’artifice. On a le droit de ne pas apprécier ce genre de tour de force, mais difficile de contester son savoir-faire et son engagement.

Meilleur second rôle féminin dans une série comique

• Alex Borstein, La Fabuleuse Mme Maisel
D’Arcy Carden, The Good Place
• Betty Gilpin, GLOW (Netflix)
• Marin Hinkle, La Fabuleuse Mme Maisel
• Kate McKinnon, Saturday Night Live
• Annie Murphy, Schitt’s Creek
• Yvonne Orji, Insecure
• Cecily Strong, Saturday Night Live

Avec huit nommées – dont deux venues d’une émission de divertissement –, la compétition est très, très ouverte. Elle aurait pu l’être encore plus tant les seconds rôles intéressants sont légion dans les séries américaines. Essayons donc non pas de compter les absentes, mais de choisir parmi les présentes.

La favorite : Si l’on met de côté les deux membres du Saturday Night Live (nous ne connaissons pas assez leur travail), le vent souffle plutôt en direction de Betty Gilpin, dont la performance dans GLOW est régulièrement applaudie, mais qui est restée jusqu’ici dans l’ombre d’Alison Brie. Cette troisième nomination pourrait donc être la bonne pour elle.

D'Arcy Carden, The Good place

D'Arcy Carden, The Good place

Colleen Hayes/NBC

Notre choix : Pas simple d’incarner une intelligence artificielle avec rondeur et humanité. C’est ce qu’est parvenue à faire D’Arcy Carden dans The Good Place, entre candeur et science infuse. L’épisode Janet(s), en saison 3, mériterait à lui seul une statuette.

Meilleur second rôle masculin dans une série comique

Mahershala Ali, Ramy
• Alan Arkin, La Méthode Kominsky
• Andre Braugher, Brooklyn Nine-Nine (NBC/Netflix)
• Sterling K. Brown, La Fabuleuse Mme Maisel
• William Jackson Harper, The Good Place
• Daniel Levy, Schitt’s Creek
• Tony Shalhoub, La Fabuleuse Mme Maisel
• Kenan Thompson, Saturday Night Live

Embouteillage aussi chez les messieurs, avec les mêmes séries qui reviennent, encore et encore…

Ramy Youssef et Mahershala Ali dans Ramy. 

Ramy Youssef et Mahershala Ali dans Ramy. 

Craig Blankenhorn/Hulu

Le favori et notre choix : Chouchou des cérémonies, à juste titre, Mahershala Ali possède déjà deux Oscars et un Golden Globe. Ne lui manque qu’un Emmy pour faire le tour des prix majeurs de la fiction américaine. Il est parfait dans Ramy en imam soufi à l’immense sagesse, chaleureux et séducteur…, puis irritable quand Ramy commence à lui taper sur les nerfs. On connaissait son talent dramatique, de Moonlight à True Detective. On sait désormais qu’il peut aussi être drôle.

Meilleur second rôle féminin dans une série dramatique

• Helena Bonham Carter, The Crown
• Laura Dern, Big Little Lies (HBO/OCS)
• Julia Garner, Ozark
• Thandie Newton, Westworld (HBO/OCS)
• Fiona Shaw, Killing Eve
• Sarah Snook, Succession
Meryl Streep, Big Little Lies
• Samira Wiley, The Handmaid’s Tale

Cette très impressionnante sélection, avec son lot de stars et ses révélations, rend notre choix quasi impossible. Bien malin celui qui saura anticiper le vote final, entre l’option vedette et l’option découverte.

La favorite : On ne serait pas étonné que Succession fasse une razzia de statuettes, et que l’Australienne Sarah Snook, quasi sortie de nulle part pour s’imposer en tête pensante de la famille Roy, accompagne son frère de fiction Jeremy Strong.

Meryl Streep dans Big Little Lies.

Meryl Streep dans Big Little Lies.

big little lies

Notre choix : Certes, la saison 2 de Big Little Lies est moins réussie que la première. Ce n'est sans doute pas un hasard si Meryl Streep et l’immense Laura Dern, réunies dans la même catégorie, demeurent les seules survivantes de ces nominations. Mais la présence de la géniale Meryl en belle mère toxique et doucereuse, justifie à elle seule de poursuivre ce qui aurait pu n’être qu’une minisérie.

