Ce n'est pas qu'une simple page qui se tourne à TF1. C'est un véritable séisme. Ce mardi matin, dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, Jean-Pierre Pernaut a annoncé qu'il quitterait le 13 Heures juste avant la trêve de Noël, confirmant une information publiée quelques minutes plus tôt par Le Figaro. Jean-Pierre Pernaut et le journal télévisé de la mi-journée, c'est une longue histoire d'amour commencée le 22 février 1988. Ce jour-là, c'est lui qui succède à Yves Mourousi et Marie-Laure Augry.
Trente-deux ans plus tard, « JPP » est toujours là, au point d'être devenu le plus ancien salarié du groupe TF1. En fêtant ses 70 ans le 8 avril, il est devenu le vétéran des JT. Et le seigneur de l'audimat avec ses six millions de téléspectateurs quotidiens contre 3,2 millions pour l'édition concurrente de France 2. Et le présentateur le plus populaire du petit écran. En juin dernier, il devançait Stéphane Bern, Nagui, Jean-Luc Reichmann et Michel Cymès, dans un sondage de TV Magazine. De quoi vous rendre indéboulonnable.
« Rendez-vous compte, un tiers de siècle de passion, de fierté aussi ! Mais j'ai décidé de changer de rythme et de transmettre le flambeau du journal dès la fin de cette année », a sobrement expliqué le présentateur dans une vidéo, où il précise qu'il reste à TF 1. Jean-Pierre Pernaut garde également les manettes des opérations spéciales « SOS Villages » ou « Les Plus Beaux Marchés » et pourrait participer au défilé du 14 Juillet. Il va également lancer un nouveau rendez-vous sur la chaîne info LCI. Il n'y a donc aucune fâcherie avec la Une.
Ce départ, c'est son choix. Une décision savamment mûrie cet été, après des mois de discussions quant à son avenir cathodique avec la direction de TF1. Ces tractations discrètes ont débuté « bien avant le Covid », assure-t-on à TF1.
Une annonce qui a pris tout le monde de court
Pour les inconditionnels de son JT, ce départ est une énorme surprise. Un choc pour les journalistes de la Une, à qui Jean-Pierre Pernaut a fait part de la mauvaise nouvelle un peu plus tôt dans la matinée. La rédaction du 13 Heures a été la première prévenue, tout comme le réseau de correspondants en région. « Personne n'imaginait qu'il arrêterait à la fin de l'année. C'est inattendu, bien sûr », souffle un visage de la chaîne qui s'étonne que rien n'ait fuité ces derniers jours.
A TF1, tout s'est accéléré en moins de 24 heures. Le départ de Pernaut a été définitivement acté ce lundi, entre l'intéressé et Thierry Thuillier, le directeur de l'information du groupe. Mardi matin, lors de la conférence de rédaction de 10 heures, ce dernier a reconnu ne pas avoir prévu une annonce aussi rapide. Ce qui explique que son ou sa remplaçante n'a pas été encore choisi.
« Je n'avais pas prévu un calendrier aussi court. Il va falloir accélérer le tempo pour désigner un successeur. On va rentrer dans des jours de supputations plus ou moins longs. Je ferai en sorte que vous soyez les premiers informés. Jean-Pierre continuera de nous conseiller. Il sera le garant du futur 13 Heures. Quoiqu'il arrive, la culture du 13 Heures doit être préservée. On ne va pas faire un 20 Heures à la mi-journée », a déclaré Thierry Thuillier à ses équipes.
«Une humeur en dents de scie depuis quelques mois»
Après la sidération, plusieurs journalistes de la rédaction de TF 1 se souviennent de signes avant-coureurs qui auraient dû leur mettre la puce à l'oreille. « Jean-Pierre avait une humeur en dents de scie depuis quelques mois : il était très motivé certains jours et à d'autres moments, il en avait marre. Depuis sa rentrée, il est revenu de mauvais poil, déprimé. Selon ses équipes, il est à prendre avec des pincettes. Cet été, Jean-Pierre a vu que les audiences de Jacques Legros étaient très bonnes : peut-être a-t-il réalisé qu'il n'était pas irremplaçable », explique un proche.
