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Mort de Claude Brasseur : "Une grande émotion pour moi", "tout un symbole", les amis de l'acteur lui rendent h - franceinfo

Le comédien Claude Brasseur est mort à l’âge de 84 ans ce mardi 22 décembre. Sur franceinfo, ses amis et anciens collègues lui rendent hommage. Pour Philippe Labro, réalisateur de "La Crime" en 1983, dans lequel Claude Brasseur incarnait le commissaire Martin Griffon : "C’est un comédien exceptionnel. Avec sa mort, les gens se rendent compte de la richesse qu’il a apporté. Son parcours cinématographique est remarquable. Une subtilité dans le dialogue, Claude Brasseur a eu le don de sublimer chaque réplique", déclare Philippe Labro.

"C’est un grand travailleur, un bûcheur, un homme excessivement intéressant. C’est une grande émotion pour moi aujourd’hui, il fait partie d’une génération qui est en train de disparaître", ajoute l’auteur.

"Ce qui le caractérisait, c'était l'amour du théâtre", a de son côté témoigné sur franceinfo le metteur en scène Bernard Murat. "Cela lui venait de très loin. C'est une lignée, les Brasseur." Bernard Murat évoque l'arrière-grand-père de Claude Brasseur, Georges Albert Espinasse, "qui a créé le rôle du Brésilien dans La vie parisienne d'Offenbach". Son père, Pierre Brasseur "était acteur au théâtre du Palais Royal. Claude et Alexandre (le fils de Claude) ont continué cette tradition-là". Pour Bernard Murat, "on perd quelque chose qui est une histoire artistique de la France avec la famille Brasseur".

Le metteur en scène confie avoir eu "une grande amitié pour lui". Il a connu Claude Brasseur "très jeune, c'était un ami de ma sœur. On s'est croisé longtemps. On s'est reniflé". En 2007, il l'a dirigé pour "Mon père avait raison" de Sacha Guitry, avec pour partenaire de scène Alexandre Brasseur, son fils. "L'histoire de Guitry, c'est vraiment pour les Brasseur", affirme Bernard Murat. "C'est tout un symbole."

Le metteur en scène, nostalgique, trouve "qu'on est dans une époque terrible sur le plan de la culture. Ce sont des pans entiers de notre histoire qui ont disparu depuis trois ou quatre ans". Il rappelle les disparitions récentes de Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Jean-Loup Dabadie, Claude Rich et "la merveilleuse Caroline Cellier". "On est vraiment chagrin." Il salue Jean-Paul Belmondo qui "est là encore avec nous". "Ils nous ont donné à manger de la culture pour très longtemps", tient à souligner Bernard Murat. "Il y a eu une génération incroyable."

"C'est triste, je suis triste, ce n'est pas une grosse surprise, je savais qu'il n'allait pas très bien. Ce n'est pas le meilleur cadeau de Noël qu'on puisse imaginer"

Patrick Chesnais

franceinfo

"C'est la fin d'une génération, c'est foutu, c'est fini il n'y en a plus, c'est d'autant plus triste", a quant à lui déploré sur franceinfo l'acteur et réalisateur Patrick Chesnais. "Son fonds de commerce c'était la vie".

"J'étais très impressionné de commencer à jouer avec lui. C'était un monument de la scène et du cinéma français. C'était aussi une dynastie d'acteurs, c'était le fils de Pierre Brasseur, c'était une famille d'acteurs qui se succédait, c'était quelqu'un qui connaissait les arcanes du métier, les difficultés, les joies. C'était un acteur exceptionnel. Il avait une espèce de présence incroyable. Je me suis très bien entendu avec lui. Je l'aimais beaucoup. Je pense qu'il le sentait. Je pense qu'il m'aimait aussi pas mal et ça se passait bien", a témoigné Patrick Chesnais.

"C'est un type que j'admirais beaucoup, que je respectais énormément, j'avais beaucoup de plaisir avec lui. On a beaucoup de plaisir à jouer avec les grands acteurs. Seul l'art dramatique peut nous donner le plaisir d'échanger avec l'autre dans le jeu et avec Claude Brasseur c'était ça constamment", a-t-il poursuivi.

C'est la fin de "la comédie à la française, c'est la fin d'une époque, on est passés à autre chose, il y avait ces espèces de grands sénateurs de l'art dramatique, Marielle, Rochefort, Claude Rich, Noiret, Piccoli, ils sont tous partis, c'étaient nos références absolues, nos acteurs cultes auxquels on s'identifiait en espérant un jour arriver à leur hauteur. Claude Brasseur était le dernier de ces monuments. C'est encore plus triste", a-t-il conclu.

Enfin, selon Elisabeth Tanner, à la tête de l'agence Time Art, Claude Brasseur est parti "dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n'a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera aux côtés de son père, au cimetière du Père-Lachaise à Paris".