Meilleur second rôle masculin dans une série dramatique

• Nicholas Braun, Succession
• Billy Crudup, The Morning Show
• Kieran Culkin, Succession
• Mark Duplass, The Morning Show
Giancarlo Esposito, Better Call Saul
• Matthew Macfadyen, Succession
• Bradley Whitford, The Handmaid’s Tale
• Jeffrey Wright, Westworld

Il aurait peut-être fallu nommer toute la distribution de Succession et la récompenser d’un bloc, plutôt que de disperser l’équipe assez arbitrairement – six nommés dans trois catégories différentes. Les acteurs proposés pour le meilleur second rôle masculin sont quoi qu’il en soit représentatifs du manque d’ouverture des votants, avec huit nommés venant de cinq séries déjà citées.

Giancarlo Esposito, dans Better Call Saul.

Giancarlo Esposito, dans Better Call Saul.

Nicole Wilder/AMC/Sony Pictures Television

Le favori et notre choix : Mission quasi impossible de déterminer celui qui l’emportera. Peut-être Bradley Whitford, qui s'apprête à revenir sur le devant de la scène avec l’équipe d’À la Maison-Blanche, pour un épisode spécial incitant les Américains à voter (si possible contre Trump). Mais c’est aussi le tenant du titre… Alors on placera une pièce sur le génial Giancarlo Esposito, qui n’a jamais eu le moindre Emmy – un scandale !

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Cette année, les “Oscars” des séries américaines seront remis virtuellement, sans tapis rouge, lors d’une cérémonie animée par Jimmy Kimmel, et où chacun restera chez soi. En attendant les résultats à venir, dans la nuit du dimanche 20 septembre sur SérieClub, voici nos favoris.

On se plaint souvent de la durée des cérémonies de remises de prix, des sketchs inégaux qui les ponctuent, des interminables accolades… Cette année, les Emmy Awards, grand rendez-vous annuel de l’autocongratulation télévisuelle américaine, seront virtuels. Ça ne veut pas dire que la soirée (la nuit, pour nous) sera expéditive, mais il y aura nécessairement du changement dans son organisation. Reste à savoir s’il y en aura du côté des prix décernés. Comme toujours, les votants ont mis en avant un panel réduit de séries, les mêmes cartons critiques revenant dans chaque catégorie, laissant peu de place aux œuvres moins médiatisées.

À ce petit jeu, les excellentes Watchmen et Succesion de HBO tiennent la corde, suivies de près par Ozark de Netflix et La Fabuleuse Mme Maisel de Prime Video – tout le monde est content, puisque Apple TV+ (The Morning Show) et Disney+ (The Mandalorian) sont aussi de la fête. Qui sortira gagnant de cette cérémonie souvent bien sage ? Télérama prend les paris – dans les principales catégories – sur celles et ceux qui ont toutes les chances de l’emporter et sur celles et ceux que nous aimerions voir gagner. Et ce ne sont pas toujours les mêmes.

Rendez-vous le lundi 21 septembre pour notre analyse des résultats sur Télérama.fr.


Meilleure série comique

Larry et son nombril (HBO/OCS)
Dead to Me (Netflix)
The Good Place (NBC/Netflix)
Insecure (HBO/OCS)
La Méthode Kominsky (Netflix)
La Fabuleuse Mme Maisel (Prime Video)
Schitt’s Creek (Pop TV, inédite en France)
What We Do In the Shadow (FX/Canal+)

Mais où est Ramy ? La meilleure comédie du moment rate encore la marche de la nomination au prix de la meilleure série, comme aux Golden Globes. Même oubli pour Better Things, autre chef-d’œuvre d’humanisme, complètement oublié. What We Do In the Shadows et Dead to Me créent la surprise, les autres concurrentes étaient déjà présentes l’an dernier.

La favorite : Machine à ramasser des statuettes, La Fabuleuse Mme Maisel semble ne plus avoir de place sur sa cheminée. C’est la canadienne Schitt’s Creek, méconnue et inédite en France mais adorée par la critique américaine, qui semble en meilleure position – d’autant qu’elle vient de se terminer.

Larry et son nombril

Larry et son nombril

Notre choix : Classique de la comédie américaine, modèle pour toute une génération de créateurs et de créatrices d’autofictions irrévérencieuses, Larry et son nombril est toujours, après dix saisons, aussi génialement troublante et attachante. Un pied de nez au politiquement correct malin et sans compromis de Larry David, monstre sacré dont les derniers Emmy remontent à 1993 !