VIDÉO. Jean-Pierre Pernaut : « J'ai décidé de transmettre le flambeau »
Ces dernières années, Jean-Pierre Pernaut ne voulait pas entendre parler de retraite. « Je n'ai jamais imaginé l'après-TF1. Je me sens bien ici, on s'éclate, on s'amuse », nous déclarait-il en février 2018. Mais en deux ans tout a basculé. A l'été 2018, des médecins lui diagnostiquent un cancer de la prostate. Le présentateur décide de ne rien cacher au public. Après une opération, il s'absente du journal pendant sept semaines, le temps de sa convalescence.
«Il ne voulait pas faire l'année de trop»
Printemps 2020, le Covid-19 se propage en France de façon inquiétante. Même s'il se sent en forme, Jean-Pierre Pernaut, 70 ans, sait qu'il fait partie des populations à risques. Son cancer est encore dans un coin de sa tête. Il décide de céder son fauteuil à son joker Jacques Legros pendant tout le confinement, et de présenter la fin de son journal, depuis sa maison des Yvelines.
« Le confinement a été un accélérateur. Il s'est aperçu que c'était bien aussi d'être à la maison », a déclaré son épouse, Nathalie Marquay, sur CNEWS. « Il a hésité. C'est son bébé, le 13 Heures, C'est comme ci on lui parlait de retraite, alors qu'il a encore plein de choses à montrer. Lever le pied est complètement inimaginable pour lui », a-t-elle ajouté.
Un de ses amis confirme : « Son cancer l'a beaucoup éprouvé physiquement. Et psychologiquement, il a changé radicalement de façon de voir la vie. Il a compris qu'il était vieux et veut profiter de sa famille » (NDLR : il a quatre enfants dont deux adolescents, Lou 17 ans et Tom 16 ans). « Il ne voulait pas faire l'année de trop et se faire virer comme Claire Chazal, conclut un proche. Il reste maître de sa carrière et s'assure de nouveaux rendez-vous à l'antenne. »
Ce n'est pas qu'une simple page qui se tourne à TF1. C'est un véritable séisme. Ce mardi matin, dans une vidéo publiée sur son compte Twitter, Jean-Pierre Pernaut a annoncé qu'il quitterait le 13 Heures juste avant la trêve de Noël, confirmant une information publiée quelques minutes plus tôt par Le Figaro. Jean-Pierre Pernaut et le journal télévisé de la mi-journée, c'est une longue histoire d'amour commencée le 22 février 1988. Ce jour-là, c'est lui qui succède à Yves Mourousi et Marie-Laure Augry.
Trente-deux ans plus tard, « JPP » est toujours là, au point d'être devenu le plus ancien salarié du groupe TF1. En fêtant ses 70 ans le 8 avril, il est devenu le vétéran des JT. Et le seigneur de l'audimat avec ses six millions de téléspectateurs quotidiens contre 3,2 millions pour l'édition concurrente de France 2. Et le présentateur le plus populaire du petit écran. En juin dernier, il devançait Stéphane Bern, Nagui, Jean-Luc Reichmann et Michel Cymès, dans un sondage de TV Magazine. De quoi vous rendre indéboulonnable.
« Rendez-vous compte, un tiers de siècle de passion, de fierté aussi ! Mais j'ai décidé de changer de rythme et de transmettre le flambeau du journal dès la fin de cette année », a sobrement expliqué le présentateur dans une vidéo, où il précise qu'il reste à TF 1. Jean-Pierre Pernaut garde également les manettes des opérations spéciales « SOS Villages » ou « Les Plus Beaux Marchés » et pourrait participer au défilé du 14 Juillet. Il va également lancer un nouveau rendez-vous sur la chaîne info LCI. Il n'y a donc aucune fâcherie avec la Une.
Ce départ, c'est son choix. Une décision savamment mûrie cet été, après des mois de discussions quant à son avenir cathodique avec la direction de TF1. Ces tractations discrètes ont débuté « bien avant le Covid », assure-t-on à TF1.
