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Le prix Renaudot décerné à Marie-Hélène Lafon pour « Histoire du fils » - Le Monde

Marie-Hélène Lafon, 58 ans, peu connue du grand public, est une autrice au long CV, avec déjà 13 romans à son actif.

Quelques minutes après le Goncourt, le prix Renaudot a été décerné, lundi 30 novembre, à Marie-Hélène Lafon, pour son roman Histoire du fils (Buchet-Chastel), une saga qui court sur un siècle de 1908 à 2008. « C’est un parcours d’écriture, d’édition, de fidélité avec une maison qui a fait confiance à quelqu’un qui était parfaitement inconnu il y a dix-neuf ans », a commenté, peu après cette annonce, Marie-Hélène Lafon, lors d’un entretien retransmis en ligne par le mensuel spécialisé Livres Hebdo.

« Je suis d’autant plus heureuse de l’avoir que les libraires, plus que jamais cette année, ont besoin des prix », a-t-elle ajouté. Le Renaudot comme le Goncourt ont été attribués quarante-huit heures après la réouverture des librairies, en pleine crise sanitaire due au Covid-19.

Marie-Hélène Lafon, 58 ans, peu connue du grand public, est une autrice au long CV, avec déjà 13 romans à son actif. Elle est professeure de lettres classiques à Paris. Elle fait vivre une langue pure et riche. Et son roman avait déjà été remarqué par de nombreux jurys littéraires en cette rentrée, remportant au passage le prix des librairies de Nancy, en septembre. Le personnage principal de son roman, André, élevé par sa tante, perce un secret de famille en explorant sa généalogie.

Dominique Fortier remporte le Renaudot de l’essai

De son côté, la Canadienne Dominique Fortier, avec Les Villes de papier (Grasset), une biographie romancée de la poétesse Emily Dickinson, a remporté le Renaudot de l’essai.

Cette année, Covid-19 oblige, la remise des prix littéraires a été bousculée et s’est déroulée par visioconférence. Mais, crise sanitaire ou pas, ce qui ne change pas, c’est le petit parfum de soufre qui accompagne toujours les prix littéraires. Samedi, le quotidien américain New York Times dénonçait dans une enquête le jeu trouble des jurys littéraires français, pour lesquels, selon le quotidien, la qualité littéraire passe après des conflits d’intérêt flagrants et des intrigues difficilement lisibles pour le grand public. Le Goncourt est moins directement visé que le Renaudot.

« Evidemment, les polémiques, je les connais, j’en ai pleinement conscience (…). J’ai conscience qu’il y a des enjeux éthiques qui sont à l’œuvre derrière tout ça. La position est périlleuse. Nous sommes des équilibristes », a d’ailleurs réagi la lauréate à ce sujet.

Une jurée du prix Renaudot, l’académicienne Dominique Bona, a dit, lundi, regretter les conséquences qu’a pu avoir la récompense attribuée à Gabriel Matzneff, écrivain qui évoquait publiquement sa pédophilie, mais ce prix ne doit pas servir de « bouc émissaire ». « Pour ma part, je ne sous-estime pas cette affaire Matzneff. J’en ressens la violence, j’en assume – je pense que l’ensemble du jury assume –, notre responsabilité dans cette histoire-là. Les conséquences de cette affaire ont été bien plus graves que ce que nous pensions », a-t-elle poursuivi.

Le Monde avec AFP

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Marie-Hélène Lafon, 58 ans, peu connue du grand public, est une autrice au long CV, avec déjà 13 romans à son actif.

Quelques minutes après le Goncourt, le prix Renaudot a été décerné, lundi 30 novembre, à Marie-Hélène Lafon, pour son roman Histoire du fils (Buchet-Chastel), une saga qui court sur un siècle de 1908 à 2008. « C’est un parcours d’écriture, d’édition, de fidélité avec une maison qui a fait confiance à quelqu’un qui était parfaitement inconnu il y a dix-neuf ans », a commenté, peu après cette annonce, Marie-Hélène Lafon, lors d’un entretien retransmis en ligne par le mensuel spécialisé Livres Hebdo.

« Je suis d’autant plus heureuse de l’avoir que les libraires, plus que jamais cette année, ont besoin des prix », a-t-elle ajouté. Le Renaudot comme le Goncourt ont été attribués quarante-huit heures après la réouverture des librairies, en pleine crise sanitaire due au Covid-19.

Marie-Hélène Lafon, 58 ans, peu connue du grand public, est une autrice au long CV, avec déjà 13 romans à son actif. Elle est professeure de lettres classiques à Paris. Elle fait vivre une langue pure et riche. Et son roman avait déjà été remarqué par de nombreux jurys littéraires en cette rentrée, remportant au passage le prix des librairies de Nancy, en septembre. Le personnage principal de son roman, André, élevé par sa tante, perce un secret de famille en explorant sa généalogie.

Dominique Fortier remporte le Renaudot de l’essai

De son côté, la Canadienne Dominique Fortier, avec Les Villes de papier (Grasset), une biographie romancée de la poétesse Emily Dickinson, a remporté le Renaudot de l’essai.

Cette année, Covid-19 oblige, la remise des prix littéraires a été bousculée et s’est déroulée par visioconférence. Mais, crise sanitaire ou pas, ce qui ne change pas, c’est le petit parfum de soufre qui accompagne toujours les prix littéraires. Samedi, le quotidien américain New York Times dénonçait dans une enquête le jeu trouble des jurys littéraires français, pour lesquels, selon le quotidien, la qualité littéraire passe après des conflits d’intérêt flagrants et des intrigues difficilement lisibles pour le grand public. Le Goncourt est moins directement visé que le Renaudot.

« Evidemment, les polémiques, je les connais, j’en ai pleinement conscience (…). J’ai conscience qu’il y a des enjeux éthiques qui sont à l’œuvre derrière tout ça. La position est périlleuse. Nous sommes des équilibristes », a d’ailleurs réagi la lauréate à ce sujet.

Une jurée du prix Renaudot, l’académicienne Dominique Bona, a dit, lundi, regretter les conséquences qu’a pu avoir la récompense attribuée à Gabriel Matzneff, écrivain qui évoquait publiquement sa pédophilie, mais ce prix ne doit pas servir de « bouc émissaire ». « Pour ma part, je ne sous-estime pas cette affaire Matzneff. J’en ressens la violence, j’en assume – je pense que l’ensemble du jury assume –, notre responsabilité dans cette histoire-là. Les conséquences de cette affaire ont été bien plus graves que ce que nous pensions », a-t-elle poursuivi.

Le Monde avec AFP

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