Meilleure série dramatique

Better Call Saul (AMC/Netflix)
The Crown (Netflix)
The Handmaid’s Tale (Hulu/OCS)
Killing Eve (BBC America/Canal+)
The Mandalorian (Disney+)
Ozark (Netflix)
Stranger Things (Netflix)
Succession (HBO/OCS)

En l’absence de Game of Thrones, la compétition s’ouvre à nouveau. Cette sélection n’est cependant pas des plus relevées, comme le prouve la présence de la passable saison 3 de Stranger Things et de The Mandalorian, divertissante mais encore en rodage. Même The Handmaid’s Tale, malgré un léger mieux, aurait pu manquer la fête sans que cela ne nous choque. Dommage enfin que This Is Us, qui a retrouvé de sa superbe, ne soit pas de la fête.

Kieran Culkin dans Succession, créé par Jesse Armstrong.

Kieran Culkin dans Succession, créé par Jesse Armstrong.

© 2019 Home Box Office

La favorite et notre choix : Rarement Emmy Award du meilleur drame aura été aussi évident. A moins de vouloir jouer les petits malins, les votants récompenseront la redoutable Succession, inéligible l’an passé. Ni Killing Eve, efficace mais vaine, ni Ozark, intense mais peu originale, n’y pourront grand-chose. Il n’y a guère que Better Call Saul, considérée de plus en plus souvent comme encore meilleure que Breaking Bad, qui pourrait créer la (grosse) surprise.

Meilleure minisérie

Little Fires Everywhere (Hulu/Prime Video)
Mrs. America (FX/Canal+)
Unbelievable (Netflix)
Unorthodox (Netflix)
Watchmen (HBO/OCS)

Comme souvent, la catégorie la plus relevée. Pourtant, une des plus belles séries de la saison écoulée, une des romances les plus émouvantes de la dernière décennie, est absente : Normal People. On ne s’étonne plus, en revanche, de voir David Simon, pourtant un des plus grands auteurs de séries américains, de nouveau snobbé pour The Plot Against America.

Watchmen, série créée par Damon Lindelof.

Watchmen, série créée par Damon Lindelof.

© DC Comics - Home Box Office (HBO)

La favorite et notre choix : Comment priver Damon Lindelof de cette statuette méritée de longue date, qu’il aurait déjà dû recevoir, côté drames, pour The Leftovers ? Toutes ses concurrentes sont politiques, parlent d’inégalités sociales, raciales et de genre… Watchmen couvre tout cela avec une inventivitée visuelle et narrative folle. Plus qu’une surprise, ce serait presque une insulte de ne pas la sacrer – avec tout le respect que l’on doit à la passionnante Unbelievable, sa concurrente la plus méritante.

Meilleure actrice dans une série comique

• Christina Applegate, Dead to Me
• Rachel Brosnahan, La Fabuleuse Mme Maisel
• Linda Cardellini, Dead to Me
• Catherine O’Hara, Schitt’s Creek
• Issa Rae, Insecure
Tracee Ellis Ross, Black-ish (ABC/Canal+)

Fleabag terminée, l’horizon se dégage. Pamela Adlon, une des autrices et interprètes les plus atypiques du moment, n’est pas présente. Rachel Brosnahan, déjà multi-récompensée, semble devoir laisser sa place, d’autant que la saison 3 de La Fabuleuse Mme Maisel était un peu moins réussie. On est étonné de voir les deux actrices de la passable Dead to Me présentes, si douées soient-elles.

La favorite : Issa Rae, qui a su imposer un style, une voie bien à elle, mais n’a pas encore reçu les hommages qu’elle mérite. Son heure semble venue, à moins que…

Tracee Ellis Ross, dans Black-ish.

Tracee Ellis Ross, dans Black-ish.

2015 American Broadcasting Companies, Inc. All rights reserved.

Notre choix : À moins que Tracee Ellis Ross, plus discrète car simple interprète dans Black-ish, ne lui vole la vedette. Dans un registre plus complexe qu’il n’y paraît, entre bienveillance, humour sans punchlines ou presque et positionnement politique, Ellis Ross fait des miracles. Et la portée politique de sa série n’a rien à envier à celle de Rae.

