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Aya Nakamura, inspiration pour une nouvelle génération de chanteuses R'n'B - Le Monde

Aya Nakamura, le 1er octobre 2020, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Depuis 2018, Aya Nakamura est l’artiste française la plus écoutée dans le monde sur les plates-formes en ligne. Son troisième album, Aya, publié vendredi 13 novembre, ne devrait pas infléchir ce phénomène. Nakamura, son précédent disque, sorti en 2018, porté par les deux hits Djadja et Pookie, s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires avec une certification disque de diamant en France (plus de 500 000 copies écoulées), mais aussi d’or ou de platine dans dix-neuf autres pays (Allemagne, Pays-Bas, Canada, Suède, Espagne, Russie, Pérou, Colombie, Venezuela…).

La vidéo du titre Djadja, qui raconte ses déboires avec un menteur, dans un argot propre à sa banlieue d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été vue près de 700 millions de fois sur YouTube.

Le magazine américain The Fader écrivait alors que « le monde est désormais son terrain de jeu », tandis que, pour le New York Times, Aya Nakamura est, en 2019, l’« un des plus importants événements en Europe, musicalement et socialement ». Même engouement pour le quotidien japonais Yomiuri Shimbun, qui s’enorgueillit : « Incroyable : l’ascension d’une chanteuse française avec un nom japonais. » L’artiste a emprunté son nom à un personnage de la série télévisée américaine Heroes (2006-2010), Hiro Nakamura, qui avait le don de pouvoir se téléporter.

Aura internationale

Alors à l’aube de sortir son disque, déjà porté par ses deux premiers singles, Jolie Nana et Doudou, Aya Nakamura, de son vrai nom, Aya Danioko, 25 ans, a donné beaucoup d’entretiens à la presse étrangère. A tel point que, cette semaine, alors qu’elle devait s’entretenir entre autres avec Le Monde, la chanteuse, épuisée, a annulé plusieurs interviews avec des médias francophones.

Malgré cette récente aura internationale, son nouvel album reste chanté en français, dans cette langue élastique qu’elle aime enrichir de ses expressions, de son argot. Après « djadja » (« mec »), il faudra s’habituer à « tchop » (« voiture »), par exemple. Mais pour bien marquer son ancrage international, elle ouvre son disque par un duo avec l’icône de la communauté noire britannique, Stormzy, pour Plus jamais, et le termine avec la rappeuse britannique, Ms Banks, pour Mon Lossa. L’autre invité du disque, Oboy, est le rappeur français que produit son petit ami et producteur, Vladimir Boudnikoff, relation qu’elle a officialisée cet été sur Instagram.

Dans ses quinze morceaux, elle se livre en effet un peu plus, tout en faisant la part belle à des textes assez légers, avec pour thème les relations amoureuses, sur des rythmes dansants. Tchop pourrait être un Djadja bis. Dans Biff, elle réaffirme son identité de jeune femme indépendante avec un mental d’athlète. Sur une rythmique propre à ses tubes de pop urbaine, elle prétend : « J’me débrouille toute seule, ce que j’ai, je l’ai gagné toute seule. »

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Aya Nakamura, le 1er octobre 2020, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Depuis 2018, Aya Nakamura est l’artiste française la plus écoutée dans le monde sur les plates-formes en ligne. Son troisième album, Aya, publié vendredi 13 novembre, ne devrait pas infléchir ce phénomène. Nakamura, son précédent disque, sorti en 2018, porté par les deux hits Djadja et Pookie, s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires avec une certification disque de diamant en France (plus de 500 000 copies écoulées), mais aussi d’or ou de platine dans dix-neuf autres pays (Allemagne, Pays-Bas, Canada, Suède, Espagne, Russie, Pérou, Colombie, Venezuela…).

La vidéo du titre Djadja, qui raconte ses déboires avec un menteur, dans un argot propre à sa banlieue d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a été vue près de 700 millions de fois sur YouTube.

Le magazine américain The Fader écrivait alors que « le monde est désormais son terrain de jeu », tandis que, pour le New York Times, Aya Nakamura est, en 2019, l’« un des plus importants événements en Europe, musicalement et socialement ». Même engouement pour le quotidien japonais Yomiuri Shimbun, qui s’enorgueillit : « Incroyable : l’ascension d’une chanteuse française avec un nom japonais. » L’artiste a emprunté son nom à un personnage de la série télévisée américaine Heroes (2006-2010), Hiro Nakamura, qui avait le don de pouvoir se téléporter.

Aura internationale

Alors à l’aube de sortir son disque, déjà porté par ses deux premiers singles, Jolie Nana et Doudou, Aya Nakamura, de son vrai nom, Aya Danioko, 25 ans, a donné beaucoup d’entretiens à la presse étrangère. A tel point que, cette semaine, alors qu’elle devait s’entretenir entre autres avec Le Monde, la chanteuse, épuisée, a annulé plusieurs interviews avec des médias francophones.

Malgré cette récente aura internationale, son nouvel album reste chanté en français, dans cette langue élastique qu’elle aime enrichir de ses expressions, de son argot. Après « djadja » (« mec »), il faudra s’habituer à « tchop » (« voiture »), par exemple. Mais pour bien marquer son ancrage international, elle ouvre son disque par un duo avec l’icône de la communauté noire britannique, Stormzy, pour Plus jamais, et le termine avec la rappeuse britannique, Ms Banks, pour Mon Lossa. L’autre invité du disque, Oboy, est le rappeur français que produit son petit ami et producteur, Vladimir Boudnikoff, relation qu’elle a officialisée cet été sur Instagram.

Dans ses quinze morceaux, elle se livre en effet un peu plus, tout en faisant la part belle à des textes assez légers, avec pour thème les relations amoureuses, sur des rythmes dansants. Tchop pourrait être un Djadja bis. Dans Biff, elle réaffirme son identité de jeune femme indépendante avec un mental d’athlète. Sur une rythmique propre à ses tubes de pop urbaine, elle prétend : « J’me débrouille toute seule, ce que j’ai, je l’ai gagné toute seule. »

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