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Netflix lance une nouvelle option qui suscite l'étonnement de ses abonnés - Hitek.fr

On apprend aujourd'hui que Netflix, le leader des services de streaming, est en train de tester une nouvelle option, dont l'utilité interroge de nombreux internautes. 

Une option inutile ?

Alors que Netflix doit faire face à une concurrence de plus en plus nombreuse et agressive, le leader des SVOD doit apprendre à se renouveler s'il veut garder son titre. Après avoir proposé un service de visionnage simultané, imité ensuite par Disney+, Netflix vient d'annoncer sur Twitter le lancement d'une nouvelle option :

Vous l'aurez compris, Netflix propose un service imitant les chaînes de télévision traditionnelles. Cette fonction "Direct" est en train d'être testée chez certains utilisateurs, et permet, depuis le navigateur web, de regarder des programmes prédéfinis par le SVOD. Pour y accéder, c'est très simple, il suffit de cliquer sur l'onglet "Direct", en haut à droite. 

Mais cette option n'a pas manqué de susciter quelques interrogations chez certains utilisateurs, qui n'ont pas hésité à faire part à Netflix de leur étonnement. En effet, on peut voir dans cette annonce une évolution assez cocasse, quand on songe que ce qui offre toute la légitimité aux SVOD, c'est qu'ils proposent une alternative aux modes de consommation traditionnels de films et de séries : chaîne de télévision et DVD / Blu-Ray. 

Selon des confidences de Netflix à nos confrères de Frandroid, cette nouvelle option du SVOD s'explique par sa volonté de coller au mieux aux modes de consommation des utilisateurs. Les français apprécieraient le fait d'avoir une grille de programmes prédéfinis. Par ailleurs, le "Direct" permettrait d'aider ceux que le catalogue trop fourni de Netflix rend indécis dès lors où il s'agit de choisir un programme

C'est ce dernier facteur qui permet de comprendre l'énorme apport stratégique que revêt l'option "Direct". Garantir que les habituels indécis restent sur la plateforme, plutôt que de se connecter chez la concurrence. En jouant sur les deux tableaux (SVOD et télévision), Netflix frappe en vérité un gros coup. Et il est fort possible que les autres SVOD (Disney+, Prime Video, HBO Max) finissent par imiter Netflix. 

Un modèle dangereux pour OCS et Canal ?

Par ailleurs, on aurait tort de considérer que Netflix a la parenté de cette option. Cela fait des années qu'OCS, le service de streaming d'Orange, et Canal+, utilisent cette stratégie. Salto, le SVOD 100% français né de la collaboration entre les groupes TF1, France Télévision et M6, joue également cette carte. Netflix s'est-il inspiré du succès du modèle économique de Canal+ et OCS pour cette option Direct ? Possible. On se demande cependant si cette "imitation" du modèle français aura un impact quelconque entre nos SVOD locaux et les SVOD américains. 

Car si les SVOD français faisaient de la résistance au niveau local, en tentant vaille que vaille d'avoir la primeur sur certains programmes anglophones (Game of Thrones et Westworld pour OCS,Vikings et Killing Eve pour Canal, Fargo pour Salto), on ne pouvait parler véritablement de concurrence entre eux et les gros SVOD américains, du fait de systèmes organisationnels très différents. Si les SVOD américains imitent le modèle des SVOD français et le perfectionnent, on peut imaginer de lourdes conséquences pour OCS et Canal. D'autant que Netflix garde un tarif relativement bas, là où les SVOD hexagonaux que nous venons de citer ont un tarif beaucoup plus élevé, du fait qu'ils fonctionnent comme des bouquets (OCS coûte entre 9.99 et 11.99 euros, tandis que Canal propose des abonnements beaucoup plus onéreux, entre 20 et 35 euros). 

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Mais cette option n'a pas manqué de susciter quelques interrogations chez certains utilisateurs, qui n'ont pas hésité à faire part à Netflix de leur étonnement. En effet, on peut voir dans cette annonce une évolution assez cocasse, quand on songe que ce qui offre toute la légitimité aux SVOD, c'est qu'ils proposent une alternative aux modes de consommation traditionnels de films et de séries : chaîne de télévision et DVD / Blu-Ray. 

Selon des confidences de Netflix à nos confrères de Frandroid, cette nouvelle option du SVOD s'explique par sa volonté de coller au mieux aux modes de consommation des utilisateurs. Les français apprécieraient le fait d'avoir une grille de programmes prédéfinis. Par ailleurs, le "Direct" permettrait d'aider ceux que le catalogue trop fourni de Netflix rend indécis dès lors où il s'agit de choisir un programme

C'est ce dernier facteur qui permet de comprendre l'énorme apport stratégique que revêt l'option "Direct". Garantir que les habituels indécis restent sur la plateforme, plutôt que de se connecter chez la concurrence. En jouant sur les deux tableaux (SVOD et télévision), Netflix frappe en vérité un gros coup. Et il est fort possible que les autres SVOD (Disney+, Prime Video, HBO Max) finissent par imiter Netflix. 

Un modèle dangereux pour OCS et Canal ?

Par ailleurs, on aurait tort de considérer que Netflix a la parenté de cette option. Cela fait des années qu'OCS, le service de streaming d'Orange, et Canal+, utilisent cette stratégie. Salto, le SVOD 100% français né de la collaboration entre les groupes TF1, France Télévision et M6, joue également cette carte. Netflix s'est-il inspiré du succès du modèle économique de Canal+ et OCS pour cette option Direct ? Possible. On se demande cependant si cette "imitation" du modèle français aura un impact quelconque entre nos SVOD locaux et les SVOD américains. 

Car si les SVOD français faisaient de la résistance au niveau local, en tentant vaille que vaille d'avoir la primeur sur certains programmes anglophones (Game of Thrones et Westworld pour OCS,Vikings et Killing Eve pour Canal, Fargo pour Salto), on ne pouvait parler véritablement de concurrence entre eux et les gros SVOD américains, du fait de systèmes organisationnels très différents. Si les SVOD américains imitent le modèle des SVOD français et le perfectionnent, on peut imaginer de lourdes conséquences pour OCS et Canal. D'autant que Netflix garde un tarif relativement bas, là où les SVOD hexagonaux que nous venons de citer ont un tarif beaucoup plus élevé, du fait qu'ils fonctionnent comme des bouquets (OCS coûte entre 9.99 et 11.99 euros, tandis que Canal propose des abonnements beaucoup plus onéreux, entre 20 et 35 euros). 

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