Meilleur acteur dans une série comique

• Anthony Anderson, Black-ish
• Don Cheadle, Black Monday (Showtime/Inédite en France)
Ted Danson, The Good Place
• Michael Douglas, La Méthode Kominsky
• Eugene Levy, Schitt’s Creek
• Ramy Youssef, Ramy (Hulu/StarzPlay)

Que du beau monde, même si on reste hermétique à l’hystérique Black Monday. Ramy Youssef, comme aux Golden Globes, se console de l’absence de sa série dans la catégorie meilleure série comique. À l’inverse, on espère que le grand Larry David aura son Emmy côté comédie pour compenser l’affront que les votants lui ont fait en le zappant ici…

Le favori : Deux vétérans tiennent la corde, l’un célèbre, l’autre familier : Eugene Levy, que le grand public connaît grâce à son rôle dans American Pie, pourrait profiter de la popularité de Schitt’s Creek. On placerait plutôt une pièce sur Michael Douglas, titulaire d’un Golden Globe pour son rôle dans La Méthode Kominsky, mais pour l’instant boudé par les Emmy – il en possède tout de même un pour Ma Vie avec Liberace (2013).

Ted Danson, The Good Place

Ted Danson, The Good Place

Colleen Hayes/NBC

Notre choix : Et si le troisième septuagénaire de la bande l’emportait ? Tendre, attachant, hilarant de maladresse et de curiosité, Ted Danson a composé un démon irrésistible dans The Good Place. Son dernier Emmy remonte à 1993, pour Cheers. Il en mérite un neuf.

Meilleure actrice dans une série dramatique

• Jennifer Aniston, The Morning Show (Apple TV+)
Olivia Colman, The Crown
• Jodie Comer, Killing Eve
• Laura Linney, Ozark
• Sandra Oh, Killing Eve
• Zendaya, Euphoria (HBO/OCS)

Difficile de faire la fine bouche devant un tel casting. Il y en a même pour ceux qui, comme nous, demandent du renouveau, avec la présence de Zendaya, excellente dans Euphoria, et celle de la déjà récompensée mais toujours jeune Jodie Comer.

La favorite : Prenons des risques, puisqu’il s’agit de faire des paris. Plutôt que de récompenser celle qui porte la meilleure série, ou celle qui propose la prestation la plus remarquable, les votants vont dérouler le tapis rouge virtuel à Jennifer Aniston, de retour dans une série avec un rôle intéressant dont elle se sort plutôt bien dans l’inégale The Morning Show.

Olivia Colman dans The Crown saison 3.

Olivia Colman dans The Crown saison 3.

Netflix - Left Bank Pictures - Sony Pictures Television Production UK

Notre choix : Combien d’actrices peuvent, sans un mot, nous émouvoir aux larmes ? Olivia Colman, grande bien avant The Crown, ne cesse d’impressionner : charismatique, tragique, comique, capable de tout faire sans jamais sembler forcer. Une des meilleures actrices du moment… si ce n’est la meilleure.

Meilleur acteur dans une série dramatique

• Jason Bateman, Ozark
• Sterling K. Brown, This Is Us (NBC/Canal+)
• Steve Carell, The Morning Show (Apple TV+)
• Brian Cox, Succession
• Billy Porter, Pose (FX/Canal+)
Jeremy Strong, Succession

Pauvre Bob Odenkirk. Quatre fois nommé aux Emmy, trois fois aux Golden Globes, et toujours pas la moindre victoire pour son rôle dans Better Call Saul. Ce ne sera pas pour cette année non plus, puisque les votants l’ont carrément exclu de la sélection… Difficile, pourtant, de s’en prendre aux nommés, tous d’excellents comédiens.

Jeremy Strong dans Succession.

Jeremy Strong dans Succession.