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Le comédien Claude Brasseur est mort à l’âge de 84 ans ce mardi 22 décembre. Sur franceinfo, ses amis et anciens collègues lui rendent hommage. Pour Philippe Labro, réalisateur de "La Crime" en 1983, dans lequel Claude Brasseur incarnait le commissaire Martin Griffon : "C’est un comédien exceptionnel. Avec sa mort, les gens se rendent compte de la richesse qu’il a apporté. Son parcours cinématographique est remarquable. Une subtilité dans le dialogue, Claude Brasseur a eu le don de sublimer chaque réplique", déclare Philippe Labro.

"C’est un grand travailleur, un bûcheur, un homme excessivement intéressant. C’est une grande émotion pour moi aujourd’hui, il fait partie d’une génération qui est en train de disparaître", ajoute l’auteur.

"Ce qui le caractérisait, c'était l'amour du théâtre", a de son côté témoigné sur franceinfo le metteur en scène Bernard Murat. "Cela lui venait de très loin. C'est une lignée, les Brasseur." Bernard Murat évoque l'arrière-grand-père de Claude Brasseur, Georges Albert Espinasse, "qui a créé le rôle du Brésilien dans La vie parisienne d'Offenbach". Son père, Pierre Brasseur "était acteur au théâtre du Palais Royal. Claude et Alexandre (le fils de Claude) ont continué cette tradition-là". Pour Bernard Murat, "on perd quelque chose qui est une histoire artistique de la France avec la famille Brasseur".

Le metteur en scène confie avoir eu "une grande amitié pour lui". Il a connu Claude Brasseur "très jeune, c'était un ami de ma sœur. On s'est croisé longtemps. On s'est reniflé". En 2007, il l'a dirigé pour "Mon père avait raison" de Sacha Guitry, avec pour partenaire de scène Alexandre Brasseur, son fils. "L'histoire de Guitry, c'est vraiment pour les Brasseur", affirme Bernard Murat. "C'est tout un symbole."

Le metteur en scène, nostalgique, trouve "qu'on est dans une époque terrible sur le plan de la culture. Ce sont des pans entiers de notre histoire qui ont disparu depuis trois ou quatre ans". Il rappelle les disparitions récentes de Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Jean-Loup Dabadie, Claude Rich et "la merveilleuse Caroline Cellier". "On est vraiment chagrin." Il salue Jean-Paul Belmondo qui "est là encore avec nous". "Ils nous ont donné à manger de la culture pour très longtemps", tient à souligner Bernard Murat. "Il y a eu une génération incroyable."

"C'est triste, je suis triste, ce n'est pas une grosse surprise, je savais qu'il n'allait pas très bien. Ce n'est pas le meilleur cadeau de Noël qu'on puisse imaginer"

Patrick Chesnais

franceinfo

"C'est la fin d'une génération, c'est foutu, c'est fini il n'y en a plus, c'est d'autant plus triste", a quant à lui déploré sur franceinfo l'acteur et réalisateur Patrick Chesnais. "Son fonds de commerce c'était la vie".

"J'étais très impressionné de commencer à jouer avec lui. C'était un monument de la scène et du cinéma français. C'était aussi une dynastie d'acteurs, c'était le fils de Pierre Brasseur, c'était une famille d'acteurs qui se succédait, c'était quelqu'un qui connaissait les arcanes du métier, les difficultés, les joies. C'était un acteur exceptionnel. Il avait une espèce de présence incroyable. Je me suis très bien entendu avec lui. Je l'aimais beaucoup. Je pense qu'il le sentait. Je pense qu'il m'aimait aussi pas mal et ça se passait bien", a témoigné Patrick Chesnais.

"C'est un type que j'admirais beaucoup, que je respectais énormément, j'avais beaucoup de plaisir avec lui. On a beaucoup de plaisir à jouer avec les grands acteurs. Seul l'art dramatique peut nous donner le plaisir d'échanger avec l'autre dans le jeu et avec Claude Brasseur c'était ça constamment", a-t-il poursuivi.

C'est la fin de "la comédie à la française, c'est la fin d'une époque, on est passés à autre chose, il y avait ces espèces de grands sénateurs de l'art dramatique, Marielle, Rochefort, Claude Rich, Noiret, Piccoli, ils sont tous partis, c'étaient nos références absolues, nos acteurs cultes auxquels on s'identifiait en espérant un jour arriver à leur hauteur. Claude Brasseur était le dernier de ces monuments. C'est encore plus triste", a-t-il conclu.

Enfin, selon Elisabeth Tanner, à la tête de l'agence Time Art, Claude Brasseur est parti "dans la paix et la sérénité entouré des siens. Il n'a pas été victime du Covid. Il sera inhumé à Paris dans le respect des règles sanitaires et reposera aux côtés de son père, au cimetière du Père-Lachaise à Paris".

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