Search

Cédric Klapisch fustige le «déchaînement médiatique» autour de la mort de Jean-Pierre Bacri - Le Figaro

Dans un post Facebook, le réalisateur et coscénariste d'Un air de famille rend hommage à son ami et dépeint l'homme derrière l'acteur.

Il nous a surpris, ce 18 janvier après-midi. Décédé des suites d'un cancer à l'âge de 69 ans, Jean-Pierre Bacri laisse un vide immense. Dans le monde du cinéma, c'est certain, mais aussi dans les cœurs. Et, notamment, dans celui de son ami et collaborateur, Cédric Klapisch. Dans un long message posté lundi 25 janvier sur Facebook, le réalisateur lui rend un dernier hommage, mais s'insurge également face à «ce déchaînement médiatique un peu criard» autour de sa mort.

« Tu aurais sans doute levé les yeux au ciel en trouvant toutes ces louanges complètement à côté de la plaque. »

Cédric Klapisch, dans un post Facebook

Ce que Klapisch reproche aux commentateurs ? De résumer l'acteur «à des phrases toutes faites, des rôles établis ou des archétypes sociaux». Et d'oublier l'homme derrière le scénariste, ou de le cantonner au personnage râleur et brillant qui a été dépeint. «Tu aurais sans doute levé les yeux au ciel en trouvant toutes ces louanges complètement à côté de la plaque», imagine-t-il. La critique vise particulièrement les journalistes et met en valeur en la complexité de la personnalité de Jean-Pierre Bacri. Un homme connu, qui n'aimait pas cette part de lui. Un être franc, aux opinions nuancées et contradictoires.

À VOIR AUSSI - Mort de Jean-Pierre Bacri: retour sur les films inoubliables du comédien et scénariste

«Tu n'étais pas fan des interviews, des journalistes et des médias, écrit Klapisch, tu avais des opinions fortes sur la plupart des sujets de société mais tu refusais «d'enfoncer des portes ouvertes» en jouant le jeu des tribunes comme le font ceux qui s'autoproclament « polémistes » (et qui sont souvent chouchous des médias)…» Un caractère également brossé par Valentin Morel, son chauffeur, dans une lettre d'adieu émouvante. Si l'acteur s'est tenu, tout au long de sa vie, à l'écart du tourbillon médiatique, consentant à l'exercice promotionnel mais s'étalant rarement sur lui-même ou sur l'actualité, il ne se sentait pas moins concerné, si ce n'est révolté.

Comme l'écrit Cédric Klapisch, sans doute que Bacri n'aurait pas aimé la lumière que sa mort projette sur sa vie. Peut-être aurait-il été mal à l'aise, excédé ou simplement indifférent. Mais son œuvre et son talent imposent ce bruyant adieu général. Et, si le réalisateur de L'Auberge espagnole fustige des réactions sentimentalistes et des interventions malvenues, lui-même oublie que son message pourrait entrer dans ce genre de catégorie.

Let's block ads! (Why?)

Read Again

Dans un post Facebook, le réalisateur et coscénariste d'Un air de famille rend hommage à son ami et dépeint l'homme derrière l'acteur.

Il nous a surpris, ce 18 janvier après-midi. Décédé des suites d'un cancer à l'âge de 69 ans, Jean-Pierre Bacri laisse un vide immense. Dans le monde du cinéma, c'est certain, mais aussi dans les cœurs. Et, notamment, dans celui de son ami et collaborateur, Cédric Klapisch. Dans un long message posté lundi 25 janvier sur Facebook, le réalisateur lui rend un dernier hommage, mais s'insurge également face à «ce déchaînement médiatique un peu criard» autour de sa mort.

« Tu aurais sans doute levé les yeux au ciel en trouvant toutes ces louanges complètement à côté de la plaque. »

Cédric Klapisch, dans un post Facebook

Ce que Klapisch reproche aux commentateurs ? De résumer l'acteur «à des phrases toutes faites, des rôles établis ou des archétypes sociaux». Et d'oublier l'homme derrière le scénariste, ou de le cantonner au personnage râleur et brillant qui a été dépeint. «Tu aurais sans doute levé les yeux au ciel en trouvant toutes ces louanges complètement à côté de la plaque», imagine-t-il. La critique vise particulièrement les journalistes et met en valeur en la complexité de la personnalité de Jean-Pierre Bacri. Un homme connu, qui n'aimait pas cette part de lui. Un être franc, aux opinions nuancées et contradictoires.

À VOIR AUSSI - Mort de Jean-Pierre Bacri: retour sur les films inoubliables du comédien et scénariste

«Tu n'étais pas fan des interviews, des journalistes et des médias, écrit Klapisch, tu avais des opinions fortes sur la plupart des sujets de société mais tu refusais «d'enfoncer des portes ouvertes» en jouant le jeu des tribunes comme le font ceux qui s'autoproclament « polémistes » (et qui sont souvent chouchous des médias)…» Un caractère également brossé par Valentin Morel, son chauffeur, dans une lettre d'adieu émouvante. Si l'acteur s'est tenu, tout au long de sa vie, à l'écart du tourbillon médiatique, consentant à l'exercice promotionnel mais s'étalant rarement sur lui-même ou sur l'actualité, il ne se sentait pas moins concerné, si ce n'est révolté.

Comme l'écrit Cédric Klapisch, sans doute que Bacri n'aurait pas aimé la lumière que sa mort projette sur sa vie. Peut-être aurait-il été mal à l'aise, excédé ou simplement indifférent. Mais son œuvre et son talent imposent ce bruyant adieu général. Et, si le réalisateur de L'Auberge espagnole fustige des réactions sentimentalistes et des interventions malvenues, lui-même oublie que son message pourrait entrer dans ce genre de catégorie.

Let's block ads! (Why?)



Bagikan Berita Ini

Related Posts :

0 Response to "Cédric Klapisch fustige le «déchaînement médiatique» autour de la mort de Jean-Pierre Bacri - Le Figaro"

Post a Comment

Powered by Blogger.