© HBO - Gary Sanchez Productions

Le favori et notre choix : Après Billy Porter, très justement récompensé l’an passé, l’heure de Jeremy Strong, la révélation de Succession, est arrivée. Parfait de colère contenue, en punching-ball qui mange sa vengance très froide, Strong fait partie de ces interprètes capables de gratifier d’un charisme insoupçonné un personnage de loser assez fade. Si brillant soit Sterling K. Brown, si réussi soit le pas de côté de Steve Carell dans The Morning Show, on ne voit guère que Porter pour lui barrer la route. Mais les doublés sont toujours moins excitants que les révélations…

Meilleure actrice dans une minisérie ou un téléfilm

• Cate Blanchett, Mrs. America
• Shira Haas, Unorthodox
Regina King, Watchmen
• Octavia Spencer, Self Made : D’après la vie de Madam C.J. Walker (Netflix)
• Kerry Washington, Little Fires Everywhere

On se demande bien comment les votants ont pu oublier Merritt Wever, formidable dans Unbelievable (et partout ailleurs). Ils auraient même dû penser à la jeune Kaitlyn Dever, impeccable à ses côtés dans le rôle difficile d’une étudiante victime d’un viol. Avec tout le respect que l’on doit au talent d’Octavia Spencer, la médiocre Self Made n’a en revanche rien à faire là.

La favorite : Deux noms se dégagent nettement, pour deux raisons différentes. Cate Blanchett d’abord, parce qu’elle compose dans Mrs. America un “rôle à statuette” dans toute sa splendeur, implication physique et incarnation d’une antihéroïne complexe. Et l’Israélienne Shira Haas ensuite, bluffante de Unorthodox, qui devrait l’emporter et permettre ainsi aux Emmy de jouer leur rôle en récompensant une révélation – ce qu’ils font trop rarement.

Regina King dans Watchmen, parfaite en justicière en quête de ses racines. 

Regina King dans Watchmen, parfaite en justicière en quête de ses racines. 

© DC Comics-Home Box Office (HBO)

Notre choix : Elle a déjà trois Emmy et pourrait donc repartir bredouille, mais Regina King, puissante, décidée et égarée à la fois, est immense dans Watchmen. À chaque nouveau rôle, elle étonne et bouleverse. Alors on lui souhaite une quatrième statuette.

Meilleur acteur dans une minisérie ou un téléfilm

• Jeremy Irons, Watchmen
• Hugh Jackman, Bad Education (HBO/OCS)
• Paul Mescal, Normal People (Hulu/StarzPlay)
• Jeremy Pope, Hollywood (Netflix)
Mark Ruffalo, I Know This Much Is True (HBO/OCS)

Voilà un panel réussi, mélange de générations, de tonalités et d’origines qui ferait presque passer les Emmy Awards pour une cérémonie capable de dépasser les effets de mode.

Mark Ruffalo dans I Know This Much Is True.

Mark Ruffalo dans I Know This Much Is True.

© HBO/OCS

Le favori et notre choix : L’Irlandais Paul Mescal est formidable dans Normal People – au même titre que sa partenaire Daisy Edgar-Jones, injustement snobée côté femmes. Mais il est encore trop tendre pour priver Mark Ruffalo d’une victoire hollywoodienne annoncée. Dans un des excercices les plus délicats, la double interprétation de frères jumeaux, il parvient à jouer deux personnages différents physiquement et psychologiquement, sans jamais que l’on sente l’artifice. On a le droit de ne pas apprécier ce genre de tour de force, mais difficile de contester son savoir-faire et son engagement.

Meilleur second rôle féminin dans une série comique

• Alex Borstein, La Fabuleuse Mme Maisel
D’Arcy Carden, The Good Place
• Betty Gilpin, GLOW (Netflix)
• Marin Hinkle, La Fabuleuse Mme Maisel
• Kate McKinnon, Saturday Night Live
• Annie Murphy, Schitt’s Creek
• Yvonne Orji, Insecure
• Cecily Strong, Saturday Night Live

Avec huit nommées – dont deux venues d’une émission de divertissement –, la compétition est très, très ouverte. Elle aurait pu l’être encore plus tant les seconds rôles intéressants sont légion dans les séries américaines. Essayons donc non pas de compter les absentes, mais de choisir parmi les présentes.

La favorite : Si l’on met de côté les deux membres du Saturday Night Live (nous ne connaissons pas assez leur travail), le vent souffle plutôt en direction de Betty Gilpin, dont la performance dans GLOW est régulièrement applaudie, mais qui est restée jusqu’ici dans l’ombre d’Alison Brie. Cette troisième nomination pourrait donc être la bonne pour elle.