Une annonce qui a pris tout le monde de court
Pour les inconditionnels de son JT, ce départ est une énorme surprise. Un choc pour les journalistes de la Une, à qui Jean-Pierre Pernaut a fait part de la mauvaise nouvelle un peu plus tôt dans la matinée. La rédaction du 13 Heures a été la première prévenue, tout comme le réseau de correspondants en région. « Personne n'imaginait qu'il arrêterait à la fin de l'année. C'est inattendu, bien sûr », souffle un visage de la chaîne qui s'étonne que rien n'ait fuité ces derniers jours.
A TF1, tout s'est accéléré en moins de 24 heures. Le départ de Pernaut a été définitivement acté ce lundi, entre l'intéressé et Thierry Thuillier, le directeur de l'information du groupe. Mardi matin, lors de la conférence de rédaction de 10 heures, ce dernier a reconnu ne pas avoir prévu une annonce aussi rapide. Ce qui explique que son ou sa remplaçante n'a pas été encore choisi.
« Je n'avais pas prévu un calendrier aussi court. Il va falloir accélérer le tempo pour désigner un successeur. On va rentrer dans des jours de supputations plus ou moins longs. Je ferai en sorte que vous soyez les premiers informés. Jean-Pierre continuera de nous conseiller. Il sera le garant du futur 13 Heures. Quoiqu'il arrive, la culture du 13 Heures doit être préservée. On ne va pas faire un 20 Heures à la mi-journée », a déclaré Thierry Thuillier à ses équipes.
«Une humeur en dents de scie depuis quelques mois»
Après la sidération, plusieurs journalistes de la rédaction de TF 1 se souviennent de signes avant-coureurs qui auraient dû leur mettre la puce à l'oreille. « Jean-Pierre avait une humeur en dents de scie depuis quelques mois : il était très motivé certains jours et à d'autres moments, il en avait marre. Depuis sa rentrée, il est revenu de mauvais poil, déprimé. Selon ses équipes, il est à prendre avec des pincettes. Cet été, Jean-Pierre a vu que les audiences de Jacques Legros étaient très bonnes : peut-être a-t-il réalisé qu'il n'était pas irremplaçable », explique un proche.
VIDÉO. Jean-Pierre Pernaut : « J'ai décidé de transmettre le flambeau »
Ces dernières années, Jean-Pierre Pernaut ne voulait pas entendre parler de retraite. « Je n'ai jamais imaginé l'après-TF1. Je me sens bien ici, on s'éclate, on s'amuse », nous déclarait-il en février 2018. Mais en deux ans tout a basculé. A l'été 2018, des médecins lui diagnostiquent un cancer de la prostate. Le présentateur décide de ne rien cacher au public. Après une opération, il s'absente du journal pendant sept semaines, le temps de sa convalescence.
«Il ne voulait pas faire l'année de trop»
Printemps 2020, le Covid-19 se propage en France de façon inquiétante. Même s'il se sent en forme, Jean-Pierre Pernaut, 70 ans, sait qu'il fait partie des populations à risques. Son cancer est encore dans un coin de sa tête. Il décide de céder son fauteuil à son joker Jacques Legros pendant tout le confinement, et de présenter la fin de son journal, depuis sa maison des Yvelines.
« Le confinement a été un accélérateur. Il s'est aperçu que c'était bien aussi d'être à la maison », a déclaré son épouse, Nathalie Marquay, sur CNEWS. « Il a hésité. C'est son bébé, le 13 Heures, C'est comme ci on lui parlait de retraite, alors qu'il a encore plein de choses à montrer. Lever le pied est complètement inimaginable pour lui », a-t-elle ajouté.
Un de ses amis confirme : « Son cancer l'a beaucoup éprouvé physiquement. Et psychologiquement, il a changé radicalement de façon de voir la vie. Il a compris qu'il était vieux et veut profiter de sa famille » (NDLR : il a quatre enfants dont deux adolescents, Lou 17 ans et Tom 16 ans). « Il ne voulait pas faire l'année de trop et se faire virer comme Claire Chazal, conclut un proche. Il reste maître de sa carrière et s'assure de nouveaux rendez-vous à l'antenne. »
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