D'Arcy Carden, The Good place

D'Arcy Carden, The Good place

Colleen Hayes/NBC

Notre choix : Pas simple d’incarner une intelligence artificielle avec rondeur et humanité. C’est ce qu’est parvenue à faire D’Arcy Carden dans The Good Place, entre candeur et science infuse. L’épisode Janet(s), en saison 3, mériterait à lui seul une statuette.

Meilleur second rôle masculin dans une série comique

Mahershala Ali, Ramy
• Alan Arkin, La Méthode Kominsky
• Andre Braugher, Brooklyn Nine-Nine (NBC/Netflix)
• Sterling K. Brown, La Fabuleuse Mme Maisel
• William Jackson Harper, The Good Place
• Daniel Levy, Schitt’s Creek
• Tony Shalhoub, La Fabuleuse Mme Maisel
• Kenan Thompson, Saturday Night Live

Embouteillage aussi chez les messieurs, avec les mêmes séries qui reviennent, encore et encore…

Ramy Youssef et Mahershala Ali dans Ramy. 

Ramy Youssef et Mahershala Ali dans Ramy. 

Craig Blankenhorn/Hulu

Le favori et notre choix : Chouchou des cérémonies, à juste titre, Mahershala Ali possède déjà deux Oscars et un Golden Globe. Ne lui manque qu’un Emmy pour faire le tour des prix majeurs de la fiction américaine. Il est parfait dans Ramy en imam soufi à l’immense sagesse, chaleureux et séducteur…, puis irritable quand Ramy commence à lui taper sur les nerfs. On connaissait son talent dramatique, de Moonlight à True Detective. On sait désormais qu’il peut aussi être drôle.

Meilleur second rôle féminin dans une série dramatique

• Helena Bonham Carter, The Crown
• Laura Dern, Big Little Lies (HBO/OCS)
• Julia Garner, Ozark
• Thandie Newton, Westworld (HBO/OCS)
• Fiona Shaw, Killing Eve
• Sarah Snook, Succession
Meryl Streep, Big Little Lies
• Samira Wiley, The Handmaid’s Tale

Cette très impressionnante sélection, avec son lot de stars et ses révélations, rend notre choix quasi impossible. Bien malin celui qui saura anticiper le vote final, entre l’option vedette et l’option découverte.

La favorite : On ne serait pas étonné que Succession fasse une razzia de statuettes, et que l’Australienne Sarah Snook, quasi sortie de nulle part pour s’imposer en tête pensante de la famille Roy, accompagne son frère de fiction Jeremy Strong.

Meryl Streep dans Big Little Lies.

Meryl Streep dans Big Little Lies.

big little lies

Notre choix : Certes, la saison 2 de Big Little Lies est moins réussie que la première. Ce n'est sans doute pas un hasard si Meryl Streep et l’immense Laura Dern, réunies dans la même catégorie, demeurent les seules survivantes de ces nominations. Mais la présence de la géniale Meryl en belle mère toxique et doucereuse, justifie à elle seule de poursuivre ce qui aurait pu n’être qu’une minisérie.

Meilleur second rôle masculin dans une série dramatique

• Nicholas Braun, Succession
• Billy Crudup, The Morning Show
• Kieran Culkin, Succession
• Mark Duplass, The Morning Show
Giancarlo Esposito, Better Call Saul
• Matthew Macfadyen, Succession
• Bradley Whitford, The Handmaid’s Tale
• Jeffrey Wright, Westworld

Il aurait peut-être fallu nommer toute la distribution de Succession et la récompenser d’un bloc, plutôt que de disperser l’équipe assez arbitrairement – six nommés dans trois catégories différentes. Les acteurs proposés pour le meilleur second rôle masculin sont quoi qu’il en soit représentatifs du manque d’ouverture des votants, avec huit nommés venant de cinq séries déjà citées.

Giancarlo Esposito, dans Better Call Saul.

Giancarlo Esposito, dans Better Call Saul.

Nicole Wilder/AMC/Sony Pictures Television

Le favori et notre choix : Mission quasi impossible de déterminer celui qui l’emportera. Peut-être Bradley Whitford, qui s'apprête à revenir sur le devant de la scène avec l’équipe d’À la Maison-Blanche, pour un épisode spécial incitant les Américains à voter (si possible contre Trump). Mais c’est aussi le tenant du titre… Alors on placera une pièce sur le génial Giancarlo Esposito, qui n’a jamais eu le moindre Emmy – un scandale !

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